«On
est scandalisé, on ne s'attendait pas à être reçu comme cela»... Le
rassemblement prévu hier, en début d'après-midi, dans la cour du conseil
départemental de la Haute-Garonne par les travailleurs sociaux
mobilisés contre les mesures en matière de protection de l'enfance,
s'est transformé en face-à-face tendu entre manifestants et CRS.
«Quand nous sommes arrivés les grilles avaient été fermées pour nous empêcher d'entrer et on a dû en forcer une pour pénétrer sur l'esplanade», explique Marina Lergenmuller la représentante du syndicat Sud. Un passage en force, qui a déclenché l'intervention des CRS dont l'arrivée a fait grimper la tension. D'autant que lycéens et étudiants se sont ensuite joints au mouvement…
L'appel à la manifestation correspondait à l'examen et au vote par l'assemblée départementale d'un texte sur la protection sociale de l'enfance, portant notamment sur la création de 450 places d'accueil. Une décision applaudie des deux mains par les travailleurs sociaux mais qui s'accompagnent, selon eux, de contreparties «inacceptables» : la fin de la prise en charge hôtelière pour les mineurs isolés et pour les mères avec enfants de moins de 3 ans sans solutions de logement et la fin de l'hébergement pour les jeunes majeurs au-delà de 19 ans.
L'élu a proposé aux manifestants une rencontre en fin de journée alors que le syndicat de la magistrature a demandé lui aussi le retrait de la délibération. Mais le dialogue a tourné court, les syndicalistes estimant avoir été suffisamment «baladés». Dans un communiqué, ils ont dénoncé, hier soir, les «violences policières, au moment où le conseil départemental a fait part de son intention de porter plainte pour dégradations. Le mouvement sera reconduit aujourd'hui. Le bras de fer ne fait que commencer.
Gilles-R. Souillés«Quand nous sommes arrivés les grilles avaient été fermées pour nous empêcher d'entrer et on a dû en forcer une pour pénétrer sur l'esplanade», explique Marina Lergenmuller la représentante du syndicat Sud. Un passage en force, qui a déclenché l'intervention des CRS dont l'arrivée a fait grimper la tension. D'autant que lycéens et étudiants se sont ensuite joints au mouvement…
L'appel à la manifestation correspondait à l'examen et au vote par l'assemblée départementale d'un texte sur la protection sociale de l'enfance, portant notamment sur la création de 450 places d'accueil. Une décision applaudie des deux mains par les travailleurs sociaux mais qui s'accompagnent, selon eux, de contreparties «inacceptables» : la fin de la prise en charge hôtelière pour les mineurs isolés et pour les mères avec enfants de moins de 3 ans sans solutions de logement et la fin de l'hébergement pour les jeunes majeurs au-delà de 19 ans.
Un bras de fer
«Créer 450 places, c'est bien, mais la question n'est pas là. La plupart des enfants seront accueillis en famille d'accueil, or il ne sera pas évident d'en trouver autant en trois ans, à moins d'abaisser les critères de sélection, le tout à moyens financiers constants», souligne Marina Lergenmuller. Pour les travailleurs sociaux, le plus inquiétant est que les décisions du conseil départemental vont «jeter à la rue» 430 jeunes et leurs mères. «Le département se défausse, mais cela relève de ses compétences comme le Conseil d'État l'a rappelé, insiste Marina Lergenmuller et l'argent ne manque pas puisqu'on choisit de financer pour 45 millions le Parc des Expositions ou des stades, alors que ce ne sont pas là des compétences obligatoires.» Arnaud Simion, chargé de l'action sociale au département s'inscrit en faux contre cette interprétation du texte, voté par ailleurs à l'unanimité. «Il est mensonger de dire que des personnes vont être expulsées des hôtels, rétorque-t-il, en soulignant que la capacité d'accueil sera augmentée au total de 10 %. Dans une période économique qui touche les plus vulnérables, lutter contre la détresse sociale constitue justement une priorité».L'élu a proposé aux manifestants une rencontre en fin de journée alors que le syndicat de la magistrature a demandé lui aussi le retrait de la délibération. Mais le dialogue a tourné court, les syndicalistes estimant avoir été suffisamment «baladés». Dans un communiqué, ils ont dénoncé, hier soir, les «violences policières, au moment où le conseil départemental a fait part de son intention de porter plainte pour dégradations. Le mouvement sera reconduit aujourd'hui. Le bras de fer ne fait que commencer.
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