mercredi 31 octobre 2018

L’Assurance-Chômage, prochaine cible de Macron




L’Assurance-Chômage telle que nous la connaissons a été créée en 1958. Gérée par un organisme paritaire (y siègent syndicats de salariés et représentants du patronat) nommé Unédic, elle indemnise les chômeurs et elle est financée par les cotisations patronales et salariales… Jusqu’à l’automne dernier. La dernière Loi de financement de la sécurité sociale a remplacé les cotisations salariales par la CSG, et elle a mis en place, pour 2019, une exonérations de cotisations patronales sur les salaires autour du SMIC. Si cette mesure a beaucoup fait parler d’elle en raison de l’imposition brutale et injuste de milliers de retraité.e.s (qui avaient pourtant cotisé durant toute leur vie professionnelle), elle a moins fait couler d’encre au sujet de ses conséquences sur notre droit au chômage.
Certes, ce droit n’a cessé d’être raboté ces dernières années. Perpétuellement attaqué par le patronat et ses alliés (pour la docilité des travailleurs le chômage ce n’est pas terrible, et surtout ils ne veulent pas supporter ce qu’ils appellent les “charges sociales”), l’indemnisation du risque chômage est passée de 90% du dernier salaire sous Pompidou à 57% du salaire  brut de nos jours… si l’on répond à tous les critères et toutes les obligations qui encadrent désormais son recours, des critères si épuisants et exigeants que la moitié des chômeurs français ne sont plus du tout indemnisés.
Autant dire que notre droit au chômage ce n’est pas le nirvana. Mais cela demeure trop pour Macron, le liquidateur de notre modèle social. En fiscalisant l’assurance-chômage, c’est-à-dire en faisant dépendre de son financement de l’impôt et non plus des cotisations, il a fait en sorte, comme il le dit lui-même dans cet extrait de son discours au Congrès de Versailles, qu’il n’y ait plus de droit au chômage. Il en vient à formuler cette contradiction incroyable “il y aura un droit mais il ne sera pas garanti à titre individuel” (du coup ça ne sera plus un droit) puisque tout le monde l’aura payé, et plus le travailleur par “ses cotisations”.
C’est évidement une vision très étroite de notre modèle social, vu par quelqu’un qui doit surtout vivre en souscrivant à des assurances-privées. L’Assurance-Chômage et la Sécurité Sociale (qui prend en charge le risque maladie, vieillesse et accident du travail) sont des systèmes assurantiels mais solidaires, qui ne se contentent pas de secourir ceux qui ont cotisés mais aussi leurs proches, les plus démunis, etc.
Ce que garantissait le financement par les cotisations sociales c’est d’une part, en payant les cotisations patronales, l’employeur s’acquitte de ses responsabilités à l’égard de ses salariés, voire qu’il contribue à réparer les dégâts qu’il commet (par les plans sociaux par exemple) et d’autre part que notre protection sociale soit gérée par les travailleurs eux-mêmes, puisqu’ils co-financent ce droit, et non par un pouvoir politique prompt à vouloir couper dans le budget au nom de “la lutte contre la dépense publique”.
Or, depuis que le financement par la CSG existe et que les gouvernements étendent leur pouvoir sur notre protection sociale, nos droits ne cessent d’être écrasés sous des considérations financières. L’assurance-maladie au régime dur nous propose désormais des services d’urgences saturées où les gens meurent, des zones désertifiés où l’accès à un médecin n’est plus garantit, des restes à charge pour le patient plus important.
Avec la CSG, Macron a pu écarter la cotisation sociale de l’Assurance-chômage. La prochaine étape sera d’évincer les syndicats de sa direction et de prendre les décisions qui, selon des types comme lui, “s’imposent”. Parce que c’est ce que ceux qui ont misé sur lui attendent.

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jeudi 25 octobre 2018

Les onze mois d’enquêtes du “mec” de France Info contre les Insoumis


Source : Les chroniques du Yéti

Encore une bien bonne : le mec (j’ose même pas dire journaliste) de la “cellule investigation” (lol) de France info qui a balancé l’histoire de la “surfacturation” à la FI, accroche-toi bien, il a “enquêté” 11 mois !

ONZE MOIS !!!
Notamment sur la boite, Mediascop,  qui a assuré la com de la campagne de Mélenchon, ok ?
Au bout de tout ce temps, et sur un chiffre d’affaires de 900 000€, tout ce qu’il nous sort c’est des factures de 250 balles pour le sous-titrage de vidéos, qu’il “estime” surfacturées !
TOUT ÇA POUR DES FACTURES DE 250 BALLES !!!
Mais c’est pas tout, tous les pros de la com à qui on a demandé leur avis sur la question se sont foutu de sa gueule :
  1. ce type ne connait rien à nos métiers;
  2. ce tarif est le bas de la fourchette de ce qui se pratique couramment.
Là où peut-être tu va moins rire, c’est que vu qu’il est sur le service public, bin, c’est avec ton pognon qu’on le paie pour pondre ça.
Encore un qui n’a pas démérité son hashtag #JeSuisUnAbruti

Note du Yéti
J’ajouterai quelques remarques aux vigoureux propos de Bob Solo :
  • aucun des faits reprochés à Jean-Luc Mélenchon et à la FI par le “mec” de France info ne fait actuellement l’objet d’uns poursuite judiciaire (juste d’une simple enquête préliminaire après dénonciation et signalement) ;
  • non content de prononcer sa sentence sans attendre un éventuel verdict de la Justice, le “mec” en rajoute une louche en  insinuant une possible liaison de Sophia Chikirou, directrice de Mediascop, et du leader de la FI (ce qui en l’occurrence n’aurait aucun caractère répréhensible, sauf à prouver un détournement de fonds, ce qui n’est pas le cas en l’état actuel du “dossier”) ;
  • combien de “limiers” de Radio France et depuis combien de mois sur les comptes de campagne du candidat Macron ?
En conclusion, je vous laisse écouter la défense impeccable de Sophia Chikirou face au torrent de boue médiatique relayé par une Ruth Elkrief un brin déstabilisée :




 Enfin, si vous n’êtes toujours pas édifié, lisez ce papier-plaidoyer totalement vide et minable de France info (on notera l’amalgame directrice de l’information/directrice de campagne ; ou c’est de l connerie, ou c’est de la malveillance).

mercredi 24 octobre 2018

CONTRE TOUTE EXPLOITATION MINIERE A SALAU : NON AU PERMIS EXCLUSIF DE RECHERCHE

Nous vous demandons le retrait définitif du permis exclusif de recherche soumis par la société Variscan mines, et de sauver l'avenir de la Commune de Couflens et de la vallée du Haut-Salat.



Signez la P E T I T I O N

(Vallée du Haut-Salat - commune de COUFLENS - ARIEGE)

Une demande de permis exclusif de recherche à Salau (sur la commune de Couflens) pour le tungstène et l'or,
déposée par la société Variscan Mines, est actuellement à l'étude par les services de l’État.
Historique :
Il existait une exploitation minière à Salau : la Société Minière d'Anglade.
• De 1971 à 1986, production de 12 400 t de tungstène extrait à partir du minerai de scheelite contenant en
moyenne 1,5 % de tungstène.
• En 1986, la mise sur le marché du tungstène chinois produit en très grande quantité et à très faible coût
provoque l'effondrement des cours et la fermeture de la mine de Salau.

La présence avérée d'amiante (amphibole essentiellement de type actinolite) :
• 14 cas de mineurs atteints de fibroses pulmonaires et de cancers à la fermeture de la mine, en seulement 15
ans (y compris des mineurs n'ayant jamais travaillé dans d'autres mines).
• De nombreux cas déclarés depuis chez les anciens mineurs qui obtiennent encore difficilement aujourd'hui
la reconnaissance en maladie professionnelle.
• Des études (géologiques, pétrographiques, métallogéniques ...) et des prélèvements et analyses réalisés dans
le minerai et l'air respiré par les mineurs confirment la présence d'amphibole dangereuse pour la santé.
Cette présence d'amiante est, à l'époque, dénoncée par les syndicats et adroitement éludée par la direction de la mine et la sécurité sociale minière.
Aujourd'hui, le projet de Variscan Mines :
• Le percement d'une galerie de recherche de 2 500 ml de long et de 25 m² d'ouverture au coeur du village
de Salau (à environ 100 m des 70 logements de la résidence d'Anglade et des premières maisons).
• Une exploitation minière dite « verte » parce que souterraine !

NOUS SOMMES OPPOSÉS :
Au percement de cette galerie (largement surdimensionnée pour de la simple recherche)
▪ qui générera 90 000 m³ de déblais (foisonnement compris) qui évacués à raison de 250 m³/jour
représenteront 16 allers-retours / jour de camions de 15 m³ pendant 365 jours ;
▪ dont les déblais amiantés ne pourront être utilisés à des fins de granulat ;
▪ dont les déblais amiantés devront obligatoirement être stockés dans des zones réglementées ;
▪ dont les travaux induiront des poussières amiantées qui poseront un réel problème de santé
publique aux habitants du village de Salau et aux travailleurs sur le site.

Aux problèmes de sécurité liés à la circulation intense des camions (1 camion toutes les 15 mn chaque jour) dans la traversée des villages de Salau, Couflens, Seix, Oust, Saint-Girons (etc.) et sur
une petite route départementale de montagne inadaptée à un tel trafic.
Au stockage des déblais et des stériles dans notre vallée du Haut-Salat à très haute valeur environnementale et dédiée à l'agropastoralisme et au tourisme.
Aux faux arguments d'une exploitation souterraine non impactante pour l'environnement
▪ l'ancienne mine de Salau était souterraine. Le remblayage des zones exploitées était déjà pratiqué.
Malgré cela, il était indispensable de stocker des stériles et une partie du tout venant extrait à
l'extérieur de la mine.
A un nouveau scandale de l'amiante et de santé publique

REJOIGNEZ NOUS, EN SIGNANT CETTE PETITION, POUR DEMANDER LE RETRAIT DEFINITIF DE CE PERMIS EXCLUSIF DE RECHERCHE ET SAUVER L'AVENIR DE NOTRE VALLEE

 Signez la P E T I T I O N

vendredi 19 octobre 2018

Montpellier : le député FI François Ruffin électrise la foule

Source : Midi Libre

Présent à Montpellier à l’invitation de la Carmagnole, un tiers-lieu alternatif, culturel et citoyen qui a établi ses quartiers à Figuerolles et dont il est désormais officiellement le parrain, François Ruffin n’a pas chômé. Il a d’abord tenté de rencontrer les dirigeants de Sanofi, sans pouvoir entrer dans l’enceinte de l’unité locale.


Voir la vidéo ici


"Le plein d’énergie" 

Ensuite, durant près de deux heures, il a prêté l’oreille aux témoignages de nombreux acteurs locaux (énergies renouvelables, paysans sans terre, actions contre le réchauffement climatique…) qui se mobilisent pour une société différente.
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Place Salengro, juché sur le plateau d’une camionnette, François Ruffin a d’abord fait rire en évoquant "ce grand frigo" qu’est l’Assemblée nationale. "On regarde la pendule, on regarde les bancs vides et, à la limite, le bon moment, c’est quand on est hué… Au moins, on suscite quelque chose. Alors je suis ici pour échanger et faire le plein d’énergie."

"Ces métiers du tendre"

Très vite, l’élu FI a convié à ses côtés une AVS-AESH (auxiliaire de vie scolaire-accompagnant des élèves en situation de handicap) afin qu’elle parle de son métier. On se souvient de son coup de gueule à ce propos le 11 octobre. Une intervention phagocytée par l'irruption soudaine de militants de l'association végane 269 Life france, reprochant à Ruffin de ne pas en faire assez pour les animaux.

L'action choc des militants végans de 629 Life

Le happening pas très happy mais plutôt furieux des militants anti-spécistes de 629 Life France a interloqué la foule présente pour écouter le député de la Somme. Brandissant des pancartes pour dénoncer l'abattage des bêtes, bio ou pas, scandant leur slogan, le visage masqué par une écharpe pour certains, le commando s'est vite retrouvé sous les huées d'une foule interloquée. Alors que Ruffin passait le micro à leur porte-parole, le discours dénonçant "l'assassinat chaque année de milliards d'individus" s'est vite révélé inaudible. Les participants à la Manifestive scandant "les humains d'abord !"
De retour au micro, l'auxiliaire  a dénoncé les conditions précaires de sa profession : "986 € et, à ce jour, je n'ai toujours pas de contrat". Fustigeant "les psychopathes du profit, les monstres froids de la finance", François Ruffin a mis en avant, dans une jolie formule, "ces métiers du tendre" : AESH, auxiliaires auprès des personnes âgées, assistantes maternelles, animateurs périscolaires...
Pour autant, le réalisateur de Merci patron ! n’entend pas jouer les boss ou les sauveurs : "Ma modeste fonction, c’est que dans ce pays, les gens se sentent un peu mieux représentés. Que le peuple reprenne conscience et confiance dans sa force." Mercredi soir, ce dernier avait retrouvé sa voix.
Sur le même sujet

A Toulouse les travailleurs du 115 n'ont plus les moyens d'exercer leurs missions

Source : Blog Mediapart
 
 
A Toulouse les travailleurs sociaux du SIAO qui gèrent les appels au 115 n'ont plus les moyens d'exercer leurs missions. Ils ont décidé de se mettre en grève depuis ce matin.

  • Les travailleurs du SIAO en grève © C.Puech Les travailleurs du SIAO en grève © C.Puech

    A Toulouse, ils sont une cinquantaine de travailleurs sociaux du  SIAO (Service Intégré d'Accueil et d'Orientation qui a dans ses attributions la gestion du numéro d'urgence 115), la totalité du service, à s'être mis en grève.
    Ils sont dans l'impossibilité d’exercer leurs missions de service public, confrontés à des situations de plus en plus dramatiques pour les plus vulnérables.
    Ils alertent en vain depuis plusieurs mois leur employeur, le CCAS et les services de l'Etat compétents sur leur manque de moyens.
    Chaque jour, à Toulouse, sur les milliers d'appels qui arrivent au 115, numéro pour l'hébergement d'urgence, moins de 10% des appels peuvent être décrochés.
    Lorsque ces appels aboutissent, la très grande majorité ne peut obtenir une réponse favorable.
    115 en grève à Toulouse © C.Puech 115 en grève à Toulouse © C.Puech
    Ce sont quotidiennement 190 personnes en couple ou en famille et 65 personnes isolées qui sont laissées à la rue sans solution à l'approche de l'hiver.
    Parmi ces personnes, des femmes seules, des enfants et des bébés qui dorment sur les trottoirs.
    L'hiver dernier, le service du SIAO a pu fonctionner et honorer ses missions avec un taux de proposition de mise à l'abri proche de 100%.
    Mais à la fin de l’hiver, plus de 300 personnes ont été remises à la rue et de nombreuses places d'hébergement pour personnes isolées ont été fermées.
    Dans leurs missions aussi, le suivi  des personnes hébergées en hôtel; seulement 3 salariés pour suivre 800 personnes hébergées, 2 postes ayant été supprimés à la fin de l'hiver dernier.
    Au delà des conditions de travail déplorables de ces travailleurs sociaux, il y a la grande détresse sociale et sanitaire à laquelle sont confronté ces familles.
    A l'approche de l'hiver, il faut que  l'Etat et la Ville s'engage afin de mettre de toute urgence à l'abri ces personnes vulnérables.
    Il sera insoutenable de continuer à voir ces femmes et enfants en grand danger sur les trottoirs de notre ville.

    mercredi 17 octobre 2018

    Solidarité aux sociaux et médico-sociaux grévistes du Nord

    ~ Organisé par : syndicat SUD des personnels du Département du Nord ~

    "Vous devez accepter de travailler en mode dégradé !". C'est l'unique réponse qu'oppose le Conseil Départemental à la détresse des travailleurs sociaux, médico-sociaux, secrétaires et assistantes familiales du Nord quand elles/ils lui démontrent à quel point sa politique dégrade leurs conditions de travail et la vie quotidienne des nordistes.

    Depuis début octobre 2018, assistantes sociales, puéricultrices, secrétaires, éducateurs.rices, médecins, psychologues, infirmier.es, assistantes familiales, sage-femmes, CESF... toutes et tous agentEs du Département du Nord sont en grève reconductible ou intermittente.

    Elles/ils refusent que la raison d'être de leurs professions et de leurs missions soient bafouées par des logiques comptables niant les réalités humaines du territoire. La seule préoccupation de Jean-René LECERF et de son exécutif depuis son arrivée sont les comptes froids et déshumanisés.

    Travailleurs sociaux, médico-sociaux, secrétaires et assistantes familiales du Nord rappellent à leur employeur, leur collectivité, que sa raison d'être prioritaire est l'action sociale et la protection de l'enfance et que le Département ne peut se soustraire à ses obligations.

    Dans l'urgence de la situation, elles/ils ne réclament ni une hausse de salaire, ni le rétablissement des 10 jours de repos que JR LECERF leur a confisqué... Mais seulement, dans l'intérêt des populations, les moyens de travailler !

    Voici leurs revendications :

    La carte de soutien
    Votre soutien passe aussi par les mots.
    Il y a déjà  1 encouragement déposé

    Aidons les paysan-ne-s à s’installer : non à la réforme du VIVEA !

    Pétition : Aidons les paysan-ne-s à s’installer : non à la réforme du VIVEA !
    Par Confédération paysanne

    Pétition adressée à Conseil d'administration de VIVEA, ministre de l'Agriculture M. Stéphane Travert, les parlementaires, l'Association des Régions de France (ARF)

    Le nombre de paysan-ne-s connaît une baisse continue depuis plusieurs décennies et tout laisse à penser que le phénomène va encore s'aggraver : 53 % des agriculteurs partiront à la retraite dans moins de dix ans[1].

    Pourtant, nombreux sont celles et ceux qui souhaitent s’installer et donc se former pour réussir leur installation et ils sont nombreux à ne pas être issus du milieu agricole. Or, la transition agricole ne pourra se faire qu’avec des paysan-ne-s nombreux sur les territoires.

    Mais voilà, se lancer dans un projet d’activité agricole demande du temps, l’accès à des formations professionnelles adaptées pour développer les capacités spécifiques et indispensables pour devenir paysan-ne au sein d’un territoire. Cet accompagnement global doit commencer très tôt dans la démarche d'installation. Jusqu'ici, il était possible de se former et de s'informer en amont de l'installation, de se tester et de vérifier l'adéquation au métier grâce au dispositif « Émergence de projet ». Ce type de dispositif de formation, indispensable pour installer des paysan-ne-s nombreux-ses et bien formé-e-s, est aujourd'hui menacé.

    En effet, le fonds de formation des agriculteurs-trices VIVEA menace, de ne plus financer le droit aux formations à la pré-installation, au prétexte que les bénéficiaires de ces formations ne cotisent pas encore au fonds de formation et que ces actions seraient en amont du champ d’action de VIVEA. C'est donc tout le dispositif innovant à l'émergence de projets agricoles pour les créateurs et repreneurs de fermes, mais aussi les formations techniques et agroécologiques qui risquent de disparaître, faute à ce jour d’alternatives fiables, adaptées pour les financer et les prendre en charge. Ces formations sont pourtant un maillon déterminant dans la réussite et la pérennisation d'un projet agricole. De nombreuses décisions sont prises avant l'installation et une fois l'activité lancée, il est trop tard et incohérent de suivre certaines formations fondamentales à son projet d’activité et à son démarrage.

    La transition agricole ne sera possible qu’avec des paysannes et paysans nombreux et bien formé-e-s dans des campagnes vivantes. VIVEA doit donc renoncer à son projet d’abandon de la pré-installation. Signez la pétition  « Sauvons l’installation des paysan-ne-s ».

    Signataires : Confédération paysanne, Accueil paysan, L’Atelier paysan, FADEAR, InPACT, MRJC, Réseau CIVAM, Solidarité Paysans.

    SIGNEZ LA PETITION ICI

    [1]Source : MSA

                                  

    Gratuité, la voie gagnante

    Source : l'Humanité

    Face à la marchandisation du monde, un modèle alternatif émerge... Construire la gratuité est un combat d’avenir. Dossier.
    «Que penser de la mort en tant que service public ? La mort devrait être un service public gratuit, comme la naissance. » L’auteur de cette citation est plutôt inattendu : Pierre Desproges. L’humoriste, avec sa façon de faire passer ce qui paraît absurde pour une évidence, visait juste : trente ans plus tard, on parle de rendre gratuits… les services funéraires. Des expériences sont déjà menées en la matière en France et en Suisse, et, en réalité, le secteur marchand ne s’est emparé du marché de la mort que depuis le début du XXe siècle, comme pour beaucoup de besoins élémentaires. Mais depuis environ trente ans, la gratuité revient, s’impose de nouveau dans le débat public accompagnant les luttes pour les « communs ». Outre le livre signé par Paul Ariès au nom de l’Observatoire international de la gratuité, un appel a été lancé le 1er octobre : « Nous voulons que la gratuité soit la condition pour repenser le contenu social, écologique, démocratique du service public dans le but d’en finir avec le capitalisme et son monde », résume sa première phrase. Signé par de très nombreux militants politiques, associatifs ou syndicaux, venus de toute la gauche et de l’écologie antilibérale, il vise à rassembler les voix de ce « nouvel âge qui sonne à la porte de l’humanité ». Avec un troisième temps : le 2e Forum national de la gratuité, le 5 janvier à Lyon.
    La gratuité, quèsaco ?
    L’appel est explicite, politiquement, il s’agit de s’appuyer sur ce qui est déjà existant : les services publics, au sens large. En France, ce sont l’éducation primaire et secondaire, la santé via la Sécurité sociale – même si ce pan de gratuité est rogné par le capital –, mais également des secteurs comme la restauration sociale, l’eau, l’énergie, les toilettes publiques, le logement social, la culture (bibliothèques) ou bien, figure de proue de la gratuité, les transports en commun. C’est dans ce domaine que de nombreuses collectivités se sont engagées, mais selon des modalités très différentes. Car, la gratuité, c’est, comme le définissent ses promoteurs, « le produit ou le service débarrassé du prix mais pas du coût ». Et, bien entendu, toute la question est là : comment finance-t-on la gratuité ? Pour quel service ou produit ? À terme, il s’agit également d’étendre la gratuité à de nombreux autres usages. En 2013, dans un entretien à « l’Humanité », le philosophe Jean-Louis Sagot-Duvauroux (lire page suivante) établissait le lien entre gratuité et « l’émancipation humaine, c’est-à-dire la liberté en marche, qui est le fondement du projet communiste initial ».
    Les trois principes
    Premièrement, la gratuité n’est pas une exception face au marché. Elle s’étend potentiellement à tous les domaines de l’existence, y compris le beau, la fête, la culture, la politique. Deuxièmement, si tous les domaines de l’existence ont vocation à être gratuits, tout ne peut être gratuit dans chacun de ces domaines. Et ce, non seulement en raison du « réalisme comptable », mais parce que la gratuité « est le chemin qui conduit à la sobriété ». Ce qui amène au troisième principe : le passage à la gratuité suppose de redéfinir produits et services, de donner ainsi une plus-value sociale, écologique, démocratique. Exemple avec la gratuité des cantines scolaires, qui est l’occasion de passer à une alimentation locale, bio, avec des fruits et légumes de saison. Il est un principe qui résume le tout : « La gratuité du bon usage face au renchérissement du mésusage. » Avec cet exemple limpide : pourquoi payer au même prix l’eau pour remplir sa piscine ou faire son ménage ?
    Construire la gratuité
    Il s’agit donc, pour chacun des domaines, de construire la gratuité. Politiquement, car le principe est susceptible de susciter une adhésion et des mobilisations populaires. Notamment en tordant le cou aux idées reçues avancées par les tenants de l’ordre marchand : non, la gratuité ne déresponsabilise pas, bien au contraire. Jean-Louis Sagot-Duvauroux, dans le journal libéral « l’Opinion », démonte cette assertion : « Ce n’est pas parce que la rue est gratuite que les gens font des trous dedans, et ce n’est pas parce que les massifs fleuris sont gratuits que les gens cueillent les tulipes. »
    Écologiquement et socialement, il s’agit aussi de redéfinir collectivement les besoins : que produit-on, comment et pour qui ? Et comment le finance-t-on ? Car, le coût peut très bien être reporté sur l’usager d’une façon ou d’une autre, et le danger serait que cette politique renforce les inégalités en permettant à une petite minorité d’user et d’abuser des mésusages (définis comme une mauvaise utilisation du service ou du produit). Pour l’historien communiste Roger Martelli, qui a beaucoup réfléchi à cette notion, cela passe d’abord par l’impôt : « La recette fiscale et son affectation, dès l’instant où elles sont délibérées, contrôlées et évaluées de façon permanente et performante, sont les modes de régulation les plus justes et performants pour atteindre cet objectif. » Le 20 septembre, le groupe communiste à l’Assemblée a déposé une proposition de loi visant à généraliser la gratuité dans les transports publics (37 collectivités l’ont déjà instaurée), en développant notamment les sources de financement, à commencer par la taxe « versement transport » des entreprises.
    Les nouvelles gratuités
    Le système collaboratif et d’échange, encouragé par les nouvelles technologies, a permis l’émergence d’une nouvelle culture de la gratuité. Ce sont par exemple le logiciel libre, l’accès quasiment infini à la culture (musique, livres, cinéma). Ce qui n’est pas sans poser des questions de financement, bien entendu : pour l’heure, l’industrie culturelle capitaliste, par son refus catégorique, empêche de penser ce financement des artistes, par exemple via la licence globale. Et très bientôt, l’échange gratuit du savoir-faire ou de l’ingénierie, couplé au développement des imprimantes 3D, pourrait bien être le support d’un nouveau développement de la gratuité.
    Et dans l’histoire ?
    Les capitalistes ont tendance à faire croire que la marchandisation est de tous les âges et de toutes les sociétés : rien de plus faux. Au Moyen Âge, et plus encore à l’époque antique, la gratuité était partout. Dans l’Empire romain, le principe de ration gratuite, inspiré par d’autres expériences plus anciennes (Grèce, Égypte, Mésopotamie), était généralisé : pain, légumes, viande. Paul Ariès rappelle que l’historien Paul Veyne a montré que cette pratique, « loin d’alimenter populisme et démagogie, correspondait au plus haut degré de politisation dans la société romaine ». À Rome, on parle même un temps de distribution gratuite du vin. Que refuse le Sénat au motif que l’eau est déjà gratuite. Qui sait, peut-être un autre domaine où la gratuité pourra s’étendre face à la domination marchande  ?

    lundi 15 octobre 2018

    Julie C. éducatrice face à l’exclusion et la violence sociale : ce qu’on ne m’a pas appris, ce que j’ai appris…

    Source : Ecrire pour et sur le travail social

    Face à la situation catastrophique de l’hébergement d’urgence, à la flambée des fins de prise en charge hôtelière pour les familles, avec des enfants en situation de handicap qui dorment dehors, des taux de refus qui explosent à nouveau sur le 115 …, un nouveau collectif s’est organisé à Toulouse  rassemblant des travailleurs sociaux, des militants, bénévoles et personnes accueillies ou hébergées. Ce groupe de militants a organisé un nouveau campement devant la préfecture. Le collectif a créé un compte facebook. C’est là que j’ai pu découvrir sans doute comme certains d’entre vous  ce témoignage chargé d’émotions et de révolte d’une éducatrice spécialisée Julie C.  Aussi je me permets de reproduire son récit qui date du 19 juin dernier :
    «  Je suis éducatrice dans un accueil de nuit pour femmes sans abri, un lieu où elles peuvent venir de 18h à 11h. Je vais vous raconter leur réalité à travers la mienne. Éteignez vos télés, fermez vos magazines à sensation, vos journaux politiques, vos réseaux sociaux et écoutez moi. Je vois, j’entends et j’imagine chaque jour ce que l’humanité peut faire subir de pire à un être humain. Écoutez moi et regardez les!!
    Ce sont celles qu’on appelait les SDF et encore avant les clochardes. Oubliez vos idées reçues, ce sont vous et moi. Ce sont des mères, des filles, des grands mères. Ce sont des avocates, des architectes, des femmes de chambre, des sportives professionnelles, des serveuses, des écrivaines, des femmes au foyer, des institutrices… Elles sont Espagnoles, Nigérianes, Géorgiennes, Italiennes, Albanaises, Roumaines, Guinéennes, Ivoiriennes, Algériennes, Sénégalaises, Ethiopiennes, Irakiennes… mais majoritairement Françaises.
    Elles ont cependant toutes un point commun : la souffrance. Elles ne sont pas nées dans le bon pays, dans la bonne ethnie, du bon côté de la frontière, dans la bonne famille. Et quelque soit leur origine sociale ou leur nationalité, elles sont à la rue, en France.
    Pendant mes études on m’a appris les institutions, le positionnement professionnel, la protection de l’enfance, la prise en charge médico sociale, les dispositifs, la distance à mettre entre soi et « l’usager » écouter, reformuler, comprendre les mots, être empathique…
    Ce qu’on ne m’a pas appris, c’est la barbarie de l’homme, avec un petit h. C’est le viol, la torture, l’exploitation humaine, la prostitution forcée, l’esclavage, le viol encore, comme arme de guerre, de violence conjugale, comme un droit qu’a un homme sur une femme, un père sur une fille ou un petit ami sur une jeune femme.
    C’est la saleté et la puanteur, quand plus rien n’a d’importance et surtout pas soi. Quand puer devient l’ultime protection contre les prédateurs de la rue. Quand plus aucun regard ne se pose sur toi et te rappelles que tu es une personne. Quand on existe plus.
    On ne m’avait pas appris à réagir face à une femme qui ressemble plus à un animal sauvage, qu’on appelle par son prénom et qui répond : « ya pas de C. ici, elle est morte. Dis leur de me rendre mon corps, mon âme et ma vie »
    On ne m’avait pas appris la violence institutionnelle et que je devrais expliquer à une femme enceinte de 8 mois qu’elle dort dehors car le Conseil Départemental de la Haute Garonne et l’Etat se renvoient la responsabilité de sa prise en charge dans un hôtel miteux de la périphérie toulousaine, où elle sera seule, isolée, souvent sans aucune ressource. Elle devra faire des kilomètres en fraudant les transports pour aller se nourrir dans les associations. Ou cette autre à 3 semaines d’accoucher qui part en ambulance car elle a des contractions et que l’hôpital remet dehors à 23h car il n’y a pas de lit disponible pour lui faire passer la nuit à l’abri. Le médecin référent nous assura qu’il n’y avait pas de contre indication à marcher 5,5km en pleine nuit pour rejoindre le foyer quand on est enceinte de 8,5 mois.
    On ne m’avait pas appris que les malades psychiatriques sortaient d’hospitalisation et appelaient directement le 115. Le cercle vicieux de la rue et de la psychiatrie. Que mon boulot serait souvent celui d’un (e) infirmier(e) psy. Que je devrais gérer des crises d’angoisse, de panique, de démence, des décompensations, des épisodes maniaques, des dépressions profondes, des psychoses, des névroses, des TOC, des hallucinations, des troubles alimentaires, des paranoïa, des persécutions, des handicaps mentaux, la violence, l’agressivité, le désespoir, l’envie de crever, l’envie de me crever, la sidération, le stress post traumatique, l’apathie, la catatonie, le mutisme, l’énurésie, l’encopresie, la peur, la leur toujours, la mienne parfois.
    On ne m’avait pas appris qu’une femme qui est en plein protocole de chimiothérapie pouvait dormir dehors, elle qui vient de subir une lourde opération, qui a le Sida, une sclérose en plaques, une tumeur au cerveau, une drepanositose, une leucémie, qui est hémiplégique, épileptique, incontinente, cardiaque, insulino-dépendante, qui souffre d’insuffisance rénale ou pulmonaire, qui crève à petit feu, pouvait sortir de l’hôpital et dormir dehors. Le cercle vicieux de la maladie et de la rue.
    On ne m’avait pas appris qu’une femme qui quitte son domicile pour échapper à la violence de son conjoint aurait pour seule solution la rue et le 115. Les corps meurtris, les mâchoires cassées, les os brisés, les séquelles neurologiques, les balafres énormes, les mutilations, les brûlures de cigarettes, les traumatismes liés à la séquestration et à la terreur de mourir, n’ont qu’une alternative : la rue ou le domicile conjugal. Encore un cercle vicieux.
    Je n’avais pas conscience que mon boulot serait de faire face aux plus vulnérables, aux plus malades, aux plus fragiles que notre société a créés, que les gouvernements successifs ont parfois oubliés mais depuis peu humiliés, salis, méprisés et stigmatisés.
    Le président et le gouvernement actuel de la 5eme puissance mondiale appliquent une politique honteuse et meurtrière. Vous n’avez pas besoin de regarder les informations à la télé pour voir des gens crever comme des chiens.
    On ne parle plus de pauvreté, on parle d’abandon d’une partie de la population, on parle de survie, de soins, de décence, d’humanité.
    J’ai désappris tout ce que je savais. Ce que j’ai appris, je l’ai fait avec mes collègues, mon chef de service mais surtout ces femmes.
    J’ai appris que certains silences sont beaucoup plus lourds que des mots.
    J’ai appris à lire l’ineffable dans leurs regards.
    J’ai appris que prendre quelqu’un dans ses bras quand le seul rapport au corps qu’elle a eu, n’a été que violence et humiliation, quand son corps est le dernier rempart avant d’accéder à son esprit dévasté, c’est parfois une nécessité pour elle mais peut être aussi pour moi. C’est notre point de rencontre, celui de deux êtres humains, à l’instant T de la vie de cette femme qui va devoir me faire confiance et que je dois accompagner dans ses besoins et ses droits les plus élémentaires.
    Cette parenthèse d’humanité qui fait partie intégrante de mon boulot je l’ai appris avec elles.
    Elles m’ont appris la dignité, la force et l’abnégation. Elles m’ont appris l’humanité, le courage et la résilience. Elles me montrent chaque jour que l’humanité c’est Elles et que nous devons nous battre avec acharnement pour ne pas laisser une poignée de millionnaires aveugles tuer l’humanité ».
    Julie.C

    Photo : Intercollectif travailleurs sociaux, personnes hébergées, sympathisants. Le campement devant la Préfecture s’organise

    mardi 9 octobre 2018

    Un spécialiste des télécoms parle de la 5G

    Un spécialiste des télécoms parle de la 5G
    L'auteur du livre pionnier The invisible rainbow - A history of Electricity and Life (L'arc-en-ciel invisible - Une histoire d'électricité et de vie), Arthur Firstenberg, jette un regard critique sur la technologie derrière la G5. Une analyse qui donne froid dans le dos. Traduction française et édition par Olivier Bodenmann, Ingénieur électricien EPFL, site: https://www.electrosmogtech.ch.
    Le fait le plus important sur la 5G dont personne ne parle est appelé phased array (réseau phasé). NdT: ce qui veut dire utiliser un réseau d’antennes très proches et obtenir un faisceau dirigé comme un projecteur en agissant électroniquement sur les déphasages (décalages temporels) entre les antennes. Voir schéma plus loin.
    Cela changera complètement la façon dont les tours cellulaires et les téléphones cellulaires sont construits et transformera la couverture de rayonnement qui a enveloppé notre monde pendant deux décennies en un million de puissants faisceaux qui nous balayeront à tout moment. [...]
    La 5G va être à une gamme de fréquence beaucoup plus élevée, ce qui signifie que les antennes vont être beaucoup plus petites - assez petites pour tenir dans un smartphone - mais elles vont travailler ensemble en un phased array, et elles vont concentrer leur énergie dans des faisceaux étroits et orientables de haute puissance. Les réseaux d’antennes vont vous suivre, de sorte que partout où vous êtes, un faisceau de votre smartphone va être directement dirigé vers la station de base la plus proche (= la tour de téléphonie cellulaire), et un faisceau de la station de base va directement être dirigé sur vous. Si vous marchez entre le téléphone de quelqu'un et la station de base, les deux faisceaux traverseront votre corps. Le rayon de la tour vous atteindra même si vous êtes près d'un smartphone. Et si vous êtes dans une foule, plusieurs faisceaux se chevaucheront et seront inévitables.
    Faisceaux dirigés
    Faisceaux dirigés
    À l'heure actuelle, les smartphones émettent un maximum d'environ deux watts et fonctionnent généralement à une puissance inférieure à un watt. Cela sera toujours vrai pour les téléphones 5G, mais à l'intérieur d'un téléphone 5G, il peut y avoir 8 rangées de 8 minuscules antennes, toutes travaillant ensembles pour suivre la tour cellulaire la plus proche et la viser avec un faisceau étroitement focalisé. La FCC (Commission fédérale des communications d'Etats Unis) a récemment adopté des règles autorisant la puissance effective de ces faisceaux jusqu'à 20 watts. Maintenant, si un smartphone portatif envoie un faisceau de 20 watts dans votre corps, il dépassera de loin la limite d'exposition fixée par la FCC. Ce que la FCC compte, c'est qu'il y aura un blindage métallique entre le côté d'affichage d'un téléphone 5G et le côté avec tous les circuits et les antennes. Ce blindage sera là pour protéger les circuits contre les interférences électroniques qui pourraient être causées par l'affichage et rendre le téléphone inutilisable. Mais il permettra également d'éviter que la plupart des radiations ne se propagent directement dans votre tête ou votre corps. La FCC permet donc aux téléphones 5G d'avoir une puissance rayonnée équivalente à dix fois celle des téléphones 4G. Qu'est-ce que cela va faire aux mains de l'utilisateur, la FCC ne le dit pas. Et qui va s'assurer que lorsque vous mettez un téléphone dans votre poche, le bon côté est face à votre corps? Et qui va protéger toutes les personnes autour de vous contre les radiations qui viendront dans leur direction dix fois plus fort qu'autrefois?




    samedi 6 octobre 2018

    Un vent de révolte souffle chez les élus

    Source : La dépêche

    L'assemblée générale de l'association des maires de France de Haute-Garonne (AMF31) en 2016./ Archives DDM, Frédéric Charmeux
    L'assemblée générale de l'association des maires de France de Haute-Garonne (AMF31) en 2016./ Archives DDM, Frédéric Charmeux
    L'assemblée générale des maires de Haute-Garonne s'ouvre aujourd'hui à Portet dans un contexte tendu en présence de la ministre Jacqueline Gourault. La «métropolisation» du département passe mal.
    Les maires de Haute-Garonne sont au bord de la crise de nerfs. Déjà lassés par une fonction ingrate et plutôt mal rétribués pour les plus modestes d'entre eux, les élus accueillent avec inquiétude le souhait de l'Elysée de vouloir fusionner métropole et département sur le territoire de Toulouse Métropole. Jacqueline Gourault, la ministre auprès du ministre de l'Intérieur, qui doit rencontrer ce matin les maires de Haute-Garonne au cours de leur assemblée générale, pourrait être accueillie assez froidement.
    Pour les responsables des collectivités locales extérieures à la métropole, la réforme que cherche à imposer Emmanuel Macron fait figure d'épouvantail. D'abord parce qu'elle s'inspire d'un cas particulier, le modèle lyonnais, ensuite parce qu'elle pourrait gréver à terme les finances des communes alimentées par le Département à partir de l'impôt collecté sur Toulouse Métropole. C'est d'ailleurs ce que dénonce le président PS du conseil départemental, Georges Méric, qui prédit la fin de l'égalité entre les territoires avec la mort programmée de l'actuel système de redistribution. «Avec ce projet, le conseil départemental ne s'occuperait que du rural et la métropole des territoires dynamiques», résume André Mandement, maire de Muret et président de la communauté d'agglomération du Muretain (CAM), voisine directe de la métropole toulousaine. Car l'avenir des territoires périurbains, comme ceux du rural et de la montagne, s'écrit en pointillé dans ce que l'Elysée qualifie déjà de «département résiduel».
    «C'est une tentative de concentration, s'insurge M. Mandement. Y a-t-il une volonté d'absorption de la métropole ? Nous en tout cas ne nous sentons pas Toulousains. J'y vois le danger d'une recentralisation ainsi qu'un risque de détérioration du ratio emploi/habitant». Pourtant, le président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, favorable à la réforme, préconise la mise en place d'un mécanisme pour redistribuer dans le département une partie de la richesse métropolitaine. Mais le maire de Muret est sceptique : «Nous vivons très mal la mainmise de la métropole. Si la réforme se fait, la solidarité de la métropole vers les autres territoires de Haute-Garonne ne s'exercera pas».
    Le président du Sicoval et maire d'Ayguesvives, Jacques Oberti, ne veut pas devenir «le vassal de la métropole toulousaine. Si le Département n'est plus là pour faire respecter les équilibres, les habitants du rural vont être abandonnés. Si les recettes dynamiques restent dans les territoires dynamiques, seules les recettes des territoires ruraux reviendront au rural. On va générer de la paupérisation. Qui maintiendra alors les services dont la population a besoin».

    42 démissions depuis 2014

    Depuis les dernières élections municipales de 2014, 1 021 maires ont démissionné de leurs fonctions en France. Des départs volontaires mais aussi des démissions suite au cumul des mandats ou à la création de nouvelles communautés de communes. C'est 90 % de plus que sur la même période du mandat précédent. Une écrasante majorité des élus qui ont démissionné étaient à la tête de communes de moins de 2000 habitants.
    En Haute-Garonne, selon l'association des maires, 42 maires ont abandonné leur mandat depuis quatre ans dont six pour non-cumul. Plusieurs anciens maires évoquent «un sentiment général de ras-le-bol» entre la suppression de la taxe d'habitation, la baisse des dotations de l'Etat aux communes ou la diminution des contrats aidés. «Dans les petites villes, le maire, et à la rigueur, sa secrétaire sont le principal point de contact auquel les habitants ont accès», explique le Cevipof (centre de recherches politiques de Science-Po). Dès qu'il y a un problème ou une fermeture de service public, même si c'est un enjeu national, le maire concentre toutes les attentions et toutes les critiques». Un phénomène accentué par la généralisation des communautés de communes, les maires perdant des compétences.

    L'amour et la Révolution

    Extrait : La crise Grecque est elle finie ?

    Aidons les lanceurs d’alerte. Contre le licenciement abusif d’une aide soignante, Mme Hella Kherief.

    Signez la pétition ici

    Pétition : Aidons les lanceurs d’alerte. Contre le licenciement abusif d’une aide soignante, Mme Hella Kherief.
    Par Cédric de Article11

    Pétition adressée à L’opinion publique

    En soutien à une aide-soignante, Hella Kherief, perd son travail après avoir témoigné dans une enquête d’"Envoyé Spécial" sur les EHPAD.

    Interpellons notre ministre de la santé et l’opinion publique surtout.

    Hella Kherief a 29 ans. Elle a effectué de nombreuses vacations dans un hôpital privé à Marseille qui n’a rien à voir avec les enseignes mises en cause dans le reportage. Hella a largement eu le temps d’être testée sur ses compétences. La preuve, début septembre, elle signe un CDI.

    C’était sept jours avant la diffusion d’ Envoyé spécial où l’on voit Hella raconter comment elle fut licenciée pour insubordination d’un précédent établissement appartenant au groupe Korian. L’aide-soignante avait alors demandé des couches supplémentaires pour les patients. Affaire toujours en cours aux prud’hommes.

    France 2 ne le mentionne pas, mais Hella Kherief en a d’abord parlé sur France Culture, puis sur France 3, dans le magazine Pièces à conviction. C’est là qu’Envoyé spécial la repère. Sachant qu’elle accomplit régulièrement des missions d’intérim, la chaîne lui propose de filmer avec son téléphone ce à quoi elle assiste dans certains EHPAD. Chose faite, une nuit où Hella, aide-soignante remplaçante, se retrouve avec une seule autre collègue à gérer 90 pensionnaires qu’elle récupère perdus dans des couloirs ou ramasse par terre. Envoyé Spécial, jeudi dernier, diffuse ses images et son témoignage.

    Encore une fois, les deux maisons médicalisées dont Hella a osé parler aux médias n’ont aucun lien avec l’hôpital où elle devrait être en train de travailler ce matin. Encore une fois, ça fait des mois qu’elle y travaillait déjà. Seulement voilà, au lendemain du reportage, son employeur met fin, sans explication, à sa période d’essai. Cela est-il lié ? Peut-être.

    Cet hôpital vient-il de découvrir que l’aide-soignante avait été une lanceuse d’alerte ? Le mot est lâché. On l’associerait volontiers à des scandales d’écoute ou d’évasion fiscale à échelle mondiale. Mais non, parfois, ce sont de toutes petites voix qui brisent de toutes petites omertas, comme l’inhumanité marchande de certains EHPAD.



    Faites circuler et signez la pétition. 


    Signez la pétition ici

                        

    SNCF Réseau envisage de confier l'entretien de « petites lignes » au privé

    Source : Ouest France

    La SNCF envisage de confier l'entretien de certaines « petites lignes » à des partenaires privés, a indiqué vendredi le PDG de SNCF Réseau, Patrick Jeantet.
    La SNCF envisage de confier l'entretien de certaines « petites lignes » à des partenaires privés, a indiqué vendredi le PDG de SNCF Réseau, Patrick Jeantet. | REGIS DUVIGNAU - REUTERS


    Le PDG de SNCF Réseau, Patrick Jeantet a indiqué ce vendredi 5 octobre à l'AFP que la compagnie ferroviaire envisageait de faire appel à des entreprises privées, en concertation avec les régions, pour assurer l'entretien d'une dizaine de « petites lignes ».

    La SNCF envisage de confier l'entretien de certaines « petites lignes » à des partenaires privés, a indiqué vendredi le PDG de SNCF Réseau, Patrick Jeantet. « On va le proposer sur une dizaine de lignes, qui sont des lignes en antenne », des culs-de-sac, dans les régions qui le souhaitent, a indiqué M. Jeantet dans un entretien à l'AFP.

    « En toute transparence avec les régions, on fait un appel d'offres dans lequel on choisit un consortium ou un industriel qui va nous faire à la fois la maintenance et l'exploitation de l'infrastructure », a-t-il expliqué.

    Des choix au cas par cas

    L'idée est de passer des appels d'offres en associant les régions - responsables du sort des petites lignes - aux comités d'évaluation de ces appels d'offres, pour choisir au cas par cas des « gestionnaires d'infrastructures conventionnés ». « On retiendra celui qui a la meilleure offre qualité/prix », a-t-il poursuivi, rappelant que la SNCF le fait déjà pour les lignes terminales de la desserte fret. « Et là, on aura un vrai prix de marché, et on pense que ça peut baisser les coûts », a relevé Patrick Jeantet. Il estime en effet que des acteurs extérieurs peuvent faire la différence sur ces petites lignes, car leurs agents seraient plus polyvalents, là où les règles de la SNCF sont plus pesantes.

    Polyvalence

    « En réalité, un des sujets sur ces petites lignes, c'est là où la polyvalence joue beaucoup. C'est là où le fait aujourd'hui que l'on soit peu polyvalent handicape », a reconnu le patron de SNCF Réseau, qui estime que ce différentiel de compétitivité s'estompe pour les plus grandes lignes.
    Interrogé sur les menaces immortalisées par le film de Ken Loach « The Navigator » (2001), qui décrivait le dumping social, la déshumanisation et les absurdités qui ont accompagné la privatisation du réseau britannique, M. Jeantet reste prudent: « On verra. C'est pour ça que je propose de commencer par une dizaine de petites lignes en antenne, pour justement tester. » « En montant absolu, ça va être peu de choses par rapport aux 350 millions d'euros investis dans les petites lignes » l'an prochain, a-t-il noté.

    Un kit méthodologique

    SNCF Réseau a présenté aux élus un « kit méthodologique » présentant une cinquantaine de solutions pour essayer de « faire baisser les coûts », alors que des voix s'élèvent depuis quelques mois pour que les régions puissent confier la rénovation ou l'entretien de certaines lignes à des partenaires privés réputés moins onéreux.

    A Cazères, les habitants se mobilisent contre l'explosion de leurs factures d'eau et d'électricité

    Source : La Dépêche

    DOSSIER : Précarité énergétique

    Gérés en régie municipale depuis plus d'un siècle, les services de l’eau et de l’électricité posent problème à Cazères et mobilisent les habitants. Pour l’eau, les usagers ont constaté des surfacturations  qui pourraient être liées à d’importantes fuites sur le réseau. Concernant l’électricité, les microcoupures déprogrammeraient le système heures pleines/heures creuses des compteurs, qui ne retiendraient plus que des heures pleines.
    Ce jeudi matin une trentaine d’administrés se sont rassemblés devant le siège de la régie Eléance pour réclamer que ces problèmes soient pris en compte et « qu’enfin la régie trouve des solutions, ça fait plus de dix ans que ça dure » commente un participant à la manifestation.

    Selon sa facture, elle consomme près d'un litre d'eau par minute !

    À la tête du mouvement, Maryse-Hélène Malroux bénéficie du soutien des manifestants. Elle est personnellement concernée : « D’abord je ne peux tout simplement pas payer ce qu’Eléance me réclame, explique-t-elle : 600 € d’eau et 380 € d’électricité par mois. Ensuite, que les choses soient bien claires : je ne veux pas payer car j’ai fait constater par huissier les dysfonctionnements : la consommation d’eau qui m’ait demandée de régler, c’est 0,8 litre par minute ! Et la consommation électrique est de 8 ampères… quand le compteur est coupé ».
    Résultat : son accès à l’électricité lui a été coupé, ce matin, pendant qu’elle participait au rassemblement…. « La régie est en tort, mais elle me coupe l’électricité ».
    Aussitôt informés, les manifestants se sont mobilisés pour Maryse-Hélène Malroux, sans que cela ne change rien. « C’est un cas personnel, mais nous la soutenons car son dossier symbolise les problèmes que nous avons tous », explique un manifestant. La réaction de la régie avec cette coupure est également symbolique d’un impossible dialogue ».
    Marysse-Hélène Malroux et Me Marciano./ Photo DDM,Hervé Boucleinville

    Une action en justice

    Me Christophe Marciano, avocat à Toulouse, représente le collectif. « L’idée est de se regrouper : quand on est seul, on n’est pas grand-chose, mais en groupe, on pèse plus », lance-t-il. Lui espère un dialogue entre le collectif et la régie, mais envisage aussi d’en passer par le tribunal « civilement pour faire constater juridiquement les problèmes de surfacturation et en demander le remboursement – voire des dommages et intérêts ». Et peut-être « pénalement, car si les surfacturations ont été faites en connaissance de cause, c’est une autre affaire »…

    Eléance: les réponses du directeur

    Joint par téléphone, le directeur de la Régie Eleance, Philippe Saunier, a répondu à nos questions.
    Ce matin le collectif a évoqué des tarifs élevés concernant l’eau et l’électricité à Cazères, qu’en dites-vous ?
    Pour l’eau, c’est à Cazères que le m3 est le moins cher de la communauté. Concernant le prix de l’électricité, il est réglementé : les tarifs actuels ont été fixés par l’arrêté du 31 juillet 2018.
    Les manifestants pensent le réseau électrique souffre de microcoupures, avez-vous connaissance de ce problème ?
    Oui, ça arrive. Comme sur tout réseau, il peut y avoir des défauts qui proviennent des oiseaux, des branches, des intempéries… Il y a en peu, mais il y en a. Ces microcoupures peuvent également venir de la desserte d’Enedis. Elles sont utilisées pour gérer les défauts sur une ligne et permettent d’éviter des casses de lignes. C’est un problème que nous allons régler en nous raccordant directement à RTE, ce qui améliorera la desserte.
    Ces microcoupures peuvent-elles être responsables de la déprogrammation des compteurs ? Et cette déprogrammation peut-elle provoquer la modification de l’option heures pleines/heures creuses ?
    Oui c’est déjà arrivé : une fois (sur les 10 000 compteurs que nous avons). Le compteur a été reprogrammé, la totalité de la consommation a été facturée en heures creuses. Et non l’inverse.
    Concernant le cas de Mme Malroux : elle fait état de factures démesurées concernant sa consommation d’eau : 0,8 litre/minute. N’est-ce pas un problème ?
    Bien sûr que c’est un problème ! Mais un problème de droit privé : la régie n’a légalement aucune possibilité d’entreprendre des travaux sur un terrain privé. Le médiateur de l’énergie à Paris a d’ailleurs été saisi, il a dédouané la régie.

    La réponse du médiateur de l'énergie

    Sollicité par Maryse-Hélène Malroux, le médiateur de l'énergie a indiqué qu'il ne remettait en cause ni le niveau de consommation, ni la facturation. Le médiateur note une consommation journalière moyenne de 41,28 kWh par jour (dans les moyennes nationales qui varient de 38,08 à 55,62 kWh) et que la consommation est relativement stable.
    HERVÉ BOUCLEINVILLE

    Lire aussi : 

    Débat autour de la régie municipale d'électricité

    A voir également :

    "Cash Investigation". L’eau : scandale dans nos tuyaux

     

     

    Macron enterre la Sécu dans l’indifférence générale

    Source : La bas si j'y suis

    Le

    En supprimant les cotisations salariales chômage et maladie, Macron ne s’attaque pas qu’à nos salaires, il détruit le principe fondateur de la Sécurité sociale, son mode de financement autonome de l’État et des actionnaires : la cotisation. Pour Gérard Filoche, il s’agit d’un « retournement historique » :
    On a l’habitude depuis 50 ans de crier à la destruction de la Sécurité sociale : ordonnances Jeanneney [1], plans Barre [2], Juppé [3], contribution sociale généralisée de Rocard [4], lois Fillon [5], Douste-Blazy [6], autant de coups de boutoir contre cette formidable institution révolutionnaire arrachée à la Libération.
    Mais force est de constater que malgré ces attaques répétées, de la Sécu, il en reste. Près de 500 milliards d’euros échappent encore chaque année à la gestion purement capitaliste [7]. Un pactole. Comment ce bastion assiégé a-t-il résisté envers et contre tout ? Grâce à une invention modeste et parfaitement géniale : la cotisation, principe fondateur de la Sécu, « seule création de richesse sans capital. La seule qui ne va pas dans la poche des actionnaires mais est directement investie pour le bien-être des citoyens », disait Croizat. C’est bien grâce à ce mécanisme de cotisations dans des « caisses » abondées et gérées par les travailleurs – et sur lesquelles l’État n’a donc pas la main – que les plans successifs n’ont pas pu rogner la Sécu au-delà de ce qu’ils ont déjà fait.
    C’est à cela que s’attaque Macron aujourd’hui en supprimant les cotisations salariales chômage et maladie, en transférant le financement de la Sécu à l’impôt et aux patrons [8]. À leur bon vouloir, donc. Après l’avoir affaiblie pendant 50 ans, ils tentent aujourd’hui de tuer la Sécu en l’« étatisant ».
    Il est temps de se relever, et de réclamer plutôt l’extension du principe simple de la cotisation à d’autres domaines. Regardez Gérard Filoche, qui l’explique mieux que personne.
    La suppression des cotisations par le gouvernement Philippe en trois étapes :
    1er janvier 2018 :
    • suppression totale de la cotisation salariale d’assurance maladie
    • baisse de la cotisation salariale d’assurance chômage de 2,40 % à 0,95 %
    • hausse de la CSG de 1,7 %, passant de 7,5 % à 9,2 %
    1er octobre 2018 :
    • suppression totale de la cotisation salariale d’assurance chômage
    1er octobre 2019 :
    • transformation du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) en baisse de cotisations patronales
    Un entretien de Jérémie Younes avec Gérard Filoche, fondateur de la Gauche Démocratique & Sociale.