vendredi 8 février 2019

Injustice sociale, injustice fiscale et urgence climatique : même combat, mêmes victimes et mêmes responsables.


Ne vivons plus comme des esclaves !

Pour les paysans et les paysannes (à tous niveaux de cotisations), il est également temps de s’organiser, de se mobiliser, de repenser dans sa totalité ce système économique et politique conçu par et pour les riches et les puissants. Par nos pratiques vertueuses, notre respect de l’environnement et de la biodiversité, nous apportons des solutions à l’urgence climatique et des propositions en matière d’emplois durables. Par les valeurs que l’agriculture paysanne véhicule, nous proposons des horizons face à l’injustice, à la destruction du vivant, et à la réduction en "esclavage" de nos vies...

Solution écologique et émancipatrice, l’agriculture paysanne que nous portons peut amener à plus d’autonomie alimentaire, à la relocalisation des productions et des ventes, à la création de liens sociaux et d'activités partout à l’échelle locale et à la généralisation de l’économie circulaire.
Cette démarche est demandée, nous le constatons chaque jour !

La paysannerie aux côtés des gilets jaunes ? 

  •  "Injustice fiscale" et retards de paiement :
Plébiscités, les paysans n’ont pourtant aucun avantage qui permettrait de produire partout et à échelle humaine de l’alimentation bio et locale ni de mettre en valeur les effets de l’agriculture paysanne. Les aides en faveur de l’agriculture biologique (dont nous sommes sûrement moins dépendant qu’en conventionnel) ont entre deux et trois ans de retard ! Situation intenable pour nombre d’entre nous sans que jamais le vent de la révolte soit suffisant pour balayer l’absurdité et de ces retards et du système permettant ces aides, sans parler des dispositifs dont jouissent les multinationales de l’agro-industrie. Les produits de qualité que nous proposons devraient être accessibles à toutes et tous et devraient nous permettre de vivre dignement.

  • "Injustice sociale" : nourrir, même bien, vaut moins que spéculer…
    De la production à la "consommation", des moyens de productions à l’hégémonie des grosses sociétés, de l’aliénation par le travail à l’implication locale, nous devons tout remettre à plat ! Notre régime social a besoin d’être rénové et adapté à la réalité des besoins de la production paysanne.
  • "Urgence climatique". Nous sommes certainement la dernière génération à pouvoir faire quelque chose, il nous reste peu de temps et en tant que paysans, nous sommes des acteurs du changement. Pourtant nous subissons en premier lieu les conséquences du dérèglement climatique ! Nous constatons qu’une transition douce n’est pas suffisante : c’est maintenant que tout se joue radicalement tant pour nous que pour celles et ceux qui nous entourent !

    Injustice politique : faisons un pas de côté et reconstruisons ensemble !

Nous nous retrouvons dans une situation de victimes inaudibles et méprisées, de celles et ceux qui, noyés dans le quotidien des obligations et des urgences, ou relégués dans un monde désormais méconnu ou disqualifié derrière un modèle citadin et industriel de l’existence, ne prennent plus le temps ou le droit de prendre la parole.

Vers un printemps paysan : tout remettre sur la table et repenser nos synergies !

Grandes entreprises, PAC, technocratie administrative, etc. forment un système basé sur la croissance et le profit…de quelques-uns seulement… Ceux-là même qui imposent des taxes à la consommation et des normes de production adaptées à leurs dispositifs tout en discréditant les alternatives viables et souhaitables.

Voilà pourquoi nous pensons qu'il ne faut pas passer a coté de l'occasion qui nous est donnée d’apporter nos visions à ce mouvement, afin de construire avec la société civile, un monde plus désirable et plus juste. Ne laissons pas  passer les occasions que nous avons de reprendre en main nos vies, nos fins de mois et notre fin du monde !

 Nous appelons la paysannerie et le reste de la société à généraliser les moyens de lutte et de progrès vers un renouveau de l'agriculture paysanne. Réinvestissons nos outils collectifs et crééons-en d’autres si besoin.

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