Depuis plus d'un an, un groupe de bénévoles toulousains travaille à l'élaboration d'un supermarché coopératif, géré par des bénévoles. Leur ambition est de taille : construire «un nouveau modèle pour faire ses courses».
«Il s'agit de proposer une alternative à la grande distribution, explique Chrystel Gérard, chargée de communication à la Chouette coop. Pour pouvoir faire leurs courses, les membres-coopérateurs travaillent bénévolement 3 heures par mois. Ça peut être tenir la caisse, mettre en rayon…»L'offre se veut exhaustive, des fruits aux produits du quotidien, mais les produits proposés doivent être conformes à une charte élaborée par l'association. La coop s'engage à respecter l'environnement, notamment en privilégiant les circuits courts et l'agriculture durable. «Notre offre sera éthique et qualitative, plutôt que quantitative, poursuit Mme Gérard. Les fournisseurs sont sélectionnés sur des critères environnementaux, mais aussi gustatifs, nutritionnels et sanitaires», par des bénévoles chargés «d'aller voir et goûter, sur le terrain». Les petits producteurs ont la priorité. Pour offrir ses produits de qualité à un prix abordable, la Chouette coop compte sur de faibles marges. «Sans employés, nous n'aurons pas de charges salariales, ce qui permettra de réduire les marges et de proposer des prix faibles, détaille Chrystel Gérard. La rémunération des producteurs est aussi importante, pour qu'ils puissent en vivre. Il faut donc trouver le prix juste.» Aujourd'hui, deux obstacles persistent. «Le principal point noir est le lieu où installer le supermarché, précise Mme Gérard. On a quelques contacts, mais encore rien de concret.» Autre ombre au tableau, pour fonctionner, l'association a besoin de 1 500 membres-coopérateurs. Ils ne sont que 230 aujourd'hui. Chrystel Gérard a bon espoir que le projet gagne en notoriété. «Un reportage sur les supermarchés coopératifs diffusé au JT de France 2 a fait exploser le nombre de visites sur notre site et l'a rendu inaccessible pendant plusieurs heures. La preuve que le projet intéresse les gens !» conclut Chrystel Gérard.
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