Alors
que le mouvement “Nuit debout” va fêter sa première semaine
d’existence, la presse espagnole se penche sur cette mobilisation, qui
s’étend désormais à plusieurs villes de l’Hexagone.
“Avec sa statue de Marianne, son
café vitré qui porte le nom de la devise de Paris, ‘Fluctuat nec
mergitur’, et le chêne du souvenir en hommage aux victimes des attentats
de 2015, la place de la République est un symbole de résistance face au
terrorisme. Elle porte désormais aussi le germe du mécontentement”, écrit El Periódico.
Le quotidien catalan rappelle que des milliers de jeunes, lassés de ce “gouvernement qui se dit socialiste mais mène une politique néolibérale”, occupent la place centrale de Paris depuis le 31 mars, au départ pour dire leur opposition à la loi El Khomri.
“Ce projet de loi est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase”,
explique le journal. Il précise qu’au fil des jours les mouvements
écologistes, activistes et antimilitaristes se sont associés à la “Nuit
debout” – qui, en espagnol, est rebaptisée “Noche en pie”.
Les Indignés français
Dans un article paru le mercredi 6 avril, El Mundo note
que le mouvement commence à s’étendre à d’autres villes françaises –
comme Lille, Rennes, Lyon ou Toulouse – mais également à Bruxelles. “De
nombreuses personnes dénoncent le fait que quelques jeunes ayant
rejoint le mouvement soient en marge des débats et restent assis entre
amis pour boire, fumer, chanter ou danser”, note le correspondant à Paris du quotidien.
Le journal, qui décrit les personnes mobilisées comme “les Indignés français”, cite un slogan historique lu sur un panneau : “Je reviendrai et nous serons des millions”. “L’objectif est clair”, conclut El Mundo.
"Nuit debout", comme les indignés espagnols
(article publié le 3 avril dans Courrier International)
image: http://www.lelotenaction.org/medias/images/mouvement-nuit-debout-pau.jpg?fx=r_550_550Depuis jeudi 31 mars, des centaines de jeunes campent la nuit sur la place de la République à Paris. La presse internationale compare ce mouvement à celui qui a touché l’Espagne en 2011.
Pour la troisième nuit consécutive,
celle de samedi 2 au dimanche 3 avril, des centaines de Parisiens,
principalement des jeunes, ont occupé la place de la République avant
d’être évacués au petit matin par la police. Leur mot d’ordre, largement
relayé par les réseaux sociaux : “Nuit debout”. “Nombre de participants y voient l’amorce d’un phénomène informel comme celui des “indignés” espagnols, apparu en 2011 à Madrid pour dénoncer [notamment] l’austérité et la corruption”, écrit le quotidien suisse Le Temps, qui qualifie ce mouvement de “creuset de la fatigue française”.
“La France aussi est indignée”, titre de son côté le site web du quotidien espagnol El Mundo, qui voit dans ce mouvement une “lutte contre le capitalisme”.
Selon le quotidien espagnol El País, “les
jeunes ont monté des tentes pour se protéger du froid et de la pluie.
Ils ont répondu à l’appel de plusieurs mouvements associatifs qui se
situent à la marge des partis politiques et des syndicats.” Même si tout a commencé à la suite de la manifestation de jeudi contre la loi Travail.
Mais si “certains sont venus pour protester contre la loi sur le travail, poursuit Le Temps, d’autres accusent le gouvernement de se livrer à des ‘dérives sécuritaires’ dans la foulée des attentats djihadistes qui ont frappé Paris. D’autres encore dénoncent des ‘violences policières’ survenues pendant certains rassemblements contre la loi sur le travail.”
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a signalé que la municipalité ne permettra pas qu’un lieu tel que la place de la République “soit utilisé pour des concentrations permanentes”, termine El País.
image: http://www.lelotenaction.org/medias/images/mouvement-nuit-debout-pancartes.jpgimage: http://www.lelotenaction.org/medias/images/mouvement-nuit-debout-pancartes-2.jpg
En savoir plus sur http://www.lelotenaction.org/pages/content/archives/nuit-debout-le-germe-du-mecontentement-s-amplifie.html#XmbfPdfSTcvyAGKT.99
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