dimanche 10 février 2019

Pour nos salaires, pour dégager Macron Construisons la grève générale


Samedi dernier, la mobilisation des Gilets jaunes a montré qu’elle était loin d’être terminée, bien que le gouvernement annonce chaque semaine la fin du mouvement. De même, la journée de grève du 5 février a connu un relatif succès avec environ 300 000 manifestant·e·s. Des mobilisations ont lieu dans plusieurs entreprises pour obtenir des primes ou des augmentations de salaires.
Le « Grand débat », ce grand bla-bla, ne fait pas illusion, et la seule tactique du gouvernement semble être une répression d’une ampleur et d’une gravité sans précédent : 175 blessures à la tête, 17 éborgnéEs, 1 décès et 4 mains arrachées ont été recensés à l’heure actuelle, sans parler de la loi anticasseurs en débat à l’Assemblée Nationale, qui vise à réduire la liberté de manifestation. Macron a même l’indécence de dire qu’il pourrait lui-même être un Gilet jaune. Alors que c’est sa politique, ainsi que celle des gouvernements qu’il l’ont précédé, qui ont conduit à la détresse des millions de salariéEs.
Un mouvement qui se structure pour combattre Macron
La mobilisation des Gilets jaunes est l’action de centaines de milliers de personnes qui relèvent la tête et refusent de continuer à subir les politiques actuelles. Elle est salvatrice parce qu’elle a bousculé les habitudes : bousculé le gouvernement, mais aussi le mouvement ouvrier.
La grève du 5 février est bien le résultat d’un mouvement qui part d’en bas pour pousser à une mobilisation d’ensemble contre le gouvernement.
Celui-ci est de plus en plus illégitime. De ses 16% des inscrits au premier tour de l’élection présidentielle, la Ve République avait réussi à lui construire une force. Mais aujourd’hui, il est remis en cause de partout. 61% de la population a un avis négatif sur sa politique économique, 66% chez les employés et ouvriers (sondage BVA).
Son Grand débat, malgré les moyens colossaux utilités, ne prend pas.
Renforcer encore la mobilisation
C’est le moment de bagarrer tou·te·s ensemble pour obtenir une victoire.
Dans plusieurs entreprises, des primes ont été données pour étouffer la colère ou suite à des mobilisations syndicales. L’affaire Benalla n’en finit plus de montrer à la fois que les plus hautes sphères de l’État sont plongées dans les magouilles et à réprimer les journalistes pour empêcher la vérité de sortir, mais aussi que ce gouvernement n’a aucune légitimité pour imposer ses choix.
Il est urgent d’élargir la mobilisation. Combiner les manifestations du samedi, les blocages et la grève. Car Macron a avant tout peur que les travailleurs·euses précaires, isoléEs, les chômeurs-euses, les retraitéEs, unissent leur force aux salariéEs du public et du privé plus organiséEs, issus de plus grosses entreprises ou de services publics, pour réclamer des augmentations de salaires et, plus largement, remettre en cause la politique globale que nous subissons.
À nous de construire, pas à pas, les grèves dans les entreprises et les services.
Il s’agit de profiter du climat actuel, favorable aux luttes du monde du travail, pour tout mettre en œuvre afin de construire un mouvement de masse sur la question des salaires, mais aussi pour dégager Macron, pour faire aboutir les revendications de chaque secteur, pour remettre en cause le pouvoir des capitalistes, et de ceux qui comme Macron sont à leur service, de décider à notre place.

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