Source : RT
Alors qu'Athènes tente de renégocier sa
dette auprès de ses créanciers (UE et FMI), les BRICS tiennent leur
sommet annuel en Russie. En mai, les «5» émergents avaient tendu la main
à la Grèce qui s'était dit très intéressée. Ira ou ira pas ?
Officiellement,
la crise grecque n'est pas au menu du sommet des BRICS (Brésil, Russie,
Inde, Chine, et Afrique du Sud) qui se déroule depuis hier à Oufa en
Russie. Pourtant, le hasard du calendrier est des plus troublants.Et si les BRICS étaient le «plan B» des Grecs ?
Alors que la Grèce vit une semaine cruciale pour son avenir, ne lâchant rien dans le bras de fer qui l'oppose à la troïka (BCE, UE, et FMI), les «5» tigres émergents profitent de leur sommet annuel pour baptiser leur nouvelle banque de développement, qui se veut une concurente directe du FMI et de la Banque mondiale. En cas d'échec des négociations avec ses créanciers, Athènes envisage-t-elle de se tourner vers les BRICS ? Un scénario, qui agite la Toile, et qui est largement relayé sur Twitter...voire encouragé !
En effet, en mai dernier, le vice-ministre russe des Finances, Sergueï Stortchak, avait proposé au chef du gouvernement grec, de devenir membre de la future banque de dévelloppement des BRICS. Une invitation accueillie avec chaleur par Alexis Tsipras qui avait évoqué «une heureuse surprise et son souhait d'étudier plus en détail cette proposition». Pour certains observateurs, les BRICS seraient le «Plan B» des Grecs.
Le ministre de la Défense a, lui, son idée sur la question
Une rumeur que le chef de Syriza n'a jamais cherché à dégonfler. S'exprimant en marge du sommet forum économique de Saint-Petersbourg en juin dernier, Alexis Tsipras avait ainsi critiqué l'Europe pour sa croyance «qu'elle était au centre du monde».
«Les centres économiques de la planète sont en train de bouger. Il existe de nouvelles forces émergentes qui jouent un rôle plus important sur le plan géopolitique et économique. Les relations internationales sont de plus en plus caractérisés par la multipolarité», avait alors déclaré le chef du gouvernement grec, qui avait ajouté, évoquant la nouvelle banque des BRICS «le renforcement de la coopération entre les pays du BRICS est une autre manifestation de ce nouvel ordre mondial».
Un «bruissement» persitant, renforcé également par une vidéo, tournée en 2014. Dans cette dernière on peut ainsi voir le président du parti des Grecs indépendants, Panos Kammenos, devenu depuis ministre de la Défense, plaider pour l'entrée sans détour pour l'entrée de la Grèce dans le groupe des BRICS.
En juin, le président russe avait ainsi compati au sort des Grecs. «Nous savons dans quelle situation difficile vous et votre peuple vous trouvez» avait ainsi déclaré Vladimir Poutine. Un soutien politique de poids pour la Grèce, qui était également parvenue à décrocher un accord sur la construction sur son sol d'un gazoduc russe pour 2 milliards d'euros. Un prélude à une plus forte coopération économique entre Athènes et les BRICS ?
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