Source : Nouvel Obs
Elise Lucet avait annoncé la divulgation sur Francetvinfo
d'une enquête secrète à venir dans le prochain numéro de "Cash
Investigation", qui sera diffusée mardi 5 avril à 20H50 sur France 2.
"Une enquête secrète qui va faire du bruit partout dans le monde. Pour
en savoir plus 1er indice ce soir à 20H" a tweeté la journaliste
dimanche 3 avril. Le reportage, préparé de longue date, est une plongée
dans les eaux les plus troubles du monde de la finance.
Ce même jour, sur Twitter, le Monde annonçait également pour 20H des révélations à suivre sur son site concernant "le plus massif des leaks journalistiques", accompagné du hashtag panamapapers.
Les deux annonces sont liées et les deux médias partenaires. Ils ont
travaillé sur le même scandale, couvert par 109 médias dans 76 pays.Panamagate
A 20H précises, comme annoncé, des éléments ont été mis en ligne sur un scandale surnommé "Panama Papers". "C’est la fuite de données la plus massive de l’histoire du journalisme. C’est aussi la percée la plus spectaculaire jamais effectuée dans le monde obscur de la finance offshore", écrit "Le Monde", qui s'est associé au au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) de Washington et au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.Cash investigations : révélations sur le scandale des "Panama paper"
"Panama Papers", explique Le Monde" concerne "les avoirs cachés, dans des paradis fiscaux opaques, de leaders politiques mondiaux, de réseaux criminels, de stars du football ou de milliardaires. Parmi eux figurent des proches du président russe Vladimir Poutine, ou le premier ministre islandais, Sigmundur David Gunnlaugsson, mais aussi de nombreux autres noms de chefs d’Etat ou de personnalités politiques. On y retrouve aussi le footballeur argentin Lionel Messi et l’ex-président de l’UEFA, Michel Platini".
214.000 entités "offshore", 21 paradis fiscaux, plus de 140 personnalités politiques...
De son côté, le site de Francetvinfo a également divulgué des informations sur ce scandale, qui sera traité dans le reportage "Paradis fiscaux : Le casse du siècle", lors du prochain numéro de "Cash Investigation". Le site de France TV a mis en ligne une bande-annonce sur le nouveau sujet détonant de son célèbre magazine d'enquête. Le terme "Documents Panama" s'explique par le fait que les données ont été piratées dans les archives d'un spécialiste de la création de sociétés offshore : le cabinet panaméen Mossack Fonseca.Elise Lucet : "Pas question de se laisser dicter notre conduite par des communicants "Panama Papers" contient tous les éléments pour produire une véritable déflagration planétaire : l'affaire met jour 214.000 entités "offshore" établis dans 21 paradis fiscaux, et qui travaillent pour des clients de plus de 200 pays. Seraient concernés 12 chefs d'Etat dont 6 en activité, plus de 140 responsables politiques et hauts fonctionnaires de premier plan du monde entier, et plusieurs membres du classement Forbes des 500 personnes les plus riches de la planète. Près d'un millier de Français seraient cités dans les documents. C'est la plus grosse fuite dans l'histoire du journalisme. D'autres révélations sont annoncées pour les jours à venir.
Derrière l'évasion fiscale, les visages des victimes
"Cash Investigation", mardi à 20H50 sur France 2.
Ce qu'il faut savoir
RépondreSupprimerLes révélations issues des "Panama Papers" continuent, mardi 5 avril. Séisme politique en Islande, lancement d'enquêtes en France, en Espagne et en Australie, indignation de la Russie, démentis en cascade : les répercussions sont mondiales. "Cash Investigation" promet des informations inédites, mardi sur France 2, à 20h50.
Le Premier ministre islandais démissionne. Touché par le scandale des "Panama Papers", David Gunnlaugsson quitte son poste, annonce son parti.
La France décide de réinscrire le Panama sur la liste des Etats et territoires non coopératifs. Le Panama était sorti de la liste noire des paradis fiscaux établie par l'OCDE en 2009. En 2012, la France avait à son tour rayé le pays de sa liste.
Le FN dans la tourmente. Selon Le Monde, des proches de Marine Le Pen ont élaboré "un système offshore sophistiqué" pour sortir quelque 316 000 euros de France. Florian Philippot, numéro 2 du FN, affirme que son parti n'est en rien impliqué dans le scandale.
La Société générale épinglée. Toujours selon Le Monde, la banque française compte à son actif 979 sociétés offshore, dont les deux tiers créées via sa filiale au Luxembourg. Les autres filiales concernées sont notamment basées en Suisse et aux Bahamas.