jeudi 7 février 2019

Violences à la fac de Montpellier: deux universitaires lourdement sanctionnés

Source : France soir

Deux universitaires impliqués dans les violences perpétrées par des agresseurs cagoulés contre des étudiants grévistes ont été sanctionnés administrativement ce jeudi 7 février. Le doyen de la fac est interdit d'enseigner pour cinq ans, et un professeur est radié à vie. La procédure pénale, elle, est toujours en cours.
La justice ne s'est pas encore prononcée sur l'affaire. Mais la sanction administrative, elle, vient de tomber et elle est radicale. Deux universitaires ont été sanctionnés par leur hiérarchie pour leur implication dans les violences commises dans la nuit du 22 au 23 mars 2018 dans un amphithéâtre de l'université de Montpellier, comme le rapporte La Gazette de Montpellier.
Cette nuit-là, une centaine d'étudiants grévistes, occupant leur université pour protester contre la loi Vidal sur l'orientation et l'accès à l'université, ont vu arriver peu avant 1h du matin entre 10 et 15 individus cagoulés, armés de planches de bois et d'un pistolet à impulsion électrique. Les assaillants ont chassé les occupants des lieux en les brutalisant. Dix personnes ont été légèrement blessées.
L'enquête avait rapidement mis en évidence la responsabilité du doyen Philippe Pétel, qui aurait laissé faire cette évacuation musclée en connaissance de cause, et du codirecteur du Master 2 Histoire du droit, Luc Coronel de Boissezon, d'avoir facilité l'intrusion des individus pour déloger les grévistes.
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La sanction est tombée: Philippe Pétel écope d'une interdiction d'enseigner de cinq ans, quant à Luc Coronel de Boissezon il est purement et simplement radié de l'enseignement universitaire. Les deux hommes ont la possibilité de faire appel.
Outre ce volet administratif, reste le volet pénal, les deux hommes étant mis en examen dans cette affaire. Six autres personnes ont également été inculpées: cinq hommes évoluant dans les milieux nationalistes ou régionalistes, comme la Ligue du Midi, soupçonnés d'être les agresseurs dans l'amphithéâtre, et une femme, la compagne de Luc Coronel de Boissezon, qui aurait recruté les "gros bras" pour déloger de force les grévistes.
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