Ne
vivons plus comme des esclaves !
Pour
les paysans et les paysannes (à tous niveaux de cotisations), il
est également temps de s’organiser, de se mobiliser, de repenser
dans sa totalité ce système économique et politique conçu par et
pour les riches et les puissants. Par nos pratiques vertueuses,
notre respect de l’environnement et de la biodiversité, nous
apportons des solutions à l’urgence climatique et des
propositions en matière d’emplois durables. Par les valeurs que
l’agriculture paysanne véhicule, nous proposons des horizons face
à l’injustice, à la destruction du vivant, et à la réduction
en "esclavage" de nos vies...
Solution
écologique et émancipatrice, l’agriculture paysanne que nous
portons peut amener à plus d’autonomie alimentaire, à la
relocalisation des productions et des ventes, à la création de
liens sociaux et d'activités partout à l’échelle locale et à
la généralisation de l’économie circulaire.
Cette
démarche est demandée, nous le constatons chaque jour !
La
paysannerie aux côtés des gilets
jaunes ?
-
"Injustice fiscale" et retards de paiement :
Plébiscités,
les paysans n’ont pourtant aucun avantage qui permettrait de
produire partout et à échelle humaine de l’alimentation bio et
locale ni de mettre en valeur les effets de l’agriculture
paysanne. Les aides en faveur de l’agriculture biologique (dont
nous sommes sûrement moins dépendant qu’en conventionnel) ont
entre deux et trois ans de retard ! Situation intenable pour nombre
d’entre nous sans que jamais le vent de la révolte soit suffisant
pour balayer l’absurdité et de ces retards et du système
permettant ces aides, sans parler des dispositifs dont jouissent les
multinationales de l’agro-industrie. Les produits de qualité que
nous proposons devraient être accessibles à toutes et tous et
devraient nous permettre de vivre dignement.
-
"Injustice sociale" : nourrir, même bien, vaut moins que spéculer…De la production à la "consommation", des moyens de productions à l’hégémonie des grosses sociétés, de l’aliénation par le travail à l’implication locale, nous devons tout remettre à plat ! Notre régime social a besoin d’être rénové et adapté à la réalité des besoins de la production paysanne.
-
"Urgence climatique". Nous sommes certainement la dernière génération à pouvoir faire quelque chose, il nous reste peu de temps et en tant que paysans, nous sommes des acteurs du changement. Pourtant nous subissons en premier lieu les conséquences du dérèglement climatique ! Nous constatons qu’une transition douce n’est pas suffisante : c’est maintenant que tout se joue radicalement tant pour nous que pour celles et ceux qui nous entourent !
Injustice
politique : faisons un pas de côté et reconstruisons
ensemble !
Nous
nous retrouvons dans une situation de victimes inaudibles et
méprisées, de celles et ceux qui, noyés dans le quotidien des
obligations et des urgences, ou relégués dans un monde désormais
méconnu ou disqualifié derrière un modèle citadin et industriel
de l’existence, ne prennent plus le temps ou le droit de prendre
la parole.
Vers
un printemps paysan : tout remettre sur la table et repenser
nos synergies !
Grandes
entreprises, PAC, technocratie administrative, etc. forment un
système basé sur la croissance et le profit…de quelques-uns
seulement… Ceux-là même qui imposent des taxes à la
consommation et des normes de production adaptées à leurs
dispositifs tout en discréditant les alternatives viables et
souhaitables.
Voilà
pourquoi nous pensons qu'il ne faut pas passer a coté de l'occasion
qui nous est donnée d’apporter
nos visions à ce
mouvement, afin de construire avec la société civile, un monde
plus désirable et
plus juste. Ne
laissons pas passer les occasions que nous avons de
reprendre en main nos vies, nos fins de mois et notre fin du monde !
Nous
appelons la paysannerie et le reste de la société à généraliser
les moyens de lutte et de progrès vers un renouveau de l'agriculture
paysanne. Réinvestissons nos outils collectifs et crééons-en
d’autres si besoin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire