Source : La Dépêche
Des Tarnais pointent du doigt le glyphosate, un désherbant qui «tue» les sols / Photo DDM, MPV
Publié le
Marre des tergiversations d'Emmanuel
Macron ! Puisque le président de la République est revenu sur sa
promesse d'interdire le glyphosate en 2021 au plus tard, des Tarnais ont
choisi de rejoindre le mouvement des «pisseurs involontaires de
glyphosate».
Pour l'instant, Alain Hébrard est le seul à s'être fait tester. Il avait 1,40 nanogramme de glyphosate par millilitre dans les urines, ce qui est dans la moyenne pour les personnes qui se sont déjà fait tester. «Mais peu importe, s'emporte Alain. On sait maintenant que toute la population a du glyphosate dans le corps.» Alors, une cinquantaine de Tarnais se sont inscrits pour suivre son exemple et faire analyser leur urine sous le contrôle d'un huissier, en mars.
Parmi eux, il n'est pas exclu qu'il y ait les parents de la petite Luna, 4 ans, victime d'une malformation à la main. Faut-il voir dans son handicap les effets des pesticides utilisés par leur voisin agriculteur à Ambialet ? Difficile à dire. Et d'ailleurs, «ce n'est pas contre les petits agriculteurs qu'on se bat, mais contre un système», tient absolument à préciser Yohann Michaud. «Contre des pratiques aussi», nuance un autre militant qui porte la pancarte «Combien dans mon corps» autour du cou. Du menton, il désigne un champ traité au glyphosate, à deux pas de la D612, à Pouygouzon. «Certes, le glyphosate n'est pas interdit. Mais il y a des règles d'utilisation. L'agriculteur aurait dû laisser une bande enherbée de 5 mètres entre le cours d'eau et son champ. Et là, c'est loin d'être le cas.»
Les défauts d'utilisation, c'est une chose. Mais pour ces militants,
c'est le fabricant qui est le vrai responsable de la catastrophe
sanitaire annoncée. Certains n'hésitent pas à nommer la déclinaison
commerciale du produit : le Roundup. En précisant qu'il y a plus toxique
que le glyphosate : les adjuvants qui l'accompagnent.
Michel, venu de Cabanès, près de Graulhet, aurait pourtant une autre recette, toute naturelle celle-là, à proposer à ceux qui aiment cultiver leur jardin comme lui.
«Pour un litre d'eau, versez 30 à 50 gouttes d'huile essentielle d'origan, plus deux cuillères à soupe de savon noir. Agitez fortement pour mélanger. Et mettez sous pression pour asperger vos plantations. Et vous verrez que ça vient à bout du mildiou qui bouffe les tomates.» Les siennes se portent comme un charme, en saison.
Et ce qui est valable à l'échelle d'un jardin peut l'être à celle de champs bien plus vastes, Daniel Debrus, agriculteur bio à Montredon-Labessonnié, peut en témoigner.
« Tarn sans pesticides » qui lance la campagne anti-glyphosate, est joignable par mail : campagneglyphosate81@riseup.net
Pour l'instant, Alain Hébrard est le seul à s'être fait tester. Il avait 1,40 nanogramme de glyphosate par millilitre dans les urines, ce qui est dans la moyenne pour les personnes qui se sont déjà fait tester. «Mais peu importe, s'emporte Alain. On sait maintenant que toute la population a du glyphosate dans le corps.» Alors, une cinquantaine de Tarnais se sont inscrits pour suivre son exemple et faire analyser leur urine sous le contrôle d'un huissier, en mars.
Parmi eux, il n'est pas exclu qu'il y ait les parents de la petite Luna, 4 ans, victime d'une malformation à la main. Faut-il voir dans son handicap les effets des pesticides utilisés par leur voisin agriculteur à Ambialet ? Difficile à dire. Et d'ailleurs, «ce n'est pas contre les petits agriculteurs qu'on se bat, mais contre un système», tient absolument à préciser Yohann Michaud. «Contre des pratiques aussi», nuance un autre militant qui porte la pancarte «Combien dans mon corps» autour du cou. Du menton, il désigne un champ traité au glyphosate, à deux pas de la D612, à Pouygouzon. «Certes, le glyphosate n'est pas interdit. Mais il y a des règles d'utilisation. L'agriculteur aurait dû laisser une bande enherbée de 5 mètres entre le cours d'eau et son champ. Et là, c'est loin d'être le cas.»
Michel, venu de Cabanès, près de Graulhet, aurait pourtant une autre recette, toute naturelle celle-là, à proposer à ceux qui aiment cultiver leur jardin comme lui.
«Pour un litre d'eau, versez 30 à 50 gouttes d'huile essentielle d'origan, plus deux cuillères à soupe de savon noir. Agitez fortement pour mélanger. Et mettez sous pression pour asperger vos plantations. Et vous verrez que ça vient à bout du mildiou qui bouffe les tomates.» Les siennes se portent comme un charme, en saison.
Et ce qui est valable à l'échelle d'un jardin peut l'être à celle de champs bien plus vastes, Daniel Debrus, agriculteur bio à Montredon-Labessonnié, peut en témoigner.
« Tarn sans pesticides » qui lance la campagne anti-glyphosate, est joignable par mail : campagneglyphosate81@riseup.net
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