Il est
des crises qui tout en faisant moins de bruit que d’autres, n’en sont
pas moins graves, pour les producteurs, mais aussi les consommateurs.
Ainsi, notre Sud Ouest, et en notre Volvestre, la crise de grippe
aviaire qui frappe et les mesures officielles prises, risquent d’avoir
des conséquences redoutables sur les fermes, les exploitations, et toute
une activité spécifique à notre région…. tourisme compris
La
logique d’industrialisation de la production agricole essaye de
s’imposer depuis des décennies au travers des politiques agricoles, des
décisions européennes, des contraintes normatives imposées par
l’administration d’Etat. Ce qu’officiellement on appelle une
modernisation est en fait une industrialisation, une production qui fait
fi de la nature, de la biodiversité, des contraintes sanitaires… Les
grands scandales alimentaires que nous avons vécus en sont une preuve
probante.
Ainsi
donc, prenant pour prétexte la grippe aviaire, des mesures drastiques
sont prises qui ont pour but essentiel d’imposer les normes sanitaires
correspondant aux intérêts des grands groupes de l’agro alimentaire qui
vivent de la production massive et de l’exportation, non moins massive,
des volailles. Cette logique a pour objectif d’éliminer les petits
producteurs et de transformer leurs clients, en consommateurs passifs et
ignorants de ce qu’ils ont véritablement dans l’assiette. Ainsi, l’agro
alimentaire et la grande distribution gagneront sur tous les tableaux.
Devant
ce péril, il nous faut réagir, pour nous et les générations futures.
Faire en sorte que la campagne ne devienne pas une vaste entreprise
industrielle, déshumanisée, rentabilisée à outrance pour le plus grand
bonheurs des actionnaires des groupes et complètement opaque pour les
consommateurs.
Une
action nous est proposée par des producteurs pour montrer que l’on
n’accepte pas la fatalité de l’industrialisation agricole. Cette action
associe les consommateurs. Elle sera un excellent exemple de la prise de
conscience collective de ce qui menace nos campagnes. Répondons
positivement à cet appel.
Pour
alerter les citoyens, élus et consommateurs, La Confédération paysanne
et de nombreuses organisations de production de volailles fermières
organisent un marché gourmand,
LES OIES AU CAPITOLE
à TOULOUSE, Place du Capitole, DIMANCHE 21 FEVRIER
Au programme :
De 10h30
à 16h00 MARCHE GOURMAND avec les produits de nos fermes :Foie gras,
conserves, pâté, volailles, vin et bien d’autres productions se joignent
à notre marché d’un jour.
15 oies seront présentes pour alerter les citoyens sur la mise en danger de nos modes de production.
Des
stands seront également achalandés de bocaux et boites de conserves
vides ! Photo redoutable de l’application de l’arrêté tel qu’il est à ce
jour, causant la disparition de bon nombre de petites exploitations en
canards et volailles fermières.
A 14h00
CONFERENCE DEBAT sur « Grippe aviaire, modes de production et santé des
animaux » avec le professeur Guérin de l’école nationale vétérinaire de
Toulouse salle sénéchal, à 100m de la place du Capitole (fléchage
assuré).
Profitons
de cette journée pour nous informer directement auprès de ceux qui
pratiquent l’élevage au quotidien, et participons à la conférence débat
avec le Professeur Guérin pour mieux comprendre l’enjeu de ces mesures.
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