dimanche 31 mars 2019

NON AU COMPTEUR COMMUNICANT "LINKY" à LAVERNOSE LACASSE, NI AILLEURS...

NON AU COMPTEUR COMMUNICANT SUR NOTRE COMMUNE, NI AILLEURS.

Pétition adressée à Monsieur le Maire de LAVERNOSE LACASSE







 SIGNEZ LA PETITION  EN LIGNE   


NON AU COMPTEUR COMMUNICANT dit LINKY !

OUI à une réunion publique sur la commune, et à l'instar de la ville de BLAGNAC en Haute Garonne et de + de 680 communes en France, nous demandons à la municipalité de prendre un arrêté contre l'installation dans notre commune.

NON AU LINKY A LAVERNOSE LACASSE et AILLEURS !

Lavernose Lacasse le 26 mars 2019

Monsieur le Maire,

Les habitants de LAVERNOSE LACASSE reçoivent en ce moment l’information de leur fournisseur qu’ENEDIS va procéder au changement de compteur d’électricité pour un compteur communicant dit « Linky ».

Vous connaissez les risques d’incendie, les risques liés à la santé, à la sécurité, au respect de la vie privée, aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux que représente la généralisation de ce type de compteur aux énergies telles que l’électricité mais aussi le gaz, l’eau….qui nous sont indispensables au quotidien.

Nous vous demandons, Monsieur le Maire, d’informer la population du droit à refuser le Linky par lettre simple, et à l’instar de plus de 650 communes aujourd’hui en France de prendre un arrêté municipal refusant le déploiement du compteur communicant Linky sur la commune.


Contact : Elise MARTIN - 7 rue de l'industrie - 31410 lavernose Lacasse

tel : 0632386444

eliseauvray@aliceadsl.fr


PRENOM         NOM            ADRESSE                           Contact TEL / COURRIEL







vendredi 29 mars 2019

mardi 26 mars 2019

A Toulouse la manif du 23 mars a été attaquée par les policiers...Communiqué

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Privatisation d'ADP : Bernard MOURAD, ancien conseiller de la campagne d Macron rafle la mise !

L Aéroport de Paris vient d'être privatisé, c'est la Bank of America qui rafle la mise , et qui est a la tête de Bank of America France ???
Bernard Mourad ancien banquier de Drahi, conseiller de la campagne présidentielle de Macron...

Lire aussi sur ce Blog : 

La privatisation de l'Aéroport de Paris, d'ENGIE et de la Française des Jeux est votée !!!

Didier Lallement : l'enquête sur le métro du Grand Paris dépaysée plus loin du nouveau préfet…


- GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

 
        
Source : Marianne

Selon des sources proches du dossier, le Parquet financier national (PNF) a tout récemment dessaisi la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de l'enquête sur les soupçons de favoritisme dans les chantiers à 38 milliards d’euros du Grand Paris, pour la confier à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
Il faut dire que comme l’avait souligné Marianne trois jours auparavant, la nomination de Didier Lallement au poste de préfet de police de Paris (PP) faisait peser un sérieux problème sur les flics parisiens : la présence du nom de leur nouveau patron dans le dossier de la Société du Grand paris (SGP). En dépaysant l'enquête à Nanterre, au sein d’un Office dépendant non pas de la PP mais de la direction de la police judiciaire, et donc directement du ministère de l'Intérieur, les services d’Eliane Houlette, patronne du PNF, prennent toutes leurs précautions pour éviter un conflit de loyauté de la BRDE entre leur patron, le préfet et le parquet qui leur a confié l’enquête.

Didier Lallement probablement convoqué

Car le rôle de Didier Lallement n’est pas complètement anodin et devrait conduire à sa convocation par les flics. Alors en poste à la Cour des comptes, Didier Lallement a durant un temps présidé la Commission d’examen des offres (CEO) de la Société du Grand Paris. Or, comme le notent ses collègues chargés d’un audit de la SGP en 2017, fort marris d’avoir à interroger un des membres de l’institution de la rue Cambon, les pratiques de la CEO sont quelque peu exotiques en matière de marchés publics. Pour les magistrats, « le fonctionnement et le rôle de la CEO sont insatisfaisants à plusieurs titres et ne permettent pas de disposer d'une assurance externe suffisante sur la régularité et les conditions d'attribution des marchés, l'équilibre concurrentiel et la préservation des intérêts économiques de la SGP ».
C’est pudique, comme le sont les rapports de la Cour des comptes, mais en langage profane, cela se traduit par un sérieux problème sur l’attribution de marchés publics dans le plus grand chantier européen. Didier Lallement n’aura pas besoin que le métro du Grand Paris soit terminé pour se rendre à la convocation des flics de Nanterre : c’est direct en RER depuis Châtelet-Les Halles.

Occupation de la Toulouse Busines School par les profs en colère contre les réformes Blanquer qui détruisent le service public

Occupation ce mardi 26 mars à Toulouse de la TBS (Toulouse Business School) par des personnels de l'Education Nationale en colère : contre les réformes Blanquer qui détruisent le service public d'éducation et suite aux violences policières de mardi dernier (grévistes gazé-e-s, brutalisé-e-s et insulté-e-s par la police). Les occupant-e-s de la TBS sont ensuite allées au rectorat en manif pour demander des comptes... Une belle journée !

Macron à la blessée de Nice : "Quand on est fragile, on ne se met pas dans des situations comme celle-ci"

Source : RTL

Dans un entretien accordé à "Nice Matin", le chef de l'État souhaite un "prompt rétablissement" à la manifestante de 73 ans blessée à Nice lors d'une manifestation des "gilets jaunes", mais aussi "une forme de sagesse".

Macron s'adresse à la manifestante blessée à Nice
Crédit Média : M6 Crédit Image : Ludovic MARIN / AFP
"Un prompt rétablissement", mais aussi "une forme de sagesse". Voilà ce qu'Emmanuel Macron souhaite à la militante d'Attac grièvement blessée samedi lors d'une manifestation interdite des "gilets jaunes" à Nice, dans un entretien accordé à Nice-Matin et publié lundi 25 mars. Avant même la plainte que sa famille compte déposer lundi contre les policiers et le préfet, une enquête a été ouverte sur ces faits.
"Je souhaite d'abord qu'elle se rétablisse au plus vite et sorte rapidement de l'hôpital, et je souhaite la quiétude à sa famille. Mais pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable", a déclaré le président de la République à propos de Geneviève Legay, 73 ans.

"Je lui souhaite un prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse", a-t-il ajouté. "Quand on est fragile, qu'on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci", tout en soulignant que "cette dame n'a pas été en contact avec les forces de l'ordre".

Emmanuel Macron a assuré que la décision de "définir des périmètres d'interdiction" était devenue "nécessaire" et avait "été mise en œuvre avec professionnalisme et mesure à Nice". 
La rédaction vous recommande

Halte à l’afflux d’armes vers le Yémen

Source : Amnesty International

Signez en ligne 

4 ANS DE CONFLIT, UNE SITUATION TOUJOURS PLUS CATASTROPHIQUE
Torture et exécutions, répression visant les militants, les journalistes et les universitaires, assassinat d’un journaliste dans un consulat à l’étranger, crise humanitaire de plus en plus grave au Yémen... Il ne s’agit là que de quelques-une des atteintes aux droits humains dont les autorités saoudiennes essaient de détourner notre regard à grand renfort de campagnes publicitaires onéreuses.
Malgré tout, le conflit au Yémen reste difficile à ignorer. Depuis le 25 mars 2015, plus de 6 872 personnes auraient déjà trouvé la mort et plus de 10 768 personnes seraient blessées parmi la population civile. Le monde a été choqué par des images de civils mutilés et tués, de Yéménites mourant de faim ou encore d’écoles, d’hôpitaux ou de marchés détruits par des bombes sur lesquelles on peut lire « Made in the USA » ou « Made in the UK ».
Par ailleurs, nous avons récemment révélé que des armes vendues par des pays occidentaux, et particulièrement des armes belges, se trouvent aux mains de milices actives sur le territoire yéménite. Des mitrailleuses légères Minimi conçues par la FN Herstal sont en effet actuellement utilisées par le groupe armé les « Brigades des Géants », entraîné et financé par les Émirats arabes unis, mais placé sous le contrôle d’aucun gouvernement.
Consultez notre enquête en cliquant sur ce lien
Nous devons faire cesser les transferts d’armes utilisées pour perpétrer ces violations des droits humains au Yémen.
Certains pays, dont l’Allemagne, la Norvège et les Pays-Bas, ont commencé à limiter leurs ventes d’armes à la coalition menée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. D’autres, comme la Belgique via la Région wallonne, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Espagne ou le Canada, maintiennent leur approvisionnement.

SIGNEZ NOTRE APPEL MONDIAL


Nous pouvons faire pression sur les États afin qu’ils mettent un terme aux transferts d’armement, réduisent les violations des droits humains et la souffrance des civils, et fassent comprendre à la coalition que les atteintes persistantes aux droits fondamentaux ne seront pas tolérées.
Participez à l’appel mondial pour faire cesser les transferts d’armes à destination de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Signez en ligne


Extrait de la lettre de pétition

Mesdames et Messieurs,
Le 25 mars 2015, une coalition internationale menée par l’Arabie saoudite lançait des frappes aériennes contre le groupe armé des Houthis au Yémen, déclenchant un conflit armé de grande ampleur. Depuis lors, plus de 6 872 personnes auraient déjà trouvé la mort et plus de 10 768 personnes seraient blessées parmi la population civile. Les civils sont en effet coincés entre des attaques terrestres des Houthis et des frappes aériennes menées par les membres de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Des écoles, des hôpitaux, des mosquées, des marchés sont pris pour cible, en violation flagrante du droit international humanitaire. Le pays fait face à une crise humanitaire sans précédent puisque 22,2 millions de personnes sont en besoin urgent d’assistance humanitaire. L’aide humanitaire est effet restreinte intentionnellement par les parties au conflit.
Des États occidentaux sont en partie responsables de cette situation dramatique, en ce qu’ils continuent de vendre des armes aux pays de la coalition. Certaines se retrouvent même aux mains de milices yéménites sur le terrain. Plusieurs États, face aux flagrantes violations du droit international humanitaire et des droits humains commises par ces parties au conflit, ont limité leur vente d’armes à la coalition. Mais d’autres comme la Belgique, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Espagne ou le Canada maintiennent leur approvisionnement de certains des pays de la coalition. Après quatre ans de conflit, il est temps que cela cesse.
C’est pourquoi je demande à vos gouvernements respectifs de :
 cesser le transfert d’armes vers les pays de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ;
 continuer à user de leur influence pour presser les parties au conflit au Yémen de respecter leurs obligations au regard du droit international humanitaire.
Je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de ma haute considération.

Les street medics de Nice empêchés de secourir une dame de 73 ans blessée....

Témoignage de Thierry Paysant Street-Media Niçois, qui témoigne de la violence disproportionnée des forces de l'ordre et du fait de l'ordre de l'Opj sur les lieux qui à fait interpellé 8 des streets-medics ( tous diplômés ) présent sur les lieux qui auraient pu rapidement donner les 1 ers soins à la septuagénaire Geneviève Legay de 73 ans blessée à Nice

Comment les gilets jaunes sauvent la croissance

Conjoncture 
Source : Alternatives Economiques 

Guillaume Duval
En redonnant du pouvoir d’achat aux ménages, les mesures décidées en décembre dernier devraient soutenir l’activité économique en 2019.
L’année 2018 s’est mal terminée pour l’économie française. Le produit intérieur brut (PIB) n’a augmenté que de 0,3 % au dernier trimestre, amenant à une croissance de 1,5 % seulement sur un an, contre 2,3 % en 2017, très en dessous des prévisions du gouvernement. Il n’y a eu, du coup, que 150 000 créations d’emplois en 2018 en France, contre 327 000 l’année précédente. La baisse des cotisations sociales salariales, effective en octobre, était pourtant censée booster le pouvoir d’achat et donc la consommation à la fin de l’année, après que les hausses de prélèvements, contribution sociale généralisée (CSG) et taxes sur les carburants, eurent au contraire cassé la reprise début 2018.
Si ce scénario rose ne s’est pas concrétisé, c’est la faute notamment au mouvement des gilets jaunes, qui a perturbé sensiblement l’activité fin 2018. Mais c’est lui aussi qui devrait sauver la mise à l’économie française en 2019, du fait des mesures que le gouvernement a été obligé de prendre pour y répondre. De sorte que l’Hexagone devrait être cette année sensiblement moins touché que ses voisins par le net ralentissement qui affecte toute la zone euro, et particulièrement son vaisseau amiral, l’Allemagne.

Du mieux pour la France

L’année 2019 se présente en effet sous des auspices peu favorables, entre politiques monétaires moins expansives, net ralentissement de l’économie chinoise, menaces commerciales américaines, fortes incertitudes liées au Brexit…
Le 6 mars dernier, l’OCDE, le club des pays riches, a ainsi nettement révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour l’Europe cette année : – 0,2 % pour l’Italie, 0,7 % pour l’Allemagne, 0,8 % au Royaume-Uni, 1 % pour l’ensemble de la zone euro, mais… 1,3 % pour la France. Ce niveau de croissance reste encore inférieur à celui enregistré en 2018 et est deux fois plus faible qu’en 2017, mais l’économie française devrait moins mal tirer son épingle du jeu que les autres.

Desserrement budgétaire

C’est le résultat, tout d’abord, d’une dépendance moindre de notre économie vis-à-vis des exportations hors zone euro, par rapport à l’Allemagne ou à l’Italie. Mais c’est aussi le fruit du desserrement budgétaire significatif provoqué par la crise des gilets jaunes et les mesures annoncées en décembre dernier : hausse de la prime d’activité, du chèque énergie, arrêt de la hausse de la taxe carbone, remise en cause de la hausse de la CSG pour une partie des retraités…
Selon l’OFCE, ces mesures « soutiendraient le pouvoir d’achat des ménages à hauteur de 11,7 milliards d’euros en 2019. 88 % de ce montant, soit 10,3 milliards, proviennent des décisions prises en décembre ». Elles représenteraient une hausse moyenne de revenus de 440 euros par ménage, et trois ménages sur quatre en profiteraient cette année. Avec comme résultat qu’en 2019, « la politique budgétaire nationale aurait un impact élevé sur la croissance du PIB, de 0,5 point, les mesures issues de la crise des gilets jaunes améliorant, à elles seules, le taux de croissance du PIB de 0,3 point ». Alors qu’en 2018, les mesures fiscales du gouvernement avaient au contraire amputé l’activité de 0,2 point de PIB.
Avec cependant, comme contrepartie, une montée du déficit public au-delà de la limite des 3 %. Mais pour l’OFCE, avec une prévision de croissance de 1,8 %, sensiblement plus élevée donc que celle de l’OCDE, cela ne devrait pas se traduire par une hausse de l’endettement public rapporté au PIB. Encore merci, donc, aux gilets jaunes…

75 ans de casse de la Sécurité Sociale

 Source : l'Humanité
22 février 1947. Congrès pour l'Organisation de la Sécurité Sociale au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris. Photo AFP
22 février 1947. Congrès pour l'Organisation de la Sécurité Sociale au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris. Photo AFP

75 ans de casse de la sécurité sociale

Jeudi, 14 Mars, 2019
Par Michel Etievent, historien et biographe d’Ambroise Croizat.
En 1945, dans un pays ruiné, le gouvernement de la Libération, sous l’inspiration du CNR et d’Ambroise Croizat, imposait la Sécurité sociale. Dans le même pays, en 2019, cinquième puissance du monde, 30 % des Français renoncent à se soigner. Entre-temps, la « Sécu » est passée au laminoir.
Plus de soixante-dix ans de casse ont éloigné l’institution de ses principes fondateurs. L’hostilité de la droite et du patronat s’engage dès 1946. Ils évoquent la lourdeur que font peser sur l’économie ce qu’ils nomment des « charges ». Les cotisations sociales ne sont en rien des « charges ». Parties intégrantes de la rémunération, elles sont un salaire socialisé.
Ainsi que l’écrit Michel Cialdella, conseiller CGT : « L’entreprise est le résultat du travail de générations de salariés sans lesquels il n’y a pas de richesse créée. Il est légitime qu’une part de ces richesses aille à leur protection sociale. Les véritables charges sont financières (actionnaires, intérêts). » Tandis que de Gaulle instaure, dès 1960, le contrôle d’État sur les budgets et le renforcement du pouvoir des directeurs, le CNPF lance une violente campagne anti-Sécurité sociale : « Les travailleurs doivent se couvrir eux-mêmes. Les compagnies d’assurances sont faites pour cela. » Les ordonnances de 1967 cassent l’unicité du système. Les élections sont supprimées, tandis que s’impose le paritarisme.
Les plans Barre, Veil accélèrent les déremboursements, alors qu’Yvon Chotard qualifie le système de « machine irresponsable conduisant les hommes à n’acquérir qu’un complexe d’assistés. L’économie va s’effondrer sous les charges » ! Le propos est erroné au regard des chiffres du CNPF lui-même. Selon ce dernier, la part des prestations de Sécurité sociale rapportée au revenu national était de 20,30 pour l’Allemagne, 19,50 seulement pour la France. Instauration du forfait hospitalier, décrets Dufoix, plan Seguin prolongent la baisse des remboursements.
En 1990, Michel Rocard instaure la Contribution sociale généralisée. Ouvrant la fiscalisation accélérée de la Macronie, elle désengage les entreprises en ponctionnant salariés et retraités. Viendront les réformes Veil-Balladur qui font passer à quarante ans la durée de cotisation pour le droit à une retraite pleine, tandis qu’avec A. Juppé, naît la Contribution au remboursement de la dette sociale. Ainsi se dirige-t-on, selon le Syndicat des médecins libéraux, vers « le grand tournant libéral annonçant la fin du monopole de la Sécurité sociale en partenariat avec AXA ». Ce projet se précise jusqu’en 2013 : instauration des franchises, réforme des retraites, exonérations de cotisations patronales estimées en 2018 à 25 milliards d’euros ! Ces déstructurations servent un objectif clair : privatiser l’outil. L’argent de la Sécurité sociale, 537 milliards d’euros, suscite des appétits. Claude Bébéar, président d’AXA, déclarait : « La santé est un marché, la concurrence doit s’exercer librement. »
Centrée sur l’obsession de la réduction des coûts salariaux, la gestion capitaliste pousse à organiser l’exclusion de nombreux salariés et augmenter le poids supporté par la Sécurité sociale. Aucun instrument d’analyse n’a été prévu pour mesurer les effets bénéfiques de la « Sécu ».
La comptabilité n’enregistre que les coûts, négligeant les effets des prestations dans la santé de la nation. Citons en quelques-unes : moteur du développement, la Sécurité sociale stimule la recherche et les progrès de la médecine. Elle est un vecteur de l’allongement de la durée et de la qualité de la vie. N’oublions pas également le rôle joué par l’institution lors des « crises » financières. Fondée sur la solidarité, elle a fonctionné comme un « amortisseur social ». Même ses pourfendeurs louent son efficacité. Ainsi, Christine Lagarde : « La Sécurité sociale a été critiquée pour sa lourdeur, mais en période de crise, contrairement aux autres nations, elle nous aide fortement à résister au ralentissement économique. » Belle reconnaissance quand on songe que Denis Kessler incitait à détricoter un « système ringard, hérité du CNR, des communistes et de la CGT ». La recherche de la rentabilité pousse à réduire les dépenses considérées comme des « charges ». C’est cette logique qu’il faut changer en tenant compte des besoins vitaux de la population. Il convient tout d’abord de consolider un système assis sur la création de richesses dans l’entreprise.
Ce type de financement s’inscrit dans une logique de responsabilisation des entreprises sur la protection sociale. Plusieurs mesures pourraient être engagées dont une réforme de l’assiette des cotisations. Sa base de calcul n’a pas évolué à la même vitesse que les modes de production ou les marchés boursiers.
Près de 318,2 milliards de revenus financiers échappent au financement de la protection sociale. Soumis à cotisations, ils rapporteraient 84 milliards. Que dire des paradis fiscaux où s’évadent près de 100 milliards ! Évasion fiscale rime aussi avec « évasion d’emplois ». Cette hémorragie est autant de cotisations perdues.
Une politique de protection sociale exige une ambitieuse politique de l’emploi (1 % de masse salariale représente 2 milliards d’euros pour la Sécurité sociale). Elle ne peut se passer d’un programme de prévention. Selon une enquête, près de 2 millions de personnes travaillent dans des milieux cancérigènes. Le coût des maladies professionnelles représenterait 68 milliards d’euros !
L’avenir réclame, parallèlement, une autre gestion de la filière pharmaceutique, une maîtrise publique dans le sillage d’une nationalisation. S’impose enfin une gestion démocratique de la protection sociale. Il est plus qu’urgent de revenir à des conseils d’administration disposant de véritables pouvoirs sous le contrôle des salariés et des usagers.
 
Michel Étiévent

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Cadences infernales et disparition du lien social : une journée dans la vie d'un postier

Source: Les Inrocks

23/03/19 
 
Réorganisation des tournées et cadences infernales : les postiers sont désormais soumis à des impératifs de productivité difficiles à tenir. Mais la colère monte dans les Hauts-de-Seine (92), où une centaine de postiers sont en grève depuis un an. Nous avons suivi l'un d'entre eux sur sa tournée.
Devant une longue façade de boîtes aux lettres grises, Mourad (prénom d'emprunt) glisse avec dextérité journaux, plis et petits colis dans les fentes. Sa liasse est vite avalée. Il semble connaître tous les noms par cœur. "Question d'habitude", assure-t-il en souriant. Nous sommes à Malakoff, dans la banlieue sud de Paris (92). Depuis 15 ans, Mourad sillonne les rues de la ville sur son vélo jaune de postier. Cet homme affable, dont les cheveux noirs commencent tout juste à grisonner sur les tempes, est connu comme le loup blanc, salué par de nombreux habitants. "Lui, c'est un facteur vraiment gentil", glisse un Malakoffiot, qui doit nous prendre pour une inspectrice du travail. Mais trêve de bavardage, il faut déjà repartir. Depuis quelques années, les postiers et postières doivent accélérer le rythme, être plus productifs. Sous prétexte d'une diminution du nombre de lettres - 18 milliards en 2000, contre 11 milliards aujourd'hui – leurs tournées ont été rallongées. Nicolas Jounin, sociologue et maître de conférence à l'université Paris 8, tient les comptes. En 2011, il y avait 60 000 tournées en France contre 50 000 en 2017. Sur le même laps de temps, le nombre de boîtes aux lettres est passé de 33 millions à 40 millions. Difficile de dire que l'activité ralentit…
Devenue société anonyme à capitaux publics en 2010, la Poste considère désormais le lien social comme du "temps parasite" qu'il convient de monétiser via toute une série de nouvelles prestations : vérification d'identité, collectes de données, relevés de compteurs, livraisons de médicaments ou de courses. "Un jour, on va nous demander de passer le balai dans les halls d'entrée. Je ne sais parfois plus trop où s'arrête mon travail", grince Mourad. Il n'a pas encore rendu le service le plus controversé, baptisé "veiller sur vos parents". Quelques minutes de bavardage avec une personne âgée pour 19,90 euros par mois : "Ça me gênerait de faire payer ce que je fais déjà, même si je n'ai parfois plus trop le temps. Et surtout, je trouve ça bizarre de demander à un postier de veiller sur sa famille. Je pense que ça ne va pas trop marcher". Une intuition exacte. Selon un document interne révélé par le site Les Jours, seulement 3 251 contrats ont été signés en une année d'existence. Une broutille.
Moins de cartes postales, plus de colis Amazon
Dans ses grosses sacoches, le facteur tente de caser les petits colis – jusqu'à soixante par jour - symboles de notre addiction à l'e-commerce (Amazon en particulier). Une bonne affaire pour la Poste : cette activité affiche une hausse de 9% en volume en 2018, pour un revenu de 3,5 milliards d'euros. En revanche pour Mourad, c'est une autre histoire. Ces "chinoiseries" comme il les surnomme, sont bien plus encombrantes que les lettres et plus compliquées à distribuer. "Un jour, un homme qui commandait beaucoup de paquets s'est excusé pour le dérangement et m'a donné 40 euros en me disant que c'était pour mes étrennes. Ça fait plaisir car ce surplus de travail n'est pas comptabilisé dans nos cadences".
Sur la tournée avec Mourad (photo :
Laury-Anne Cholez)
Les recommandés lui donnent également du fil à retordre. La Poste estime qu'il faut en moyenne 1 minute et 30 secondes pour les délivrer. Facile pour les pavillons individuels. Beaucoup moins pour les grands immeubles. A l'entrée d'une tour, nous déclenchons le chronomètre. Interphone. Sonnerie. Attente. Ouverture de porte. Ascenseur. Echanges de politesses. Signature. Descente. Bilan de la course : 4 minutes 50 secondes pour un seul recommandé. Le temps imparti est largement dépassé. Mourad, également entraîneur de foot, est un peu désabusé. "Si j'étais méchant, je ne m'embêterais pas et je mettrais un avis de passage dans la boîte aux lettres. Mais je sais que les gens qui habitent ici sont un peu fatigués. Alors je prends le temps."
Hélas pour lui, le dévouement est une variable éthique qui n'entre pas en compte dans le calcul des cadences de travail, la pomme de discorde entre la direction et les salariés. Dans son enquête "Le caché de La Poste, La genèse de temps virtuels pour organiser le travail des facteurs", le sociologue Nicolas Jounin fustige l'absence de transparence sur l'estimation de ce temps de travail et constate la disparition du chronométrage manuel des tournées au profit d'un logiciel, utilisant des critères standardisés ne prenant pas en compte les spécificités locales. Car l'activité du postier est très fluctuante, tant en terme de volumes que de conditions d'exercice (météo, circulation...). Une variabilité qui "se prête difficilement à une rationalisation uniforme telle qu’elle a pu être conçue entre les murs des usines", analyse Nicolas Jounin. Historiquement, les surplus d'activité étaient absorbés grâce au système "fini-parti" : s'arrêter plus tôt les jours calmes et faire du rab dans les moments de rush. Le tout s'équilibrant au fil de la semaine pour arriver à 35 heures. Ce modèle compensatoire a disparu dans certaines régions au profit d'horaires stricts. Ceux qui terminent en avance doivent quand même rentrer au bureau, souvent pour se tourner les pouces. Et faire des heures supplémentaires, parfois non consenties ou difficilement rémunérées, en cas de surplus de travail. "A Malakoff, on a encore le "fini-parti" parce qu'on s'est battus pour cela. Sinon on nous l'aurait déjà supprimé", précise Mourad.
365 jours de grève dans les Hauts-de-Seine
Face à toutes ces restructurations, les facteurs ne restent pas les bras croisés. Dans le département des Hauts-de-Seine (92) près de 150 d'entre eux (97 selon la direction) sont en grève depuis une année. Un mouvement social débuté le 26 mars 2018, avec le licenciement de Gaël Quirante, secrétaire départemental de Sud PTT. L'étincelle qui a embrassé toute une profession en souffrance. "J'ai débrayé pendant une semaine car il fallait être solidaire vis à vis de Gaël. J'ai rarement été aussi impressionné par un homme. Il sait improviser, répondre du tac au tac et convaincre les plus réticents", s'exclame Mourad. Charismatique et combatif, Gaël Quirante excelle autant dans l'art d'haranguer ses collègues sur un piquet de grève que de tacler le ministre de l'économie Bruno Lemaire.
"En quatre ans, la Poste a été condamnée 22 fois dans les Hauts-de-Seine par des juridictions différentes pour défaut d'information concernant la façon dont elle évalue la charge de travail. Evidemment, on se rend bien compte qu'il y a moins de cartes postales. Mais, il y a une hausse des recommandés et petits paquets. On ne peut pas dire qu'on travaille moins qu'avant", analyse le syndicaliste. De son coté, la direction assure avoir fait "74 propositions de rencontres aux grévistes et à leurs représentants, qui se sont présentés à 23 d’entre elles".
Manifestations devant le ministère du travail ou de l'économie, occupations de locaux de l'entreprise : les grévistes multiplient les actions pour faire entendre leurs revendications : le report des restructurations et la remise à plat de la quantification de la charge de travail. Une ténacité parfois violemment réprimée. Intimidation de vigiles privés engagés par la Poste, arrestations, voire même agression physique : Nordine, un gréviste, a eu le nez fracturé par un cadre supérieur de l'entreprise.
"En 2009, cet homme avait fait la même chose sur un autre gréviste avec une barre de fer. Et comme pour moi, il n'y a pas eu de suite. Il a été couvert par la direction", regrette le jeune homme, qui a porté plainte.
A Malakoff, Mourad aussi subit des pressions. C'est pourquoi il préfère taire son véritable nom. En 2017, lors d'une réorganisation, la direction lui aurait surchargé arbitrairement sa tournée. Avant de faire marche arrière. L'été dernier, il est placé en garde à vue avec des intérimaires, suspectés de vols de chéquiers. "Personne n'a compris pourquoi ils m'ont embarqué. Certains disent qu'on m'a dénoncé car j'ai une trop grande gueule. J'ai même eu une perquisition chez moi. Ils n'ont rien trouvé. Mais j'ai été humilié, ça m'a traumatisé". Les pressions envers celles et ceux qui s'élèvent contre ces bouleversements de leurs conditions de travail sont récurrentes et minent le moral des troupes. "On est tous dans la galère. Il n'y a pas un postier qui vous dira qu'il est content des changements imposés par la direction. Même ceux qui ne sont pas en grève".
Lors des dernières élections professionnelles, le syndicat Sud PTT, initiateur du mouvement social dans le 92, a recueilli 51,86% des suffrages, avec une participation de 86%. Un soutien moral essentiel mais moins engageant qu'une grève d'un an. Mourad compte plutôt garder des forces pour la prochaine réorganisation de son bureau, prévue pour 2020. "Bien sûr on devrait être avec les autres grévistes. Mais parfois, on pense à notre pomme. Sans quoi on serait en manif tout le temps. C'est un rapport de force dans lequel tout le monde y perd un peu".

lundi 25 mars 2019

A Toulouse et dans le reste de la France: la mobilisation continue, malgré la tension

Début de l'article de Mediapart suivi du témoignage d'Odile...

Par
 
Il n’y a pas eu d’incidents majeurs durant le 19e épisode des manifestations de « gilets jaunes » mais une mobilisation continue, avec cependant de nombreux affrontements dans plusieurs villes de France.

 
Toulouse (Haute-Garonne), de notre correspondant.-  « Enlève ton masque, tout de suite ! Et tu restes pas derrière nous ! » Il est 17 h 30, à l’angle du métro Jean-Jaurès et du boulevard de Strasbourg à Toulouse. Un CRS se retourne vers le porte-parole du DAL, le plaque contre un mur, lui casse ses lunettes de piscine et lui arrache son petit masque de chantier, malgré ses protestations, celles des manifestants autour, et sans aucune autre raison que de décharger sa colère. Répression gratuite, en « mode vénèr », commente un jeune.
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Le témoignage d'Odile M à Toulouse : 

Depuis la parution de cet article de Mediapart vous êtes nombreux à m'avoir envoyé des messages de solidarité et de soutien, je voudrais vous en remercier et préciser quelques points:
👉La scène s'est déroulée comme le décrit le journaliste, à la fin de la manifestation des #GiletsJaunes à laquelle j'ai participé comme toujours de manière pacifique. J'étais alors non loin d'un groupe de Street Médic Toulouse - 31 (dont je tiens à saluer le rôle essentiel ici pour venir en aide aux manifestant-e-s, aux policier-e-s et aux passant-e-s victimes des gaz lacrymogènes et des charges policières sans sommation ), qui venait en aide à des passantes, et alors que nous ne représentions aucune entrave aux mouvements des unités de police.
👉Je portais effectivement un petit masque de chantier et des lunettes de piscine qui m'avaient été données lors des premiers gazage par un street medic qui en distribuait afin que les manifestant-e-s ne soient pas trop intoxiqués.
👉Un des supérieurs des CRS postés devant nous est venu vers moi m'a sommé d'enlever mes protections au visage et, alors que j'essayais d'engager une conversation avec lui, me les a arraché de manière violente, puis les a jeté au sol devant des passant-e-s médusé-e-s par la scène.
👉Cet incident entre dans toute une série d'interventions et de violences policières petites (comme ici) ou grandes (comme celle à l'encontre de Geneviève Legay à Nice), sans aucune cohérence, et dangereuses pour les manifestant-e-s mais aussi pour les personnes fréquentant simplement le centre-ville l'après-midi, et pour les policier-e-s eux mêmes...
👉Face à ce qu'EDWY PLENEL décrit justement comme "une alarme démocratique" et un "cours autoritaire qui met en péril notre société", les intimidations et violences ne nous feront pas renoncer au droit de manifester: on est là, on est là, et même si Emmanuel Macron ne veut pas, on reviendra, pour un monde meilleur.🌍
Lui et son gouvernement peuvent verser des larmes de crocodile devant le Fouquet's qui brûle, les gens que je vois tous les jours versent eux des rivières et des fleuves devant la violence sociale qu'ils subissent.
A une semaine de la fin de la trêve hivernale, nous allons en parler toute
Juuuûla semaine de ces violences, avec notamment un Préambule Acte XX: Pour des logements accessibles et décents! samedi prochain.
J'espère que les gens qui vivent ces violences rencontreront autant d'égards médiatiques chez BFMTV et CNEWS que les cendres des rideaux du Fouquet's.


Réunion publique à FOIX mardi : JUSTICE FISCALE

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Pour le respect des libertés et des droits fondamentaux en Catalogne

Source : Blog Mediapart

Issus de différents groupes politiques de la Haute Assemblée, 41 sénateurs signent un appel au respect des droits fondamentaux en Catalogne. Ils demandent des solutions politiques au niveau européen, dénonçant «les répressions dont sont victimes des élus légitimes, représentants politiques de la Generalitat de Catalogne emprisonnés ou forcés à l’exil pour leurs opinions dans l’exercice des mandats que leur ont confiés les électeurs». 
 
« Notre pays est voisin de l'Espagne et de sa grande Région, La Catalogne, avec qui nous partageons une longue histoire.

En tant qu’européens et en tant que français, nous nous sentons concernés par les événements graves qui se sont déroulés en Catalogne. Au moment où se déroule le procès devant le Tribunal supérieur espagnol d’anciens membres du Gouvernement régional catalan, de l’ancienne Présidente du Parlement catalan et de responsables associatifs catalans, nous, membres du Sénat de la République :
  • demandons le respect des libertés et des droits fondamentaux en Catalogne, sans bien sûr s’immiscer dans les problèmes politiques d’un pays voisin et sans prendre parti sur le sujet de l’indépendance de la Catalogne ;
  • dénonçons les répressions dont sont victimes des élus légitimes, représentants politiques de la Generalitat de Catalogne emprisonnés ou forcés à l’exil pour leurs opinions dans l’exercice des mandats que leur ont confiés les électeurs ;
  • constatons que cette situation est une véritable atteinte aux droits et aux libertés démocratiques ;
  • regrettons que la gravité de cette situation soit sous-estimée dans notre pays ;
  • demandons que la France et les pays de l’Union européenne interviennent pour rétablir les conditions du dialogue afin de trouver des solutions politiques à un problème politique ».

Ce texte est à l’initiative de François CALVET, Michel CANEVET, Ronan DANTEC, André GATTOLIN, Pierre OUZOULIAS et Simon SUTOUR.

Signataires :

Michel AMIEL, Sénateur des Bouches du Rhône
Cathy APOURCEAU-POLY, Sénatrice du Pas de Calais
Eliane ASSASSI, Sénatrice de Seine Saint Denis
Esther BENBASSA, Sénatrice de Paris
Maryvonne BLONDIN, Sénatrice du Finistère
Éric BOCQUET, Sénateur du Nord
Martial BOURQUIN, Sénateur du Doubs
Michel BOUTANT, Sénateur de la Charente
Céline BRULIN, Sénatrice de  Seine-Maritime
François CALVET, Sénateur des Pyrénées-Orientales
Michel CANEVET, Sénateur du Finistère
Laurence COHEN, Sénatrice du Val de Marne
Pierre-Yves COLLOMBAT, Sénateur du Var
Cécile CUKIERMAN, Sénatrice de la Loire
René DANESI, Sénateur du Haut-Rhin
Ronan DANTEC, Sénateur de Loire-Atlantique
Marc DAUNIS, Sénateur des Alpes-Maritimes
André GATTOLIN, Sénateur des hauts de Seine
Fabien GAY, Sénateur de Seine Saint Denis
Guillaume GONTARD, Sénateur de l’Isère
Michelle GREAUME, Sénatrice du Nord
Claude HAUT, Sénateur du Vaucluse
Jean-Michel HOULLEGATTE, Sénateur de la Manche
Sophie JOISSAINS, Sénatrice des Bouches du Rhône
Gisèle JOURDA, Sénatrice de l’Aude,
Antoine KARAM, Sénateur de  Guyane
Joël LABBE, Sénateur du Morbihan
Pierre LAURENT, Sénateur de Paris
Marie-Noëlle LIENEMANN, Sénatrice de Paris
Didier MARIE, Sénateur de Seine-Maritime
Marie MERCIER, Sénatrice de Saône et Loire
Michelle MEUNIER, Sénatrice de Loire-Atlantique
Pierre OUZOULIAS, Sénateur des Hauts de Seine
Angèle PREVILLE, Sénatrice du Lot
Christine PRUNAUD, Sénatrice des Côtes d’Armor
André REICHHARDT, Sénateur du Bas-Rhin
Pascal SAVOLDELLI, Sénateur du Val de Marne
Simon SUTOUR, Sénateur du Gard
Sophie TAILLE-POLIAN, Sénatrice du Val de Marne
Rachid TEMAL, Sénateur du Val d’Oise
Jean-Claude TISSOT, Sénateur de la Loire.


  • samedi 23 mars 2019

    Ruffin le soleil des Gilets Jaunes de Carbonne et d'ailleurs


    L'Ariège, l'anti-Start-Up Nation

    Source : Radio Transparence

    Si vous vouliez un concentré de parisianisme, de clichés sur l'Ariège, de caricatures condescendantes et bucoliques, simplistes et presque injurieuses, c'est fait, Les Echos sont venus produire une analyse "sociologique" de notre département et on est bien contents.
    Et après on s'étonne d'une forme de frustration du monde rural quant au regard que l'on porte sur lui depuis la capitale...
    On fera grâce des erreurs, des approximations et autres arrangements avec la réalité, et on s'arrêtera sur le message principal: entrepreneurs passez votre chemin, nous sommes une terre de hippies, avec des chèvres, des idéalistes qui ont le pouvoir, des élus déconnectés des contraintes économiques et qui ne placent l'emploi qu'en fin de liste de leurs préoccupations. Les intéressés apprécieront, surtout ceux qui se remuent les méninges depuis des décennies pour désenclaver, redynamiser les centre-bourg, amener un internet de qualité, attirer des entreprises, sauver les activités qui peuvent l'être, valoriser les filières agricoles etc... 


    Bref, les Echos à bouseux-land...


    S'il y en a qui doutent de l'importance d'avoir des médias locaux...
    #ariège #réservedindiens


    L'article des ECHOS :

    weekend.lesechos.fr

    Ariège, l'anti-Start-Up Nation

    Anna Rousseau |

     
    L'Ariège, l'anti-Start-Up Nation Pierre Mérimée pour Les Echos Week-end

    Le paradis pyrénéen des randonneurs est l'enfer des entrepreneurs macronistes. Avec ses deux députés La France insoumise, ses communautés alternatives perchées dans les montagnes, et malgré 12% de chômage, ce département rejette le développement économique au nom du bien vivre. Une enquête sociologique.


    Si la voix de l'Elysée a du mal à porter jusqu'en Ariège, ce n'est pas à cause des quelque 800 km qui séparent Foix, sa préfecture, de Paris. C'est plutôt la doxa sociale libérale d'Emmanuel Macron qui passe mal dans la partie la plus sauvage et certainement la plus belle des Pyrénées. Ici, le ruissellement et les premiers de cordées chers au président de la République évoquent les sources, les rivières et les randonnées en montagne, rien d'autre. Quant à la start-up nation, elle n'a aucun sens : la fibre commence à peine à être installée dans le département. Le discours volontariste présidentiel n'y est pas seulement inaudible, il est même à l'opposé de l'esprit ariégeois. L'Ariège, sobre et rurale, c'est tout simplement l'anti-start-up nation.
    Aux deux-tiers montagnard, le petit département de 150 000 habitants, terre d'élection des ours et des loups au sud, dans les hauteurs du Couserans ; bastion industriel de l'aéronautique au nord, dans la plaine d'Ariège, a été socialiste pendant plus de cent ans, depuis la IIIe République. « Et pas socialiste rose pâle : ici, nous sommes d'un rose vif franc et courageux », précise Alain Duran, l'unique sénateur (PS) qui se situe lui-même « à gauche de la gauche ». En 2017, le département rompt brutalement avec cette tradition : Jean-Luc Mélenchon y réalise son meilleur score au premier tour de l'élection présidentielle, avec plus de 26% des voix - six points devant Emmanuel Macron -, 18,5 points devant Benoît Hamon qui culmine à... 7 300 voix. Un mois plus tard, aux législatives, les deux circonscriptions ariégeoises choisissent de nouveau La France insoumise, faisant de l'Ariège le seul département 100% LFI. « L'Ariège a fait le choix du dégagisme humaniste, s'enorgueillit Michel Larive, le député de la deuxième circonscription, à l'ouest. Nous construisons ici une société qui n'est pas fondée sur la consommation. Comment cela serait-il possible : plus on monte dans les montagnes, moins il y a de magasins... »

    Bordallo, Trigano, deux visions

    Ce jour-là, installé dans la minuscule mairie de Loubaut, 31 habitants, le quinquagénaire est venu faire la connaissance du maire du village, Ramon Bordallo, un libertaire qui s'est battu devant le tribunal administratif pour éteindre la nuit les deux lampadaires de sa commune et a barricadé le compteur électrique de la mairie pour empêcher l'installation de Linky. Les deux hommes s'entendent bien, mais le député ne convainc pas : « La France insoumise est trop productiviste, soupire Ramon Bordallo, je crois en la résilience par la solidarité humaine, pas à la croissance ni à la surexploitation des mers et des terres. » Pourtant, le département vit mal, avec 18,5% de sa population sous le seuil de pauvreté, selon l'Insee. Ne faudrait-il pas créer de l'emploi, attirer des cadres, des entreprises ? « Vous avez envie d'être riche, vous ? » demande Michel Larive à Ramon Bordallo. L'autre rigole franchement. La mairie, située sur une butte face aux Pyrénées enneigées, offre un panorama spectaculaire. Aux alentours, des vallons, des arbres, quelques maisons tranquilles. Le silence total est brisé par ce seul rire.
    À 40 km de là, il y a leur exact opposé, André Trigano, maire de Pamiers, la plus grosse ville du département, 16 000 habitants, 35 000 si l'on compte l'aire urbaine. Frère de Gilbert (Club Med), oncle de Serge (Mama Shelter), fondateur de Campeole (Campings), c'est un entrepreneur, un capitaliste fier de l'être. Ils ne sont pas nombreux dans le département, mais il a réussi à en fédérer bon nombre sur son territoire, de loin le plus dynamique du coin. À 93 ans, le jeune homme en costume trois-pièces affiche « 75 ans de vie professionnelle et 49 ans de vie publique ». Il prévient qu'il ne se représentera pas aux prochaines municipales... « Sauf s'il faut barrer la route au Rassemblement national. » André Trigano a d'abord été élu maire de Mazères en 1971. La petite ville, au nord du département et au sud de Toulouse, n'a alors plus un seul emploi salarié : il ne reste plus que des fonctionnaires et quelques artisans. Tout le reste a disparu, les habitants partent en continu s'installer ailleurs.
    Trigano se fait élire sur une seule promesse : créer 100 emplois salariés. Il va en créer 200 dès son premier mandat, en attirant Ruggieri, l'entreprise marseillaise de feux d'artifice et d'explosifs qui cherche une usine plus grande et a besoin d'un site Seveso gigantesque en raison des dangers d'explosion - l'usine explosera d'ailleurs en partie en 1993, sans faire de victime car c'était un dimanche. « Vingt ans plus tard, j'étais toujours maire, j'avais créé 700 emplois salariés et Mazères comptait 7 000 habitants, contre 1 800 au départ. »
    André Trigano prend goût à la politique. Il est élu député, siège au conseil départemental, à la Région, finit par être élu à Pamiers : « J'y ai créé 5 700 emplois, attiré 220 entreprises, toujours avec la même méthode : des entreprises diversifiées, un bon équipement, des permis de construire rapides, une aide efficace pour monter les dossiers, un financement grâce à nos relations. » Mais Trigano, paisiblement positionné au centre droit, se sent bien isolé au milieu des socialistes ariégeois qui le décrivent comme un libéral endurci. Il sourit avec une bienveillance très bien jouée et assène, faussement désolé : « Ils ne connaissent rien à l'entreprise, les pauvres. Ce sont des fonctionnaires, vous savez. »
    Le fait est que d'entreprise privée, de carrière, on ne parle pas beaucoup ici. L'enrichissement personnel, la réussite professionnelle, tout cela est beaucoup moins valorisé que l'épanouissement de l'humain et l'harmonie avec la nature - le parc naturel couvre 40% de la superficie du département. « Ici, on préfère la qualité de vie au stress des transports en commun bondés, on mange sainement, on respire un air pur », assure Bénédicte Taurine, députée de la première circonscription du département. C'est vrai, la qualité de l'air ariégeois est l'une des meilleures de France et sa densité l'une des plus faibles, avec 31 habitants au kilomètre carré, contre 21 000 à Paris, soit 700 fois plus. Bénédicte Taurine, elle-même, n'avait pas du tout prévu de faire carrière. La syndicaliste de toujours était persuadée de n'avoir aucune chance d'être élue quand, toute jeune quadra, elle a accepté en 2017 d'être tête de liste de La France insoumise... Pour elle, l'entreprise s'apparente plus à un risque qu'à une promesse. Elle a vécu au sortir de l'adolescence la catastrophe de l'arrêt de l'usine Pechiney (1 000 emplois supprimés à Tarascon, qui comptait alors 8 000 habitants) et la disparition progressive de l'industrie textile qui faisait vivre Lavelanet, en pays cathare. Alors le privé et ses incertitudes, elle ne leur fait pas confiance : « Je crois qu'il faut de nouvelles activités, mais pas forcément une industrie de masse. »

    Le public et l'associatif avant tout

    Cette idée - ignorante de toute réalité économique-  que le salut ne viendra pas du privé, mais du public et de l'associatif, est partagée par la plupart des cadres politiques locaux. Norbert Meler, maire de Foix, élevé dans un milieu libertaire par des parents anarchistes, donne priorité à la réparation des inégalités du système plutôt qu'au développement économique. Dans une ville où le taux de pauvreté est élevé - 30% des élèves paient la cantine 1,30 euro (soit une réduction de 50%, sous conditions de ressources) -, il mise sur la cohésion sociale par le sport : piscine dernière génération, vélodrome rénové en 2017, stade d'athlétisme, dojo, aires multisports, boulodrome, aire de skate, terrains de volley, espaces de streetball, stade d'eaux vives... Pour une ville de moins de 10 000 habitants. « Nous concentrons l'offre sportive pour tous les environs, défend Norbert Meler. Et puis c'est ainsi que nous pouvons identifier les enfants les plus démunis et les aider. Très peu passent entre les mailles du filet, nous avons un système associatif très performant. »
    Le tourisme, lui, a été un peu négligé. Pourtant, la petite cité est une merveille médiévale, avec des rues entières conservées quasiment intactes depuis l'époque du puissant comté de Foix. Elle est surplombée par un spectaculaire château fort millénaire, orné de deux tours quadrangulaires et d'une tour ronde entourés par une enceinte fortifiée. On le visitait naguère en moins d'une heure. Des travaux pour revaloriser l'endroit se termineront en juin, moyennant quoi « les touristes pourront désormais rester une bonne demi-journée sur les lieux. Nous espérons passer de 80 000 visiteurs par an à 120 000 », assure le maire.

    Solidarité et vaste plan fibre

    À l'hôtel du département, peu après la mairie, le discours est tout aussi ferme quand il s'agit de solidarité et tout aussi étrangement indifférent au développement économique. Henri Nayrou, le président du conseil général, issu d'une grande famille de cadres socialistes locaux, fait partie des 13 présidents de département prêts à expérimenter le revenu universel : « J'avais proposé revenu décent, c'était plus parlant. » Le projet a été bloqué par le Parlement à la fin du mois de janvier. Engagé en politique depuis des décennies, il sait de quoi il parle en matière de solidarité : le département y consacre 67% de son budget, soit 116 millions d'euros. Une bonne partie de l'enveloppe va au RSA, passé de 19 millions en 2006 à 37 millions en 2017. L'Etat ne compense pas tout, contrairement aux promesses faites. Malgré des finances très serrées, un plan colossal a tout de même été lancé pour installer la fibre partout d'ici à 2025 et désenclaver ceux qui vivent dans les coins les plus reculés. En revanche, aucune réflexion n'a véritablement été menée pour identifier les entreprises qui pourraient venir s'installer grâce à la fibre. « On a mis le terreau, tranche Henri Nayrou, ce n'est pas notre rôle de faire du business. »
    Un état d'esprit qui s'exprime de manière encore plus radicale dans les montagnes du Couserans, au sud du département. La nature y est sauvage, les montagnes s'y élèvent jusqu'à 3 000 m. C'est là qu'ont été relâchés les ours slovènes, qui seraient environ 50 aujourd'hui, que des loups ont été aperçus cet hiver. Là que les derniers bergers luttent pour le pastoralisme malgré la présence des deux espèces de prédateurs qui égorgent des dizaines de brebis chaque année. Là encore que se sont fixées des populations qui ont choisi de vivre autrement, dans des yourtes, des cabanes, des granges retapées. Discrets, voire invisibles, il est difficile de les trouver si l'on ne sait pas exactement où les chercher. Ils veulent rester « les pieds dans l'herbe », « à l'air libre », « hors les cadres », « sans pollution, ni sonore ni visuelle », comme ils le disent au hasard des rencontres, toujours sous couvert d'anonymat. Le confort est assuré par des panneaux solaires, des branchements sur des sources, un poêle à bois. On trouve ici le plus grand nombre d'enfants non scolarisés - 300 en Ariège au total -, et les trois seules écoles hors contrat du département. Dans des épiceries solidaires, ouvertes 24h/24, on prend ce dont on a besoin et on place soi-même l'argent dans la caisse.
    Combien sont-ils ces néoruraux qui, tout en travaillant (certains sont même salariés à Paris), ont choisi de créer une société d'« autonomie collective » ? « Nous sommes des centaines », assurent-ils. Dans cette atmosphère à la fois frondeuse et militante, précaire et vulnérable, certains se sentent très seuls. « L'attractivité économique, ici, c'est secondaire », enrage Jérôme Azéma, candidat malheureux pour LREM aux législatives, qui a des idées à la douzaine pour relancer le tourisme avec des hôtels, un parc d'attractions médiéval, un nouveau portail interactif pour proposer séjours à thème et parcours fléchés... « L'autoroute entre Toulouse et Barcelone ? Elle ne se fera jamais », se désole de son côté Paul-Louis Maurat, président de la CCI, qui sait bien que jamais des usines exportatrices ne s'installeront si les infrastructures ne sont pas performantes. Et ne se fait aucune illusion : les associations de protection de la nature ne laisseront pas un seul engin de chantier approcher de la montagne. L'Ariège restera une terre de lutte. Mais après tout, « vous voulez devenir riche, vous ? »

    Villégiature pour caciques
    Terre socialiste, l'Ariège a longtemps attiré les grands noms du PS, qui s'y sont retrouvés... en toute discrétion. Laurent Fabius a acheté en 2003 dans le village du Carla-Bayle une résidence avec vue panoramique sur les Pyrénées qu'il a évaluée à 680 000 euros dans sa déclaration de patrimoine de 2013, lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères. Le ministre a financé, sur sa réserve parlementaire, des rénovations nécessaires dans le petit village dont les ressources financières sont limitées.
    Tony Blair a, pendant près de dix ans, passé tous ses mois d'août dans le village circulaire de Saint-Martin-d'Oydes, où il était devenu une célébrité locale.
    Jean-Pierre Bel, président du Sénat pendant le quinquenat de François Hollande, s'est retiré depuis 2014 vers Lavelanet, dans le pays d'Olmes, pour préparer les élections municipales de 2020 à Toulouse.
    Enfin, non loin de l'Ariège, mais en Haute-Garonne, se trouve Cintegabelle, l'ancien fief rural de Lionel Jospin...

    Allégorique tungstène
    La possible réouverture d'une mine en sommeil depuis trente-deux ans, sur la rivière Salat, divise profondément les Ariégeois. La société australienne Apollo Minerals souhaite exploiter à nouveau son tungstène, un métal extrêmement dur et résistant aux plus hautes températures, utilisé pour fabriquer des pales de turbine ou des foreuses, qui intéresse particulièrement l'industrie spatiale et l'armement. La Chine, qui dans les années 80 a inondé le marché mondial de son tungstène bon marché, a provoqué la fermeture de nombreux sites et assure aujourd'hui 85% de la production mondiale. L'augmentation de la demande et des prix a rendu l'exploitation en France de nouveau intéressante. L'Etat a encore trois ans avant de se prononcer sur la réouverture. Le maire de Couflens est vent debout contre le projet.