Source : Le Nouvel Obs
Pourtant en début de journée, la twittosphère s'était amusée des images d'un journaliste d'iTélé à Toulouse qui, attaqué par du gaz lacrymogène, a dû s'interrompre en plein direct. Un classique. Ils n'imaginaient pas que la tension grimperait d'un cran. Peu après 14 heures, suite à plusieurs sommations, les gendarmes mobiles emploient la force.
"On
est journalistes, on est journalistes", s'époumone-t-il à l'approche
d'un CRS, qui semble n'en avoir cure et ne s'interrompt pas. La matraque
continue de mouliner et le journaliste prend quelques coups. "Pas de
bobo sérieux", finit-il par commenter.
Quelques minutes plus tard, lors d'une autre charge, un photographe du pure-player Aparté, Maxime Reynié, prend des photos, avec un brassard "Presse" bien en évidence. Cela ne l'a pas protégé des CRS :
Il prend des coups de matraque sur la tête. Joint par "L'Obs" à 17 heures, le photographe est encore sous le choc :
Paul Conge
Pour les journalistes toulousains, ce 31 mars gardera l'odeur du gaz lacrymogène. Mais aussi le goût du sang. En marge de la forte mobilisation contre la loi Travail,
qui a rassemblé au moins 20.000 personnes, ils sont plusieurs à avoir
essuyé des coups de matraque, suite à une succession d'assauts de
policiers à l'encontre des manifestants. L'un d'eux a fini aux urgences.
Bilan : 3 points de suture. Le reflet de l'état de tension qui
enveloppait ce jour-là la ville rose, réputée pour son passif
contestataire...
"Ce
qui est certain, c'est que les policiers étaient énervés. Et toujours
aussi aimables", commente pour "l'Obs" un journaliste qui a suivi les
cortèges. La foule était quadrillée par les forces de l'ordre. Ainsi que
l'illustrent plusieurs photos et vidéos relayées sur les réseaux
sociaux.Pourtant en début de journée, la twittosphère s'était amusée des images d'un journaliste d'iTélé à Toulouse qui, attaqué par du gaz lacrymogène, a dû s'interrompre en plein direct. Un classique. Ils n'imaginaient pas que la tension grimperait d'un cran. Peu après 14 heures, suite à plusieurs sommations, les gendarmes mobiles emploient la force.
Coups de matraque sur le crâne
Dans une vidéo postée par un journaliste de Côté Toulouse, on aperçoit une rangée de CRS prendre d'assaut une grappe de manifestants.Quelques minutes plus tard, lors d'une autre charge, un photographe du pure-player Aparté, Maxime Reynié, prend des photos, avec un brassard "Presse" bien en évidence. Cela ne l'a pas protégé des CRS :
Il prend des coups de matraque sur la tête. Joint par "L'Obs" à 17 heures, le photographe est encore sous le choc :
"La manif avait dégénéré : jets de bouteille et caillasses d'un côté, grenades lacrymogènes de l'autre. Sur une charge, je me suis fait attraper par des CRS, malgré mes cris : 'Je suis de la presse, je suis de la presse !'. Ils m'ont mis des coups de bouclier, m'ont plaqué contre une barrière, je suis tombé au sol, où j'ai reçu un coup de matraque au crâne. J'avais du sang sur mon brassard presse."
Après que le chef de brigade l'a extrait de là, Maxime Reynié est ensanglanté. Il "titube alors jusqu'aux urgences", dit-il, épaulé par des badauds. Résultat : trois points de suture. Les médecins lui ont conseillé de se vacciner contre le tétanos. Encore sonné, il n'envisage pas de porter plainte.Paul Conge
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire