Source : RMC BFMTV
Pour certains médecins, augmenter la cadence signifie prendre moins de temps avec les patients et donc établir un diagnostic plus rapide. Certains dénoncent un "abattage".
C'était une promesse d'Emmanuel Macron, mettre à
disposition des médecins généralistes, au moins 4000 assistants
médicaux. Du personnel pour assurer une meilleure prise en charge et
raccourcir les délais d'attente. Sauf que ce dispositif crée quelques
tensions aujourd'hui entre l'Assurance Maladie et les praticiens.
En effet, l’Assurance Maladie a justement expliqué aux médecins qu'il allait falloir augmenter les cadences, et passer de trois consultations par heure, à six consultations. Une cadence que dénoncent à la fois médecins et patients. Stéphane, sort de chez le médecin, 10 minutes de consultation, il trouve ça trop court, et même dangereux.
Voir 6 patients par heure au lieu de 4 habituellement, impossible pour Jean-Marc Rudes médecin généraliste, même après 46 ans de métier.
En effet, l’Assurance Maladie a justement expliqué aux médecins qu'il allait falloir augmenter les cadences, et passer de trois consultations par heure, à six consultations. Une cadence que dénoncent à la fois médecins et patients. Stéphane, sort de chez le médecin, 10 minutes de consultation, il trouve ça trop court, et même dangereux.
"C’est juste un petit diagnostic rapide et ça peut amener à des erreurs. On a l’impression que c’est bâclé", explique-t-il.
Une réunion intersyndicales prévue le 13 février
Pauline, elle, va très peu chez le médecin et approuve cette rapidité d'exécution. "Je suis très rarement malade, et ce n’est jamais très grave. Il me prend mon rythme cardiaque, moi, je lui donne mes symptômes et il me dit s’il valide ou s’il ne valide pas", décrit-elle.Voir 6 patients par heure au lieu de 4 habituellement, impossible pour Jean-Marc Rudes médecin généraliste, même après 46 ans de métier.
"Pour moi, ce n’est pas gérable. Il faut quand même le temps de l’interroger, ensuite il faut le temps qu’il se déshabille, qu’on l’examine, qu’on fasse une ordonnance... ce n’est pas possible, c’est de l’abattage", affirme le médecin.Les syndicats de médecins ont d'ores et déjà prévu une réunion la semaine prochaine pour soumettre une contre-proposition à cette mesure.
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