jeudi 18 septembre 2014

Histoires qui tournent autour du Pôle Emploi

France Culture - 17.09.2014 - Les Pieds sur terre


Stéphanie, Julien et Virginie sont demandeurs d’emploi. Avec Pôle emploi, tout se passait très bien mais un beau matin, ils sont entrés en Absurdie, pays de l’arbitraire et de l’injustice. Reportage : Rémi Douat Réalisation : Marie Plaçais

http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-histoires-qui-tournent-autour-du-pole-emploi-2014-09-17


Lien direct pour écouter :
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4912706

DE L'ARGENT IL Y EN A POUR CONSTRUIRE DE NOUVEAUX DROITS


Contact presse
Claire Marx : 06 60 45 10 76
Laura Pailler : 06 31 12 29 05


Nous, chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, occupons ce jeudi 18 septembre 2014, jour de reprise des concertations de la mission Valls, depuis 7h00, le chantier de l'hôtel Lutetia (45 bd Raspail, Paris Ve, métro Rennes et Sèvres-Babylone).

Cet hôtel de luxe à été vendu en 2010 au groupe Alrov, appartenant au milliardaire Israélien Alfred Akirov, pour 135 millions d'euros. La gestion est restée aux mains du groupe Concorde Hotels & Resorts, lui-même filiale de la société privée de gestion immobilière Starwood Capital Group, qui gère plus de 9 milliard de biens immobiliers dans le monde.

Nous sommes ici dans une volonté déterminée de recourir au blocage économique pour rappeler que nous n'entendons pas accepter la casse des droits sociaux des chômeurs, précaires, intermittents et intérimaires, aggravée par la mise en place de la convention d'assurance chômage du 22 mars.

Monsieur Rebsamen demande le renforcement du contrôle des chômeurs : nous lui répondons qu'il ferait mieux de contrôler les fraudes des employeurs sur le paiement des cotisations sociales qui coûtent plus de 20 milliard d'euros par an.
Arrêtez de dire que les précaires sont responsables du déficit de la protection sociale, c'est un mensonge !
Nous demandons l'abrogation de la nouvelle convention d'assurance chômage visant à faire des économies sur le dos des seuls chômeurs et précaires, en les stigmatisant.

Monsieur Valls offre un pacte de "responsabilité" aux entreprises pour favoriser la compétitivité et l'emploi, alors que ces dernières versent 30% de dividendes supplémentaires à leurs actionnaires au second trimestre 2014 et demandent par ailleurs à pouvoir embaucher en dessous du SMIC pour s'en sortir.
Ce n'est plus de la provocation, c'est de l'indécence !
Nous ne croyons pas en votre "crise" et ne voulons pas d'un plein-emploi précaire. Nous exigeons que notre modèle de protection sociale accompagne la discontinuité de l'emploi, les contrats courts, l'intérim, et qu'il soit discuté avec les premiers concernés.

Monsieur Gattaz déclare que "notre modèle social à vécu, il n'est plus adapté" : nous lui répondons que c'est notre modèle de dialogue social qui est mort et qui n'est plus adapté. Une gestion paritaire de l'UNEDIC qui date de 1958 : oui, le monde a changé et c'est ce paritarisme là qui n'est plus d'actualité.
Il est scandaleux que les cotisations sociales - part socialisée du revenu appartenant aux salariés - soient gérées de manière mafieuse et qu'il appartienne au patronat d'en décider.
Nous demandons la transparence des comptes de l'UNEDIC et exigeons que les chiffres bruts soient communiqués pour expertise.

Monsieur Hollande, alors que l'INSEE vient de publier son rapport présentant une instabilité et une precarisation croissante des conditions d'emploi, nous demandons que la question de l'assurance chômage devienne un débat national et que le modèle d'indemnisation soit repensé afin que 100% des chômeurs soient indemnisés.

Nous avons des propositions et tant qu'elles ne seront pas entendues, nos actions ne connaîtront pas de pause.

Nous appelons à une grève de l'ensemble des salariés, avec ou sans emploi, le 1er octobre 2014, jour de mise en application de l'ensemble de la convention d'assurance chômage.

Nous sommes tous concernés, soyons tous mobilisés. 

Participez à la fondation de l'Observatoire international de la gratuité !


Paul Ariès
Animateur de l’OIG


Nous sommes nombreux à penser dans le champ de l'écologie sociale
que la défense et l'extension de la sphère de la gratuité est un combat essentiel.
De Jean-Louis Sagot Duvauroux à Pierre Zarka en passant par Jean-Michel Drevon ou Gabriel Amard, nombreux sont les acteurs de la transformation sociale à prôner la gratuité en prenant appui sur des centaines d’expérimentations qui prouvent que « la gratuité c’est possible » et que « ça marche » : gratuité de l’eau vitale, des transports en commun, de la restauration scolaire et demain sociale, de la santé, de l’éducation, des services culturels, du logement social, des services funéraires, etc… Raoul Vaneigem qualifie même la gratuité « d'arme absolue » contre le capitalisme et le productivisme, bref contre tout ce qui nous fait crever. On comprend mieux dès lors que les élites tentent de délégitimer la gratuité et de la rendre invisible, comme si plus rien de gratuit n’existait dans nos existences. La fondation en septembre 2014 de cet Observatoire International de la Gratuité (OIG) a une histoire. Non seulement nous sommes les héritiers des combats multiséculaires pour défendre les biens communs et leur libre accès contre l’appropriation privée et la marchandisation mais nous sommes amoureux du service public et de toutes les écologies qui donnent envie de changer de société. Pourquoi la gratuité ? Parce que c’est la meilleure réponse à la crise économique, sociale, politique, écologique et anthropologique. Réponse économique car elle rompt avec la logique du « toujours plus », avec celles de la marchandisation et de privatisation des biens communs. Réponse sociale car elle permet de satisfaire les besoins sociaux sans avoir besoin d'attendre un retour illusoire à la croissance économique....dévastatrice. Réponse écologique car elle oblige à faire des choix démocratiques entre ce qui doit être gratuit ou renchérit. Réponse politique parce qu'elle mise sur le désir et le partage face aux marchands de peur et de haine. Réponse anthropologique car elle tire toutes les conséquences du fait que la gratuité est ce qu'il y a de plus fondamentalement humain. La gratuité dont nous parlons est bien sûr une gratuité construite. Economiquement construite ce qui permet de re-légitimer l'impôt. Politiquement construite. Socialement construite. Culturellement construite. La gratuité ce n’est pas le service débarrassé du coût mais du prix. Pourquoi le service public ? Le service public c'est beaucoup plus que la somme des services publics, c'est toute une conception de la société, du pacte social.
 
Le service public c'est la construction de "communs" comme condition de l'humanisation. Pourquoi un Observatoire ? La gratuité n'a pas disparu contrairement aux « globalivernes ». La gratuité du service public et des biens communs résiste et se développe même. La force du système capitaliste n'est pas seulement de l'insulter mais de la rendre invisible. Rimbaud appelait déjà au 19e siècle à (re)devenir des voyants. Il y a urgence de nouveau au 21e siècle à rendre visible l'invisible. Mutualisons donc toutes les expériences de gratuité. Pourquoi un Observatoire International ? La gratuité du service public ce n'est pas une lubie de gosses de riches. Ceux qui parlent le mieux de gratuité ce sont les milieux populaires, les pays pauvres. L'Observatoire international de la gratuité entend travailler à la convergence des expériences de gratuité, par delà les différences de vocabulaires, de cultures, de cadre juridique. Nous ne voulons surtout pas rendre gratuit ce qui existe si ce qui existe est mauvais socialement et dangereux  écologiquement. La gratuité c’est l’occasion à la fois de démocratiser le service public, de le rendre enfin aux usagers et de transformer le contenu des services et des produits. Nous ne rendrons pas gratuit la malbouffe, le gaspillage de l’eau, les pétro-médicaments… Comment participer à la fondation de l’OIG ? Rendez-vous sur notre site participatif.
http://vivelagratuite.canalblog.com. Partagez vos expériences de gratuité. Quels sont les services publics gratuits dans votre territoire ?  Devenez correspondant de l’OIG !

mercredi 17 septembre 2014

Tarn Info Citoyen communique :


Les Possibles Revue éditée à l’initiative du Conseil scientifique d’Attac




No. 04 Été 2014

 
 

Éditorial : Le poison du libre-échange généralisé

par Jean-Marie Harribey, Jean Tosti
La rentrée de l’automne 2014 est placée sous le signe de multiples dangers. Bien sûr, le plus grave et le plus immédiat est celui des guerres qui s’étendent en beaucoup d’endroits ou qui menacent sérieusement : Gaza, Syrie, Irak, Mali, Somalie, Nigeria, Ukraine… Mais ce drame des guerres actuelles, nourries par le trafic d’armes, dont les victimes sont toujours des populations démunies de tout ou presque tout, s’insère dans une période où d’autres dangers, bien que plus diffus et moins voyants, se précisent. La crise capitaliste a renforcé la détermination des classes dominantes à faire aboutir coûte que coûte des accords de libre-échange entre deux ou plusieurs pays, de façon à sortir de l’impasse dans laquelle était enfermée l’Organisation mondiale du commerce, incapable de faire aboutir un accord multilatéral et mondial.

 
 

Dossier : Les accords de « libre-échange »

Les accords commerciaux préférentiels dans l’histoire

par Jean Tosti
Les négociations actuelles entre l’Union européenne et les États-Unis pour aboutir à un accord de « libre-échange » transatlantique, plus connu sous le sigle TAFTA (Transatlantic Free Trade Area), suscitent à juste titre bien des colères et des inquiétudes, ne serait-ce qu’en raison de l’opacité qui les entoure. D’où l’idée de voir ce que l’histoire peut nous apprendre sur les traités bilatéraux de commerce. Ils existent depuis l’Antiquité (Polybe en cite deux conclus entre Rome et Carthage, l’un en 509, l’autre en 348 avant J.-C.) et sont courants au Moyen-Âge, souvent liés à des traités de paix qu’ils viennent conforter (c’est le cas en Méditerranée, entre États chrétiens et musulmans). À l’époque moderne, on peut citer, dès le début du XVIe siècle, les « capitulations » accordées par le sultan de l’Empire ottoman à la France, permettant à cette dernière d’établir au Proche-Orient et en Afrique du Nord des comptoirs plus connus sous le nom d’échelles du Levant. En général, ces traités avaient surtout pour but d’assurer la sécurité des marchands et de leurs navires. Mais tout change au début du XVIIIe siècle.

Le TAFTA entre mythes et paradoxes

par François Chesnais, Guillaume Pastureau
Un nouveau traité commercial, le TAFTA, est en négociation entre l’Union européenne et les États-Unis. L’objectif affiché est de libéraliser les échanges transatlantiques, de baisser les barrières douanières, d’harmoniser les normes et d’uniformiser les pratiques. Les négociateurs estiment que cette nouvelle étape de la constitution d’un vaste marché permettrait de relancer une croissance atone, l’emploi et le bien-être général. Or, si les résultats attendus sont loin de faire l’unanimité et sont (légitimement) contestés, il faut bien comprendre ce qui se joue à l’heure actuelle. Depuis la crise financière de 2007, un vaste programme libéral de politique se dessine sous couvert du présumé problème de l’endettement des États et de la récession. Ce programme est la tentative et la volonté d’imposer aux citoyens un modèle de société sans pour autant qu’ils soient consultés. La volonté d’adjoindre un tribunal privé de règlement des différends en est la preuve.

À l’origine du Traité transatlantique

par Susan George
Voyons maintenant les origines du TTIP et ce qu’il nous réserve... En soi, cet accord déterminerait les règles applicables à des échanges commerciaux d’une valeur de quelque deux milliards d’euros par jour ainsi qu’aux économies des deux régions les plus riches du monde. Ses conséquences sur la vie quotidienne de plus de 800 millions de personnes seraient à la fois prévisibles et imprévisibles.

Les grandes gagnantes : les transnationales

par Jacques Cossart
Depuis plusieurs décennies, une catégorie d’agents économiques prend une place grandissante dans le capitalisme d’aujourd’hui, ce sont les transnationales : elles seraient, selon le World Investment Report 2013 de la CNUCED quelque 43 000 dans le monde. Encore s’agit-il de mettre en lumière celles qui jouent un rôle déterminant dans l’économie mondiale. On y remarquera que le noyau central de ces dizaines de milliers d’entreprises en comporte seulement une cinquantaine qui disposent, dans les faits, de la maîtrise du monde.

Le Grand marché transatlantique, ou l’art de marginaliser la démocratie

par Frédéric Viale
Le 14 juin 2013, le Commissaire européen chargé du commerce recevait du Conseil des ministres européen le mandat de négocier avec les États-Unis un traité de commerce dont l’appellation officielle marque l’ambition : Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (PTCI, en anglais TTIP). Le traité est plus connu sous le sigle TAFTA (Transatlantic Free Trade Area, Traité de libre-échange transatlantique), généralement utilisé par le mouvement social, qui le nomme également « Grand marché transatlantique ». Ce projet se veut ambitieux, le mandat reçu par la Commission pour négocier est large et il porte une charge sans précédent contre les principes démocratiques par les mécanismes qu’il entend instaurer.

Traité transatlantique, une régression des droits fondamentaux et démocratiques

par Adda Bekkouche
Le traité transatlantique, entre les États-Unis d’Amérique (EUA) et l’Union européenne (UE), fait l’objet de nombreux commentaires. Ces derniers concernent surtout les domaines économique et commercial, contrairement aux droits fondamentaux et démocratiques. L’objet de notre propos est de nous attarder sur la manière dont ce traité va affecter ces droits et les principes qui en découlent. Aussi, peut-on affirmer d’emblée que si cet instrument entrait en vigueur, conformément aux orientations qui découlent du mandat de négociation, il s’agirait tout simplement d’une usurpation de souveraineté des peuples européens.

Agriculture et projet de partenariat transatlantique : les intentions cachées des États-Unis

par Thierry Pouch
En annonçant dès le début de l’année 2013 leur intention d’ouvrir des négociations pour aboutir assez vite à un accord de partenariat transatlantique, les deux principales économies du monde ont affiché leur ambition. Étoffer les flux commerciaux bilatéraux et les investissements réciproques, afin de devenir la zone de libre-échange la plus importante de l’histoire économique et contenir les prétentions hégémoniques chinoises. Derrière la thématique commerciale et de l’investissement, les États-Unis et l’Union européenne ne parviennent en effet que très difficilement à dissimuler le motif géopolitique et géoéconomique qui anime leur projet. Car, depuis l’effondrement du bloc soviétique, le capitalisme mondial n’est en réalité qu’un espace de luttes pour le contrôle des marchés et des ressources naturelles.

L’accord de libre-échange transatlantique : conséquences dans nos campagnes et nos assiettes

par Aurélie Trouvé
Le 8 juillet 2013, l’Union européenne et les États-Unis ont entamé des négociations en vue de conclure un accord commercial bilatéral, le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI/TAFTA). Tous les États membres ont donné mandat à la Commission européenne pour négocier au nom de l’Union cet accord, avec comme seule exception – à relativiser – les services audiovisuels. Même si François Hollande a affirmé début octobre 2013 qu’il fera tout pour que l’agriculture soit préservée dans le cadre de ces négociations, l’agriculture n’est pas prévue comme un secteur d’exception.

Les aspects tarifaires agricoles du TAFTA et de l’APE Afrique de l’Ouest

par Jacques Berthelot
Les véritables enjeux du TAFTA sont présentés comme portant sur les barrières non tarifaires, sur les normes et réglementations, tandis que les droits de douane ne seraient pas un enjeu, étant déjà très bas de part et d’autre de l’Atlantique. Cette assertion ne tient pas pour l’agriculture car, en dépit de l’importance majeure des normes sanitaires et de qualité des produits pour les consommateurs, les plus grands risques pour les producteurs européens viennent de droits de douane très nettement inférieurs aux États-Unis à ceux de l’Union européenne. Les plus grandes menaces portent sur les filières viande.

Quelles luttes et quelles solidarités citoyennes face à l’accord transatlantique ?

par Hélène Cabioc’h, Amélie Canonne
Au fil des cycles de négociation (six depuis juin 2013) et encore plus à l’occasion des élections européennes de mai 2014, le débat public et la mobilisation citoyenne face au projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis continuent de gagner du terrain.
Des collectifs citoyens associant ONG, mouvements sociaux, syndicats, organisations paysannes, associations de consommateurs... se constituent progressivement dans la plupart des pays d’Europe, et, en France, de nombreux groupes locaux se rassemblent pour sensibiliser aux enjeux du futur accord dans les territoires, et interpeller les élus du Parlement et des collectivités territoriales. Un certain nombre de résolutions politiques ont même été votées par des régions et des communes qui ont choisi de se placer « hors TAFTA ».

Accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne : le grand virage

par Claude Vaillancourt
L’accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne n’a pas soulevé une grande attention dans les médias des deux côtés de l’Atlantique. Pourtant, il a transformé considérablement la façon dont on négocie les accords de libre-échange, surtout du côté des Européens. Les accords dits de « nouvelle génération » ont une portée plus grande, impliquent un mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États et favorisent plus que jamais l’expansion des entreprises transnationales. Protégé par un grand secret pendant les négociations, l’AECG est un important coup d’envoi qui permet de mieux comprendre où va le libre-échange aujourd’hui.

 

Débats

Lyon-Turin : grand projet inutile et imposé

par Daniel Ibanez
Un texte de Philippe Mühlstein sur l’évaluation des GPII et du projet Lyon-Turin en particulier a été publié le 11 mai 2014 dans la rubrique « Débats » du numéro 3, printemps 2014, de la revue Les Possibles. Sa forme et son contenu me paraissent éloignés d’une nécessaire démarche d’information et de constat qui doit prévaloir au débat démocratique.

Contribution du Mouvement No TAV, Italie

par Paolo Prieri
Cette contribution à un débat, qui risquerait de rester franco-français, contient des précisions du Mouvement No TAV italien pour les lecteurs de l’article de Philippe Mühlstein publié par la revue Les Possibles (n° 3, printemps 2014). Avant tout, nous rappelons que notre mouvement populaire, qui est né il y a 25 ans en Val de Suse, est carrément No TAV (non à la nouvelle ligne Lyon-Turin) sans aucune condition, tandis que P. Mühlstein déclare son soutien au projet Lyon-Turin sous certaines conditions.

La croissance économique forte a une grande probabilité de ne pas revenir dans les pays développés : vraies et fausses raisons et incertitudes…

par Jean-Marie Harribey
La croissance économique nourrit tous les fantasmes. Les fantasmes de ceux qui placent en elle tous les espoirs de sortir du marasme dans lequel les a plongés la crise éclatée en 2007 : aggravation du chômage, de la pauvreté et des inégalités, déficits, endettement privé et public, à quoi il faut ajouter sur le long terme épuisement des ressources et changement du climat. Les fantasmes également de ceux qui sont partis en croisade contre elle au nom de la décroissance pour mettre fin au productivisme. Il se pourrait bien que les espoirs ou velléités des uns et des autres soient douchés par l’évolution du capitalisme contemporain. En effet, il est probable que la croissance économique forte ne reviendra pas dans les pays capitalistes développés. Le problème est d’identifier pourquoi, de façon à agir dans la bonne direction pour continuer tout de même sur la voie du progrès humain. Or, les études qui nous sont proposées oscillent entre vraies et fausses raisons. Il en résulte une marge d’incertitude non négligeable.

Comment concilier commerce équitable et relocalisation sélective ?

par Thierry Brugvin
Tandis que le secteur du commerce équitable se développe doucement, l’intérêt des consommateurs pour l’écologie, lui, s’accélère rapidement. Au point que nombre d’entre eux considèrent parfois que l’écologie (favorisée par la consommation de proximité) et le commerce équitable s’opposent, notamment à cause du dégagement de CO2, lié au transport, un des facteurs importants du réchauffement climatique et de l’empreinte écologique. Or, il existe néanmoins des approches où ces deux courants peuvent coexister, telles que le commerce équitable Sud-Sud ou la relocalisation sélective.

Une dette publique construite, voire illégitime ?

par Robert Joumard
« Depuis plus de trente ans, nous vivons au-dessus de nos moyens », déclarait après de nombreux autres le premier ministre M. Valls le 16 avril 2014 au journal télévisé de France 2.
Le discours dominant sur la dette publique est simple : trop élevée, elle est le fait d’un État dépensier dont il faut absolument réduire la voilure pour ne pas en transmettre le fardeau aux générations futures. L’austérité et la privatisation rampante du service public en sont les conséquences politiques.
L’importance de l’argument dette justifie qu’on analyse celle-ci de près. Une première évaluation par le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique concluait que 59 % de la dette publique de fin 2012 provenait des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêts excessifs. Nous actualisons ici cette étude en l’enrichissant, afin d’évaluer ce discours dominant.

Compte rendu de lecture du livre d’Éric Toussaint, Bancocratie Bancocratie, Les Éditions Aden, Bruxelles, 2014

par François Chesnais
Bancocratie est le dernier ouvrage en date d’Éric Toussaint, dont la production intellectuelle a été très importante – seize ouvrages depuis 1998, sans compter les très nombreux chapitres à des livres collectifs et les notes publiées à peu près chaque semaine sur le site du CADTM. Éric m’a demandé personnellement de faire une recension du livre, en ajoutant qu’il m’invitait à être aussi critique que je pensais devoir l’être.

Réponse à François Chesnais

par Eric Toussaint
Merci beaucoup à François Chesnais pour son intéressante critique de Bancocratie. En écrivant ce livre, j’ai évité de donner « un cadre théorique solide », ce que regrette François Chesnais. Il s’agit d’un choix délibéré de ma part. Il y a une raison simple : je voulais que le livre soit, du début à la fin, facilement lisible pour un public large (je sais très bien que le public en question est en réalité plutôt restreint). Je me suis dit que si je consacrais une partie de l’ouvrage au cadre théorique, j’allais perdre très vite une partie des lecteurs et lectrices que je cherche à atteindre, car ils refermeraient ce livre après quelques pages et passeraient à autre chose. J’ai néanmoins consacré une bonne partie du chapitre 3 au processus de financiarisation dans son ensemble. Cela ne remplace pas un cadre théorique cohérent et explicite qui fait effectivement partiellement défaut. J’en conviens volontiers.

 

La revue des revues

Revue des revues n° 4

par Jacques Cossart
Au moment où paraît le numéro 4 des Possibles, les contradictions dans le monde s’aiguisent. On retrouve dans cette revue internationale des revues et rapports nombre de thèmes habituels, mais dont le retour témoigne de la gravité des problèmes. Neuf d’entre eux sont abordés ici : le climat, la régulation pour éviter les crises, une autre politique, la stratégie de multinationales telles qu’Alstom, Siemens et General Electric, la sécurité alimentaire mondiale, le choix de la croissance et de l’emploi, la séparation des banques, l’emploi, l’aide publique au développement.

 

Les Possibles, Été 2014

 
 

Adresse

Attac, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris

Directeur de la publication

Jean-Marie Harribey

Secrétariat de la rédaction

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Responsables techniques

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Comité éditorial

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Contact avec la revue et soumission d’articles

Les propositions d’articles nouveaux ainsi que les contributions répondant à des textes publiés dans les numéros précédents de la revue doivent être adressées au secrétariat de la revue : revue-cs-secretariat@list.attac.org
La revue a noué un partenariat avec Mediapart à travers une « édition » créée sur ce site : http://blogs.mediapart.fr/edition/la-revue-du-conseil-scientifique-dattac. À chaque parution trimestrielle de la revue, un des articles sera mis en ligne sur Mediapart.
 

 

 
 

La Coordination Eau Bien Commun France est née

Lyon | le 15/09/2014 | Communiqué de presse

Des citoyens et associations de toute la France se sont réunis ce week-end à Lyon, sur la Péniche du Val de Rhône à l'initiative de la Coordination Eau Ile-de-France, de la Coordination Eau Bien Commun Rhône-Alpes et de la Coordination Eau Bien Commun PACA. Pour porter d'une seule voix, l'eau bien commun dans les différents débats et combats, il a été décidé de créer la Coordination Eau Bien Commun France.

Lire le communiqué
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