jeudi 29 mars 2018

Propagande et syndicat, Gauche Prolétarienne et Ligue communiste.

Université Populaire de Toulouse


Gilbert Laval est l’invité de l’Université Populaire de Toulouse le 10 avril au Bijou.

Il vient de publier aux éditions Cairn : « Le gauchisme flamboyant L’après mai 68 à Toulouse ». Un livre passionnant retraçant l’histoire de l’extrême gauche toulousaine et au-delà d’une partie de la jeunesse toulousaine. Un livre truffé d’anecdotes, certaines prêtent à rire d’autres font froid dans le dos, anecdotes toujours accompagnées d’analyses. Ce livre dont l’histoire racontée a commencé voilà 50 ans nous parle aussi aujourd’hui.
Nous avons posé deux question à Gilbert Laval qui traitent de la Gauche Prolétarienne et la propagande. Les liens de la CFDT 31 avec l’extrême gauche et plus particulièrement avec Ligue Communiste.

1-Nous avions voilà quelques mois organisé une conférence avec les auteurs du livre « Les Nouveaux partisans". Ils nous avaient un peu scotché ! (voir interview ci dessous). Dans ton livre la Gauche Prolétarienne (GP) occupe une place politique importante, tout aussi grande que les libertaires, là depuis longtemps, et la ligue plutôt bien implanté. Les faits d’arme de la GP multiples qui sont relatés dans le livre, donnent l’impression d’une série d’anecdotes sans que l’on connaisse l’impact de ces actions. Le petit chef d’une boite peint en rouge, ne débouche pas sur un exercice de peinture généralisé. Ni aucune action exemplaire ne débouchera sur une appropriation de l’action par des salariés . A-t-on une idée de l’impact des actions de la GP à Toulouse dans ces années là ? A quel moment la GP s’est elle questionné sur l’utilité de son action, de ses coups politiques ?
Le lecteur ne connaîtra pas l’impact des actions “coup pour coup” des mao-spontex pour la simple et très bonne raison que les dits maos n’ont eux-mêmes jamais enregistré aucune réaction des “masse” à leurs actions. Il s’agissait de “conscientiser” ces masses, de réveiller chez elles la “spontanéité révolutionnaire” qui devait à tous les coups conduire à leur soulèvement. C’est très largement parce que ce militantisme est resté sans effet d’entraînement sur les travailleurs, parce que l’isolement allait croissant et qu’il risquait d’amener à des dérives militaro-militantes, à des coups de desperados, que ces maos ont choisi l’auto-dissolution.
La mort de Pierre Overney le 25 février 1972 a été le point à partir duquel tout a basculé : des actions qui ne mobilisaient personne sur les chaînes de Renault valaient-elles la mort d’un jeune homme ? Huit mois plus tard, c’est la GP qui était enterrée.
Les maoïstes de la Cause du Peuple n’auront fait qu’un passage éclair à Toulouse, de 1969 à 1973, alors que les trotskistes de la JCR puis de la Ligue ont duré, ainsi que les libertaires, lesquels sont insubmersibles. Mais les mao-spontex sont très représentatifs de l’élan qui a suivi l’immédiat après-68. Ils étaient à ce point engagés dans l’agitation, la révolution du quotidien qu’ils ont pu attirer à eux des militants libertaires ! Ces deux catégories de militants - a priori staliniens et anarchistes, que tout opposait donc- se retrouvaient très bien dans une forme de “mouvementisme”.
Cet ouvrage ne retient de cette période que ce qui a agité le monde. Les maos du PCMLF ou les trotskistes de Lutte ouvrière y sont cités comme réfléchissant à la révolution. Ils en sont absents concernant le fait de faire la révolution...
Avant de devenir LCR, la Ligue communiste - l’organisation d’extrême-gauche la mieux implantée dans la ville - a pu naviguer du débat théorique sur la prise de pouvoir à l’organisation très pratique des moyens supposés y parvenir. Les trotskistes tenaient les maos pour de drôles de zèbres pas vraiment fiables. L’engagement très profond des libertaires y était en revanche respecté. Quoique portée sur l’analyse des choses, la Ligue imaginant qu’elle pourrait être un jour le fer de lance de la révolution, l’avant-garde du Grand soir, prenait soin de ne pas se couper de ceux qui s’agitaient sur tous les fronts
Dominique Grange Les nouveaux partisans .écouter ici

interview réalisée par l’UPT de militants de la Gauche Prolétarienne lire ici

2- Ton livre fait l’impasse sur un aspect de l’histoire toulousaine : les liens de l’UD CFDT 31 avec l’extrême gauche. Bon nombre de ses dirigeants e s étaient membre du PSU ou proche, un petit courant anarcho -syndicaliste, était présent. Pendant toute une période l’ UD CFDT à plaidé auprès de la CGT le droit pour les gauchistes de pouvoir manifester sans être vidés des manif ou maintenus loin par un cordon sanitaire. Pas la GP, peu attirée par les syndicats, de même que les libertaires pour des raisons différentes. Seule la ligue est intéressée par ce droit de manifester avec la classe ouvrière. Elle milite activement dans la CFDT et celle-ci doit gérer l’arrivée de ces nouveaux militant e s, qui bousculent, qui dérangent, mais qui font ivre bien des syndicats. As-tu considéré que cet élément de l’histoire toulousaine était secondaire ou insignifiant ou penses-tu que la CFDT 31 en réalité n’a joué aucun rôle vis-à-vis de l’extrême gauche ?

Le théâtre, la musique ou la poésie ont été des éléments tout à fait majeurs de l’Après-68 à Toulouse. La culture a bousculé le vieux monde certainement bien plus que n’ont pu le faire les mouvements d’extrême-gauche. Ce livre n’en dit pourtant pas un mot.
L’ouvrage n’a aucune intention encyclopédique concernant cette période. L’objet de ce travail est, comme son titre l’indique, l’extrême-gauche agissante, la vie et l’œuvre politique des militants qui se dispersent sur tous les fronts anti-autoritaires, ces jeunes gens qui ont rêvé du Grand soir tout en vivant les petits matins nouveaux du monde qu’ils étaient en train de réinventer.
De la même façon, les rapports de cette extrême-gauche avec les partis de la social-démocratie ou avec le Parti communiste y sont à peine effleurés tant ils ne sont constitutifs de rien de neuf. Sinon avec le PSU. Le livre fait un sort particulier à ce parti qui établissait le pont entre gauche et extrême-gauche Les approches tactiques concernant le PS, le PCF ou l’Union de la gauche autour du Programme commun ne révolutionnaient pas la vie, l’amour, le cinéma ni la musique !
Idem donc pour ce qui est des rapports entre les syndicats et les “révolutionnaires”. La CFDT leur a ouvert bien des portes, a pu les laisser animer ses sections ou leur prêter une aile protectrice. C’est aspect là n’est pas négligé. Il n’est seulement pas au centre de mon propos. Des cadres cédétistes ont pu s’acoquiner avec le PSU ou la Ligue communiste. Mais il n’y a jamais eu de mouvement d’adhésion des syndiqués vers ces organisations. Ces rapports avec les “révolutionnaires” ressortent de l’histoire de la CFDT alors que ce n’est qu’anecdotique du point de vue de la mouvance d’extrême-gauche pour laquelle « changer la vie » ne passait pas spécialement par le combat syndical.

Vanessa Codaccioni invitéé de l’UPT traite ici de la justice populaire et de la Gauche Prolétarienne lire ici

Les fonctionnaires, voilà l’ennemi

L’intérêt général à la casse

Source : Le Monde Diplomatique

Propageant la plus grande confusion entre rentabilité à des fins particulières et efficacité au bénéfice de tous, le gouvernement français veut délégitimer un peu plus l’État social, qui fut pourtant gage d’émancipation pour de nombreuses générations. Après avoir multiplié les cadeaux fiscaux aux vrais privilégiés, il tente de dévier l’attention sur la fonction publique.
 
JPEG - 303.3 ko
Fernando Costa. – « Attention au feu », 2017
www.atelier-costa.com - Galerie Art Jingle, Paris
Début février, le premier ministre Édouard Philippe a livré les premières décisions du gouvernement concernant la fonction publique : plan de départs volontaires, recrutement accéléré de contractuels, rémunérations dites « au mérite », multiplication des indicateurs individuels de résultat… Il inaugurait ainsi une croisade contre les statuts : d’abord celui des cheminots, puis les autres, en particulier la pièce maîtresse du statut général des fonctionnaires, qui concerne quelque cinq millions et demi de salariés, soit 20 % de la population active.
Dans ce domaine comme dans les autres, le président Emmanuel Macron entend aller vite. Mandaté par les dominants — la finance internationale dont il émane, les cercles dirigeants de l’Union européenne, le patronat, la technocratie administrative, les flagorneurs du show-business, la quasi-totalité des médias, le jeune dirigeant sait que le temps ne travaille pas pour lui.
Durant la campagne pour l’élection présidentielle, M. Macron a jugé le statut des fonctionnaires « inapproprié » et prévu la suppression de 120 000 emplois. Il a stigmatisé les « insiders ». ceux qui se seraient construit un nid douillet à l’intérieur du « système » et dont les privilèges barreraient la route aux moins chanceux. Le 13 octobre 2017, le premier ministre s’est adressé aux ministres pour leur annoncer la création d’un Comité action publique 2022 (CAP 22) prévoyant « des transferts au secteur privé, voire des abandons de mission », et présenté comme la pièce centrale du chantier de réforme de l’État. La réforme du code du travail — priorité répondant aux vœux du Mouvement des entreprises de France (Medef) — a par ailleurs élevé le contrat et, plus spécifiquement, le contrat individuel d’entreprise au rang de référence sociale susceptible d’être généralisée à l’ensemble des salariés des secteurs privé et public.
Et, ce faisant, fourbi les armes qui permettront de s’attaquer directement aux statuts des personnels du secteur public, qui se situent dans la filiation (...)
Taille de l’article complet : 2 936 mots.

Cet article est réservé aux abonnés

Lycées, bibliothèques, administrations, entreprises, accédez à la base de données en ligne de tous les articles du Monde diplomatique de 1954 à nos jours. Retrouvez cette offre spécifique.
Anicet Le Pors
Ancien ministre de la fonction publique et des réformes administratives, conseiller d’État honoraire.
(1Le Point, Paris, 31 août 2017.
(2Michel Debré inaugurera le poste de premier ministre prévu par la Constitution de la Ve République, à la rédaction de laquelle il avait pris une part importante.
(3Cité par René Bidouze, Les Fonctionnaires, sujets ou citoyens ? Le syndicalisme, des origines à la scission de 1947-1948, Éditions sociales, coll. « Notre temps / Société », Paris, 1979.
(4Olivier Schrameck, La Fonction publique territoriale, Dalloz, coll. « Connaissance du droit », Paris, 1995.
(5Jacques Fournier, Itinéraire d’un fonctionnaire engagé, Dalloz, 2008.
(6Cité par Gérard Donnadieu, Comprendre Teilhard de Chardin, Saint-Léger Productions, Chouzé-sur-Loire, 2013.
(7Flore Deschard et Marie-Françoise Le Guilly, « Tableau de bord de l’emploi public. Situation de la France et comparaisons internationales », France Stratégie, Paris, décembre 2017, www.strategie.gouv.fr
(8« Edgar Morin : “L’idée de métamorphose dit qu’au fond tout doit changer” », L’Humanité, Saint-Denis, 19 juillet 2013. Dans le même esprit : Anicet Le Pors, Pendant la mue le serpent est aveugle. Chronique d’une différence, Albin Michel, Paris, 1993.
(9Gérard Aschieri et Anicet Le Pors, La Fonction publique du XXIe siècle, Éditions de l’Atelier, Ivry-sur-Seine, 2015.

Dossier L’intérêt général à la casse

On ne détruit pas un bâtiment d’un simple coup de pelleteuse. Il faut procéder par petites entailles, ouvrir des brèches, frapper de toutes parts. Ce travail de sape fragilise la structure : un infime mouvement de l’engin peut alors provoquer l’effondrement de l’édifice. Il en va de même des entreprises de démolition sociale. Depuis les années (...)
avril 2018, pages 1, 10 et 11
Les fonctionnaires, voilà l’ennemi ; dossier : services publics, l’intérêt général à la casse ; renaissance des travaillistes au Royaume-Uni ; l’ère du fichage généralisé ; en Turquie, le président Erdoğan s’aligne sur l’extrême droite ; en Italie, ni droite ni gauche... ni centre ; à Fukushima, une catastrophe banalisée ; le régime tchétchène se prévaut de l’islam pour mieux réprimer ; Amérique latine recherche percepteurs désespérément ; le dernier combat de Martin Luther King ; effets pervers de la lutte anticorruption en Europe centrale ; l’Église congolaise contre Kabila ; à quoi sert Spinoza ? Irlande, des bulles dans le béton ; les friches, vernis sur la rouille ? Une famille algérienne de France (…)
Article précédent« Renaissance des travaillistes au Royaume-Uni »,

lundi 26 mars 2018

Catalogne : Après l'arrestation de Carles Puigdemont......

VIDEOS. Espagne: des milliers de manifestants défilent à Barcelone après l'arrestation de Carles Puigdemont

Carlès Puigdemont a été arrêté dimanche à la frontière entre le Danemark et l'Allemagne, en vertu d'un mandat d'arrêt émis par l'Espagne.
Des indépendantistes catalans manifestent dans les rues de Barcelone, dimanche 25 mars 2018, après l\'arrestation de Carles Puigdemont.
Des indépendantistes catalans manifestent dans les rues de Barcelone, dimanche 25 mars 2018, après l'arrestation de Carles Puigdemont. (LOLA BOU / ANADOLU AGENCY / AFP)
Des milliers de manifestants brandissant des drapeaux indépendantistes catalans sont descendus dimanche 25 mars dans les rues de Barcelone après l'arrestation en Allemagne de l'ancien président Carles Puigdemont, réclamé par la justice espagnole.
A l'appel d'un groupe séparatiste radical, les Comités de défense de la République, les militants se sont retrouvés sur les Ramblas, célèbres avenues au centre de Barcelone, criant "Liberté pour les prisonniers politiques" ou "Puigdemont notre président".

Carlès Puigdemont a été arrêté dimanche à la frontière entre le Danemark et l'Allemagne, en vertu d'un mandat d'arrêt émis par l'Espagne. Il a été formellement inculpé vendredi de "rébellion", un délit passible de 30 ans de prison, avec 12 dirigeants séparatistes. Douze autres ont été inculpés de charges moins lourdes.
Les manifestants se sont ensuite dirigés vers la délégation de la Commission européenne dans la métropole catalane, criant "Cette Europe est une honte !". Un face-à-face tendu a alors eu lieu avec les forces de sécurité déployées sur les lieux.

Toulouse : les grévistes de l'université Jean Jaurès votent l'autogestion et des 10/20 pour tous

Source : France 3 régions

© France 3
© France 3
Même si l'abandon du projet de fusion a été annoncé, la situation reste bloquée. Les grévistes de l'université Jean Jaurès ont voté, ce jeudi, l'autogestion, la poursuite de la grève et du blocage jusqu'au lundi 26 mars 2018. Ils veulent des notes au dessus de la moyenne pour tous.
Par Pascale Lagorce
Malgré les annonces de l'administrateur de l'université Jean Jaurès quelques minutes avant (projet de "fusion" abandonné et non intervention des policiers), les grévistes font de la résistance à Toulouse et se sentent pousser des ailes en ce 22 mars 2018 date anniversaire du début des événements de 1968 à l'université de Nanterre. L'abandon du projet de fusion par l'administrateur Richard Laganier n'a pas du tout calmé les esprits lors de l'assemblée générale des grévistes.

La reconduction du blocage de la fac jusqu'à la prochaine assemblée générale (lundi 26/03) a été adoptée avec 856 voix pour, 280 contre. Les étudiants ont de plus en plus d'exigences. Ils ont voté notamment l'autogestion, la démission sans condition de l'administrateur, des notes minimum de 10, 13 ou même ... 15 sur 20, des notes améliorables pour tous aux examens.

Bref, les grévistes de Toulouse imaginent un état dans l'état, une fac autogérée, un monde dans lequel tout le monde aurait ses examens. Une réponse claire et nette à l'administrateur qui demandait lui la reprise du dialogue. C'est pour l'instant un dialogue de sourds et les partiels approchent ...

samedi 24 mars 2018

Les TRUF vendent leur maison pour payer leur facture


La fabuleuse histoire des TRUF !

Les TRUF sont issus du Périgord. Enfin Anabelle TRUF, la femme de Fred TRUF.
Lui, il venait d’ailleurs. On ne savait pas bien d’où il venait. Fred n’était pas un grand bavard sur son histoire personnelle. …….

Mais, nous vous en dirons un peu plus, plus tard, sur la famille TRUF, qui est une bien belle famille.


Aujourd’hui Monsieur et Madame TRUF ont un sérieux problème : Ils n’ont pas payé leur facture d’électrolyse.  

Oui depuis plusieurs années, EDEEFFE qui avait le monopole de l’énergie, grâce à des fusions acquisitions de EDE et de EFFE, fusions orchestrées par le gouvernement, s’est vu « détrôné » le marché par l’apparition d’une nouvelle énergie, issue du compostage des plastiques recyclables et des matières fécales des grands malades, l’électrolyse. Aujourd’hui, l’énergie arrive chez les TRUF grâce à un tuyau branché à la maison qui distribue à flux constant de l’énergie pour que tout marche à l’intérieur. Parce que de nos jours, tout est branché même les enfants qui se branchent en moyenne 4 h par jour pour se ressourcer, se laver le cerveau. Ca fait du bien aux parents que les enfants se lavent le cerveau à l’électrolyse : Ils sont bien plus calme comme çà. Quoique attention, l’abus d’électrolyse rend euphorique, il ne faut pas en abuser !



Aussi, les TRUF avaient un sérieux problème d’électrolyse. Ils en avaient marre de devoir sans cesse ramer pour payer leurs factures et là ils n’arrivaient pas à payer celle de l’électrolyse, pourtant vitale de nos jours puisque tout le monde est branché. Aussi Fred TRUF un beau matin, enfin un matin où il ne faisait pas très beau d’ailleurs, je me souviens….a eu l’ingénieuse idée, pour payer sa facture, de vendre sa maison ! Bon, c’était pas grand-chose qu’ils devaient. 100 ! 100 patates ! Le problème c’est qu’ils n’en avaient plus de patates. Ils substituaient alors par du céleri ou du blé, c’était plus commode et en plus ils en trouvaient un peu partout autour de chez eux. Mais c’est que le céleri et le blé n’ont pas la même valeur que les patates et l’électrolyse, tu ne peux la payer qu’avec des patates… ou des cailloux. Des cailloux très spéciaux qu’on ne trouve que très rarement sur la planète des TRUF. Et ils n’en avaient pas. 

Aussi la régie d’électrolyse, présidée par l’ancien gouverneur du pays, voulait la leur couper, l’électrolyse. Fred avait reçu la veille un message sur son portable terminal. C’était EDEEFE qui le menaçait de coupure, dès le lendemain.

Alors Anabelle emballée par la lumineuse idée de Fred, et Fred inspiré, ont décidés d’apposer sur la façade de leur maison un grand AV avec leur numéro de téléphone, pour trouver des acheteurs. Ils ont aussi astiqués le numéro 69 au dessus de la porte d’entrée parce qu’Anabelle trouvait que ca faisait plus beau et qu’avec çà, ils la vendraient plus vite et bien la maison. Et comme ça ils pourraient la payer la facture. Ils étaient satisfaits de leur « coup » et fêtèrent çà en ouvrant une bonne bouteille de punch que Fred tenait de son père, mort voilà plusieurs années, en Indochine. Anabelle ne l’avait pas connu.

Annabelle qui rêvait de conquérir l'Amérique  mis en vente leur maison sur le Good Corner . con


 Anabelle TRUF et sa famille, menacés de coupure par N et 10 pour une facture de 254 € dont 100 € de frais mettent en vente leur maison

Loi Asile-immigration : appel à occuper le Centre de rétention d’Hendaye le mardi 3 avril

Source Bizi


Ce samedi 24 mars à l’appel de Bizi !, 110 personnes ont réalisé une action symbolique au Rond-Point de l’Europe à Biarritz, pour dénoncer l’Europe Prison et demander le retrait du projet de loi Asile-Immigration. Dès 11H00 du matin, elles y ont installé un grand drapeau européen dont les étoiles jaunes étaient remplacées par du barbelé, puis elles ont tourné autour du rond-point avec des panneaux dénonçant l’Europe Prison, le projet de loi Asile-Immigration, et prônant l’accueil et la solidarité avec les migrant·e·s.

En présence de Cédric Herrou, paysan de la Vallée de la Roya arrêté à de multiples reprises pour avoir aidé des migrant·e·s, les militant·e·s ont présenté une campagne intitulée “Eux c’est nous / EtorkiZUna” qui verra se multiplier les actions de solidarité et de demande du retrait du projet de loi Collomb dans les semaines et les mois à venir.
Florence Warembourg de Bizi a lancé un premier Appel à se rendre au Centre de rétention d’Hendaye qui doit réouvrir ce mardi 3 avril, pour s’y présenter et demander d’y être enfermé·e·s à la place des migrants·e·s.

Ils ne sont pas plus coupables que nous. On les enferme dans cette véritable prison pour innocents, pour le simple fait d’être nés dans des parties du monde où la vie a été rendue impossible, pour le simple fait de vouloir fuir la guerre ou la misère. En plus, le projet de loi Asile-Immigration prévoit de porter la durée de rétention à 90 voire 135 jours ! Dans quel centre de rétention nous incarcéra-t’on demain, si nous devions fuir une côte basque rendue inhabitable par la montée des océans provoquée par le réchauffement climatique ? Pourquoi faisons nous aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’on nous fasse à nous ? Mardi 3 avril à 9h00, nous nous présenterons aux portes du Centre de rétention d’Hendaye et demanderons à prendre les places prévues pour les migrant·e·s. Les migrant·e·s ont le droit à des maisons, pas à des prisons !
Les personnes refusant cette gestion inhumaine de la question des migrants sont appelés à se joindre à cette action du 3 avril et celles et ceux qui ne peuvent pas se libérer ce jour là pourront remplir d’ici là un formulaire (disponible ici : Eux, c’est nous !) indiquant leur état civil et précisant qu’ils demandent à être enfermés au Centre de rétention d’Hendaye en lieu et place des migrant·e·s. La liste entière sera remise le 3 au directeur du Centre.
Rappelant les conséquences dramatiques de la bunkerisation de l’Europe, Cédric Herrou, devenu malgré lui un des symboles du délit de solidarité en France, a appelé à renforcer l’accueil et le soutien matériel aux migrant·e·s, et à se mobiliser contre le projet de loi Asile-Immigration. Florence Aniotz de Bizi en a quand a elle présenté les aspects les plus néfastes et affirmé qu’il “représente un recul préoccupant des droits et une aggravation de la situation des migrant·e·s, et risque d’empirer les maltraitances dont ils sont déjà l’objet dans l’Hexagone“.

Anaiz Aguirre a expliqué le sens de l’engagement de Bizi dans cette bataille, la question des migrant-e-s étant de plus en plus liée à celle de l’aggravation et de l’accélération du dérèglement climatique en cours, dans lequel les pays industrialisés ont une nette responsabilité historique. “Nous ne pouvons pas fuir nos responsabilités, et dire maintenant “débrouillez vous” ! Ce discours serait encore plus inacceptable en Pays Basque qui a longtemps été une terre d’émigration, avec des dizaines de milliers de Basques fuyant la misère et accueillis dans divers pays du monde. Le seul projet réaliste et humain consiste à construire ensemble un avenir commun, solidaire et soutenable. Gure etorkiZUna, etorkinekin eraiki behar dugu.
La porte-parole du mouvement altermondialiste basque a annoncé plusieurs autres rendez-vous d’information ou de mobilisation qui auront lieu dans les semaines à venir, dont la tenue les 20 et 21 avril à  Bayonne d’un Forum “Penser autrement l’immigration, agir localement” co-organisé par Atherbea, Bizi et Solidarité migrants-Etorkinekin, et la présence d’un cortège “Eux c’est nous / EtorkiZUna” dans la traditionnelle manifestation du 1er mai à Bayonne.