Source : Regards
Dans leur dernier ouvrage publié aux Editions La
Découverte, les Pinçon-Charlot ont encore frappé, décrypté et pointé le
pouvoir des dominants, celui des ultra-riches de la macronie. Monique
Pinçon-Charlot est l’invité de #LaMidinale.
VERBATIM
Sur le passage du président des riches (Nicolas Sarkozy) au président des ultra-riches (Emmanuel Macron)
« Avec Macron, les cadeaux fiscaux se chiffrent en dizaines de milliards d’euros tandis qu’avec le bouclier fiscal de Nicolas Sarkozy, c’était seulement un milliard d’euros. »`
« Avec Macron, on est passé à un autre niveau de privilèges accordés depuis l’Elysée. »
« Avec Macron, il y a, en plus de la violence verbale, des manipulations idéologiques et linguistique considérables, totalement cohérentes avec sa personnalité. »
Sur les donateurs de Macron
« Macron a fait des levées de fonds très importantes avec des diners qui étaient organisés dans les beaux quartiers de Belgique, de Londres et de France, de partout où il y avait de riches Français exilés. »
« Ces gens-là [les donateurs] ont tous été largement récompensés après. »
Sur ce qui caractérise la politique d’Emmanuel Macron
« Emmanuel Macron symbolise la synthèse des intérêts de l’oligarchie au sommet de l’Etat. »
« Aujourd’hui, il n’y a plus de champ politique autonome, ni de champ médiatique autonome. Tout a été pillé par le monde de la finance, tout a été marchandisé. »
« L’oligarchie contrôle tous les secteurs de l’activité économique et sociale. Il n’y a plus d’intérêt général, il n’y a plus que des intérêts privés qui sont liés à la haute finance et à l’intérêt des plus riches. »
Sur le rôle des médias
« On assisté à une imposture médiatique absolument unique. »
« On a réussi à faire passer un homme du sérail, un homme du système, le candidat du système le plus au cœur de l’oligarchie, pour quelqu’un de neuf, hors du système. »
« C’est Macron qui a fait toute la politique économique de François Hollande : il fait du neuf avec du vieux. »
« C’est parce que dix milliardaires possèdent 90% des médias en France,qu’il n’y a plus du tout d’indépendance de la presse. »
Sur la maraude de Macron auprès des sans-abris
« Il s’agit de faire croire que Macron se préoccupe des sans-abris alors que son meilleur ami Jean-Marc Borello fait de l’argent avec la misère et les sans-abris. »
« Grâce à Emmanuel Macron, aujourd’hui, même la détresse la plus incroyable peut rapporter du fric aux actionnaires. »
Sur le mépris et Macron
« [Ce mépris] est à la fois calculé et en même temps naturel. »
« On voit bien qu’il porte sur lui ce mépris de classe, ça transpire dans sa façon de parler, du fait qu’il est toujours maquillé, qu’il avance masqué, qu’il dégage toujours ses petites formules assassines. C’est quelque chose qui l’habite et qui est en cohérence avec tout le maillage oligarchique de ses réseaux. »
Sur les gilets jaunes
« Aujourd’hui, du fait que la sphère politique n’existe plus, qu’elle a été achetée et prédatée par le monde de la finance, Emmanuel Macron n’est finalement pas un président légitime. »
« Emmanuel Macron est le chef d’entreprise de la start-up France. »
« Il est intéressant de voir ce mouvement, classe contre classe, directement s’adresser au chef d’entreprise de la France, le responsable en chef du fait qu’aujourd’hui, il y a des millions de gens qui ne mangent plus à leur faim tellement les cadeaux fiscaux aux plus riches, sans aucun contrôle de leur usage, ont fini par appauvrir d’une façon considérable une grande partie des classes populaires et moyennes. »
« Ce qui nous a vraiment frappé chez les gilets jaunes, c’est la conscience de classe, qui s’est construite grâce aux réseaux sociaux : ils s’adressent directement à celui qui leur apparait être comme celui qui doit rendre des comptes et prendre des mesures fortes pour plus de justice sociale et fiscale. »
Sur Jean-Luc Mélenchon et la stratégie populiste
« Je ne peux pas adhérer à ce eux et nous dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon parce que je le trouve très mal placé, lui qui a mangé à aux râteliers de la politique depuis son plus jeune âge et qui reste alors que la retraite a sonné et qu’il y a plein de jeunes qui pourraient mieux nous représenter que lui. »
« Il est absolument nécessaire [qu’il passe la main]. »
« Jean-Luc Mélenchon est une personnalité beaucoup trop clivante et qui veut absolument le pouvoir avant de partir. »
« Je suis pour un rassemblement le plus large possible, des gilets jaunes, du Parti communiste, de la France insoumise. »
« Il faut un grand rassemblement dans le respect mutuel des différences des uns et des autres. »
« Nous devons faire comme les riches : nous devons nous assoir sur nos différences, voire de les valoriser, et être profondément solidaires dans notre conscience de classe. »
« Je veux espérer que les gilets jaunes sont en train de nous rendre le service du siècle pour ce rassemblement qui j’espère va aboutir à une convergence des luttes, en dehors des petits chefs et des égos surdimensionnés. »
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