Source : Alsagarden
L’association de certaines plantes entre
elles permet d’obtenir de belles récoltes et d’avoir un beau jardin en
excluant l’utilisation d’engrais chimiques et pesticides. Cette
technique appelée « compagnonnage » consiste tout simplement à associer,
au sein de mêmes cultures, des plantes compagnes l’une de l’autre qui
peuvent s’échanger divers services comme par exemple avoir une action
répulsive ou toxique sur des insectes spécifiques. Le compagnonnage
était pratiqué principalement avant l’invention des pesticides
chimiques, mais il est à nouveau utilisé depuis quelques années dans le
cadre notamment de la permaculture et du jardinage biologique.
La biodiversité : L’assurance santé de votre jardin potager !
Plus la diversité de légumes, de plantes aromatiques, de fleurs et de plantes à fruits
est importante dans le potager, plus les risques de maladies et de
présence de ravageurs diminuent. Cependant, dans le potager, on veillera
également à ne pas cultiver côte à côte certaines plantes du même
genre. C’est le cas par exemple de la pomme de terre et de aubergine qui
risquent de se faire concurrence en recherchant les mêmes éléments dans
le sol et en devenant une cible facile pour les mêmes maladies
cryptogamiques et les mêmes insectes prédateurs.
Pour associer les plantes avec bon sens,
il faut savoir que certaines plantes sont consommés par des parasites
et les empoisonnent. D’autres, comme les plantes aromatiques, diffusent
des odeurs masquant l’odeur des plantes appréciées par les parasites et
les rendent ainsi introuvables. D’autres encore, comme la moutarde ou la
grande capucine, servent d’appâts ou de leurres aux insectes afin de
les éloigner des plantes cultivées (en boutique : Fleurs anti-limaces, Fleurs anti-pucerons, Fleurs anti-doryphores).
Des plantes répulsives contres les ravageurs !
Certaines plantes émettent des parfums qui peuvent soit attirer les pollinisateurs par exemple soit repousser des parasites. Voici quelques exemples de mariage écologique au potager et au verger qui vous éviteront bien des problèmes au courant de la saison :- L’aneth, le fenouil éloignent les pucerons, les araignées rouges et les teignes du poireau.
- La rue officinale repousse les pucerons.
- La ciboulette éloigne les insectes des arbres fruitiers et les protège de la tavelure.
- Les radis éloignent les mineuses des vignes.
- La carotte chasse la teigne du poireau.
- L’armoise commune est un répulsif éloignant souris, rongeurs, escargots et limaces.
- La menthe et la lavande constituent un excellent répulsif contre les fourmis et les pucerons.
- Le cerfeuil éloigne les limaces (c’est aussi le cas de la bourrache officinale).
- Le sureau et l’euphorbe épurge éloignent les taupes.
- Le basilic protège contre l’apparition du mildiou du concombre et attire les pollinisateurs.
- L’odeur de la tomate repousse la piéride du chou.
- L’ail ou l’oignon planté aux pieds des pêchers permet de les protéger contre la cloque.
- Le poireau et l’oignon chassent la mouche de la carotte.
Marre du désherbage ? Cultivez des « plantes herbicides » !
La pousse de plantes adventices
(« mauvaises herbes ») peut également être prévenue par l’effet
allélopathique de certaines plantes (qui émettent des substances
biochimiques dans le milieu, empêchant ou limitant la pousse de
certaines familles d’adventices), c’est le cas par exemple des racines
de l’absinthe (Artemisia absinthium) inhibent
la croissance des mauvaises herbes. La pomme de terre et la tomate
plantées en forte densité permet même de venir à bout du liseron.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le
compagnonnage et les associations bénéfiques entres les plantes, je vous
conseille vivement la lecture de l’ouvrage de Claude Bureaux : Les bonnes associations de plantes, aux éditions Ulmer !
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