
La
CGT, Force ouvrière, Solidaires et les organisations étudiantes UNL et
Unef ont appelé, ce mercredi 13 février, à une journée de mobilisation
et de grève le 19 mars pour dénoncer la politique sociale d’Emmanuel
Macron.
« Alors que les annonces faites par le président de
la République ou son gouvernement n’ont pas répondu aux attentes, […]
que les prix des produits de consommation courante continuent à la
hausse, que la suppression de l’ISF (impôt sur la fortune) n’est pas
remise en cause […], le 'Grand débat national' ne peut ni se substituer, ni contourner, encore moins être opposé aux revendications sociales et syndicales ». C’est ce qu’écrivent la CGT, Force ouvrière,
Solidaires et les organisations étudiantes UNL et Unef dans un
communiqué commun, ce mercredi. Elles appellent à la grève le 19 mars
prochain.« Il s’agit de gagner l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, l’égalité femmes-hommes et un véritable droit à l’éducation et à la formation. Il s’agit aussi de renforcer notre protection sociale et notre système solidaire de retraite par répartition », poursuit le communiqué. Les cinq organisations disent engager un travail de sensibilisation en ce sens à travers des initiatives dans les entreprises, dans les services publics et en prise directe avec les salariés, les retraités, les privés d’emploi et les jeunes.
« La grève, c’est un mot qui fait parfois peur »
Il s’agit d’une nouvelle tentative de la part des organisations syndicales contestataires de canaliser la colère des Français sur des terrains propres au milieu syndical. La CGT avait appelé à une convergence des luttes le 5 février dernier avec une journée de mobilisation, qui a trouvé un léger écho chez les Gilets jaunes. Quelque 300 000 personnes selon les organisateurs, 137 000 selon le ministère de l’Intérieur, avaient défilé en France avec pour slogans l’augmentation du Smic, l’égalité salariale entre les hommes et les femmes ou encore la mise en place d’un impôt sur le revenu plus progressif.Force ouvrière, qui avait refusé d’y participer le 5 février, se joint cette fois-ci à l’appel unitaire. « La question du salaire, du service public, des inégalités, de l’emploi, ces questions-là, nous les portions le 9 octobre (date de la dernière mobilisation interprofessionnelle à laquelle FO a participé). Nous n’avons pas été entendus », a dit le secrétaire général de FO, Yves Veyrier. « La grève, c’est un mot qui fait parfois peur, mais ce n’est pas très compliqué », a-t-il ajouté en reconnaissant qu’il restait à convaincre « largement » les salariés et les autres confédérations syndicales. La CFDT, la CFE-CGC et la CFTC refusent encore de s’engager dans une quelconque manifestation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire