Le Conseil national de la Résistance fut réactivé l'été 2008. Le CNR en Midi-Pyrénées est la déclinaison régionale de ce réseau organisé pour mener une résistance créatrice d'alternatives. Nous contribuons ainsi par notre action politique coopérative à construire Un Autre Monde...
"Créer, c'est Résister. Résister, c'est créer."
L'Assurance maladie a imaginé introduire la
"pertinence des prescriptions des arrêts de travail" dans la ROSP, la
Rémunération sur Objectifs de Santé Publique, une sorte de prime
octroyée aux médecins pour améliorer leurs pratiques.
Cette proposition va être faite aux syndicats de médecins, réunis ce jeudi au siège de
la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) pour une nouvelle séance de négociation sur la convention
médicale, texte qui régit, pour cinq ans, les relations entre les praticiens
libéraux et la Sécu et fixe leurs honoraires. Assurance maladie et syndicats ont jusqu'à la fin de l'été
pour signer une nouvelle convention.
En 2015, la Rosp a rapporté
quelque 4.500 euros en moyenne aux 90.000 médecins libéraux.
Les
médecins pourraient être invités à utiliser un site en ligne pour
prescrire les arrêts de travail et à respecter les préconisations, par
exemple : cinq
jours d'arrêt de travail pour une grippe saisonnière, trois pour une
angine. Le référentiel prévoit des barêmes pour tous les cas de figure.
Invitée de France Inter ce jeudi matin, la ministre de la Santé Marisol Touraine a expliqué que l'Assurance maladie veut juste inciter les médecins à "mieux"
prendre en compte les grilles existantes.
Il ne s'agit
en aucun cas de dire aux médecins "vous serez mieux rémunérés si vous
prescrivez moins d'arrêts maladie", mais de leur dire "il serait
souhaitable que vous teniez
davantage compte des références qui ont été établies, c'est-à-dire des
grilles qui ne sont pas faites par les pouvoirs publics, mais
établies par des experts et diffusées par l'assurance maladie.
Pour illustrer le fonctionnement
de la ROSP, Marisol Touraine a expliqué que "par exemple,
un médecin qui incite beaucoup les femmes à faire des dépistages (...) sera
revalorisé financièrement". Pour la ministre de la Santé, "le gouvernement regarde et laisse les
acteurs discuter, c'est la démocratie sociale".
Les syndicats y sont opposés
Le
président de MG France, Claude Leicher, reconnaît que les médecins
"utilisent peu" les référentiels mais il n'est pas favorable à leur
inclusion dans la ROSP, en appelant à la liberté de jugement du médecin
face aux besoins particuliers du patient. Il pointe en outre
"l'accessibilité" pas toujours optimale du site de l'Assurance maladie.
Même sentiment coté FMF. Pour Jean-Paul Hamon, son président, "Il faut arrêter de nous infantiliser".
DIMANCHE 15 MAI, #ΑΡΚΕΤΑ, NUIT DEBOUT EN GRÈCE:Un appel a été lancé pour le dimanche 15 mai afin que les places de Grèce se remplissent de citoyens à partir de 19h.«
Dimanche 15/5 remplissons la place Syntagma et toutes les places du
pays avec le OXI ( NON) ; le 15/5 on se réveille, on se souvient, nous
prenons nos vies dans nos mains.Nous crions ASSEZ de Mémorandums de la misère, de la servitude et de la pauvreté.Nous
crions ASSEZ de jeunes et vieux « mnimoniaques » qui essayent de nous
convaincre qu'il n'y a pas d'alternative. Nous crions ASSEZ de
destruction de l'État-providence vendant des biens publics, imposant des
taxes, faisant des saisies, provoquant la misère et l'esclavage. Nous
crions ASSEZ de violation des droits de l'homme. Nous crions ASSEZ de
destruction de nos vies ... Tous ceux qui veulent participer à cette
alarme globale, créer des événements similaires dans les places
centrales de votre ville envoyez-nous le lien pour les ajouter à la
carte des mobilisations. La carte des mobilisations : https://www.google.com/maps/d/edit… #ΑΡΚΕΤΑ dans les réseaux sociaux: Facebook: https://www.facebook.com/arketa.gr/timeline Twitter: https://twitter.com/Arketa_ Blog: http://arketa-nuitdebout.blogspot.gr/
Habitant.e.s de toute la région toulousaine,
d'Albi à Foix, de Cahors à l'Isle Jourdain, construisons ensemble un
printemps de luttes global! Rassemblons nous tou.te.s les 7 et 8 mai
prochains à Toulouse Place du Capitole, pour se rencontrer, débattre,
partager nos expériences et nos savoir-faire, et commencer à construire
ensemble perspectives et solutions communes.
Préparons et
lançons ensemble une grande action internationale le 15 Mai (#76 Mars)
pour occuper massivement les places publiques partout dans le monde à
cette date.
Nuit Debout s'est fixé comme objectif premier
la création d'un espace de convergence des luttes. Cette convergence
doit aller encore plus loin et s'étendre à un niveau international.
Des liens existent entre les nombreux mouvements qui s'opposent aux
quatre coins du monde à la précarité, au diktat des marchés financiers, à
la destruction de l'environnement et aux guerres.
A la
compétition et l’égoïsme, nous répondons par la solidarité, la
réflexion et l'action collective. Nos différences ne sont plus source
de divisions, mais la base de notre complémentarité et de notre force
commune. Nous, personnes de tous horizons, laissons de côté nos
étiquettes et nos intérêts particuliers pour nous réapproprier ensemble
la parole et l’espace public : nous faisons de la politique, car elle
est l’affaire de tou.te.s.
Passons tou.te.s ensemble, dans le monde entier, de l'indignation à l'action. Nous sommes l'alternative.
Les 7 et 8 Mai, convergeons ensemble à Toulouse place du Capitole!
Le 15 Mai soulevons-nous ensemble : #NuitDebout partout, #GlobalDebout !
Pour proposer ou trouver un hégergement à Toulouse pour les 7 et 8 mai
: écrire avec comme objet du mail proposer un hébergement / chercher un hébergement à nuitdebouttoulouse@gmail.co
Cette initiative exemplaire prouve que les Français sont des gens
responsables... et que l'intérêt commun a encore le droit de cité !
Sachant que nul ne peut vivre sans eau, est-il sain et
justifiable de faire du business sur le dos de cet élément précieux ?
Pour la commune de Roquevaire, la réponse est clairement non. Depuis 5
ans, l’eau y est considérée comme un « bien commun de l’humanité » et
chacun peut la consommer gratuitement (ou presque) ! Gros plan sur une
initiative exemplaire, réussie… et pourtant menacée.
Le 19 décembre 2011, la municipalité de Roquevaire (8 693 habitants
dans les Bouches-du-Rhône) a pris une décision historique : rendre l’eau
vitale gratuite pour tous ses administrés ! Un fait rare motivé par une
raison simple :
« L’eau potable ne doit pas être une marchandise source de profits injustifiés (…) elle est un bien commun de l’humanité. »
Source : WikipediaAu
final, comme la réglementation proscrit la gratuité, la commune a quand
même opté pour un prix symbolique : 1€ pour 30m3 d’eau potable (au lieu
de 2€/m3 en moyenne en France) !
30m3 c’est la quantité d’eau jugée vitale à un foyer. Au delà
(« eau utile » et « eau confort », les prix augmentent légèrement mais
restent bien en deçà de ceux généralement pratiqués ailleurs.
Yves Mesnard, maire de Roquevaire, s’est confié au site Bastamag :
« On ne paie pas la ressource. Or, en tant qu’élus, on
n’est pas là pour faire du pognon mais pour faire fonctionner une
commune. »
Source : ShutterstockEt le plus intéressant reste à venir.
Les opposants à la gratuité de l’eau soulignent que seul un prix
conséquent peut limiter le gâchis d’un bien précieux. Comprendre : les
Français sont irresponsables et laisseraient couleur leurs robinets en
permanence s’ils n’avaient pas à payer leur eau…
Seulement voilà, Roquevaire apporte la preuve de l’exact contraire !
Depuis 2011, tandis que la population de la commune a augmenté, la
consommation générale d’eau, elle, a diminué ! En somme, plutôt que
d’entraîner une gabegie, la gratuité de l’eau a sensibilisé chacun sur
le sujet !
Source : ShutterstockEn
observant de tels résultats, on pourrait s’attendre à ce que toutes les
communes suivent la même voix. Mais gare aux réjouissances hâtives : si
Roquevaire a pu décréter la gratuité de l’eau, c’est uniquement parce
qu’elle avait toujours gardé la main sur ce marché grâce à sa régie municipale
crée en 1925. Or, la plupart des villes et agglomérations de France ont
déjà cédé la gestion de leur eau à des entreprises privées… et il est
très difficile pour une collectivité de revenir sur ce type de contrat.
Source : WikipediaMalheureusement,
et contre son plein gré, Roquevaire pourrait bien connaître le même
sort. En 2020, cette commune rejoindra la métropole
d’Aix-Marseille-Provence et, de ce fait, perdra la compétence de l’eau…
Espérons que Roquevaire arrivera à convaincre ses futurs partenaires
que l’eau n’est pas une marchandise comme les autres. Sinon… Voilà en tout cas une belle décision qui prouve que la volonté
politique d’un échelon local peut montrer l’exemple à tout un pays !
Communiqué des occupants de l’Odéon - Théâtre de l’Europe - le 26 avril 2016, 14h
Depuis plus de 40 heures, après 2 nuits passées à l’intérieur, le théâtre de l'Odéon - Théâtre de l’Europe à Paris est toujours occupé par une cinquantaine d’étudiantes, de chômeuses, d'intermittentes, précaires, et de nuits deboutistes.
Dès notre arrivée, nos objectifs étaient clairs : peser sur les négociations d’assurance chômage en cours et exiger le retrait total de la Loi Travail.
En effet, hier, se tenait une journée de négociations sur le régime spécifique des intermittents du spectacle. Nous avons invité toutes les personnes mobilisées autour des luttes en cours à nous rejoindre au Théâtre de l’Odéon afin d’y tenir une Assemblée Générale.
Elles sont arrivées en nombre, de manière pacifique, et sans aucune provocation. Elles ont été repoussées directement à coup de lacrymo et de matraques ! La violence policière qui s’abat actuellement sur les mouvements sociaux est alors encore montée d’un cran !
Depuis le début de cette occupation, la présence policière est permanente : nous refusons de vivre dans cet Etat policier et exigeons le retrait des forces de l’ordre de la place de l’Odéon !
Nous avions annoncé que l’occupation du Théâtre de l’Odéon se tiendrait tant qu’un accord (ou un refus définitif d’accord) sur les annexes 8 et 10 ne serait pas acté. Hier soir, les syndicats ont finalement repoussé le terme des négociations à mercredi.
Ce matin, nous avons donc réitéré à la direction du Théâtre de l’Odéon notre détermination à rester, comme nous l’avions annoncé dès notre arrivée, jusqu’à la fin des négociations.
Nous avons renouvelé notre demande à ce que les portes de ce théâtre public soient ouvertes afin que les gens puissent y circuler et venir y travailler.
Nous avons invité l’équipe du théâtre, ainsi que celle du spectacle programmé ce soir, à venir dialoguer avec nous.
Nous avons demandé à ce que Stéphane Braunschweig, Directeur du théâtre, ainsi que le Ministère de la culture se positionnent publiquement et fermement, pour dénoncer les violences policières qui ont eu lieu devant le théâtre hier soir, et de prendre les décisions nécessaires pour que ces violences ne se reproduisent plus.
Nous attendons leur réponse sur nos revendications.
Vous doutez de Facebook, vous avez déjà envisagé de vous désinscrire ?
Bravo ! Nous essayons dans cette brochure d’élargir le débat, de
présenter d’autres réseaux sociaux par nature respectueux de
l’utilisateur et plus riches en fonctionnalités, et enfin de montrer que
faire d’autre que de critiquer et quitter Facebook pour adopter de
bonnes manières dignes d’un internet libre (courriel, messagerie
instantanée, conférence vidéo, etc).
Bonne lecture ! Note:
Chaque année, les conditions d’utilisation de Facebook changent et
deviennent encore plus permissives (ainsi notamment au 1er janvier
2015). Poster un simple message de protestation pour tenter de se
réfugier derrière la loi ne vous a protégé de rien. Pour autant, ne
déprimez pas, il existe des services où vous n’êtes pas une marchandise
et où vous ne pouvez pas l’être. Pour le garantir, ils doivent être des
logiciels libres et des réseaux distribués. Lisez ci-dessous pour
comprendre, ou inscrivez-vous dès maintenant sur Diaspora.
Vous trouvez cette page trop longue, ou très intéressante ?
Téléchargez le pdf, imprimez-le en format livret, lisez la brochure dans
le bus et faites-la tourner !
Brochure au format pdf : sortirdefacebook-0.2.1.pdf (32 pages, 2 Mo)
Version imprimable (avec couverture) : sortirdefacebook-0.2-couv.pdf
Les rendez-vous publiés sur le site Tarn Démosphèere sont repris dans cette lettre pour les 15 prochains jours.
Vous les retrouvez aussi sur http://tarn.demosphere.eu/
Si vous vous posez des questions sur les Compteurs linky , pensez à
cliquer sur le lien en haut à gauche de la page d'accueil
(FST-ACtions-Alternatives -collectifs)-ou cliquez ici
Bonne lecture,
Christine
Autour des tentatives de régulation du système bancaire mondial après la crise de 2008 Carte bancaire (illustration)•
Crédits :
Radio France
Avec : François Morin, économiste, professeur émérite de sciences
économiques à l'Université de Toulouse I ; Dominique Plihon, professeur
d'économie financière à l'Université Paris XIII et Jézabel
Couppey-Soubeyran, maître de conférences à l'université Paris 1
Panthéon-Sorbonne
Intervenants
François Morin
: économiste, professeur émérite de sciences économiques à l'Université de Toulouse I
Jézabel Couppey-Soubeyran
: maître de conférences en sciences économiques à Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Dominique Plihon
: Professeur d'économie financière à l'Université Paris XIII et membre du CA d'Attac France
Bibliographie
Blablabanque : Le discours de l'inaction
Michalon,
2015
Le livre noir des banques
Les Liens qui libèrent, Paris,
2015
L’audience en appel pour le renouvellement du mandat de dépôt de Redouane aura lieu mardi 3 mai à 9h00 au TGI de Toulouse.
Soyons nombreux à nous rassembler ce jour devant le tribunal pour exiger sa liberation ! Liberté et Justice pour Redouane Ikil !
Après l'occupation de théâtre à Toulouse (TNT), Bordeaux(TnBA),
Caen (CDN), c'est au tour du théâtre de l'Odéon à Paris d'être occupé
depuis 18h30 ce dimanche. Deux banderoles ont été déployées sur la
façade : "De l'argent il y en a, construisons de nouveaux droits" ; "
Pas de droit du travail sans droit au chômage".
Contacts presse :
06 3394 3296
06 6045 1076
06 1378 0166
Nous,
chômeurs, étudiant.e.s, précaires, salariés en poste ou en formation et
intermittent.e.s de la culture et d'ailleurs, avec ou sans papiers,
occupons ce lieu public pour signifier notre complet désaccord avec les
"négociations" en cours de l'assurance chômage comme avec le projet de
loi travail.
Comme bien d'autres, les salariés
du théâtre de l'Odéon ont fait grève contre le projet de loi travail
les 9 mars et 9 avril dernier.
Ce 28 avril de nombreux salariés seront à nouveau en grève contre la loi travail dans tout le pays.
D'ici
là, partout, des actions vont avoir lieu. Au vu l'obstination de ce
gouvernement, la mobilisation va se poursuivre et s'approfondir.
Les
négociations de l'Unedic prévoient de priver les chômeurs, précaires et
intermittents de 800 millions d'euros, alors même que la majorité
d'entre eux ne sont pas indemnisés.
Ces coupes budgétaires
brutales sont préconisées par le gouvernement. Et la plupart des
partenaires "sociaux", Medef en tête, avalisent déjà cette orientation
catastrophique.
La CFDT et le MEDEF ont prévu
de réaliser proportionnellement davantage d'économies à l'encontre des
intermittents que des autres chômeurs (cf. lettre de cadrage du Medef).
L'État serait prêt à verser au pot plusieurs dizaines de millions pour
compenser en partie les économies faites sur les annexes 8 et 10. Ces
rustines, ne règlent rien. Un tel financement "réservé" ne serait rien
d'autre qu'une manoeuvre de division destinée à prévenir la mobilisation
de l'ensemble des concernés.
La mobilisation en cours
contre la loi travail a commencé à faire savoir que le droit du travail
resterait attaqué en permanence tant qu'un droit au chômage ne
serait pas instauré. Voilà pourquoi, l'État doit abonder pour tous les
caisses de l'assurance chômage et leur trouver de nouveaux modes de
financement.
Poursuivons la mobilisation !
Chômeuses,
étudiant.e.s, précaires, salariés en poste ou en formation et
intermittent.e.s de la culture et d'ailleurs, avec ou sans papiers,
occupants du théâtre de l'Odéon
Pour
ne pas se laisser faire, partager infos et expériences, agir
collectivement, le LUNDI, de 15h à 18h, des PERMANENCES ont lieu au Café
de la Commune Libre d’Aligre, 3 rue d’Aligre Paris, 12ème. Tel : 01 40
34 59 74
Ses vidéos de manif, filmées au plus près de l’action, explosent les
compteurs YouTube. Gaspard Glanz, le fondateur du site d’info Taranis
News est la figure de proue d’une nouvelle forme de journalisme, cash et
engagée.
Boulevard Saint-Michel (Paris, 5e) –
Ce 6 avril, Gaspard Glanz a eu chaud. Alors qu’il suit une manif
sauvage partie de République, le journaliste et fondateur du site
d’infos Taranis News (link is external)
manque de se prendre une beigne. Sur le boulevard, manifestants et
hommes en bleu s’échauffent devant sa caméra quand un policier de la BAC lui tombe dessus :
« Il m’a demandé ma carte de presse. Pas le temps de dégainer mon portefeuille qu’il me gaze et me met un coup de matraque. »
2 minutes plus tard, tandis que les CRS secouent son pote Pierre Gautheron, les flics menacent à nouveau Gaspard :
« Il m’a mis la gazeuse sur les yeux. En mode tu filmes je te coupe les yeux. »
De Calais à Nuit Debout
Depuis le début du mouvement contre le projet de loi Travail,
Gaspard Glanz est sur tous les fronts. Le journaliste de 29 ans est
presque tous les jours en manif’. Casque de snow sur la tête, masque
d’hôpital, talkie toujours à portée de main, il braque sa cam’ là où ça
chauffe. Quitte à s’attirer les faveurs de la police. (link is external) Depuis 2 ans, il a déposé 6 plaintes à l’IGPN, la police des polices :
« A chaque fois qu’on prend des coups de grenades, de flashball, je
publie tout et le nombre de followers sur Taranis triple. A vouloir nous
faire passer pour des militants, la police nous légitime en tant que
journaliste. »
Résultat ? Son média Taranis News, un site d’infos vidéos et photos,
cartonne. Connu à l’extrême-gauche depuis ses reportages à la ZAD de Sivens et de NDDL, le média sort peu à peu du bois :
« Depuis le début de la loi Travail, on a fait 500.000 vues. En une
semaine, on a pris autant de fans qu’en un an au début de Taranis. »
Chef de meute
En action
Il faut dire que Gaspard et sa team chopent des images que personne
n’a. Bastons entre keuf et black block en marge des cortèges étudiants,
manif’ des réfugiés à Calais, reportage à Nuit Debout, le bougre est
toujours en première ligne. Et si Canal +, M6 ou l’AFP lui achètent ses
images, d’autres lui reprochent de faire dans le « riot porn », l’esthétisation de la violence politique :
« En ce moment, il y a une manif chaude par semaine. Je
suis trop concentré sur la violence pour faire des interviews. Je ne
fais pas de riot porn. Mais c’est vrai qu’en un mois, j’ai filmé plus de
violences qu’en 2 ans. »
Il n’est pas le seul. A la croisée des chemins entre l’Huma et Vice,
ils sont une poignée de journalistes à traîner dans les manifs, au plus
près de l’action. Gaspard se défend d’être le chef de meutes. « Ça, c’est pas ma faute. »
De l’UNL aux totos
A 11 ans, le petit Gaspard trainait déjà dans les milieux militants.
Au collège puis au lycée, il enchaîne les mandats électifs : délégué de
classe, élu au conseil de vie lycéenne, jusqu’à être intronisé boss de
l’UNL pour la région Alsace suite au mouvement contre la loi Fillon… A
19 ans, lors du Contrat première embauche (CPE), il est encore une fois en première ligne :
« A Strasbourg, une proviseure avait contacté le FNJ
pour débloquer son lycée. J’avais appelé des renforts pour faire tenir
le blocus. Elle n’a pas apprécié. J’ai été condamné à 500 euros d’amende
et 500 euros avec sursis. »
Vidéo – Quand Gaspard passe à Calais
A la capitale, alors qu’il traîne avec le gotha militant de l’époque – « J’ai même été invité chez Thomas Hollande »
– Gaspard tourne finalement le dos à la politique et au syndicalisme.
Son bac en poche, il déménage à Rennes et s’inscrit en socio. Lors des
mobilisations contre la loi Pécresse (LRU), il monte le site Université de Rennes 2 en lutte (link is external) et réalise ses premiers reportages.
Un zadiste surnommé Stardust
« Mes début en tant que journaliste, c’est lors du sommet de
l’OTAN à Strasbourg en 2009. Encore aujourd’hui ça reste la pire manif
que j’ai faite », rembobine le jeune homme tout en sirotant une eau gazeuse italienne. Il s’en souvient comme si c’était hier :
« D’un côté, il y avait 22.000 flics mobilisés, de l’autre le plus gros
rassemblement de black block des 20 dernières années : entre 3.000 et
5.000. J’ai tout filmé. Et le soir, je n’étais même pas frustré de ne
pas en faire partie. »
Mais c’est surtout à la ZAD que le
bonhomme gagne ses premiers gallons de reporter. En 2012, alors qu’il
vient de lancer son premier média, Rennes TV, Gaspard élit domicile
pendant plusieurs mois à Notre-Dames-des-Landes : « Entre novembre 2012 et avril 2013, j’étais tout le temps à la ZAD. Personne ne parlait de ce qui se passait ».
Rebelote à Sivens en 2014 où il filme l’évacuation de la ZAD et collabore avec Vice News et Rue89. Sur place, il finit par faire partie des meubles :
« J’avais un deal avec les zadistes. Ils me laissaient les suivre et
je faisais un peu office d’automédia. A Sivens, mon nom de code, c’était
Stardust. »
600 euros par mois
Avec ses 7 journalistes dispatchés dans l’Hexagone (Rennes, Nantes,
Paris et Lille), Taranis se pose comme le média des mouvements sociaux. « Un
jour, un keuf est même venu me voir pour me dire qu’il aimait mes
vidéos. Il m’a dit : “tu montres les cons de notre côté comme de
l’autre” », fanfaronne Gaspard.
Malgré les lauriers, tout n’est pas si rose pour le journaliste autodidacte. Surtout niveau portefeuille : « Aujourd’hui, je gagne 600 euros par mois et je me suis réinstallé chez mes parents à Strasbourg ». Tout le temps dans le train, souvent chez les autres, Gaspard court la France pour faire vivre Taranis :
« En 2 jours, j’ai dormi 2 heures. J’ai enchaîné manif le matin, montage manif le soir, et re-montage. »
Dans les prochains mois, le site devrait muter pour devenir une véritable agence de presse en ligne où les médias pourront venir acheter directement les images de la team et de journalistes partenaires. Gaspard promet :
« 2016 devrait être une grande année pour Taranis ! »
Pour mettre en œuvre une directive européenne relative à
l’efficacité énergétique dans l’Union, la France a décidé, en 2012, de
procéder au remplacement de tous les compteurs électriques par de
nouveaux compteurs joliment appelés « Linky », capables de communiquer
directement à une centrale EDF, sans l’intervention de son personnel. Ce
n’est pas là sa seule fonction, il permettra aussi d’adapter le
contrat, autorisera la mise en service ou la coupure à distance et le
client pourra surveiller sa consommation en KW en se connectant sur un
site dédié et non directement sur le compteur…
Alors pourquoi tant d’usagers farouchement opposés, tant de communes
(plus de quatre-vingt-dix à ce jour) prennent des arrêtés s’opposant à
ce déploiement ?
C’est que Linky est très bavard : les informations qu’il collecte
constituent une intrusion dans la vie privée de soixante-six millions
d’habitants, car le transfert des données détaillées sur la consommation
d’énergie (par exemple toutes les dix minutes) permet notamment
d’identifier les heures de lever et de coucher, les heures ou périodes
d’absence, ou encore, sous certaines conditions, le volume d’eau chaude
consommée par jour, le nombre de personnes présentes dans le logement,
etc. Au point que la Cnil a travaillé sur un « Pack de conformité » et
préconisé qu’EDF obtienne de l’usager son consentement pour le transfert
de ses données. Or de ce consentement il n’est absolument pas question
dans les courriers envoyés par ERDF annonçant le remplacement des
compteurs.
Par ailleurs, ce transfert de données constitue une modification
substantielle du contrat signé à l’origine pour la fourniture
d’électricité, mais cette modification n’est en aucun cas évoquée.
Il est donc pour le moins surprenant qu’ERDF procède avec une telle
brutalité au changement des compteurs chez des usagers, malgré leur
opposition, et que les responsables invoquent uniquement les économies
et la facilité d’utilisation.
La LDH a demandé à la Cnil de vérifier le respect par EDF du Pack de
conformité. Elle regrette enfin que, plutôt que de recourir aux
arguments d’autorité, il n’ait pas été procédé aux expertises
scientifiques nécessaires afin de répondre aux craintes qui ont pu être
exprimées.
En attendant que ces expertises aient lieu et que la Cnil ait rempli
sa mission, la LDH demande un moratoire sur le déploiement actuel.
Paris, le 19 avril 2016
Nos camarades de SUD (Martial Chausson et Stéphane Borras), un camarade
de la CGT, un éducateur de MECS et le DAL sont convoqués au tribunal
administratif, assignés par le conseil départemental, pour l'expulsion
du campement qui avait commencé à s'installer hier sur la parvis.
Ce campement a été expulsé par la police, dans le calme, la nuit dernière.
De ce fait, cette convocation pourrait cacher le véritable objectif ,
des poursuites disciplinaires pour nos camarades.
Nous sommes face à une répression de militants syndicaux, pris
individuellement.
Tout notre syndicat est ainsi attaqué, dans une bataille pour la défense
des droits des plus précaires.
Nous t'appelons à venir soutenir nos camarades devant le tribunal administratif jeudi 21 avril à 13 h 30 devant le tribunal administratif, 68 rue raymond 4 Toulouse
Le
mouvement Nuit Debout, né après la manifestation anti loi Travail du 31
mars dernier, essaime un peu partout en France et en Europe. Et pas
forcément là où on s'y attend le plus..La Nuit Debout n'est pas
l'apanage des seules grandes villes.
A Cazères, les 4877 habitants du chef-lieu de canton du Comminges, se
sont eux aussi aussi emparés de ce mouvement, qui vise selon son
manifeste, à ce que "chacun se réapproprie la parole et l’espace
public".
Après une belle affluence à la première «Nuit Debout» organisée à
Cazères vendredi dernier, durant laquelle la place de la Halle avait
pris des allures de tribune citoyenne avec une centaine de personnes
réunies pour s’exprimer autour de la loi du travail, une seconde session
se tiendra vendredi 22 avril à 19h00.
Le mouvement qui se met doucement en marche a donc convié les
participants à un nouveau temps d’échange en cette fin de semaine. Au
programme des discussions : le point sur la loi travail, les luttes
locales, la préparation de la manifestation du 28 avril à Toulouse, la projection du film «Merci patron» et l'organisation de la suite du mouvement.
Après le sit-in, hier, des tentes
pourraient apparaître devant le conseil départemental dans les prochains
jours.../ Photo DDM.
Georges
Méric, le président du conseil départemental a reçu, hier, une
délégation de l'intersyndicale des travailleurs sociaux, qui dénoncent
sa politique de prise en charge des démunis.
«Je demande un peu de respect pour des jeunes qui ont souvent risqué
leur vie pour arriver jusqu'ici et qu'on jette à la rue. Moi, je
travaille en foyer et je ne fais pas ce boulot pour appliquer cette
politique-là»... Face à quelque 200 manifestants venus pique-niquer,
hier, à midi, devant le conseil départemental de la Haute-Garonne,
Simon, un travailleur social engagé, tente de sensibiliser ses collègues
sur l'une des conséquences du plan sur la protection de l'enfance, voté
à l'unanimité par l'assemblée départementale la semaine dernière, dans
un climat très tendu. Cette fois, le rassemblement est pacifié, même si
les éléments du débat n'ont guère changé. Comme annoncé, les jeunes
adultes de plus de 19 ans ne pourront plus bénéficier d'un hébergement
systématique, les mineurs isolés, sans place d'accueil, seront mis sur
des listes d'attente et les mères seules avec des enfants de moins de 3
ans ne seront plus hébergées à l'hôtel. «On nous a quand même promis
qu'il n'y aurait pas d'expulsion et que l'on se donnait jusqu'à avril
2017 pour leur trouver des solutions», note, un rien dubitatif, Stéphane
Borras, représentant l'intersyndicale Sud, CGT et Force ouvrière. La
rencontre, quelques minutes plus tôt, avec Georges Méric, le président
socialiste du département, n'a pas soldé les grosses différences
d'appréciation. «On nous explique que ce n'est pas le conseil
départemental qui met ses gens à la rue, mais les passeurs qui les
exploitent, s'agace Stéphane Borras. Doit-on voir là un message de la
Haute-Garonne pour leur dire d'aller se faire héberger ailleurs» ? Côté
département, on rappelle qu'il s'agit d'abord de sauver un dispositif
d'aide sociale à l'enfance complètement saturé et intenable
financièrement. «Le plan qui sera mis en œuvre début mai, permet la
création de 450 places pour renforcer l'organisation actuelle et une
centaine d'emplois d'assistants familiaux», détaille un communiqué. En
assurant que «les inquiétudes exprimées par les personnels, seront
prises en compte et que cela permettra d'assurer plus efficacement le
service auprès des publics concernés». Sans convaincre. Hier, les débats
menés tout au long de la journée penchaient plutôt pour l'installation
d'un camp de tentes sous les fenêtres de l'institution…
Le chiffre : 450
places Créées >Hébergement. C'est le chiffre annoncé par le
conseil départemental dans le cadre de son plan pour l'aide sociale à
l'enfance. Les syndicats s'en félicitent, mais jugent que cette annonce
ne réglera pas les problèmes de fond. «On nous explique que ce n'est pas le conseil
départemental qui met les gens à la rue, mais les passeurs qui les
exploitent. Est-ce un message pour leur dire d'aller se faire héberger
ailleurs?»
Stéphane Borras,
syndicat Sud
Un plan très controversé..
Selon le texte voté la semaine dernière par l'assemblée
départementale, «d'ici à mars 2017, il sera mis fin aux dispositifs non
habilités Aide sociale à l'enfance et la sortie des personnes placées en
hôtel sera progressivement organisée vers des structures habilitées».
Pour les jeunes majeurs, l'ensemble des institutions et organismes
concernés seront associés pour préparer et accompagner l'accès à
l'autonomie de ce public. Il sera par ailleurs mis fin aux hébergements
systématiques à compter de 19 ans. Dès septembre 2016, une plateforme
d'accueil, d'évaluation et d'orientation des mineurs non accompagnés de
20 à 30 places sera ouverte, mais «aucune personne actuellement hébergée
à l'hôtel ne sera expulsée». Pour l'intersyndicale, ces décisions sont
«illégales». Et de citer un arrêt du Conseil d'État du 30 mars, qui
rappelle que «le département ne peut légalement refuser à une famille
avec enfants, l'octroi ou le maintien d'une aide entrant dans le champ
de ses compétences, en l'occurrence une aide financière pour permettre
un hébergement».
Après la place de la République et des villes de province, le mouvement nuit debout s’étend aux banlieues (ici à Saint-Denis).
Photo : Magali Bragard
La
première victoire de la Nuit debout est d’avoir posé la question de
l’espace public. Un lieu qui ne doit pas être réservé au commerce le
jour et à des sorties onéreuses la nuit.
«Qui
a peur de la Nuit debout ? » Un communiqué cinglant est tombé dans les
boîtes mails des journalistes en milieu de semaine. Sous-titre : «
Investir l’espace public contre la privatisation de la démocratie. » Le
message provenait de la place de la République, où les militants
entendaient dénoncer le travail de sape des autorités pour les empêcher
de construire « pacifiquement » un espace « pour des idées étouffées par
ailleurs ».
Destruction des toilettes sèches, démolition d’une
cantine, encerclement de la place par les camions de CRS, blocage de
matériel… les forces de l’ordre ont changé d’attitude depuis lundi,
place de la République. Et des barrages ont empêché hier les
manifestants d’arriver sur la place de la République, littéralement
douchée par les gaz lacrymogènes. Anne Hidalgo, maire de Paris, est
aussi dans le viseur. Notamment depuis qu’elle a déclaré sur France Info
que « les lieux publics ne peuvent être privatisés ».
Les réactions ont fusé du côté de la Nuit debout. En AG,
des intervenants proposent d’enquêter sur les partenariats public-privé
passés par la ville. Membre de la commission communication, Joseph
Boussion s’exprime dans la presse. « Il ne s’agit ni de privatisation ni
d’occupation, mais plutôt de réappropriation, explique-t-il dans un
entretien au site Lumières de la ville. Nous contestons la politique de
privatisation menée par la Mairie, qui vend des mètres carrés d’espace
public aux promoteurs et aux enseignes. » Retour à l’envoyeur.
La place de la République, pensée pour être multiusage
À New York, les agents du NYPD ont aussi invoqué le droit
au flânage pour vider le Zuccotti Park, un « espace public de propriété
privée » qui appartient aux promoteurs immobiliers. C’est, disons-le,
peu le cas à Paris. S’il existe bien dans la capitale des espaces
extérieurs entièrement gérés par le privé (Bercy Village) ou la mise à
disposition temporaire de certains lieux à des acteurs privés (fan-zone
de l’Euro entièrement gérée par l’entreprise Lagardère), la mairie mène
plutôt une politique de conquête de nouveaux espaces publics, à l’image
de la rénovation exemplaire de la place de la République, pensée pour
être multiusage. Autre illustration : le projet des Halles. L’opération a
été portée par une association d’acteurs publics et privés. Mais elle a
permis de quasiment doubler la surface d’équipements publics sous la
Canopée. Dommage qu’Anne Hidalgo ne défende pas sa politique sur les
grandes chaînes nationales. Ni qu’elle rappelle sa volonté de créer une
charte avec Barcelone, New York ou Madrid « pour éviter que la
mondialisation ne stérilise et n’uniformise nos villes » (sic).
À Grenoble, le maire Éric Piolle a fait un choix opposé,
en mettant un parc à disposition de la Nuit debout. « À quoi d’autre
pourrait servir l’espace public que de se rassembler, échanger et faire
société ? À la consommation ? Pourquoi ce qui est possible pour les
commémorations ne l’est pas pour le débat ? », insiste aussi Luc
Gwiazdzinski, géographe à l’université de Grenoble. Ce mouvement donne,
selon lui, une dimension supplémentaire à l’espace public. Il ne s’agit
plus seulement d’un lieu n’appartenant pas au privé (place, rue…) ou
d’un espace où se fait la politique, mais cela devient un « espace du
faire ». « Où l’on construit des choses collectivement. » Et ce
mouvement oblige aussi les élus à penser la question de la nuit, « qui
ne peut rester un temps colonisé par les activités lucratives ». Mais
voilà, il y a trop peu d’espaces de ce type dans nos villes pour que
celles-ci deviennent enfin de véritables usines de production du commun.
Source : le Huffington Post
POLICE - "J'ai tout de suite remarqué ce détail. Et je l'ai reconnu,
car je suis un grand fan de comics". De quoi parle ce photographe
professionnel? D'un autocollant sur une matraque de policier qui l'a
fait sursauter et qu'il a saisi sur le vif lors des manifestations du 14
avril dernier contre la loi travail. Yann Levy est un photographe de
presse habitué des manifestations étudiantes, qui suivait le défilé
entre les stations de métro Jaurès et Stalingrad.
Comme Yann Levy - le reporter qui a envoyé ce cliché au HuffPost
- d'autres photographes suivant le cortège ont repéré ce détail
d'apparence anodine: une tête de mort sur une matraque des forces de
l'ordre. Et par n'importe quelle tête de mort. Il s'agit de l'emblème du
Punisher, un personnage controversé de l'univers Marvel.
Le
personnage du Punisher est un ancien soldat du corps des Marines,
vétéran du Vietnam dans les comics (ou d'Afghanistan et d'Irak dans la
saison 2 de "Daredevil" sur Netflix). Son credo: la vengeance et la
justice personnelle. Le Punisher prône des solutions radicales et
préfère exécuter les malfrats qui auraient échappé à la police ou à la
justice faute de preuves suffisantes ou grâce à des vices de procédure.
Une philosophie aux antipodes, bien sûr, du code de déontologie de la
police nationale.
"Il y a quelque chose d'important dans cette image, a ajouté le photographe au HuffPost.
L'uniforme est normalement là pour gommer les différences. Là il y a
une volonté de se différencier et de faire passer un message."
Aux
Etats-Unis où le personnage du Punisher est plus connu qu'en France,
son logo en forme de crane est très populaire au sein de l'armée. En
2015, Time consacrait
d'ailleurs un article au phénomène Punisher au sein de troupes
américaines en Irak. Pour rappel, en France, un policier n'a pas le
droit de modifier ou de décorer son uniforme. Un logo clairement identifiable
Si au fil du temps - le personnage a été créé en 1974 - l'emblème du Punisher a évolué au gré des dessinateurs et réalisateurs successifs, celui utilisé sur la matraque est clairement reconnaissable:
Le logo du Punisher de Marvel
Il s'agit du logo créé pour le film de 2004, avec John Travolta et Thomas Jane: "Dans le contexte de violences policières, la photo prend un autre sens"
Pourquoi
cette photo a-t-elle surgi seulement ce mardi 19 avril? La polémique
sur les violences policières, la CGT qui s'est attirée la colère du
ministre de l'Intérieur et des syndicats de policiers avec son affiche
n'y sont pas étrangères: "Dans ce contexte, la photo de la matraque
d'un policier ornée d'une tête de mort un peu particulière prend une
autre dimension" analyse Yann Levy qui a fait ce mardi le choix de
sortir cette photo de ses cartons.
Sur Twitter ce mardi, les clichés de Geoffrey Froment, un photographe indépendant, qui
couvrait lui aussi la manifestation du 14 avril ont été partagées,
montrant la même matraque. Des photos qui ont immédiatement fait réagir
certains internautes:
"Je trouve ça vraiment flippant et malsain qu'il ait décoré sa matraque, surtout avec ça", peut-on lire dans les messages de cette internaute.
Déjà, dans la manifestation, cet autocollant a créé le malaise:
"Le
policier s'est vite rendu compte qu'il attirait les photographes après
que j'en ai parlé à mes collègues sur le terrain et il m'a semblé mal à
l'aise, je l'ai vu cacher l'autocollant", se souvient Yann Levy.
S'agit-il d'un CRS?
Selon
Yann Levy qui a l'habitude de suivre les manifestations, il ne fait
aucun doute que le policier en question était un CRS. Néanmoins, aucun
plan large parmi les images du photographe ne permet de l'affirmer avec
certitude. Le photographe indépendant qui a également remarqué ce policier à la matraque et le décrit comme "nerveux" a également assuré au HuffPost qu'il s'agit d'un CRS.
De
source policière, il peut aussi s'agir d'un membre des compagnies
d'intervention de la préfecture de police. Ces policiers sont équipés de
casques à liseré bleu, les CRS ont eux des casques à liseré jaune.
Contactée par Le HuffPost,
la police nationale n'a pas encore été en mesure d'identifier
clairement à quel corps appartient le policier à la matraque Punisher.
Mais la préfecture de police de Paris affirme de son côté qu'il s'agit
bien d'un CRS. Ces mêmes sources n'ont pas été en mesure de nous dire
les risques encourus par le policier en question.
Dans tous les
cas, toutes les sources policières contactées ont été plus qu'étonnées
par la présence d'un tel symbole sur une matraque. Pour nos
interlocuteurs, "les effets policiers doivent rester neutres et cela
irait à l'encontre du code de déontologie de la police nationale". Le triste précédent du soldat au Mali
Si
le cliché fait autant réagir, c'est qu'elle rappelle une autre
photographie qui avait fait la une de l'actualité en janvier 2013. Celle
d'un soldat français déployé au Mali, le visage recouvert d'un foulard représentant une tête de mort.
L'image avait marqué l'opinion publique et la polémique qui a suivi a poussé le légionnaire à déserter l'armée.
Pour
ne pas causer de tort à l'homme à la matraque Punisher, Yann Levy a
choisi délibérément de ne pas montrer son visage sur sa photo. "Mon
métier est de documenter une situation, pas de faire ni de la délation,
ni une généralisation", justifie le photographe. Lire aussi : • Cette affiche de la CGT est très mal passée auprès de la police • Le coup de pied d'un CRS à une manifestante indigne • Pour suivre les dernières actualités en direct sur Le HuffPost, cliquez ici • Tous les matins, recevez gratuitement la newsletter du HuffPost • Retrouvez-nous sur notre page Facebook