jeudi 9 juillet 2015

Tomates hors-sol en Midi-Pyrénées : Les socialistes, le PRG et la droite offrent 200 000 euros à un projet dépassé

Le projet des serres de Bessieres en Haute-Garonne (Région Midi-Pyrénées) prévoit la création de 10 hectares de serres chauffées par l’incinérateur de déchets ménagers local pour la production de tomates et de concombre hors-sol.

Ce projet d’un montant qui atteint près de 20 millions d’euros est l’archétype même du modèle d’agriculture industrielle portée à bout de bras par la gauche socialiste, le PRG et la droite et que combattent les écologistes.

Ce jeudi 9 juillet, lors de la commission permanente du Conseil Régional de Midi-Pyrénées, les élu-es régionaux étaient appelé-es à se prononcer sur l’attribution d’une avance remboursable à hauteur d’un million d’euro et l’octroi d’une subvention de 200 000 € pour ce projet.

Les élu-es régionaux écologistes se sont fermement opposé-es à cette délibération.

José Bové, député européen du Sud-Ouest et membre de la Commission Agriculture du Parlement Européen :
« Cette production, c’est de la malbouffe, ni plus, ni moins. On veut nous faire consommer des tomates sans gout et sans saveur dissimulées sous de la peinture verte.

Derrière ce projet, on retrouve Avril, nouveau nom du groupe du l’agrobusinessman et président de la FNSEA, Xavier Beulin. Ce projet n’a pas besoin d’argent public pour produire sa tomate industrielle.
Nous avons dit non aux fermes usines, aux 1000 vaches dans la Somme, à la porcherie industrielle géante des 12 000 cochons de Saint-Symphorien, en Gironde, nous devons nous opposer à cette nouvelle ferme-usine. Ces 200 000 euros d’argent public, dont ce projet n’avait absolument pas besoin, auraient du être utilisés au soutien des exploitations bio de la région. »


Pour Gérard Onesta, Vice-Président du Conseil Régional de Midi-Pyrénées et chef de file des écologistes aux prochaines élections régionales en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées :

« Le projet des serres de Bessieres ne viendra qu’asphyxier les petits producteurs maraîchers et détruire des filières locales, de qualité déjà en grandes difficultés.

Ce modèle agricole n’est pas du tout celui que nous souhaitons pour les agriculteurs, pour les habitant-es, pour les consommateurs, pour le territoire. Nous devons- une bonne fois pour toute - entrer en rupture avec ce modèle productiviste».

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