Source : Nice Provence.info
Nombre des récentes révélations de Wikileaks
ont trait à l’accord commercial controversé en cours de négociation à
huis clos à Bruxelles entre les États-Unis, l’Union européenne et 23
autres pays [source].
Les fuites révèlent que le traité, mis en place dans le plus grand secret, cherche à saper « les gouvernements impliqués dans le traité » en soutenant les entreprises multinationales au détriment des entreprises et institutions locales [source]. C’est précisément ce que nous dénonçons également dans nos colonnes. Les révélations de Wikileaks confortent – hélas – nos craintes.
Wikileaks révèle également que l’accord doit rester secret pendant cinq ans à l’issue de sa finalisation.
L’accord fait partie de la stratégie « trinité T-traité » :
• le Partenariat Trans-Pacifique (TPP),
• Tisa,
• le Partenariat du commerce et de l’investissement transatlantique (TTIP).
Il complète les deux autres accords commerciaux mondiaux concernant les biens et les investissements, qui sont tous en cours de négociation, toujours dans le plus grand secret. Tisa est considéré comme l’élément le plus important des trois.
• le Partenariat Trans-Pacifique (TPP),
• Tisa,
• le Partenariat du commerce et de l’investissement transatlantique (TTIP).
Il complète les deux autres accords commerciaux mondiaux concernant les biens et les investissements, qui sont tous en cours de négociation, toujours dans le plus grand secret. Tisa est considéré comme l’élément le plus important des trois.
Le professeur de droit, Jane Kelsey,
de l’Université d’Auckland, souligne que le traité sur le commerce vise
à limiter les capacités des gouvernements à régir les règlements
nationaux et qu’il donne une liberté sans précédent aux sociétés
multinationales. L’objectif de ce traité semble être de privatiser tous
les services à l’échelle mondiale. Selon les fuites, les gouvernements
doivent renoncer à leur droit de choisir les fournisseurs de services
locaux dans des domaines comme la radiodiffusion, l’éducation,
l’électricité et l’assainissement. « Les gouvernements doivent renoncer à leur droit d’accorder des préférences aux fournisseurs locaux de services ».
Cet objectif est primordial pour libéraliser les échanges dans tous les
services, notamment les services bancaires, l’e-commerce, la santé, le
transport ou encore le conseil.
Les réformes envisagées touchent également toutes les prérogatives des gouvernements nationaux, telles que les « administrations centrales, régionales ou locales et les autorités. »
Un tel degré de libéralisation modifie
la relation entre les entreprises et leurs consommateurs, selon Jane
Kelsey. Les fournisseurs de services en provenance de pays tiers ne
rendraient plus compte aux pays dans lesquels ils opèrent. Mais pour
autant ces entreprises ne seraient pas responsables de la fourniture des
prestations sociales.
Un autre élément important du traité est
une règle limitant les gouvernements dans leur contrôle des mouvements
transfrontaliers de capitaux, y compris tout ce qui touche à des
services ou des entrées de capitaux. Et ce sans aucune responsabilité
sur les déficits de la balance nationale des paiements.
Cette dernière fuite intervient quelques
semaines après que WikiLeaks a publié 17 autres documents secrets liés à
cet accord commercial très controversé.
Dans le même temps, Julian Assange,
fondateur de Wikileaks, demandait l’asile politique à la France. Mais
la France qui accueille des milliers de clandestins par jour, n’a plus
de place pour une personne telle qu’Assange qui combat pour la
transparence des informations et le respect du citoyen. Notre
gouvernement, qui a accueilli et protégé il n’y a pas si longtemps des
terroristes et des assassins (l’ayatollah Khomeini ou Cesare Battisti), a refusé d’accueillir Julian Assange. La honte !
Tout cela est bien triste, et reflète la descente aux enfers de notre pays.
Georges Gourdin
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