Source : Rtbf
Trois cents chercheurs belges, français et suisses se sont
joints, dans une tribune, à la cause de la jeune Suédoise Greta Thunberg
et des élèves et étudiants qui brossent les cours chaque jeudi depuis
le mois de janvier pour réclamer à leurs dirigeants une politique
climatique ambitieuse. Ils appellent à une grève mondiale pour le climat
le 15 mars prochain."C'est devenu, pour ceux qui possèdent une
parcelle de savoir, un impératif moral et politique d'accompagner et
d'encourager cette mobilisation de la jeunesse, de chercher avec elle et
avec le plus grand nombre des réponses progressives et efficaces aux
défis vitaux auxquels nous sommes désormais confrontés", ont-ils écrit dans une carte blanche publiée, entre autres, par Le Soir et De Morgen.
En face, il y a "les lycéens et les étudiants qui suivent le mot d'ordre de grève climatique de Greta Thunberg, et au-delà la jeunesse de la planète entière", qui "pâtiront de l'obstination des premiers" et voient "la civilisation thermo-industrielle et le néo-libéralisme débridé les emporter vers le cauchemar climatique et l'effondrement du vivant". Les signataires entendent déjà les critiques fuser sur la "politisation du savoir". "Quelle hypocrisie et quel cynisme!", s'exclament-ils, alors que la production de savoir est "trop souvent financée par des intérêts privés purement mercantiles". "La seule vraie neutralité réside dans les instruments et les méthodes, ceux qui sont mis à profit par les empoisonneurs comme par les lanceurs d'alerte qui en dénoncent les agissements. Épouser et soutenir le mouvement d'une civilisation mortifère, c'est loin d'être neutre. Le dénoncer et le refuser nous paraît simplement constituer un acte citoyen."
Les jeunes du mouvement Youth for Climate ont annoncé début février une "journée d'action européenne dans 38 pays" le vendredi 15 mars, baptisée "Global Strike for Future", afin de réclamer des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique. La marche belge se déroulera à Bruxelles, au départ de la gare du Nord. Les experts du Giec prévoient des scénarios climatiques hors de contrôle si le réchauffement dépasse +1,5°C par rapport à l'époque pré-industrielle.
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