mardi 31 décembre 2013

Pourquoi personne ne parle de l'origine de la "dette publique"' ?

Les « marchés » mondial et européen de la « main d’oeuvre » poussent au nivellement par le bas de salaires et standards sociaux. La « main d’oeuvre » qui n’est pas payée dix fois moins que le SMIC français, n’est pas « utile » à la grande finance internationale.

Et avec les impôts de plus en plus lourds, on cherche à nous enlever ce qui nous reste de notre patrimoine, de salaires plus hauts que le SMIC, etc... Des impôts qui, tout compte fait, partiront très largement dans les caisses des grands financiers par le biais de la « dette publique ». Où est passé l'argent de trente ans de délocalisations financières et industrielles ?


Articles d'Indépendance des Chercheurs :


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/12/23/impots-gauche-dette-et-crise-49471.html

Impôts, "gauche", "dette" et "crise" (I)


Le lundi 23 décembre 2013, Le Nouvel Observateur commente « Terrains constructibles : les vendeurs découragés par la fiscalité », se référant à la taxation des ventes de terrains à bâtir prévue dans l'article 27 de la loi de Finances pour 2014 et évoquée notamment dans nos articles « Terrains constructibles et fausses plus-values (III) », « Ventes de terrains : le retour de la loi Cahuzac ? » (I), (II) et (III), « Ventes de terrains : la nouvelle loi Cahuzac, adoptée », « Terrains à bâtir : les petits propriétaires se mobilisent » et « Terrains à bâtir et Conseil Constitutionnel » (I) et (II). A son tour, Les Echos écrit sur cet impôt « Fiscalité sur les terrains à bâtir: les aménageurs lotisseurs s'alarment d'annulations de ventes » faisant état de l'alerte émise par le Syndicat national des aménageurs-lotisseurs (SNAL) sur cette situation. Mais les petits propriétaires de terrains à bâtir ne disposent pas d'un syndicat, ni d'un quelconque lobby plaidant leur cause auprès des parlementaires. Telle a été, précisément, la raison de la création groupe de discussion Petits propriétaires de terrains à bâtir dont les membres ont entrepris d'introduire des interventions volontaires auprès du Conseil Constitutionnel et de préparer, au besoin, une saisine de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Cette pression fiscale apparaît particulièrement représentative d'une stratégie de l'Etat à la recherche d'argent par tous les moyens à sa portée. Lors du séminaire de rentrée en août dernier, François Hollande déclarait notamment « Nous ne pèserons sur les orientations de l’Europe et la régulation mondiale que si nous retrouvons une compétitivité élevée, un niveau de dette publique soutenable et une moindre dépendance énergétique » Mais précisément, que faut-il vraiment entendre par des expressions d'usage récurrent telles que « dette publique » et « compétitivité » ? La prétendue « dette publique », résultat d'une stratégie de privatisation de l'économie au détriment du rôle de l'Etat et de délocalisation des capitaux dans le cadre de la mondialisation, était légèrement supérieure à 20% du produit intérieur brut (PIB) à la fin des années 1970. Elle se situe à présent autour de 92% du PIB. Les Français doivent-ils payer la facture d'une telle évolution ? Quant à la « compétitivité », quel peut être le sens de ce mot dans le cadre de la politique de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) que dirigeait jusqu'à récemment un « socialiste » français (l'ancien bras droit de Jacques Delors, Pascal Lamy) ? La semaine dernière, Le Monde soulignait « L'OMC met en garde contre une hausse du protectionnisme ». Le commerce international a-t-il besoin d'une telle surveillance ? Il paraît évident que les travailleurs de pays comme la France font les frais d'une course aux bas salaires à l'échelle planétaire propulsée par l'Union Européenne, l'OMC et les délocalisations de capitaux. La pression aux tant vantées « réformes de structure » (en clair, à la casse sociale) en est une conséquence directe. Doit-on se plier à cette politique des milieux dominants ? Et peut-on raisonnablement ignorer ces éléments essentiels dans le débat sur la fiscalité ? La pression fiscale est-elle autre chose qu'une manière de prélever une partie croissante du patrimoine des citoyens au bénéfice de la finance ? Où peut conduire une telle spirale économique et sociale ? La prétendue « crise » est-elle autre chose qu'une opération de nivellement par le bas aux échelles européenne et planétaire ? Il nous apparaît indispensable de consacrer une série d'articles à cette question stratégique à tout égard fondamentale.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/12/23/impots-gauche-dette-et-crise-49471.html ]


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/12/25/impots-gauche-dette-et-crise-ii-49474.html

Impôts, "gauche", "dette" et "crise" (II)
Le 25 décembre 2013 aura été le pire jour de Noël de l'histoire de la France des cinq dernières décennies. La régression économique et sociale devient de plus en plus évidente. Même si les médias édulcorent les mauvaises nouvelles, le malaise général n'a cessé de grandir tout au long de l'année qui se termine dans quelques jours. La Dépêche écrit « La croissance rebondit mais le pouvoir d'achat marque le pas », se référant à une note de l'INSEE intitulée « Au troisième trimestre, le PIB (-0,1 % après +0,6 %) et le pouvoir d’achat des ménages (-0,1 % après +0,5 %) diminuent légèrement ». Sur le même site de l'INSEE, les comptes nationaux trimestriels sur la prétendue « dette publique » font état d'une « dette » de 1900.8 milliards d'euros (92.7 % du produit intérieur brut annuel, PIB) au troisième trimestre de 2013, contre 1832.4 milliards (90.8 % du PIB) au deuxième trimestre de 2012. Prisonnier de cette « dette » et de la stratégie de gouvernance économique européenne avec en perspective l'union bancaire, l'union budgétaire et l'union politique à l'échelle continentale, l'actuel gouvernement de « gauche » accroît la pression économique et sociale sur la population travailleuse de la France. Parallèlement, l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) agit dans le sens d'un nivellement par le bas des salaires et standards sociaux à l'échelle planétaire. Dans ce contexte, le durcissement et la prolifération de toutes sortes d'impôts s'ajoutent à la logique de casse sociale des « réformes de structure ». La pression fiscale prévue par la loi de finances de 2014 frappera de manière particulièrement brutale les petits propriétaires de terrains à bâtir, comme souligné dans notre article « Impôts, "gauche", "dette" et "crise" (I) » et dans nos précédents articles sur ce blog.  Il s'agit d'un exemple particulièrement significatif de la logique confiscatoire qui se met en place au détriment des secteurs populaires et au profit des milieux financiers vis-à-vis desquels l'Etat et les institutions publiques se trouvent de plus en plus lourdement « endettés ». Mais en quoi consiste ce prétendu « endettement » qui n'a cessé de grandir au cours des trois dernières décennies ? En réalité, il s'agit tout simplement du résultat parfaitement prévisible de la stratégie de privatisation de l'économie, de mondialisation du capitalisme et de délocalisations à laquelle ont activement participé tous les gouvernements français de « droite » et de « gauche » depuis la période de François Mitterrand. Boursier.com interroge « Impôts : comment faire des économies de dernière minute ? ». Mais la réalité est que la population française se trouve confrontée à un gouffre sans fond sur lequel le monde politique garde pudiquement le silence. Qui, aujourd'hui, propose vraiment de réagir à cette situation ?
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/12/25/impots-gauche-dette-et-crise-ii-49474.html ]


http://blogs.mediapart.fr/blog/scientia/251213/taxation-des-terrains-batir-le-veritable-enjeu

Taxation des terrains à bâtir : le véritable enjeu

Ce jour de Noël, nombre de petits propriétaires de terrains à bâtir attendent la décision du Conseil Constitutionel sur l'article 27 (ancien article 18) de la loi de finances pour 2014 à propos de la taxation confiscatoire prévue des ventes de ce type de terrains. Les membres du groupe de discussion Petits propriétaires de terrains à bâtir ont entrepris d'adresser au Conseil Constitutionnel des interventions volontaires, comme exposé dans nos articles « Terrains constructibles et fausses plus-values (III) », « Ventes de terrains : le retour de la loi Cahuzac ? » (I), (II) et (III), « Ventes de terrains : la nouvelle loi Cahuzac, adoptée », « Terrains à bâtir : les petits propriétaires se mobilisent » et « Terrains à bâtir et Conseil Constitutionnel » (I) et (II). L'article 27 de la loi de finances pour 2014 supprime tout simplement l'ensemble des abattements pour durée de détention dans la fiscalité des ventes de terrains à bâtir et n'introduit même pas une actualisation du prix d'achat original du terrain de façon à prendre en considération l'évolution du coût de la vie entre la date de l'achat et celle de la vente. Dans ces conditions, on n'a pas affaire à la taxation d'une quelconque plus-value mais à la confiscation pure et simple d'une partie importante de la valeur originale du terrain. Les petits propriétaires qui revendraient leur bien au même prix que la valeur d'achat actualisée se retrouveraient ainsi lourdement expropriés. Pire, comme souligné dans nos articles « Impôts, "gauche", "dette" et "crise" » (I) et (II), les sommes d'argent ainsi prélevées par les administrations partiront très largement, tout compte fait, dans les caisses de la grande finance à l'égard de laquelle la prétendue « dette publique » n'a cessé d'augmenter au cours des trois dernières décennies jusqu'à dépasser 92% du produit intérieur brut annuel (PIB) sous la présidence de François Hollande. Et ce sont les milieux financiers qui retireront des bénéfices des faillites que risque de déclencher la pression fiscale confiscatoire sur les terrains constructibles. D'autant plus, qu'à la nouvelle taxation des ventes s'ajoute une très forte augmentation prévue de la taxe foncière dans les zones dites « tendues », avec une finalité affichée qui  ressemble fort à une politique d'expropriation de fait. Le véritable enjeu de la nouvelle fiscalité des terrains à bâtir est-il autre ? Où est passé, d'ailleurs, l'argent de trois décennies de délocalisations ?

[la suite, sur le lien http://blogs.mediapart.fr/blog/scientia/251213/taxation-des-terrains-batir-le-veritable-enjeu ]


Pour ne plus recevoir nos messages, prière d'adresser un courrier électronique avec le titre "désabonnement" ou "désinscription" à l'adresse indep_chercheurs@yahoo.fr

Si en revanche vous avez apprécié le contenu de nos articles, nous ne pouvons que vous encourager à rediffuser autour de vous cette lettre d'information. Merci d'avance.

Cordialement, et bonnes Fêtes malgré tout !

Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia

Mobilisation pour un AVORTEMENT libre et gratuit....

partout pour toutes et Sans conditions.

Mercredi 8 janvier à 12h devant le consulat d'Espagne (rue Sainte Anne) 
à TOULOUSE 

Le gouvernement espagnol s’apprête à faire voter une loi interdisant l'avortement excepté en cas de viol après dépôt de plainte, ou en cas de danger pour les femmes. Ce danger doit être expertisé par deux médecins indépendants du lieu ou aura lieu l'avortement. La loi actuelle requiert l'avis d'un seul médecin qui peut être celui qui pratiquera l'avortement jusqu'à 14 semaines, et l'avis d'un psychiatre jusqu'à 22 semaines.

Ceci est inacceptable, une fois de plus on légifère sur le ventre des femmes. Nous sommes solidaires de nos camarades espagnoles car nous pensons que les femmes doivent pouvoir disposer seules de leurs corps. Nous exigeons le retrait de ce projet de loi aux conséquences désastreuses ; seules les femmes qui en auront les moyens pourront se payer un avortement, les autres seront condamnées à avorter par leurs propres moyens ou à garder le produit d'une grossesse non désirée avec les conséquences sanitaires, psychologiques, économiques que l'on sait.

Ce projet de loi aura aussi un retentissement sur les femmes en France car la loi ne permet d'avorter que dans un délai de 12 semaines. Les femmes ayant dépassé ce délai ne pourront plus aller avorter en Espagne comme c'est le cas actuellement.

Même si en France l'avortement est toujours autorisé, son accès est de plus en plus difficile du fait des choix politiques en matière de santé, de la complexité de la procédure et de l'existence d'un délai. Nous pensons qu'au delà de la nécessaire solidarité avec nos camarades espagnoles, nous devons nous battre ici aussi . Nous ne voulons plus que nos vies soient régies par des experts, des lois ou qui que ce soit. Nous entendons disposer de nos corps comme nous le voulons.

Suite à une manifestation , trois camarades espagnoles ont été arrêtées et sont accusées de résistance, désobéissance à la loi et d'atteinte à personne dépositaire de l'autorité. Nous exigeons leur libération immédiate et l’arrêt des poursuites.



Appel à rassemblement le mercredi 8 janvier à 12h devant le consulat d'Espagne (rue Sainte Anne)
pour un avortement libre et gratuit partout pour toutes et sans conditions

Des féministes solidaires 
 

LIBÉRONS MUMIA !


MERCREDI 1er JANVIER 2014
à 18 heures
RASSEMBLEMENT A PARIS - PLACE DE LA CONCORDE
face au Consulat des Etats-Unis
angle rue de Rivoli / jardin des Tuileries

Comme chaque premier mercredi du mois, nous donnons rendez-vous aux franciliens place de La Concorde pour exiger la libération de Mumia Abu-Jamal. Rappelons que cet homme a déjà passé 32 ans en prison dont 30 dans l'enfer du couloir de la mort. Il a toujours clamé son innocence sans jamais pouvoir la défendre face à un système judiciiaire raciste et inéquitable. Arrêté et incarcéré à l'âge de 28 ans, il aura 60 ans le 24 avril prochain. Marié, père et grand-père, il veut "rentrer à la maison". La banderole qui sera exposée sur le mur du Jardin des Tuileries exprimera ce souhait (voir la pièce jointe) ... Que 2014 soit l'année de la mobilisation pour sa libération et celle de son retour auprès de sa famille.

LE COLLECTIF FRANÇAIS "LIBÉRONS MUMIA",
rassemblant une centaine d'organisations et de collectivités publiques

Faisons évoluer les médias ensemble!

Aux amoureux de l’info


Notre nouvel appel : "Faisons évoluer les médias ensemble!" présente un état des lieux après deux années d’existence des Indignés du PAF sur notre champ d’intervention : la qualité de l’information, tous supports confondus. L’étendue des manquements au principe de base du journalisme part d'un constat : les faits ne sont plus sacrés. Il est temps de revenir aux fondamentaux du métier: vérification des faits, diversité des opinions et rectification si nécessaire. 

Curiosité, qualité, indépendance.

Nous sommes convaincus que la déontologie et le dialogue font partie des solutions pour restaurer la confiance entre les citoyens et les médias.Dans ce cadre, nous insistons, comme le SNJ, sur la nécessité de, rapidement:

- créer une instance de déontologie réunissant tous les intervenants du secteur;
- reconnaître une charte de déontologie unique adossée à la convention collective.

Bonne lecture et vive l'info!

Les Indignés du PAF

PS: si vous avez des problèmes pour signer, envoyez nous un mail sur l'adresse lesindignesdupaf@gmail.com

Signez ici. 

 La pétition :
Citoyens, journalistes, responsables de rédaction, éditeurs, distributeurs, diffuseurs, élus…
Faisons évoluer les médias ensemble !
Deux années se sont écoulées depuis la scandaleuse manipulation d'images qui a engendré la création du collectif « les Indignés du PAF ». Les dérives et les erreurs continuent, nos actions aussi. Nos objectifs restent inchangés : améliorer la qualité de l'information, rétablir l’indispensable confiance entre les citoyens et leurs médias.
En 2012, nous avons rencontré des professionnels, syndicats, responsables politiques, organisé des tables rondes et lancé un appel avec des propositions pour améliorer la qualité de l'information. En 2013, nous avons activement participé aux travaux de l'Observatoire de la Déontologie, qui nous ont permis de prendre, collectivement, la pleine mesure des dérapages. Nous avons, aussi, continué à demander la publication de rectificatifs à l’antenne ou par écrit avec un bon taux de réussite.
Le dialogue et la déontologie font partie des solutions aux crises de confiance et économique qui touchent les médias. Pourquoi payer pour une information (presse, abonnements…) si l’on n’a pas confiance en celle-ci ?
La nouvelle loi sur l’audiovisuel attribue une place aux associations de défense des consommateurs dans les médias de l’audiovisuel public. Très bien, mais insuffisant. Le projet de Conseil de Presse, auquel le gouvernement semble renoncer, a cédé la place à la nomination d’un rapporteur indépendant qui devra faire dès janvier des propositions pour la création d'un lieu de réflexion et de débat sur l’éthique et les pratiques journalistiques. L’urgence semble comprise, mais nous redoutons le peu de portée d’une démarche isolée et discrète qui ne pourrait, de toutes façons, réussir sans un texte fondateur et fédérateur.
Les journalistes français restent trop souvent fermés aux critiques, les propriétaires des médias pas assez inventifs (ou incompétents), les politiques frileux et les citoyens absents du débat. Les liens entre les médias et le public doivent être repensés pour mieux en refléter la diversité, s’en enrichir et s’y renouveler. Le monde a profondément changé. La profession doit s’adapter à la fois à de nouveaux supports et à une nouvelle société, sans perdre de vue les fondamentaux qui font la noblesse de l'information: curiosité, qualité et indépendance.
Dans ce cadre, nous insistons, comme le SNJ, sur la nécessité de, rapidement:
- créer une instance de déontologie réunissant tous les intervenants du secteur;
- reconnaître une charte de déontologie unique adossée à la convention collective.
Et invitons toutes celles et ceux qui le souhaitent à se joindre à ces revendications.
Avec le soutien de :
Syndicat National des Journalistes (SNJ), Fédération Européenne des Journalistes (FEJ), Association des Journalistes Européens - section France (AJE-France),  Association pour l’Avenir des Diffuseurs de Presse (AAPD), Mme la députée Isabelle Attard (ex-EELV), M. Philippe Buisson (PS), Jean Stern (auteur de « Les patrons de la presse nationale : tous mauvais »), Jean-Luc Martin Lagardette (auteur de « L’information responsable : un défi démocratique », co-fondateur de l’APCP), Marc-François Bernier (Ph. D., chaire de recherche en éthique du journalisme à Ottawa-Canada)... et de toutes celles et ceux qui voudront bien signer le texte sur notre site !
De nouveaux soutiens: Gilles Luneau et l'équipe de "Global Magazine", Philippe Merlant (co-auteur de "Médias: la faillite d'un contre-pouvoir", membre de l'APCP), Antoine Valabrègue (chercheur, membre de l'APCP)...
Les Indignés du PAF/ Les amoureux de l'info

jeudi 19 décembre 2013

Stoppons l’usine de semences mutantes de Monsanto

Chères amies, chers amis,



Sofía a reçu des menaces de mort et des coups après avoir protesté contre la construction d’une gigantesque usine Monsanto à laquelle s’opposent 70% des habitants. En solidarité avec Sofia et ces familles, créons une tempête médiatique telle que la présidente argentine devra fermer l’usine et stopper l’agriculture toxique de Monsanto:
Monsanto étend son emprise sur toute la planète. Son nouveau projet est une gigantesque usine de semences génétiquement modifiées en Argentine. Sofia Gatica et ses voisins ont eu le courage de s’interposer, et elle a reçu des menaces de mort et des coups violents. La menace est imminente. Mobilisons-nous à leurs côtés et stoppons la construction de l’usine mutante.  

Monsanto crée des semences génétiquement modifiées. Combinées à des pesticides toxiques, elles sont utilisées en monoculture: dans ces champs, rien d’autre ne pousse. Ce procédé est une plaie pour nos écosystèmes. Or aujourd’hui, l’entreprise projette de bâtir l’une des plus grandes usines de semences OGM dans la petite ville de Malvinas.
 

Inquiets des risques sanitaires liés à l’usine, Sofia et ses voisins ont rejoint des manifestations soutenues par 70% des habitants de la région. Si nous sommes 1 million à soutenir les familles de Malvinas d’ici 2 jours, nous créerons un buzz médiatique puis nous mettrons la pétition au centre d’une campagne publicitaire visant à pousser l’impopulaire présidente argentine à fermer l’usine et endiguer la propagation de l’agriculture toxique prônée par Monsanto:


https://secure.avaaz.org/fr/stop_monsanto_in_argentina_global_/?bjMzDab&v=32972

Sofia et les habitants de Malvinas se sont allongés devant les bulldozers pour bloquer la construction de l'usine. Si nous amplifions leur appel, ils pourraient gagner. La présidente Cristina Kirchner fait face à une vague d’impopularité: elle ne peut pas se permettre de passer pour une dirigeante qui fait passer les intérêts de Monsanto avant ceux de ses concitoyens.  

Cette immense usine utilisera des produits chimiques toxiques pour fabriquer ses semences. Cela vous paraît bizarre? Les semences ne sont-elles pas issues des plantes? Pas dans le terrifiant monde selon Monsanto. Les plantes y sont génétiquement programmées pour être stériles, et la seule manière pour les agriculteurs de continuer à les cultiver est de racheter chaque année les graines Monsanto. Aux États-Unis, certaines espèces cultivées proviennent à 90% des usines Monsanto, et avec ce nouveau site en Argentine, cette entreprise de sinistre réputation étendra encore un peu plus son emprise sur la planète.
 
Les menaces et les coups portés à Sofia ainsi qu’à ses camarades de lutte sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Stoppons l’invasion de Monsanto en Amérique du Sud et tentons de réparer les dégâts commis sur nos écosystèmes!

https://secure.avaaz.org/fr/stop_monsanto_in_argentina_global_/?bjMzDab&v=32972

D'aucuns avancent que les OGM permettraient une agriculture beaucoup plus moderne. Cela pourrait être vrai un jour. Cependant les quelques avantages de ces semences sont essentiellement matraqués par les services de communication des fabricants, tout comme l’idée que les OGM pourraient «faire disparaître la famine» en étant beaucoup plus productifs que les semences normales; en réalité, les preuves de cette assertion sont quasi-inexistantes. De surcroît, les partisans des technologies de manipulation génétique font souvent passer les profits avant le bien-être de la planète et de ses habitants. La gestion des risques en matière de santé publique devrait relever de la compétence des États, mais Monsanto est très douée pour miner la démocratie. Aux États-Unis, la firme vient même de faire voter une loi interdisant à un juge d’ordonner le rappel des produits Monsanto, même pour des raisons de santé publique!  

À cause de l’agriculture industrielle et génétiquement modifiée, notre planète change de visage. Et nos gouvernants sont bien trop influencés par la multinationale américaine au centre de ces mutations, une immense entreprise qui contrôlera bientôt toute l’alimentation mondiale. N’obligeons pas nos enfants et nos petits-enfants à hériter d’un monde nourri par Monsanto. Nous pouvons arrêter la firme maintenant.

Avec espoir,  

Ricken, Meredith, Laura, Nick, Alice, Luis, Marie, Nadia et toute l’équipe d’Avaaz  

Pour en savoir plus : Sofia Gatica en danger (Arte.tv – blog de Marie-Monique Robin)
http://www.arte.tv/sites/fr/robin/2013/11/29/sofia-gatica-en-danger/  

Sofia Gatica remporte le prix Goldman de l’environnement (The Goldman Environmental Prize) (en anglais)
http://www.goldmanprize.org/recipient/sofia-gatica

EN IMAGES – L’Argentine empoisonnée par les pesticides ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/photo/20131025.OBS2700/samedi-8h-en-images-l-argentine-empoisonnee-par-les-pesticides.html
 

Argentine, la population se soulève contre la « méga-usine » de Monsanto (Mediapart – blog de Benjamin Sourice)
http://blogs.mediapart.fr/blog/benjamin-sourice/031213/argentine-la-population-se-souleve-contre-la-mega-usine-de-monsanto  
Le Monde selon Monsanto (extrait de l'excellent documentaire d'ARTE)
http://www.arte.tv/fr/le-monde-selon-monsanto/1912682.html

Soutien à militante antinucléaire : RV samedi 4 janvier à NARBONNE dans l'Aude

Rassemblements et fête de soutien à une militante antinucléaire

Samedi 4 janvier 2014 à Narbonne et Armissan (11)

Rdv à 15h devant la sous-Préfecture de Narbonne pour le rassemblement et à 18h à Armissan pour la fête.

Ami-e-s antinucléaires, on a besoin de votre soutien :

En 2014, la mobilisation contre l’industrie atomique, c’est dès le 4 janvier à Narbonne !!

Le 12 septembre dernier, une quarantaine de militant-e-s bloquait un camion chargé d’uranium, à la sortie de l’usine Comurhex Malvési, près de Narbonne, afin d’informer sur la dangerosité et la fréquence de ces transports. Une militante a été interpellée.
Elle est convoquée au Tribunal de Grande Instance de Narbonne. 23 participant-e-s demandent leur comparution volontaire au même titre que notre camarade, interpellée arbitrairement.

ILS S’OPPOSENT AU LOBBY ATOMIQUE, VENEZ LES SOUTENIR !
SOYONS TOU-T-E-S DES BLOQUEURS-SES D’URANIUM !

A partir de 18h : Fête de soutien à Armissan, 5 km de Narbonne – Domaine de LANGEL (Production d’olives). Info, musique, vidéo, buvette, repas bio et local...
Déjà acquise : la présence de la Chorale "Le Chiffon rouge" et Balèti avec le groupe "Farfadoli" et Lucette (Los Romegaires)

Mardi 7 janvier 2014 à Narbonne :

Procès de Terry : Tous au Tribunal de Grande Instance de Narbonne à 8h30 pour soutenir notre camarade inculpée et dénoncer l’industrie de mort.

Contact :
Collectif Stop Uranium : 06 38 81 98 06

Des nouvelles de Tarnac....

Chers amis,

Cela va bientôt faire un an et demi que nous n'avons pas donné de
nouvelles. Si tout suit son cours tranquillement subversif sur le
plateau de Millevaches, le moins que l'on puisse dire c'est qu'à
l'échelle du pays le climat politique et existentiel tend à devenir
exécrable. Ce qui se cache derrière « la crise » est un phénomène si
total qu'il défie manifestement nos catégories. Une fois que l'on a
parlé des « ravages du néo-libéralisme », de « l'épuisement des
ressources », du « néant spirituel » ou de l' « implosion du social »,
on sent bien que l'on rate encore l'essentiel. Tout cela ressemble fort
à une civilisation qui roule droit dans le mur à tombeau ouvert, et
qui cherche à s'éviter par tous les moyens la remise en cause de ses
façons de vivre et de penser. Dans cet imperceptible sauve-qui-peut, le
premier réflexe est de se raccrocher à tout ce qui surnage en ce coeur
du naufrage qu'est l'Europe, notamment à l'Etat national. Le retour des
vieilles lunes fascistoïdes exprime d'abord l'illusion que ce cadre
serait une voie de salut quand il est devenu l'échelle même de notre
impuissance. Le misérable petit désir d'extermination des « étrangers
» qui monte dans le pays témoigne de cet auto-enfermement dans le cadre
national, et des instincts de cannibalisme social qui en découlent dès
que s'annonce la disette. Bref : le navire amiral fait eau de toutes
parts, ça fuit de partout.

Ça fuit de partout. Voilà qui, d'un point de vue local, du point de
vue de la commune, n'a rien de désastreux. Partout, des gens cherchent
et expérimentent d'autres façons de s'organiser, de vivre, de se lier
les uns aux autres et au territoire qu'ils habitent. Ça fuit, mais ça
ne fuit pas comme des rats. Il y a une recherche à l'oeuvre, qui est à
la mesure du désastre général. Seulement, ce serait une erreur que de
voir là de simples « alternatives » au système économique dominant.
La situation est bien plus panique que cela, et en un sens plus
politique. En fait d'« alternatives », ce qu'il y a c'est bien plutôt
un combat. Un combat entre une organisation sociale en restructuration
violente au profit de la petite minorité nécessaire au pilotage de la
machine économique mondiale depuis les métropoles, et toute la vie qui
s'agence à l'écart et contre cette organisation. Ce qui se constitue,
ce ne sont donc pas des îlots, des oasis, des niches existentielles au
milieu du désert néo-libéral, mais de véritables mondes, une sorte
de condensation territoriale de forces, d'idées, de moyens et de vies
qui attirent magnétiquement tout ce qui fuit, tout ce qui déserte,
tout ce qui fait sécession avec le nihilisme dominant.

Ces dernières années, c'est un tel processus de regroupement que nous
voyons s'accélérer, à notre petite échelle, sur le plateau de
Millevaches. Il y a là, sur cette rude terre, pas à pas, un dehors
partiel à l'ordre global qui se construit. Un dehors qui ne concerne
pas seulement ceux qui y vivent, mais aussi tous ceux qui pourraient
être tentés, à un moment ou à un autre, de laisser derrière eux une
forme d'existence devenue par trop toxique pour eux. À tel point que
l'on se prend à imaginer par ici que si la politique nationale devait
continuer de suivre sa pente néfaste, le plateau pourrait bien assumer
en tant que tel une sorte de rupture avec cet ordre vermoulu. Au reste,
une telle chose s'est déjà vue par ici dans l'histoire récente. Les
maquis pourraient bien, un de ces jours, ressortir des musées.

Mais venons-en à la raison de ce courrier. Cela va faire bientôt dix
ans que nous avons pris la ferme du Goutailloux à Tarnac. Depuis le
premier jour, nous rêvons d'en faire un grand lieu collectif ouvert sur
le plateau et sur le monde. Un lieu où l'on pourrait réunir des
centaines de personnes à l'occasion de séminaires, de grands repas
communaux, de fêtes, de la venue de troupes de théâtre ou de groupes
de musique. Nous rêvons depuis dix ans d'une grande salle de plus de
300 m2, de granit et de bois brut, et dont l'atmosphère porterait la
réconciliation du merveilleux, de l'expérimental et du populaire. Une
sorte de collision architecturale, toute proportion gardée, entre le
théâtre du Globe de Shakespeare, le club rock underground CBGB à New
York et le saloon. Un lieu qui, par son ambiance, appellerait à lui
tout ce que ne peut accueillir une salle des fêtes anonyme, carrelée
et éclairée au néon. Un lieu donc, de rencontre, de réunion, de
retrouvailles et de réjouissances. Jusqu'ici, et cela n'est pas tout à
fait étranger à une certaine opération policière survenue le 11
novembre 2008, nous n'avons eu ni les forces, ni le temps, ni les moyens
de nous lancer dans ce chantier considérable.

Or cette fois-ci, nous en avons fait les plans et une équipe d'une
trentaine de compagnons bâtisseurs allemands a d'ores et déjà
programmé de venir nous aider à réaliser ces travaux l'été
prochain, en août. Ces compagnons font partie d'un groupe mixte de
menuisiers, charpentières, tailleurs de pierre et maçonnes qui,
passée leur formation, partent sur la route pour un tour de trois ans
à travers l'Europe. Chaque année depuis 1982, ils interrompent leur
itinérance et convergent pour un mois à l'occasion d'un chantier dans
un lieu collectif qu'ils ont choisi de soutenir. Cette année, ils ont
choisi le Goutailloux. Un chantier de cette ampleur coûte évidemment
cher, et il nous manque encore, à ce point, quelque 70 000 euros pour
financer la construction d'un bâtiment dont l'usage sera gratuit et
débordera largement les seuls habitants de Tarnac. Pour tout vous dire,
nous avons rarement eu autant besoin d'aide financière pour un projet
qui nous tient à ce point à cœur et depuis si longtemps. Quant à ceux
qui auraient le savoir-faire et du temps à consacrer, entre mars et
juillet 2014, à des travaux de menuiserie, de charpente,
d'électricité ou de maçonnerie, ils sont plus que les bienvenus. Il
leur suffit de nous joindre, dès maintenant. Chaque semaine de ces
chantiers préparatoires se concluera par un week-end consacré à la
discussion politique et/ou l'élaboration théorique. Une façon d'être
fidèle à ce que nous entendons par « commune » : une certaine manière
de ne pas délier construction matérielle, pensée et geste politique.

À très bientôt,

Des amis de la commune de Tarnac

Philippe Corcuff : Où est passée la critique sociale ?

Présentation :
--------------
Dans un contexte de renaissance à l'échelle internationale de mouvements
sociaux critiques - printemps arabes, Indignados, Occupy Wall Street à
New York, Printemps d'érables au Québec, etc - ne faut-il pas réexaminer
les logiciels des critiques sociales et de l'émancipation c'est-à-dire
les façons mêmes de formuler les problèmes et les questions pertinentes.
Plutôt que de se précipiter sur des réponses toutes faites et
prémâchées, n'est il pas temps de réexaminer la tuyauterie conceptuelle
de nos interrogations et de nos raisonnements.
Philippe Corcuff est maître de conférence en Institut d'études
politiques de Lyon et chercheur au centre de recherche sur les liens
sociaux. Il est également membre du Conseil scientifique de
l'association altermondialiste d'Attac France. Son dernier "Où est passé
la critique sociale - Penser le global au croisement des savoirs" (La
Découverte) se situe à l'intersection de la sociologie et d'une
philosophie politique engagée. Il y remet notamment en cause certains
automatismes intellectuels qui affaiblissent la critique à gauche en en
faisant une critique mole.
Il est avec nous aujourd'hui (26 juin 2012) à l'invitation de la société
Louise Michel pour nous présenter ses travaux et en particulier comment
il a utilisé certains axes transversaux d'analyse pour répondre à ces
questions.

Extraits :
----------
Introduction
... Les réflexions que je vais proposer aujourd'hui se situent au
carrefour de deux grandes disciplines, la sociologie et la philosophie
politique en association avec un engagement anticapitaliste et
altermondialiste à tonalité libertaire. La perspective, c'est d'essayer
de relancer en ce début de 21ème siècle à la fois la critique sociale et
l'émancipation.

Comment la gauche a pu gagner les élections alors qu'elle est en état de
quasi mort cérébrale ? Mort cérébrale ne signifie pas qu'il n'y a pas
d'idées à gauche mais il y a beaucoup d'idées sous formes d'évidences
non interrogées, une sorte de rails automatiques sur lesquels les
pensées circulent sans réfléchir bref ce n'est pas les idées qui
manquent à gauche mais le travail intellectuel et de mettre au travail
les idées.

Il y a pourtant à gauche nombre de ressources intellectuelles. Je mets
l'accent dans mon livre les tensions entre trois penseurs contemporains
à mon sens très importants : Michel Foucault, Pierre Bourdieu et Jacques
Rancière. Je souligne aussi l'originalité d'une autre théoricienne
féministe américaine moins connue en France qui est Judith Butler (*) et
je signale aussi des convergences et des divergences avec mon ami
Jean-Claude Michéa.

Il y a donc une série de ressources intellectuelles qui sont disponibles
et en débat et puis il y a aussi des relectures d'auteurs plus anciens :
je fais état de lecture stimulantes de Proudhon ou de Marx. Mais le
problème de ces ressources intellectuelles c'est qu'elles sont le fait
d'auteurs ou de groupes de recherche qui sont assez éloignée des
controverses propres à la cité, citoyennes.

Il y a aussi des revues dynamiques (**) : la revue des livres, Vacarme,
Multitudes, EcoRev, Réfractions... pour les anarchistes. Ce sont des
revues dynamiques mais avec peu de connexions avec les pratiques
militantes ou citoyennes. L'espace public quant à lui est dominé par
quelques figures intellectuelles et médiatiques peu reconnues dans le
champs intellectuel proprement dit. Il est aussi dominé par l'expertise
défini comme façon de proposer des réparations de tel ou tel morceau de
la machine sans s'interroger sur la machine.

La gauche de gouvernement est quant à elle dominée par la pensée
technocratique qui baigne justement dans cette expertise : il faudrait
d'ailleurs dire la a-pensée technocratique comme une non pensée faite
d'automatisme, avec des éléments qui se présentent comme techniques mais
renferment souvent des questions philosophiques et politiques mais de
manière non réfléchies justement. (7'00")

La gauche de la gauche résiste un peu mieux mais rencontre des limites
significatives. Cette gauche de la gauche - dans laquelle je me situe et
dont les faiblesses m'intéressent parce que ce sont aussi mes faiblesses
- a fortement donné pour de bonnes raisons une certaine importance à la
contre-expertise toutes ces dernières années face à l'expertise
dominante néolibérale : c'est d'abord tout l'apport du Conseil
scientifique d'Attac dont je suis membre mais aussi de la Fondation
Copernic.

Mais il y a aussi à travers ça un risque aujourd'hui que la
contre-expertise prenne toute la place à gauche dans l'activité
intellectuelle. Or, il ne faut pas oublier que la contre-expertise c'est
une sorte de pendant critique de la pensée technocratique. Elle est dans
le même cadre et en hérite certains écueils :
*cette façon de réparer des bouts de la machine sans s'interroger
globalement sur la machine.*

Et donc peu à peu une pensée critique globale des machineries qui
contraignent nos activités - ce que l'on appelle capitalisme, etc - et
une pensée émancipatrice globale qui fournirait des repères quant à ce
qui pourrait être un autre monde, se réduisent peu à peu au profit de
débats qui sont surtout centrés sur les contre-propositions, les
programmes, les mesures concrètes, etc et peu à peu la pensée globale
dans les milieux citoyens et militants perd de son importance. C'est
pour cette raison que la gauche de la gauche n'échappe pas non plus à
l'état de mort cérébrale (8'45")...

La suite (total : 1h04min) :
Philippe Corcuff : Où est passée la critique sociale ? :
http://www.rphfm.org/IMG/mp3/Allez_savoir_26_06_12_sem_26PAD_-_Ou_est_passee_la_critique_sociale_Philippe_Corcuff_.mp3


--
(*) https://fr.wikipedia.org/wiki/Judith_Butler
(**)
- http://www.revuedeslivres.fr/
- http://www.vacarme.org/
- http://multitudes.samizdat.net/
- http://ecorev.org/
- http://refractions.plusloin.org/spip.php?rubrique27

--
Avant d'écrire "Thermodynamique de l'évolution" édité par les Editions Parole, François Roddier a écrit trois textes. Le premier a pris la forme d'un journal en ligne (blog) suivant la progression de sa réflexion : http://www.francois-roddier.fr/
---

lundi 16 décembre 2013

Le systême bancaire fabrique de l'argent à partir de rien ....


Le maire de Marinaleda emprisonné en Espagne

Marinaleda sur Tarn : carcel y fotos !

En novembre dernier, sur les 54 de ses membres assignés à comparaître, quatre dirigeants du syndicat des travailleurs andalous SAT ont été condamnés à sept mois de réclusion. Parmi eux, le maire de MARINALEDA, Juan Manuel SANCHEZ GORDILLO, élu au Parlement andalou.
Le SAT est connu pour ses actions spectaculaires. L’an dernier, ce syndicat a mené dans les supermarchés une action de confiscations symboliques et a redistribué les aliments aux familles démunies. A plusieurs reprises, il a occupé des terres agricoles à l’abandon pour réclamer leur redistribution aux paysans sans terre. Depuis mai 2012, il occupe le domaine Somontes à Cordoue. Il y a créé une coopérative qui cultive des fruits et des légumes revendus sur les marchés locaux des alentours.
Le gouvernement espagnol et le parlement, dominés par le Partido Popular (PP) qui y a la majorité absolue, ont décidé de durcir le Code pénal contre ce type d’actions en particulier, mais aussi contre les simples manifestations. Ils ont proposé l’insertion d’au moins 16 nouveaux délits dans le Code pénal pour réprimer la protestation sociale. Par exemple, photographier des agents de police lors d’une manifestation sera désormais passible d’une amende d’un demi-million d’euros. A l’avenir, ce ne sont plus les brutalités des agents qui seront punies, mais les journalistes et les manifestants qui photographient celles-ci.
Le Collectif MARINALEDA 81 s’indigne de la condamnation inique de Juan Manuel Sanchez Gordillo, qui était présent parmi nous en 2011 à Lisle sur Tarn pour nous exposer la démocratie mise en œuvre à et le combat qu’il mène contre l’injustice sociale. Le Collectif MARINALEDA 81 souhaite une révision de ce procès. Il s’inquiète du durcissement des législations répressives en Espagne et plus généralement dans l’Union Européenne et appelle à la mobilisation des citoyen-ne-s avant qu’il soit trop tard…

Collectif Marinaleda 81
[1] Traduction pour les non hispanisants : prison et photos

jeudi 12 décembre 2013

Rougeole, oreillons et rubéole : des épidémies toujours possibles

Le Point.fr
Le BEH publié ce matin étudie l'évolution de la couverture vaccinale des Français contre ces trois maladies infectieuses à une dizaine d'années d'intervalle.

Par Anne JEANBLANC

Les Français n'aiment guère les vaccins, l'actualité ne cesse de le démontrer. Et l'étude publiée ce matin dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire le confirme. Une première enquête, réalisée en 1998, avait montré une immunité insuffisante des enfants et des adolescents français vis-à-vis de la rougeole, des oreillons et de la rubéole. Ce qui ne permettait pas l'interruption de la circulation de ces trois virus. "Depuis, les recommandations de vaccination par le vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole (ROR) ont évolué (en 2005, abaissement de l'âge de la 2e dose à 13-24 mois et vaccination de rattrapage pour les sujets nés depuis 1980)", rappellent Agnès Lepoutre (Institut de veille sanitaire) et son équipe. Et la France s'est engagée dans un plan d'élimination de la rougeole et de la rubéole congénitale. Un des objectifs était de réduire nettement, à l'horizon 2010, la réceptivité vis-à-vis de la rougeole (donc la possibilité de développer cette maladie).
 
 
Pour connaitre l'efficacité de ces mesures, une seconde étude a été lancée une dizaine d'années plus tard. Elle a porté sur des métropolitains devant subir une prise de sang : 1 617 enfants de 1 à 6 ans hospitalisés en 2008-2009 et 5 300 patients âgés de 6 à 49 ans se rendant dans un laboratoire d'analyse médicale en 2009-2010. Premier résultat, assez logique : les jeunes de 2 à 6 ans étaient trois fois moins souvent dépourvus d'anticorps protecteurs que les enfants d'un an. Pour mémoire, la séroprévalence (ou prévalence d'anticorps dans le sang) prouve qu'une personne a été en contact avec un agent infectieux ou vaccinée contre lui. C'est donc un bon moyen de mesurer l'impact de la vaccination.

Rattrapage vaccinal

"La séronégativité vis-à-vis de la rougeole, des oreillons et de la rubéole différait chez les enfants de 2 à 6 ans selon le nombre de doses de vaccin ROR reçues : plus de 84 % des jeunes non vaccinés étaient séronégatifs vis-à-vis des trois maladies contre 4 % à 8 % de ceux qui avaient reçu une dose de vaccin trivalent et moins de 4 % de ceux ayant reçu deux doses de vaccin trivalent", précisent les auteurs de cette enquête. Ils notent toutefois, sans l'expliquer, que l'absence d'anticorps contre les oreillons était plus fréquente chez les 6-49 ans résidant dans le sud de la France que chez les habitants du nord de notre pays. Une telle différence n'est pas retrouvée pour la rougeole ou la rubéole.
Ce travail montre également une moindre immunité des générations nées entre 1980 et 1990 par rapport à celle des générations nées auparavant, que ce soit pour la rougeole, les oreillons et la rubéole. Près de 9 % des jeunes âgés de 20 à 29 ans n'étaient pas immunisés vis-à-vis de la rougeole en 2009-2010, contre 1,5 % en 1998. "Ceci s'explique par le fait que les sujets nés avant 1980 ont été soumis, dès l'enfance, à l'intense circulation des virus à l'ère pré-vaccinale, alors que ceux nés à l'ère vaccinale ont été soumis à une moindre exposition aux virus, tout en étant insuffisamment immunisés" peut-on lire.
Ce constat d'une immunisation insuffisante des enfants et des jeunes adultes ainsi que la survenue d'une récente épidémie de rougeole dans notre pays ont conduit les autorités sanitaires à recommander, en mars 2011, un rattrapage vaccinal de la 2e dose de vaccin trivalent chez les générations nées après 1980. Il est donc probable que les Français sont actuellement un peu mieux immunisés contre cette maladie très contagieuse. Il n'empêche, nous ne sommes pas à l'abri d'une nouvelle épidémie de rougeole ou d'oreillons (le risque est moindre pour la rubéole).

vendredi 6 décembre 2013

Bayonne : Un centre commercial géant profite d’un beau cadeau foncier

Bayonne

Ikea a lancé jeudi 5 décembre la construction d’un nouveau magasin en périphérie de Bayonne, au bord de l’autoroute. En plus d’une grande surface de meuble, le géant suédois y bâtit un véritable centre commercial, avec des dizaines de boutiques et un hypermarché sur plus de 50.000 m2 de surfaces de vente. C’est sa filière immobilière, Inter Ikea Centre Group (IICG), qui développe le projet. Elle a déjà ouvert trois centres de ce type en France et en a deux autres en cours. « Cette installation va avoir un impact direct et grave sur l’économie du pays basque », dénonce le mouvement altermondialiste basque Bizi !. Il a organisé mercredi 4 décembre une marche funèbre du commerce de proximité, dans les rue de Bayonne, pour alerter sur les dangers que représentent ces grands projets de centres commerciaux pour le territoire.
Comme toujours, ce nouveau centre commercial serait , selon la communication du groupe suédois « nouvelle génération », avec panneaux solaires et espaces verts autour de 3 000 places de parkings. Et comme toujours, le principal argument du projet est qu’il doit créer des emplois : 1 100 emplois annoncés pour l’ouverture en 2015. Mais Bizi ! n’est pas dupe : « Ce sont des emplois qui vont être détruits contrairement aux annonces faites ». Comme Basta ! l’a souligné dans son enquête, les chiffres de création d’emplois de ce type de projet sont aléatoires et ne prennent jamais en compte les emplois qui peuvent être supprimés en conséquence dans le commerce de centre-ville. « Les emplois créées au complexe commercial Ikea seront des emplois précaires et non qualifiants, orientés vers du travail 7 jours sur 7 », rappelle l’association altermondialiste.
Elle dénonce par ailleurs des cadeaux fonciers faits au géant de l’ameublement : « 35 000 m2 de terrains publics nouvellement constructibles au prix de 10€ le m2 ». Soit un tarif 20 fois inférieur au prix moyen du m2 constructible dans les environs de Bayonne ! Le futur centre commercial d’Ikea n’est qu’un projet parmi d’autres dans la région : des “Allées Shopping” doivent ouvrir la même année, sur 80.000 m2, à seulement une dizaine de kilomètres de là.

Note CnR MP : A Toulouse, ce sont "les Portes de Gascogne" rebaptisé "Val Tolosa" pour nous embrouiller....Mais nous continuons de veiller....et de lutter contre ! 
Pour + d'info, consulter le site du collectif  Non à Val Tolosa. Gardarem la Ménude ! 

Vous trouverez ci contre le lien vers le site.

La Coopérative Intégrale fête ses "1 an" !

 Programme:

10h
Accueil du public

10h – 18h
Autoconstructions et outils d'autonomisation
Fabrication d'une ex-yourte, et autres outils d'autonomisation énergétique.

10h - 13h
Atelier d'autodéfence féministe
en non-mixité femmes, lesbiennes, trans*, intersexes.
Atelier sur inscription ouvert à 12 personnes. Contact: tzunun@utzqanil.com

13h – 14h
Auberge Espagnole
Chacun ramène une petite chose à manger que nous partagerons.

15h – 17h
Atelier Gra '
Venez vous essayer à l'art du Gra ' !

15h – 18h
Forum sur le logement coopératif et l'auto nancement
Ouverture de « la dizaine du logement »
Rapport d'expériences internationales sur le logement coopératif (Suisse, Catalogne. . .)

16h – 19h
Sculptures électroniques
Pour créer des sculptures à base de déchets électroniques.

16h – 21h
Atelier de cuisine consciente Cuin-A-ctiva
Atelier pour une éducation à l'alimentation intégrale et sa mise en pratique.
L'objectif est de partager des expériences de cuisine contrôlée, saine et à
prix abordable. Préparation du diner en groupe.

20h – 22h
Apéro Boeuf et repas Intégral
Apportez vos instruments de musique et animez vous même l'apéro !

Et d'autres ateliers: réparation de vélos, photographie, sécurité sur
internet …

Entrée, repas et boisson à prix participatif

Ci dessous doc en pdf :


jeudi 5 décembre 2013

Un agriculteur anglais s’est construit une « maison verte » pour 180 euros (Rectifié)

Un article magnifique qui fait suite à celui sur la construction d’une maison en terre, un complément idéal avec cette maison qui au final n’a couté que 180 euros pour sa construction! Bien sur, pour beaucoup, cela ne sera pas du tout une solution, mais cela ouvre des pistes quand à un avenir potentiel si certains souhaitent quitter le système par exemple…
Maison 01
Un ingénieux agriculteur britannique a construit une maison verte pour seulement 150 € pour démontrer qu’il est possible de posséder une maison sans aller à la banque et en ayant aucune dette hypothécaire pour le reste de sa vie.
Selon le journal «Metro» , Michael Buck un ancien professeur de 59 ans, a construit une cabane sur ​​son terrain, situé dans un endroit agréable et boisé près d’Oxford, au Royaume-Uni.Michael Buck a expliqué qu’il a construit la petite maison de ses propres mains en huit mois, sans l’aide d’aucun outil. Il a également expliqué qu’il a monté les murs en utilisant un mélange de sable, d’argile, de paille et de bouse de vache. Le tout fixé à la structure de toit en bois et recouvert de paille. Michael a également eu des problèmes avec le revêtement de sol, utilisant des tables récupérées dans une vieille maison abandonnée. Également utilisé, le pare-brise d’un vieux camion pour fermer les fenêtres de cette petite maison atypique.
Maison 02
Le chalet dispose d’une cuisine insolite, d’une salle à manger et d’un lit qui est dans une mezzanine. Le logement ne dispose pas de l’électricité mais un poêle à bois fournit de la chaleur, alors que l’eau est fournie par un pipeline à partir d’une source naturelle située à proximité. En outre, une petite fosse près de l’entrée sert de réfrigérateur.«Une maison ne devrait pas coûter une somme plus rondelette que le terrain nécessaire à la construction de la-dite maison » explique Buck qui a loué son travail à un autre agriculteur pour un demi-litre de lait frais dit.
Maison 03
«Je voulais contester les prêts hypothécaires, et démontrer que les gens n’ont pas besoin de travailler toute leur vie pour rembourser un prêt. Pas besoin de payer beaucoup d’argent non plus pour une maison, tout ce dont vous avez besoin, c’est une méthode pour sa construction, » l’agriculteur ingénieux .
Il conclu par: « Nous avions prévu initialement de construire en investissant un minimum de ressources, mais j’ai mal calculé la quantité de paille et j’ai dû en acheter plus, voilà pourquoi la maison m’a coûté 150 livres.».
Source: Actualidad.rt.com
Traduction: Les moutons enragés
Une petite erreur s’est glissée dans l’article lors de la traduction, merci à ceux m’ayant signalé l’erreur. L’article nous parle de 150 livres ce qui équivaudrait à 180 euros environ. Pour le reste de’ l’article, je vous l’ai proposé tel quel, sans pour autant investiguer sur la réalité ou non du cout des matériaux notamment.

Semaine pour un front commun du logement


dimanche 1 décembre 2013

ZAD Las Malvinas - Lutte anti OGM

Sofia Gatica en danger!

Je viens de recevoir des nouvelles très inquiétantes d’Argentine. Il y a une semaine , Sofia Gatica, la militante anti-OGM, lauréate du Prix Goldman (voir sur ce blog) a été menacée par un individu avec un pistolet, alors qu’elle se rendait au travail. Quelques jours plus tard, elle a été tabassée par deux sbires de l’agro-business, au moment où elle montait dans un bus:
Hier, l’infanterie est intervenue sur le site de Las Malvinas, près de Córdoba, où Monsanto veut installer la deuxième plus grande usine de semences du monde. À l’instar de Notre Dame des Landes, le site est occupé depuis plusieurs semaines, ainsi que je l’ai raconté aussi sur mon Blog. D’après les informations que j’ai reçues, il y a plusieurs blessés, dont Sofia, qui souffre d’un traumatisme crânien.
Je mets ici en ligne l’interview que m’a accordée Sofia (en deux parties), en juin dernier, lorsqu’elle est venue témoigner à l’UNESCO de son combat. Je l’avais reçue à mon domicile, après la première marche mondiale contre Monsanto et avant l’occupation du site de Las Malvinas. Faites circulez!