lundi 25 mars 2019

A Toulouse et dans le reste de la France: la mobilisation continue, malgré la tension

Début de l'article de Mediapart suivi du témoignage d'Odile...

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Il n’y a pas eu d’incidents majeurs durant le 19e épisode des manifestations de « gilets jaunes » mais une mobilisation continue, avec cependant de nombreux affrontements dans plusieurs villes de France.

 
Toulouse (Haute-Garonne), de notre correspondant.-  « Enlève ton masque, tout de suite ! Et tu restes pas derrière nous ! » Il est 17 h 30, à l’angle du métro Jean-Jaurès et du boulevard de Strasbourg à Toulouse. Un CRS se retourne vers le porte-parole du DAL, le plaque contre un mur, lui casse ses lunettes de piscine et lui arrache son petit masque de chantier, malgré ses protestations, celles des manifestants autour, et sans aucune autre raison que de décharger sa colère. Répression gratuite, en « mode vénèr », commente un jeune.
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Le témoignage d'Odile M à Toulouse : 

Depuis la parution de cet article de Mediapart vous êtes nombreux à m'avoir envoyé des messages de solidarité et de soutien, je voudrais vous en remercier et préciser quelques points:
👉La scène s'est déroulée comme le décrit le journaliste, à la fin de la manifestation des #GiletsJaunes à laquelle j'ai participé comme toujours de manière pacifique. J'étais alors non loin d'un groupe de Street Médic Toulouse - 31 (dont je tiens à saluer le rôle essentiel ici pour venir en aide aux manifestant-e-s, aux policier-e-s et aux passant-e-s victimes des gaz lacrymogènes et des charges policières sans sommation ), qui venait en aide à des passantes, et alors que nous ne représentions aucune entrave aux mouvements des unités de police.
👉Je portais effectivement un petit masque de chantier et des lunettes de piscine qui m'avaient été données lors des premiers gazage par un street medic qui en distribuait afin que les manifestant-e-s ne soient pas trop intoxiqués.
👉Un des supérieurs des CRS postés devant nous est venu vers moi m'a sommé d'enlever mes protections au visage et, alors que j'essayais d'engager une conversation avec lui, me les a arraché de manière violente, puis les a jeté au sol devant des passant-e-s médusé-e-s par la scène.
👉Cet incident entre dans toute une série d'interventions et de violences policières petites (comme ici) ou grandes (comme celle à l'encontre de Geneviève Legay à Nice), sans aucune cohérence, et dangereuses pour les manifestant-e-s mais aussi pour les personnes fréquentant simplement le centre-ville l'après-midi, et pour les policier-e-s eux mêmes...
👉Face à ce qu'EDWY PLENEL décrit justement comme "une alarme démocratique" et un "cours autoritaire qui met en péril notre société", les intimidations et violences ne nous feront pas renoncer au droit de manifester: on est là, on est là, et même si Emmanuel Macron ne veut pas, on reviendra, pour un monde meilleur.🌍
Lui et son gouvernement peuvent verser des larmes de crocodile devant le Fouquet's qui brûle, les gens que je vois tous les jours versent eux des rivières et des fleuves devant la violence sociale qu'ils subissent.
A une semaine de la fin de la trêve hivernale, nous allons en parler toute
Juuuûla semaine de ces violences, avec notamment un Préambule Acte XX: Pour des logements accessibles et décents! samedi prochain.
J'espère que les gens qui vivent ces violences rencontreront autant d'égards médiatiques chez BFMTV et CNEWS que les cendres des rideaux du Fouquet's.


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