jeudi 23 janvier 2014

Les salariés lanceurs d’alerte protégés

  • Secteur privé et fonction publique
     
     Publié le 12.12.2013 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
    La loi relative à la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière, publiée au Journal officiel du samedi 7 décembre 2013, améliore notamment la protection des lanceurs d’alerte.
    Aucun salarié du secteur privé ou public (fonctionnaire et agent non titulaire de droit public) ne peut être sanctionné pour avoir relaté ou témoigné, de bonne foi, de faits constitutifs d’un délit ou d’un crime dont il aurait eu connaissance dans l’exercice de ses fonctions, y compris si ce témoignage a été adressé à la presse. Procédure de recrutement, accès à un stage, rémunération, licenciement, titularisation, formation, promotion... : l’article 35 de la loi protège les lanceurs d’alerte contre toute mesure de représailles qui seraient prises à leur encontre.
    À noter : certaines associations qui se proposent par leurs statuts de lutter contre la corruption peuvent désormais exercer les droits reconnus à la partie civile en ce qui concerne notamment les infractions de corruption, de trafic d’influence, de recel et de blanchiment.


     JORF n°0284 du 7 décembre 2013 page 19941
    texte n° 4


    LOI
    LOI n° 2013-1117 du 6 décembre 2013 relative à la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière

    NOR: JUSX1310649L
     (.../...)
    TITRE III : DES LANCEURS D'ALERTE

    I. ― Après l'article L. 1132-3-2 du code du travail, il est inséré un article L. 1132-3-3 ainsi rédigé :
    « Art. L. 1132-3-3.-Aucune personne ne peut être écartée d'une procédure de recrutement ou de l'accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, notamment en matière de rémunération, au sens de l'article L. 3221-3, de mesures d'intéressement ou de distribution d'actions, de formation, de reclassement, d'affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat, pour avoir relaté ou témoigné, de bonne foi, de faits constitutifs d'un délit ou d'un crime dont il aurait eu connaissance dans l'exercice de ses fonctions.
    « En cas de litige relatif à l'application du premier alinéa, dès lors que la personne présente des éléments de fait qui permettent de présumer qu'elle a relaté ou témoigné de bonne foi de faits constitutifs d'un délit ou d'un crime, il incombe à la partie défenderesse, au vu des éléments, de prouver que sa décision est justifiée par des éléments objectifs étrangers à la déclaration ou au témoignage de l'intéressé. Le juge forme sa conviction après avoir ordonné, en cas de besoin, toutes les mesures d'instruction qu'il estime utiles. »
    II. ― Après l'article 6 bis de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, il est inséré un article 6 ter A ainsi rédigé :
    « Art. 6 ter A.-Aucune mesure concernant notamment le recrutement, la titularisation, la formation, la notation, la discipline, la promotion, l'affectation et la mutation ne peut être prise à l'égard d'un fonctionnaire pour avoir relaté ou témoigné, de bonne foi, de faits constitutifs d'un délit ou d'un crime dont il aurait eu connaissance dans l'exercice de ses fonctions.
    « Toute disposition ou tout acte contraire est nul de plein droit.
    « En cas de litige relatif à l'application des deux premiers alinéas, dès lors que la personne présente des éléments de fait qui permettent de présumer qu'elle a relaté ou témoigné de bonne foi de faits constitutifs d'un délit ou d'un crime, il incombe à la partie défenderesse, au vu des éléments, de prouver que sa décision est justifiée par des éléments objectifs étrangers à la déclaration ou au témoignage de l'intéressé. Le juge forme sa conviction après avoir ordonné, en cas de besoin, toutes les mesures d'instruction qu'il estime utiles.
    « Le présent article est applicable aux agents non titulaires de droit public.»

    Après l'article 40-5 du code de procédure pénale, il est inséré un article 40-6 ainsi rédigé :
    « Art. 40-6. - La personne qui a signalé un délit ou un crime commis dans son entreprise ou dans son administration est mise en relation, à sa demande, avec le service central de prévention de la corruption lorsque l'infraction signalée entre dans le champ de compétence de ce service. »

Collectivités et particuliers : une loi 100% écolo pour aller vers le 0% phyto

Paris, le 23 janvier 2014
Après la création du statut de lanceurs d’alertes sanitaires et environnementales l’an dernier, la deuxième loi « 100% écolo » de la législature vient d’être adoptée à l’Assemblée nationale. La proposition de loi du sénateur écologiste Joël Labbé visant à encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires, rapportée successivement par Ronan Dantec et Brigitte Allain ne demande plus qu’à être promulguée.
Elle répond au constat alarmant de l’Institut de Veille Sanitaire, qui a révélé que les Français étaient aujourd’hui « plus exposés que les Allemands ou les Canadiens aux produits phytosanitaires ».
« Grâce à la loi votée aujourd’hui, les collectivités devront dès le 1er janvier 2020 abandonner l’utilisation des produits phytosanitaires pour l’entretien de leurs espaces verts, forêts et promenades, précise Brigitte Allain.
Deux ans plus tard, il sera impossible de mettre sur le marché des produits phytosanitaires pour les particuliers » complète Joël Labbé.
Ces délais permettront à chacun de trouver dans un délai raisonnable des solutions alternatives aux produits sanitaires : un rapport sur les freins juridiques et économiques au développement des substances et préparations alternatives aux produits chimiques de synthèse sera ainsi publié d’ici à la fin de l’année prochaine.
« Sur cette proposition, le travail avec le gouvernement a été très positif, et permis d’obtenir une avancée majeure", se félicite Ronan Dantec, rapporteur du texte au Sénat.
« En proposant ce texte dans le cadre de notre niche annuelle, et en le faisant adopter, c’est une écologie utile et concrète, une écologie pragmatique et du quotidien, que nous voulons promouvoir, explique François de Rugy, coprésident du groupe à l’Assemblée. C’est l’illustration de l’utilité de disposer de groupes parlementaires dans les deux Assemblées, et de l’efficacité d’un travail cohérent des parlementaires écologistes complète Jean-Vincent Placé, son homologue du Sénat. »



Contact presse Assemblée nationale : Charlotte Pauron 06 82 21 33 33 - cpauron.ecolo@assemblee-nationale.fr
Contact presse Sénat : Jean-Marie Bouguen 06 70 24 93 15 - jm.bouguen@eelv.senat.fr


Documentaire "Salariés sans frontières" censuré....

Quelques petites nouvelles autour de la tentative de censure du documentaire « Salariés sans frontières » par France 5.

Merci tout d'abord à vous tous pour l'élan de solidarité. Des centaines de réseaux syndicaux, politiques, associatifs ont relayé l'information, et des milliers de militants et citoyens ont su la nouvelle.

Non seulement France 5 a « oublié » le documentaire dans ses tiroirs durant 18 mois, l'a programmé à une heure impossible – dans la nuit de mercredi 15 à jeudi 16 janvier – , mais empêche le film d'être en Replay. Certains ont déjà protesté sur la page de France 5 : http://www.france5.fr/emission/salaries-sans-frontieres

Mais France 5 ne peut pas décider de tout. Depuis quelques jours « Salariés sans frontières » est en accès libre sur Youtube. La meilleure version est à l'adresse suivante : http://www.youtube.com/watch?v=NmDMJTjLWPQ

Alors, n'hésitez pas à aller sur ces sites pour visionner le documentaire ou pour réclamer un Replay. Plus le mouvement sera fort, plus la contestation d'une télévision de service public qui n'a plus rien de public sera visible.

La censure de « Salariés sans frontières » n'est en réalité que le haut de l'iceberg.

Face à cette censure qui frappe tous ceux qui protestent et luttent contre un ordre capitaliste et libéral qui se croit tout puissant, face à l'arrogance des chiens de garde médiatiques, il est plus que jamais indispensable de développer maintes formes de résistance.

Pour que vous puissiez encore disposer de supports d'informations de qualité, pour que nous puissions nous, journalistes, documentaristes ne pas crever de cette censure économique qui ne dit pas son nom, nous avons créé un site d'autoproduction de documentaires, Nada (Nous avons des armes) : http://www.nada-info.fr/.

Pour le moment ce site est en élaboration. Mais vous pouvez déjà y puiser quelques documents (charte, projet de docus, bande annonce). Nous travaillons à sa transformation. Début février, un nouveau Nada sera disponible et tout à fait opérationnel. Nous vous le ferons savoir.

En attendant, comme il y a une semaine, diffusez massivement ce message.

Car ce dont on est certain, c'est que nous avons raison !!!!

Gilles Balbastre, réalisateur de Salariés sans frontières et co-réalisateur des Nouveaux chiens de garde

Davos 2014 : L'aveu d'«échec collectif» des oligarchies


Les décideurs du monde entier se réunissent à Davos du 22 au 25 janvier, avec au programme la réflexion sur les « risques globaux »(1), sur la base d’un rapport alarmiste élaboré après consultation de plus de 700 experts et dirigeants mondiaux. En reconnaissant son « échec collectif », le sommet de Davos constate son impuissance face aux catastrophes annoncées, mais ne propose que la fuite en avant.

La classe de Davos, après avoir permis et accéléré le déchaînement conjoint des forces du marché et de la technoscience, découvre qu’elle ne maîtrise plus rien. Le rapport analyse de façon étrangement lucide la connexion des «risques globaux». Il reconnaît que les risques économiques, sociaux, écologiques, géopolitiques, sont interconnectés et susceptibles de déclencher à court ou moyen terme une défaillance systémique.

Les inégalités sociales sont devenues improductives et les luttes contre l’austérité en Europe sapent la confiance dans les institutions. Les protestations populaires dans les pays émergents indiquent l’épuisement de modèles prédateurs. Le chômage de masse risque de faire de la génération des jeunes ayant 20 ans en 2013 une génération perdue. Le changement climatique et les évènements météorologiques extrêmes pèsent sur l’économie. L’accès à l’eau risque d’être compromis pour une part grandissante de la population. 

Klaus Schwab, l’organisateur de Davos, estime à raison que « cette situation est le résultat d'un échec collectif face à la façon de gérer les conséquences de la mondialisation ». Mais en dépit de toute son expérience, il espère encore que le forum de Davos permettra aux dirigeants du monde de trouver « les réponses aux tremblements de terre qui nous attendent »(2). Des mots usés jusqu’à la corde vont donc à nouveau ronfler : « redonner confiance aux jeunes », « définir une compétitivité soutenable» et une «croissance équitable, soutenable et inclusive», « retrouver la résilience des sociétés », « améliorer la gouvernance globale et le libre-échange mondial »… 

Malgré la lucidité des constats, la vacuité de ces réponses fait davantage de ce sommet un exercice d’exorcisme collectif que le prélude à un changement de cap. La foi aveugle dans la supériorité du marché et de la technologie n’est pas ébranlée par l’accumulation des risques catastrophiques. 

Après le succès du forum social mondial de Tunis en 2013, le forum, qui se réunit désormais tous les deux ans, se prépare à rejoindre à nouveau Tunis en mars 2015, avec en perspective la mobilisation de la société civile pour la COP 21, la conférence climatique qui se tiendra en France à l’automne 2015. Le mouvement altermondialiste, lui, sait que le capitalisme est devenu antagonique avec la démocratie, que le libre échange est désormais insoutenable pour les sociétés et pour la nature. Les mouvements sociaux, anciens et émergents, par leurs luttes et leurs expériences, s’engagent dans un changement systémique. En nous appuyant sur nos valeurs, sur les travaux de scientifiques responsables et sur l’intelligence collective, nous opposons aux désastres annoncés non pas un « meilleur des mondes » mais la possibilité de mondes meilleurs. 

Attac France,
21 janvier 2014

2) « Votre mission sera de réorganiser le monde », Les Echos, 20/01/2014

Des toxiques cachés dans des vêtements pour enfants

Publié par : Greenpeace

Greenpeace Asie du Sud-Est a publié hier les résultats d’une nouvelle
étude : des produits dangereux ont été retrouvés dans des vêtements et
des chaussures pour enfants fabriqués par de grandes marques telles que
Disney, Burberry et Adidas.

Un cauchemar pour les parents

Les tests ont été réalisés sur 82 produits vendus par 12 marques de
l’industrie du vêtement – y compris American Apparel, GAP, Primark et
Nike – pour le rapport “A little story about the monsters in your
closet” (Petite histoire sur les monstres qui hantent votre placard –
lire l’intégralité du rapport en anglais).

>>>
http://www.greenpeace.org/eastasia/publications/reports/toxics/2014/little-story-monsters-closet/

Les résultats ont montré peu de différence entre les niveaux de produits
chimiques dangereux des vêtements pour enfants – un groupe
particulièrement vulnérable aux effets de ces substances libérées dans
l’environnement – et ceux pour adultes lors des études précédentes.
Certaines substances chimiques portent atteinte à l’activité hormonale
ou sont cancérigènes, tout en contaminant les rivières et l’eau potable
des pays producteurs.

C’est un cauchemar pour les parents qui cherchent à habiller leurs
enfants avec des vêtements durables. Ces substances toxiques, telles des
petits monstres, peuvent se cacher dans toutes sortes de vêtements,
qu’ils soient bon marché ou de luxe. Ils polluent nos cours d’eau de
Pékin à l’Europe. Il existe pourtant des alternatives. Les grandes
marques doivent impérativement cesser d’utiliser ces substances toxiques
par respect envers les futures générations.

Pour chaque marque testée, des substances toxiques ont été trouvées

Un maillot de bain d’Adidas contenait par exemple des niveaux cinq fois
plus élevés d’acide perfluorooctanoïque (PFOA) que ce qui est toléré
dans la liste des substances admises; on a enregistré 11% de phtalates
en analysant un T-shirt pour enfants de Primark. Les PFOA appartiennent
au groupe de produits chimiques qui peuvent affecter le système
immunitaire et la fertilité et conduire à une maladie de la thyroïde.
Ils sont extrêmement persistants et s’accumulent dans l’environnementet
dans le corps. Des niveaux élevés d’éthoxylates de nonylphénol (NPE) ont
été également relevés dans des produits Disney, American Apparel et
Burberry.

Voir notre liste des onze produits chimiques dangereux qui devraient
être éliminés d’urgence

>>>
http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/Toxique/Toxic-Threads/Onze-produits-chimiques-dangereux-qui-devraient-etre-elimines/

Cette mode doit changer. Nous devons le lui dire !

Les parents, les fans de mode et les habitants des pays producteurs
peuvent contribuer à mettre fin à ce cauchemar toxique en dénonçantles
marques qui polluent.

Merci à tous ceux qui agissent dans le monde entier pour faire pression
afin que les plus grandes marques mondiales montrent l’exemple en
matière de transparence de leur chaîne d’approvisionnement et
d’élimination des substances dangereuses.

La campagne Detox de Greenpeace appelle la majorité des grandes marques
à s’engager à l’élimination complète des substances dangereusesd’ici à
2020. Dix-huit marques ont déjà répondu à l’appel depuis juillet 2011
pour passer à une production plus propre. Alors que certains font des
progrès significatifs vers une plus grande transparence dans la chaîne
d’approvisionnement et l’élimination des produits chimiques dangereux,
d’autres entreprises telles qu’Adidas et Nike n’en sont encore qu’à la
mise en œuvre.

Toutes les actualités de la campagne Detox

>>> http://blog.greenpeace.fr/tag/detox

Prochaine AGORA de la Coopérative Intégrale toulousaine le 25 janvier

La prochaine Agora de la Coopérative Intégrale Toulousaine aura lieu samedi 25 janvier à partir de 10h à la Réquiz' - 10 quai St Pierre à Toulouse - 
 
Ordre du Jour

10h-11h
Initiation à la Coopérative Intégrale

11h-13h
Restitution des groupes de travail

La coordination
Restitution du travail mené lors des sessions de coordination.

Communication et médias
Restitution du travail mené sur la communication interne et externe.

Systèmes D' autonomisation
Etudes de réalisation d'outils visant les autonomies énergie, eau, constructions ...

Projet d'épicerie associative en monnaie sociale
Centrale d'achats collectifs

L'Art du Soleil
Projet d'Eco-Caravane pédagogique de la Coopérative Intégrale Catalane


13h-14h
Auberge Espagnole
Chacun ramène une petite chose pour un repas partagé.


14h-15h30
Atelier / formation sur les monnaies sociales de la CIC
et les Rebosts de la CAC - Central d'abastiment Catalana -



15h30-18h
Planification et implication des personnes dans les  premiers projets de la CIT.
Propositions et productions possibles.

Théâtre-forum « Ça va chauffer ! »

le vendredi 24 janvier 2014 à 19h30
Salle Jean Dame - 17, rue Léopold Bellan 75002 Paris   -   
Métro Sentier

avec Attac (comités d'Île-de-France) et  la compagnie NAJE, pour voir et inventer ensemble des scénarios de Transition écologique.
 Ce spectacle de la Compagnie NAJE concerne la nécessité de transformer nos manières de penser et d'agir pour enrayer les processus qui nous conduisent au changement climatique et à ses conséquences pour la planète, donc pour nous-mêmes. Il aborde les objets suivants : habitat et urbanisme, transport, production et traitement des déchets, consommation énergétique, alimentation et agriculture. Il aborde ces questions aux niveaux de la famille, de la communauté et de la collaboration entre citoyens et collectivités. 

 Tous concernés, tous Acteurs ! 

 " Nous jouons une première fois le spectacle...
 Nos scènes disent des réalités qui ne nous conviennent pas et en dévoilent les enjeux.
 Elles sont construites comme des questions : comment faire pour changer cela ?
 Nous rejouons une deuxième fois chaque scène...
 Dans la salle, pas des spectateurs passifs mais des acteurs du débat.
 Les spectateurs qui le souhaitent viennent sur scène remplacer le protagoniste pour jouer leur point de vue et tenter de faire bouger les choses.
 Faire forum, c'est s'essayer ensemble à l'action transformatrice et peser ses conséquences.
 C'est une assemblée et c'est une fête. C'est un acte à commettre ensemble.
 Pour que demain, les choses ne soient plus tout à fait comme avant..."
 Compagnie NAJE. 

 Entrée gratuite. 

 Plus de renseignements sur 

 http://www.demosphere.eu/rv/29808
 http://www.france.attac.org/evenement/attac-idf-soiree-de-theatre-forum-ca-va-chauffer

mardi 21 janvier 2014

Emission : Le Front national aux commandes : Vitrolles

Les Pieds sur terre - France Culture - 20 janvier 2014



Le FN aux commandes : enquête en trois parties 

A l’heure où le parti de Marine Le Pen concentre ses efforts pour remporter aux prochaines élections municipales le plus de villes possibles, retour sur trois exemples de gestions par le Front national  sur le mode : « ils l’ont voulu, ils l’ont eu ».

De 1997 à 2002, Vitrolles est administrée par le couple Mégret. Plus de dix ans plus tard, les habitants racontent la vie dans une ville d’extrême droite et les conséquences d’une gestion qualifiée par certains de « totalitarisme municipal » sur la culture, les finances de la ville, et l’action sociale.
Reportage : Rémi Douat
Réalisation : Rafik Zénine

http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-le-front-national-aux-commandes-vitrolles-2014-01-20


pour écouter :
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4779614

lundi 13 janvier 2014

Ariel SHARON : une vie comme une traînée de sang

Par Raoul-Marc Jennar


Les propos de François Hollande à propos de la mort d’Ariel Sharon sont
conformes au parti-pris du PS en faveur des politiques menées par le
gouvernement d’Israël. Les commentaires d’un grand nombre de médias gomment bien
entendu ce qui fut pourtant la réalité de la vie de cet homme qui aurait
dû être jugé pour crimes contre l’humanité. Mais qui, comme tout Isrélien responsable
de ce crime de masse, bénéficie scandaleusement de l’impunité la plus
totale et de la complaisance d’un très grand nombre de journalistes.

C’est bien pour échapper à la Justice et protéger Sharon que les USA et
Israël ont exercé des pressions intenses sur la Belgique afin qu’elle
vide de son sens sa loi dite de compétence universelle qui aurait permis à des
survivants des massacres de Sabra et Chatile d’obtenir justice devant
les tribunaux belges. C’est bien pour que les crimes commis par l’armée israélienne au
Liban et dans les territoires palestiniens occupés échappent à toute
justice que les USA ont exigé que la Cour Pénale Internationale ne puisse être
compétente que pour des faits commis après sa création alors que le
droit pénal international consacre l’imprescriptibilité des crimes de génocide, crimes de guerre
et crimes contre l’humanité. Des USA qui, comme Israël, ont finalement
refusé de ratifier le traité créant la CPI.

Voici la biographie de la vie de Sharon telle que je l’ai résumée en
2002 dans un document qui aurait du servir au procès de Bruxelles si les
autorités belges n’avaient pas cédé aux USA et à Israël. J’avais entre 1999 et
2002, effectué une enquête approfondie sur les massacres de Sabra et
Chatila, y compris en me rendant à plusieurs reprises au Liban. Le 18 juin 2001, à
Bruxelles, 23 personnes ont déposé plainte avec constitution de partie
civile en application de la législation belge relative à la répression des violations graves
du droit international humanitaire du chef de : actes de
génocide, crimes contre l’humanité et crimes portant atteinte aux personnes et aux biens
protégés par les conventions de Genève signées à Genève le 12 août . Les
plaignants se sont constitués parties civiles contre MM. Ariel Sharon, Amos Yaron et
autres responsables israéliens et libanais des massacres, tueries, viols
et disparitions de populations civiles qui ont eu lieu à Beyrouth, du jeudi 16 au samedi
18 septembre 1982 dans la région des camps de Sabra et Chatila. Il n’y a
pas eu de suite.

QUAND LA FIN JUSTIFIE TOUS LES MOYENS…

Pendant la campagne électorale, début 2001, Yitzhak Berman, qui fut
ministre de l’Energie dans le deuxième gouvernement  présidé par
Menachem Begin et collègue de Sharon, confiait au journal Ha’aretz « Pensai-je que Sharon
serait un jour candidat au poste de Premier Ministre ? La réponse est
non. Je ne crois pas que Sharon ait changé. Mais la majorité des citoyens de ce
pays ne se sentent pas concernés par l’Histoire. Ce qui s’est passé
avant n’a aucune espèce d’importance. Je ne pense même pas que les gens se souviennent
encore de la guerre du Liban. »

On a envie de nuancer le propos en indiquant que la mémoire des peuples
est très souvent sélective et qu’on s’empresse, sous toutes les
latitudes, d’oublier ce qui gène, de la même manière qu’on ne néglige rien dans le rappel de
ce qui peut servir le présent. On doit aussi constater que l’actuel
gouvernement israélien ne fait rien pour restituer fidèlement le récit des évènements
de 1982-1983. La biographie officielle du Premier Ministre Sharon est
étrangement muette sur les actes et propos du Ministre de la Défense Sharon en
1982-1983. Il convient donc, avant de tenter de cerner cette
personnalité, de restituer d’abord toutes les étapes de sa vie en se servant de sa propre
autobiographie, mais également de toutes les autres sources disponibles.

1. De l’Unité 101 à Sabra et Chatila : le parcours d’un homme de guerre

(Les numéros entre parenthèses renvoient aux pages de l’édition de 2001,
en anglais, de l’autobiographie de Sharon, intitulée de manière très
significative Warrior, New York, Simon and Schuster, 1984 et Touchstone, 2001)

Ariel Scheirnerman naît en 1928 dans le village – un moshav – de Kfar
Malal, à 25 kilomètres au nord-est de Tel Aviv, préféré par ses parents
à un kibbutz parce qu’ils « pourraient posséder leurs propres terres » (p.14). Son
père, Samuel, est agronome de formation. Sa mère, Véra, n’a pas pu
achever des études de médecine, suite à leur départ de Russie. Le jeune Ariel participe
activement aux travaux de la ferme. Vingt ans plus tard, lorsque Ben
Gourion exigera que les officiers portent un nom hébreu, il choisira de s’appeler Sharon.

Il a quatorze ans lorsqu’il  prête le serment d’adhésion à la Haganah
tout en éprouvant une grande admiration pour les groupes terroristes
juifs Irgoun et Stern qu’il appelle des« organisations militantes clandestines» (p.
33 et 37). Trois ans plus tard, il participe à un cours secret de
formation militaire de deux mois organisé par la Haganah en bordure du désert du Néguev. Au
terme de ce cours, destiné à de futurs chefs d’équipe, il est reçu comme
« soldat de première classe » et non comme caporal, ainsi qu’espéré (p.35). Il
rejoint la police qui protège les zones juives de peuplement.

Après des études secondaires dans un lycée de Tel Aviv, il vient de
s’inscrire à la Faculté d’Agronomie de l’Université Hébraïque de
Jérusalem lorsqu’en décembre 1947, il est mobilisé en permanence au sein de la Haganah suite
à l’adoption du plan de partage de la Palestine par l’ONU. Suite à son
rôle dans la prise du village palestinien de Bir Addas, il est promu chef de
section. Après la déclaration d’indépendance d’Israël, le 14 mai 1948,
sa section, qui fait partie du 32e bataillon de la Brigade Alexandroni, est transférée
au sein de la 7e Brigade créée pour prendre le contrôle de Latrun, une
ville stratégique sur la route de Jérusalem. La bataille de Latrun est la plus importante
de la guerre 1948-1949. Sharon est blessé pendant la première attaque,
le 26 mai.
Il réintègre son bataillon en juillet et participe à tous les combats,
en qualité d’officier de reconnaissance, jusqu’au cessez-le feu, en 1949.

Le nouvel Etat hébreu organise son armée baptisée Forces de Défense
d’Israël (FDI). Sharon commande la compagnie de reconnaissance de la
Brigade Golani.
En 1950, sa maîtrise des « techniques agressives de reconnaissance et de
renseignement » (p. 69) lui valent d’être promu au grade de capitaine.
Il est ensuite affecté comme officier de renseignement au quartier général du
commandement militaire central. L’année suivante, il nommé chef du
renseignement du commandement du secteur Nord. En 1952, il s’inscrit à la Faculté
d’Histoire du Moyen-Orient à l’Université Hébraïque de Jérusalem tout en
commandant un bataillon de réserve.

Qibya, Gaza

Un an plus tard, fin juillet, il fait un choix décisif. Il renonce à ses
études et accepte la proposition du Commandant en chef des FDI de créer
une unité spéciale antiterroriste hautement qualifiée dont il reçoit le
commandement. Cette unité est baptisée « Unité 101».

Après un entraînement intensif, cette unité opère contre ce que Sharon
appelle les « gangs arabes » et les « terroristes » (p. 85-86). Fin
août, elle tue vingt réfugiés du camp de Burayj, dans la bande de Gaza.

Le 13 octobre 1953, une grenade est lancée dans une maison de la colonie
israélienne Yehud, non loin de la frontière avec la Jordanie
(aujourd’hui, la Cisjordanie). Une mère et ses deux enfants sont tués. Ben Gourion et les
chefs des FDI confient une opération de représailles à Sharon sur le
village palestinien de Qibya. L’Unité 101 pénètre dans le village dans la nuit du 14 au 15
octobre et jette des grenades dans les maisons. Un massacre collectif
s’en suit dont rend compte le journal Ha’aretz du 26 octobre : « ils ont tiré sur
chaque homme, femme et enfant qu’ils trouvèrent. Et pour finir sur les
troupeaux de vaches. Ils dynamitèrent ensuite quarante-deux maisons, une école et
une mosquée. » Soixante-neuf personnes trouvent la mort, en majorité des
femmes et des enfants. Le Département d’Etat US, le 18 octobre, déclare que les
responsables « devraient être amenés à rendre des comptes». Le 25
novembre, le Conseil de Sécurité de l’ONU, unanime, condamne Israël pour ce massacre.
Ben Gourion félicite Sharon. L’Unité 101 incarne la volonté d’Israël de
s’imposer dans la région (p.90-91).

L’Unité 101 fusionne avec une unité de parachutistes. Sous le
commandement de Sharon, ces commandos vont s’illustrer dans des
opérations particulièrement meurtrières.

En représailles à des attaques de fedayin provenant de Gaza, les
commandos de Sharon, fin février 1955, attaquent le quartier général de
l’Armée égyptienne à Gaza, au cours d’une opération baptisée « flèche noire». Trente-huit
soldats égyptiens sont tués dans leur sommeil. En décembre, une
opération baptisée « feuilles d’olive » contre des positions syriennes le long du lac de
Tibériade se traduit par la mort de cinquante-six soldats syriens. Même
Ben Gourion trouve que ces actions sont « trop  réussies » (p.126), sans que Sharon
indique les raisons de cette étrange appréciation dans Warrior.

En octobre 1956, peu avant la campagne du Sinaï, une attaque israélienne
conduite par Sharon contre le quartier général des forces jordaniennes à
Kalkilia se traduit par un débat fondamental sur les méthodes de dissuasion à
employer contre les opérations qualifiées de terroristes. Sharon plaide
pour l’occupation de territoires nouveaux.

Le Sinaï

Pendant la campagne du Sinaï, Sharon, dont les unités sous son
commandement forment désormais la brigade 202, désobéit aux ordres et
fait entrer ses hommes,
conduits par les commandants de bataillon Motta Gur et Rafael Eytan
(bataillon 890), dans la Passe de Mitla où ils  tombent dans une
embuscade égyptienne.
Lorsque leurs soldats, au prix de lourdes pertes, viennent à bout de
leurs ennemis, ils massacrent les 49 Egyptiens qui ont été faits
prisonniers et ligotés.
Vingt-cinq ouvriers du département égyptien de la voirie, après avoir eu
les mains ligotées, sont également abattus. Lorsque la brigade de Sharon
poursuit son avance depuis la passe de Mitla vers le détroit de Charm el Cheik, à
Ras Sudar, le bataillon 890 massacre les 56 occupants – civils –
palestiniens d’un camion croisé sur la route. Peu après al-Tur, à 15 km du détroit,
le 4 novembre, il rencontre un régiment égyptien en déroute et massacre
les 168 soldats. Une enquête fut ouverte par les autorités militaires, mais elle
ne concernait que l’acte de désobéissance de Sharon devant la Passe de
Mitla.
Protégé par Ben Gourion, il ne fut pas blâmé, même si sa carrière en fut
considérablement ralentie.

En septembre de l’année suivante, il effectue des études à l’Académie
Militaire de Kimberley, dans le Surrey, en Grande-Bretagne et à son
retour dix mois plus tard, il est promu Colonel. Comme il est d’usage à l’époque pour
les officiers de son rang, il adhère au parti travailliste (p.224). Peu
après, il est nommé Commandant de l’Ecole d’infanterie tout en exerçant le
commandement d’une brigade d’infanterie de réserve. Il entreprend en
même temps des études à la Faculté de Droit de l’Université Hébraïque de Tel-Aviv.

En 1964, il est nommé Chef d’Etat-Major du commandement du secteur Nord
et deux ans plus tard il reçoit le grade de Major-Général et exerce la
direction du département de formation militaire tout en commandant une division
blindée de réserve, ce qui ne l’empêche pas d’obtenir la même année son
diplôme de droit.

A la veille de la guerre des Six Jours, il est basé dans le Néguev. Ses
exploits militaires pendant cette guerre-éclair lui valent une grande
popularité en Israël et dans les communautés juives à l’étranger. Lorsqu’il reprend
la direction du département de formation militaire, il procède au
transfert immédiat dans les Territoires occupés (p.208-209) de tous les établissements sous
son autorité (écoles d’infanterie, du génie, de la police militaire, des
parachutistes,
…).

En conflit avec Bar-Lev, le Commandant en Chef des FDI, la reconduction
de son engagement dans les FDI lui est refusée. Il fait connaître son
intention d’adhérer au parti libéral associé au Herut, le parti de Menachem Begin
et de participer aux élections qui doivent avoir lieu fin 1969. A la
suite de quoi, il est maintenu dans les FDI et obtient, après les élections, le poste
de Commandant du Secteur Sud, ce qui inclut l’autorité militaire sur la
Bande de Gaza.

Lorsqu’en septembre 1970, l’armée jordanienne massacre des milliers de
Palestiniens près d’Amman, la Syrie intervient militairement. Les USA
demandent à Israël d’exercer une menace sur la Syrie qui, dès lors, se retire de
Jordanie. Sharon désapprouve le soutien à la monarchie haschémite. Pour
lui, la chute de celle-ci aurait permis la constitution d’un Etat palestinien
(p.246) en Jordanie.

La Bande de Gaza

En 1971, sous son autorité sont lancés ce que le journaliste israélien
Yigal Mosko (Kol Ha’ir, du 30 juin 1995) appelle « les escadrons de la
mort d’Ariel Sharon ». Il s’agit d’unités du Sayeret Matkal, composées de para
commandos parlant l’arabe, ne portant pas d’uniforme et autorisés à
procéder à des assassinats, c’est-à-dire tuer des gens en dehors des combats (voir Glossaire). De
juillet 1971 à février 1972, il  y a 104 assassinats de Palestiniens.
Ces unités opèrent surtout dans la Bande de Gaza où des milliers de maisons sont
détruites dans les camps de réfugiés palestiniens (2.000 pour le seul
mois d’août 1971). Des puits d’eau sont bouchés. Sharon y installe 4 colonies de
peuplement. Des centaines de Palestiniens, y compris des femmes et des
enfants, sont emprisonnés.

Ayant compris qu’il n’obtiendrait jamais le poste de Chef d’Etat-Major,
Sharon quitte le service actif en 1973 et reçoit le commandement d’une
division blindée de réserve. Il la commande pendant la guerre d’octobre et lui
fait traverser le Canal de Suez vers l’Egypte, renversant ainsi le cours
de la guerre sur le front égyptien. Pour beaucoup d’Israéliens, il devient le « roi
Arik. »

Un guerrier en politique

Peu avant la guerre du Kippour, il avait lancé un appel à l’union des
partis opposés aux Travaillistes et avait conduit, aux côtés de Menachem
Begin, des négociations qui ont abouti à la création du Likoud. Fin décembre, alors
qu’il commande toujours sa division sur la rive ouest du Canal de Suez,
il est élu député à la Knesset sur la liste du Likoud. Un an plus tard, déçu
par la vie parlementaire, il démissionne de son mandat de député
(p.341-342).

Il se consacre à son exploitation agricole quand, en juin, le Premier
ministre Rabin lui propose le poste de conseiller spécial pour les
questions de sécurité.
La guerre civile vient d’éclater au Liban. Sharon recommande d’empêcher
toute présence syrienne dans ce pays (p. 423). C’est à ce moment
qu’Israël commence à soutenir le Major Saad Haddad (p.424). Rabin et Peres, ministre des
Affaires étrangères, nouent des liens avec les dirigeants chrétiens
libanais. Dans le même temps, Sharon prépare un plan de peuplement juif de la Cisjordanie.

Ayant goûté du pouvoir, Sharon veut voler de ses propres ailes. En
février 1976, alors que le gouvernement est affaibli par des scandales,
il quitte Rabin et, contre l’avis de la plupart de ses amis, il crée son propre parti :
le Shlomzion (Paix pour Sion). Très vite, il constate ses faibles
chances aux élections (p.348-353). Il tente alors, mais trop tardivement, d’intégrer son parti
dans le Likoud. Le Shlomzion ne remporte que 2 sièges aux élections de
1977. Le Likoud est le grand vainqueur du scrutin. Le 15 juillet, le premier
gouvernement Begin entre en fonction. Sharon est ministre de
l’Agriculture auquel, à sa demande (p. 354), on ajoute la présidence du comité ministériel de
la colonisation dans les Territoires Occupés. En octobre, il fait
approuver, malgré les réticences de Bégin, un plan de colonisation massive de la
Cisjordanie et des abords de Jérusalem. Il réalise ainsi un projet
auquel il pensait depuis dix ans (p. 361). A de multiples reprises, Sharon se fait le
porte-parole du Gush Emunim (« Bloc des Croyants »), groupe
d’extrémistes religieux ultra-nationalistes
à propos desquels « il ressent une profonde identification avec leurs
efforts pour établir une communauté juive dans la patrie juive
historique » (p. 362) et auxquels il veut garantir « le droit de vivre dans l’Israël
historique » (p. 368). Quatre années plus tard, 64 colonies
supplémentaires auront été créées
en Cisjordanie. Il intensifie aussi le peuplement juif de la Galilée
sans se soucier des droits des populations palestiniennes qui y vivent.

L’année suivante, Begin et Sadate signent, avec Jimmy Carter, les
Accords de Camp David. Sharon est opposé à la partie relative à
l’autonomie des Palestiniens.
Il pense qu’elle pourrait avoir l’effet d’une Déclaration Balfour pour
les Palestiniens et conduire à un second Etat palestinien, après la
Jordanie, ce qui est totalement inacceptable à ses yeux. « La Judée, la Samarie et
Gaza sont parties intégrantes de Eretz Israël » et l’autonomie accordée
ne peut l’être qu’aux personnes, sans leur concéder la moindre souveraineté
territoriale (p. 402-406).

A partir d’avril 1980, le ministre de l’Agriculture et des colonies de
peuplement va s’employer, avec Begin, de convaincre le gouvernement de
la nécessité de détruire le réacteur nucléaire irakien d’Osirak Quatorze mois plus
tard, c’est chose faite.

La législature s’achève et, en juin 1981, pendant la campagne
électorale, Sharon organise, pour 300.000 personnes, les « Sharon
Tours » : visites des montagnes
dans les Territoires occupés afin de convaincre les électeurs de leur
importance stratégique et de la nécessité d’annexer la Cisjordanie.
Après les élections, il devient ministre de la Défense dans le 2e gouvernement Begin, malgré
l’opposition de nombreux membres du Likoud qui le trouvent dangereux.

Avant même d’occuper ses nouvelles fonctions, il s’oppose au cessez-le
feu négocié par Philip Habib, diplomate américain, pour mettre fin aux
attaques de l’OLP dans le Liban Sud (contrôlé par Haddad) et en Galilée et aux
représailles israéliennes. Avant que l’Egypte retrouve sa souveraineté
sur le Sinaï, suite aux Accords de Camp David, il fait détruire complètement la ville
juive de Yamit, construite dix ans plus tôt, afin qu’elle ne devienne
pas une ville égyptienne. En octobre, il demande à l’Etat-Major des FDI de préparer
les plans d’une invasion du Liban. Ceux-ci sont arrêtés à la mi-décembre
(p. 436-437).
Il encourage la coopération militaire avec certains pays africains tels
le Soudan de Nimeiry, le Congo de Mobutu, l’Afrique du Sud de
l’apartheid, mais également avec les juntes militaires du Guatemala et d’El Salvador. En
décembre, il signe le premier accord de coopération stratégique avec les
USA.

L’année 1982 est entièrement consacrée à l’invasion du Liban (voir
chapitre Les Faits) qui conduit aux massacres de Sabra et Chatila et à
la création d’une commission d’enquête sous la pression de près de 400.000 manifestants.
Le 8 février 1983, la Commission Kahan publie son rapport. Sharon
considère qu’il s’agit de la « marque de Caïn contre le peuple juif » (p.520) et d’une
« trahison » (p.523). Le Conseil des Ministres approuve le Rapport Kahan
par 16 voix contre 1, celle de Sharon. Le 14 février, sa démission comme
ministre de la Défense est entérinée, mais il refuse de quitter le
gouvernement ou il reste comme ministre sans portefeuille. Six jours plus tard, il est
réintégré dans les comités ministériels de la défense et des
négociations relatives au Liban. Le 21 février, l’hebdomadaire américain Time Magazine publie
un article dans lequel il rapporte que, lors de l’entrevue du 15
septembre 1982 entre Pierre et Amin Gemayel et Sharon, ce dernier aurait « discuté de
la nécessité pour les Phalangistes de venger l’assassinat de Bechir
Gemayel». Sharon poursuit Time en justice pour diffamation et demande 50 millions de US $
de dommages et intérêts devant un tribunal de New York. Il affirme que
le Rapport Kahan a déterminé une responsabilité indirecte de sa part dans les
massacres. Une incitation à la vengeance signifierait une responsabilité
directe. Il nie avoir tenu de tels propos. Six mois plus tard, lors de la démission
de Begin, il se présente au sein du Likoud contre Shamir et obtient 42,5
des voix.
Il devient un des leaders influents du Likoud.

2. Le Grand Israël, à n’importe quel prix

L’histoire militaire retient des noms éminents et respectables, même
pour ceux que ne fascine pas « l’art de la guerre ». On ne les a jamais
confondus avec ces tueurs revêtus d’un uniforme qui émergent dans les situations
de crise. On ne peut résumer l’itinéraire de Sharon à celui de ces
militaires brillants qui ont laissé leur nom dans l’histoire. Ce fut, certes, à l’occasion,
un stratège audacieux capable de coups de génie, un peu à la manière
d’un Patton.
On ne peut pourtant se contenter de l’image de baroudeur sympathique que
se complaisent à offrir de lui la plupart des média occidentaux. Ces
portraits ne suffisent pas pour décrire le personnage. Il faut y ajouter des
traits beaucoup moins flatteurs qui font penser à ces généraux apparus
dans les divers camps qui se sont affrontés lors de l’éclatement de la Yougoslavie et
dont les rêves nationalistes ne pouvaient s’accomplir que par
l’élimination physique de ceux qui se trouvaient sur leur chemin.

Le rêve de Sharon, il ne s’en est jamais caché et son autobiographie le
confirme, c’est le sionisme accompli, c’est Eretz Israël, le grand
Israël, de la Méditerranée au Jourdain, incorporant la Cisjordanie (toujours dénommée
par les noms bibliques de Judée et Samarie) et Gaza (p. 402). Certes, il
n’est pas le seul dans son pays à penser de la sorte. L’extrémiste de droite
Sharon n’est pas différent du social-démocrate Shimon Peres qui, au
moment où le plan Sharon de colonisation des Territoires occupés devenait
réalité, déclarait, comme leader de l’opposition,: « Il n’y a pas de
discussion en Israël à propos de nos droits historiques sur la terre d’Israël. Le passé est
immuable et la Bible est le document décisif qui détermine le destin de
notre terre »
(The New York Times, 6 août 1978).

Mais, ce qui distingue Sharon, c’est sa propension à traduire en actes
sanglants une conviction qui nie l’existence du peuple palestinien et
qui entend, par tous les moyens, détruire le nationalisme palestinien sous toutes
ses formes. L’obstacle au sionisme de Sharon, ce sont les populations
qui habitent ces territoires depuis des siècles. Quand il évoque les civils, il ne
les appelle jamais des « Palestiniens », mais toujours des « Arabes » Et
leur place, selon lui, se trouve en Jordanie. Quand il parle des combattants
palestiniens, niant tout droit à la résistance, il les qualifie
systématiquement de « terroristes »
au point d’en faire une sorte de synonyme de Palestiniens. Les camps de
réfugiés sont, même lorsque nulle présence militaire n’est observée,
nécessairement à ses yeux des « camps terroristes. »

On ne s’étonnera donc pas de la leçon que Sharon tire des massacres
qu’il a perpétrés à Qibya. Alors que le monde entier s’émeut des
victimes innocentes, Sharon considère que «le raid de Qibya fut un tournant (…) les FDI
étaient de nouveau capables de trouver et de frapper des objectifs loin
derrière les lignes ennemies (…) avec Qibya, un nouveau sens de confiance en soi
prenait racine »(page 90).

Ce qui domine la biographie de Sharon, comme celles de Ben Gourion, de
Golda Meir, de Menachem Begin et d’Yitzhak Shamir, ces premiers
ministres sous lesquels il a servi et auxquels il se réfère, c’est le mépris du Palestinien
poussé jusqu’à sa plus extrême limite : sa négation qui autorise son
élimination et qui fonde une logique du massacre d’Etat. Son autobiographie en fait
foi, il partage sans réserve les propos d’un Ben Gourion, le fondateur
de l’Etat d’Israël, qui, à propos des réactions à toute forme de résistance à la politique
d’Israël notait dans son journal : « Faire sauter une maison ne suffit
pas. Ce qu’il faut, ce sont des réactions cruelles et fortes. (…) Nous devons frapper
sans pitié, y compris les femmes et les enfants. Autrement, les
réactions ne sont pas efficaces. A l’heure de la réaction, il n’y a pas de place pour
distinguer entre le coupable et l’innocent». (1 janvier 1948) ou de
Golda Meir, premier ministre, qui déclarait au Sunday Times (15 juin 1969) :« Il n’y a pas
de peuple palestinien.(…) Ils n’existent pas». ou encore de Menachem
Begin, qui n’hésitait pas à déclarer à la tribune du parlement israélien le 8 juin
1982 : « Les Palestiniens sont des animaux à deux pattes. »

Mais même de tels propos ne suffisent pas à Sharon. Il ne croit pas aux
contraintes juridiques. Il ne croit pas qu’Israël puisse confier sa
sécurité à des accords et garanties internationaux. Au « sionisme politique » de
Begin, il préfère le « sionisme pragmatique » que lui a enseigné son
père et  qui s’appuie sur la conviction que rien ne peut s’accomplir par des accords
de droit, si on ne s’est pas assuré en même temps des garanties sur le
terrain (p. 392). Comme Ben Gourion, Sharon est le partisan du fait accompli –
imposé par la force des armes – que viennent, seulement ensuite, et le
cas échéant, consolider les dispositions politiques et juridiques. L’homme qui
n’hésite pas à déclarer « Nos ancêtres ne sont pas venus ici pour
construire une démocratie,
mais pour construire un Etat juif » (Forward, 21 mai 1993) ne
s’embarrasse guère des règles de droit qui civilisent les sociétés
humaines. Evoquant la nécessité de prendre les terres et de créer les faits dans le réel, il
écrit dans son autobiographie qu’il adhère à cette formule répétée dans
le cercle familial : « ne parle pas de cela, fais en sorte que cela soit » (p.279).

A peine devenu Ministre de la Défense, Sharon a fait préparer des plans
pour l’invasion du Liban. Son objectif était triple : ainsi qu’il l’a
déclaré lui-même, il s’agissait de détruire l’OLP. Mais un deuxième objectif explique
mieux la barbarie organisée par les FDI. En effet, la campagne « La
Jordanie, c’est la Palestine » est venue confirmer les affirmations selon lesquelles un
des objectifs d’Israël dans la guerre du Liban était l’expulsion de tous
ses réfugiés palestiniens vers la Jordanie pour provoquer la chute du roi Hussein et
y établir l’Etat palestinien. Enfin, Sharon reprenait à son compte un
projet déjà formulé par Ben Gourion, le fondateur d’Israël. En mai 1948, à
l’occasion d’une discussion sur les stratégies à mettre en œuvre une
fois la guerre engagée avec les pays arabes, Ben Gourion déclarait à l’Etat-Major de la
Haganah : « …nous devrions nous préparer à passer à l’offensive…le point
faible est le Liban.(…). Un Etat chrétien devrait être établi, avec pour frontière Sud
le Litani. Nous ferons alliance avec lui… » L’invasion du Liban en 1982
poursuivait aussi le rêve de mettre en place un protectorat libanais contrôlé par la
famille Gemayel. Sharon n’a atteint aucun de ses objectifs. Mais, par
contre, des dizaines de milliers de personnes en sont mortes dans des souffrance
innommables.

Amos Perlmuytter, spécialiste israélo-américain d’histoire militaire et
analyste des questions stratégiques, écrivait dans Foreign
Affairs (automne 1982) :
« Begin et Sharon partagent le même rêve : Sharon est l’homme de main de
ce rêve. Ce rêve est d’anéantir l’OLP, d’éteindre le moindre vestige du
nationalisme
palestinien, d’écraser les alliés et les partisans de l’OLP en
Cisjordanie et, à la fin, de chasser les Palestiniens qui y sont vers la
Jordanie et de paralyser, sinon de mettre fin au mouvement nationaliste palestinien.
Tel était pour Sharon et Begin, l’objectif ultime de la guerre du Liban. »

Plus fondamentalement, on conviendra, avec Annette Levy-Willard, que
« Sharon est le meilleur représentant de cette génération d’Israéliens
pour qui – comme Begin – les mots de Juifs, d’Israël et de sécurité justifient
toutes les raisons d’Etat et tous les immoralismes…qu’importent les
moyens pourvu qu’on ait la fin » (Libération, 11 février 1983).

Philip Habib, qui fut une sorte d’anti-Kissinger de la diplomatie
américaine, déclarait après les massacres : « Sharon est un assassin,
animé par la haine contre les Palestiniens. J’ai donné à Arafat des garanties que les
Palestiniens ne seraient pas touchés, mais Sharon ne les a pas honorées.
Une promesse de cet homme ne vaut rien. (…) C’est le plus grand menteur, de ce
côté-ci de la Méditerranée ».

Toute la carrière d’Ariel Sharon indique que cet homme a partagé avec
certains dirigeants et une partie de la population de son pays la
conviction que la sécurité d’Israël nécessitait une extension de son territoire
jusqu’aux limites bibliques de la Palestine, l’homogénéité démographique
la plus grande et la transformation du Liban en un protectorat dirigé par une dictature
phalangiste. L’histoire d’Israël, dès 1947 jusqu’à nos jours, de même
que la biographie d’Ariel Sharon fournissent des informations incontestables sur certaines
méthodes auxquelles une partie de la classe politique et de
l’establishment militaire n’ont eu aucun scrupule à recourir pour réaliser ces objectifs : la
conquête militaire de territoires nouveaux, le nettoyage ethnique par la
terreur, l’invasion et l’occupation du Liban après plusieurs années d’ingérences directes et
de raids militaires, l’assimilation des populations civiles à l’ennemi.

C’est le constat que fait la Commission MacBride : « En d’autres mots,
l’actuel leadership de l’Etat d’Israël a été directement impliqué dans
des politiques terroristes à l’égard des populations civiles palestiniennes. La
Commission tire la conclusion que les massacres de Sabra et Chatila
constituent seulement un exemple culminant de ce type d’implication, renforçant avec
l’intensité historique notre appréciation que l’Etat d’Israël, ses
dirigeants civils et militaires, comme responsables officiels, portent en droit la
responsabilité de ces évènements et de la terrible tragédie qu’ils ont
provoquée. »

Dès le début de sa carrière, Sharon est de ceux qui ont fait le choix de
tels objectifs et de telles méthodes. Maître dans l’art d’imposer ses
vues par la force, après avoir dissimulé ou menti, il a très souvent placé sa
hiérarchie militaire, son premier ministre, ses collègues du
gouvernement et les alliés les plus inconditionnels de son pays devant des faits accomplis. Il
s’est presque toujours efforcé d’imposer des solutions militaires aux
problèmes politiques.

Ainsi remises en perspective, l’histoire d’Israël et la vie de Sharon
font apparaître les crimes perpétrés à Sabra et Chatila, non pas comme
un accident, non pas comme une exception malheureuse dans une continuité qui serait
par ailleurs conforme à la morale et au droit, mais bien comme une étape
dans une longue suite d’actions militaires extrêmement coûteuses en vies humaines
et amplement destructrices combinées à des opérations répétées de
massacres destinés
à terroriser et à faire fuir des populations niées dans leur droit à
l’existence, bafouées dans leurs droits fondamentaux et dans leur
dignité au point d’être traitées comme des « untermenschen» dont on justifie
l’élimination en les appelant systématiquement des « terroristes ».
Comme l’écrit Thomas Friedman, « les soldats israéliens n’ont pas vu des civils innocents en train d’être
massacrés et ils n’ont pas entendu les hurlements des enfants innocents
conduits à leur tombe. Ce qu’ils ont vu, c’est « l’infestation terroriste » qui est
« nettoyée » et des « infirmiers terroristes » qui s’enfuient et des
« teenagers terroristes » qui essaient de se défendre et ce qu’ils ont entendu sont
les hurlements de « femmes terroristes ».

Robert Fisk rappelle que, dans son journal, Anne Frank a décrit comment
Utrecht allait être « nettoyée » des Juifs par les Allemands. Comme si
les Juifs étaient des « cafards » ! s’indignait-elle. « Nettoyer », le verbe
utilisé par Sharon et Eytan à propos des Palestiniens. « Cafards », le
mot employé par Eytan, devant la Knesset en avril 1983, pour nommer les Palestiniens des
Territoires occupés…

Menahem Begin avait écrit dans ses Mémoires que le massacre de Deir
Yassine était une « victoire». Sharon, peu avant Sabra et Chatila, avait
rappelé aux Palestiniens de se souvenir de Deir Yassine. Sur ordre de Sharon, par
l’action coordonnée des Forces de Défense d’Israël et des milices
chrétiennes libanaises,
Sabra et Chatila ont été transformés en camps d’extermination.

De telles pratiques n’ont pas leur place dans un monde où doivent
prévaloir et s’imposer les valeurs qui fondent l’humanité. Ces pratiques
sont prohibées.
Elles ne peuvent l’être selon les opportunités politiciennes du moment,
selon que les bourreaux sont ou ne sont pas les amis de l’un ou l’autre
pays. Elles
doivent être sanctionnées, sous toutes les latitudes et quels que soient
les bourreaux. Les hommes qui en assument la responsabilité portent
atteinte à l’humanité tout entière et doivent être jugés et punis « afin de
défendre l’honneur ou l’autorité de celui qui a été lésé, afin que
l’absence de châtiment n’entraîne pas la dégradation de la victime», comme y invitait Grotius,
le père du droit international, cité lors du procès de Jérusalem contre
Eichmann.

Pour l’honneur d’Israël et du peuple juif, il s’est trouvé 400.000
personnes, un soir à Tel Aviv, pour refuser l’inacceptable. Il s’est
trouvé un Yeshayahu Leibovitz, professeur à l’Université Hébraïque et éditeur de
l’Encyclopedia Hebraica, pour assumer, en déclarant : « le massacre fut
accompli par nous.
Les Phalangistes sont nos mercenaires exactement comme les Ukrainiens,
les Croates et les Slovaques furent les mercenaires d’Hitler, qui les a
organisés en soldats pour faire le travail pour lui. De la même manière, nous
avons organisé les assassins au Liban en vue de tuer les Palestiniens. »

Il reste à trouver des magistrats courageux. Peu importe où, pourvu
qu’ils jugent au nom de l’humanité meurtrie par Sharon. Car « les
assassins modernes, serviteurs de l’Etat, auteurs de meurtres en série, doivent être
poursuivis parce qu’ils ont violé l’ordre de l’humanité » insistait
Hanah Arendt au terme de sa réflexion sur le procès Eichmann.

———————

Le texte qui précède date de 2002 ;  il ne s’est pas trouvé de
magistrats courageux pour juger celui qui a violé l’ordre de l’humanité…

Raoul Marc JENNAR

http://www.jennar.fr/?p=3281

Bonne année....en images


Les libertaires du Yiddishland - Conférence à Toulouse


Nature et politique

Contribution à une anthropologie de la modernité et de la globalisation


L’enjeu de l’écologie n’est plus simplement d’actualité, il est urgent. Le climat change, les ressources s’épuisent, et plus le temps passe plus les sombres prédictions faites par le Club de Rome dans les années 1970 se vérifient. En conséquence, la question rencontre de plus en plus d’intérêt. Les thèses sont nombreuses, et à les lire, on ne peut se départir d’une impression de flou, voire d’éparpillement ou de contradiction.

L’écologie politique est-elle progressiste ? Est-elle réactionnaire ? Est-elle libertaire ou autoritaire ? S’agit-il d’une nouvelle religion ? S’agit-il du nouveau conflit central ? En partant des questions clé qui ont orienté les débats autour de l’écologisme depuis son apparition dans les années 1960, Fabrice Flipo organise la discussion et relie les fils épars de l’analyse empirique et théorique.

Il nous montre que l’écologie politique se définit non par la protection de l’environnement mais par une remise en cause de l’universalité du mode de vie moderne. L’écologisme est ainsi un mouvement d’emblée global, qui renverse les cadres établis de la politique.

ISBN 9782354801342
21 euros,
440 pages

http://www.editionsamsterdam.fr/articles.php?idArt=233



AG intermittents le 17 janvier au TNT - Toulouse

Coordination des Intermittent-es et Précaires de Midi-Pyrénées (CIP-MP)


Vous savez que le 17 janvier est le premier jour de négociation à l'Unédic concernant l'assurance chômage 
Vous avez vu passer les préconisations de la Cour des Comptes et du Sénat sur les annexes 8 et 10
Mais cela ne vous suffit pas ! Vous voulez en savoir plus sur : 
- les véritables enjeux de ces négociations,
- la situation de l'Unédic, son déficit, 
- sur ce qui se sera dit le 15 janvier lors de la conférence de presse à l'assemblée nationale du Comité de suivi à laquelle participent de nombreuses organisations de notre secteur 
  (syndicats, Fédérations, Coordination,..)
 
Alors cette AG est pour vous !
 
la Coordination des Intermittent-es et Précaires Midi Pyrénées 
organise

le vendredi 17 janvier à 10H 
au TNT à Toulouse
une grande assemblée générale d'information pour ce jour d'ouverture des négociations 

avec la participation 
de représentants syndicaux de Pôle emploi et du MNCP (Mouvement National des Chômeurs et Précaires)

Faites circuler l'info !

Au BIKINI le 18 janvier : "Progrès-son"