Source : Terraeco
Au diable l’interdiction des défilés pour motif de sécurité, ce dimanche ils se retrouveront comme prévu à midi place de la République à Paris et manifesteront « pour la justice climatique ». Aux côtés de petits groupes, comme le « Parti pirate île-de-France » et « les Décroissants », le collectif « Les Désobéissants » appelle chacun « à venir dans le calme, sans haine et sans violence », pour le climat, comme prévu avant les attentats. Depuis la décision du Parlement français de prolonger l’état d’urgence pour trois mois, cette mobilisation, à l’origine censée faire pression sur les négociateurs de la COP21, se double d’une revendication : la préservation des « libertés fondamentales » et le refus de la « suspension de l’Etat de droit ». Leur appel fait écho à la tribune « Bravons l’Etat d’urgence, manifestons le 29 novembre » publiée par plusieurs intellectuels dans Médiapart et Libération.
« Nous refusons la stratégie du choc qui consiste à utiliser les attentats tragiques de ce vendredi 13 novembre pour restreindre les libertés », explique le groupe sur les réseaux sociaux. Dans ces mots, les militants reconnaîtront ceux de Naomi Klein, figure de l’altermondialisme et auteure de La Stratégie du Choc. « En cette période de forte émotion, il y a une forme de consensus autour du consentement à l’état d’urgence. Nous ne voulons pas consentir », détaille Benjamin Ball, l’un des membres du collectif. L’interdiction de manifester surtout, lui paraît infondée. « Si on considère que tout rassemblement est dangereux, alors pourquoi ne pas fermer les magasins, interdire les marchés de Noël, les puces de Clignancourt », poursuit le militant. « Après la tuerie de Charlie Hebdo, l’Etat a réussi à sécuriser une marche avec 2,7 millions de personnes et des chefs d’Etat. Pourquoi cette fois serait-il incapable de sécuriser une marche de 300 000 personnes ? », s’interroge-t-il. A en croire les appels relayés par mail et sur les réseaux sociaux, ce dimanche, ils devraient être plus de 4000 à braver l’interdiction. Les organisateurs affirment en « assumer les risques ». « Ce que nous proposons s’inscrit dans la continuité des droits fondamentaux qui font notre pays », estime Benjamin Ball. Un accueil chaleureux est loin d’être garanti.
Le 8 novembre dernier, une semaine avant les attentats, Terra eco avait suivi leur formation « Désobéissance civile et action directe non-violente », dédiée à la préparation des actions prévues pour la COP21. Nous avons choisi, malgré tout, de vous la raconter.
Désobéir s’apprend. Surtout quand on a entre 19 et 61 ans. Le programme de ce dimanche matin, « Préparation aux actions de désobéissance civile qui auront lieu pendant la COP21 », a tiré une quarantaine de personnes de leur lit. Pour apprendre les techniques non-violentes de « résistance à une évacuation » ou être mieux renseigné sur le rapport des Désobéissants « aux médias et à la répression », rendez-vous est donné à 9 h30 au Phare, le quartier général des associations de l’île Saint-Denis.
A l’entrée, une sélection de manuels « Désobéir au sexisme », « Désobéir à l’automobile », « Désobéir au nucléaire » donne un aperçu des valeurs et des luttes sur lesquelles se retrouvent les participants. Cette assemblée bigarrée rassemble jeunes parents, étudiants politisés, cadres retraités, salariés de centres commerciaux et employés municipaux, franciliens pour la plupart, venus spécialement de Limoges ou de Dordogne pour certains. Tous sont là pour apprendre à enfreindre la loi pour des idées.
Rémi Filliau, membre des Désobéissants et formateur
A l’arrivée, chacun s’acquitte auprès de Rémi Filliau, le formateur, des 5 euros servant à couvrir les frais du repas végétarien. Le stage en lui-même, organisé chaque semaine à l’approche de la COP21, est à prix libre : une participation de 20 euros est suggérée aux hésitants, la gratuité s’applique aux petits budgets. L’argent récolté servira à payer les avocats du mouvement lorsque ses membres passent devant les tribunaux pour avoir par exemple fauché un champ d’OGM. Une fois ces formalités réglées, la journée commence par un tour des prénoms et un point sur chaque motivation.
Stéphane, vétérinaire en début de carrière profite, lui, d’un changement de poste pour prendre une pause militante, « et participer à un maximum d’évènements autour de la COP21 ». Ce presque trentenaire compte sur cette journée pour « connaître les risques sur le plan législatif » et « savoir jusque où je suis capable d’aller ».
Dans l’aire de jeux voisine, le groupe se prête à une simulation d’action : le passer un barrage policier.
« Le pire chez un policier c’est la panique, il ne faut pas courir », indique le formateur avant d’égrainer sa litanie de consignes. « Il est important lors d’une action de désobéissance d’avoir ses papiers, de ne pas porter de couteau ou tout autre objet dangereux, évidemment de ne pas consommer d’alcool ou de stupéfiant. Il ne s’agit pas de se retrouver au tribunal bêtement. » S’ensuit un point, à travers un jeu de rôles, sur les droits et les devoirs de l’activiste en interrogatoire et garde à vue. « La vérification d’identité peut durer 4 heures, votre meilleure stratégie est de toujours répondre ‘Je n’ai rien à déclarer’ et de ne pas accepter les comparutions immédiates » , explique Rémi.
« Le poids mort qui bouge encore » est l’intitulé d’un autre atelier, celui où l’on apprend la technique de l’anguille. « Debout un policier n’aura pas de peine à vous maîtriser. Au contraire si vous vous laissez tomber au sol et ne cessez de rouler sur le côté, il leur faudra être au moins un par membre pour pouvoir vous attraper. » L’autre option, qui est avant tout une technique de diversion, consiste à se jeter dans les bras du policier pour permettre à ses camarades de passer. La technique fonctionne aussi pour le directeur d’une agence BNP Paribas, cible de réquisitions de chaises visant à dénoncer l’évasion fiscale.
« L’argent pour le climat existe il est dans les paradis fiscaux », telle est la phrase que doit avoir en tête chacun des participants : « Avant chaque action vous devez être sûr que chacun des membres est capable d’exprimer sa motivation devant les médias », reprend Rémi Filiau. « A chaque fois, il faut s’interroger sur la manière dont sera reçu votre message, on ne réalise pas ces actions pour se défouler mais pour interpeller », reprend le formateur qui incite à agir à visage découvert pour montrer que chaque action est assumée. « Mais dans quoi on s’est embarqués ? »
Ici on apprend en tâtonnant, et ce n’est qu’au bout de huit heures d’exercices et de dialogue que Rémi se fend d’un cours magistral déroulant un mode opératoire qu’il conseille d’appliquer : identifier ses adversaires, par exemple BNP Paribas, repérer les occasions, par exemple la COP21 , identifier les alliés, élaborer un scénario, réfléchir à un plan B, recruter, préparer les banderoles et T-shirts, donner le lieu de rendez-vous sur un bout de papier ou au dernier moment par SMS... Des peacekeepers, chargés de dialoguer avec les employés de BNP ou les policiers, sont désignés. Chaque commando comprend aussi un ange gardien : « C’est lui retire les lunettes, qui emmène de l’eau aux militants enchaînés », glisse le formateur. « Son rôle est nécessaire lors de certaines actions, les militants de Greenpeace restent parfois 12 heures sur place, insiste-t-il, dans ce cas ils portent de couches. »
« Mais dans quoi on s’est embarqués ? » chuchote Lucie, la benjamine de l’équipe dans un rire nerveux. Hélène, la doyenne, tend l’oreille. Du haut de ses 61 ans, elle s’est portée volontaire pour tous les exercices de la journée. Mais au moment de faire le bilan, elle revoit à la baisse ses ambitions : « Vu l’état de mes articulations je me vois finalement très bien en ange gardien. »
Helène, jeune retraitée en plein exercice de résistance non-violente
Avant de quitter ses élèves épuisés, Rémi conclut : « Vous voulez refaire la tortue, le petit train ou c’est bon vous êtes prêts pour la COP21 ? » Une liste sur laquelle inscrire son adresse mail passe de mains en mains pour que chacun soit tenu informé des actions.
La plus importante est prévue et maintenue pour le 12 décembre, en clôture des négociations. Si un accord satisfaisant n’est pas trouvé, il est question d’utiliser de très symboliques lignes rouges pour ne pas laisser ressortir les délégations du parc des expositions.
Au diable l’interdiction des défilés pour motif de sécurité, ce dimanche ils se retrouveront comme prévu à midi place de la République à Paris et manifesteront « pour la justice climatique ». Aux côtés de petits groupes, comme le « Parti pirate île-de-France » et « les Décroissants », le collectif « Les Désobéissants » appelle chacun « à venir dans le calme, sans haine et sans violence », pour le climat, comme prévu avant les attentats. Depuis la décision du Parlement français de prolonger l’état d’urgence pour trois mois, cette mobilisation, à l’origine censée faire pression sur les négociateurs de la COP21, se double d’une revendication : la préservation des « libertés fondamentales » et le refus de la « suspension de l’Etat de droit ». Leur appel fait écho à la tribune « Bravons l’Etat d’urgence, manifestons le 29 novembre » publiée par plusieurs intellectuels dans Médiapart et Libération.
« Nous refusons la stratégie du choc qui consiste à utiliser les attentats tragiques de ce vendredi 13 novembre pour restreindre les libertés », explique le groupe sur les réseaux sociaux. Dans ces mots, les militants reconnaîtront ceux de Naomi Klein, figure de l’altermondialisme et auteure de La Stratégie du Choc. « En cette période de forte émotion, il y a une forme de consensus autour du consentement à l’état d’urgence. Nous ne voulons pas consentir », détaille Benjamin Ball, l’un des membres du collectif. L’interdiction de manifester surtout, lui paraît infondée. « Si on considère que tout rassemblement est dangereux, alors pourquoi ne pas fermer les magasins, interdire les marchés de Noël, les puces de Clignancourt », poursuit le militant. « Après la tuerie de Charlie Hebdo, l’Etat a réussi à sécuriser une marche avec 2,7 millions de personnes et des chefs d’Etat. Pourquoi cette fois serait-il incapable de sécuriser une marche de 300 000 personnes ? », s’interroge-t-il. A en croire les appels relayés par mail et sur les réseaux sociaux, ce dimanche, ils devraient être plus de 4000 à braver l’interdiction. Les organisateurs affirment en « assumer les risques ». « Ce que nous proposons s’inscrit dans la continuité des droits fondamentaux qui font notre pays », estime Benjamin Ball. Un accueil chaleureux est loin d’être garanti.
Le 8 novembre dernier, une semaine avant les attentats, Terra eco avait suivi leur formation « Désobéissance civile et action directe non-violente », dédiée à la préparation des actions prévues pour la COP21. Nous avons choisi, malgré tout, de vous la raconter.
Désobéir s’apprend. Surtout quand on a entre 19 et 61 ans. Le programme de ce dimanche matin, « Préparation aux actions de désobéissance civile qui auront lieu pendant la COP21 », a tiré une quarantaine de personnes de leur lit. Pour apprendre les techniques non-violentes de « résistance à une évacuation » ou être mieux renseigné sur le rapport des Désobéissants « aux médias et à la répression », rendez-vous est donné à 9 h30 au Phare, le quartier général des associations de l’île Saint-Denis.
A l’entrée, une sélection de manuels « Désobéir au sexisme », « Désobéir à l’automobile », « Désobéir au nucléaire » donne un aperçu des valeurs et des luttes sur lesquelles se retrouvent les participants. Cette assemblée bigarrée rassemble jeunes parents, étudiants politisés, cadres retraités, salariés de centres commerciaux et employés municipaux, franciliens pour la plupart, venus spécialement de Limoges ou de Dordogne pour certains. Tous sont là pour apprendre à enfreindre la loi pour des idées.
Rémi Filliau, membre des Désobéissants et formateur
A l’arrivée, chacun s’acquitte auprès de Rémi Filliau, le formateur, des 5 euros servant à couvrir les frais du repas végétarien. Le stage en lui-même, organisé chaque semaine à l’approche de la COP21, est à prix libre : une participation de 20 euros est suggérée aux hésitants, la gratuité s’applique aux petits budgets. L’argent récolté servira à payer les avocats du mouvement lorsque ses membres passent devant les tribunaux pour avoir par exemple fauché un champ d’OGM. Une fois ces formalités réglées, la journée commence par un tour des prénoms et un point sur chaque motivation.
Dans l’action directe tu ne peux pas craindre la récupération
« Besoin d’agir », « de résister », de « rendre concrètes ses idées ». D’un participant à l’autre, les mêmes mots reviennent. Eva, diplômée en physique vient d’entamer un « master recherche » sur le changement climatique « lors de mon stage à Météo France j’ai travaillé sur les modèles climatiques, je ne peux pas faire comme si de rien n’était », explique cette activiste de 24 ans. « Le militantisme classique qui vise à faire changer les lois c’est toujours difficile d’en quantifier les résultats, estime-t-elle. Et tu ne sais jamais si malgré toi tu n’es pas en train de faire le jeu du gouvernement ou de tes opposants. Dans l’action directe au contraire tu sais ce que tu défends, tu ne peux pas craindre la récupération. » A droite Eva, jeune physicienne et militanteStéphane, vétérinaire en début de carrière profite, lui, d’un changement de poste pour prendre une pause militante, « et participer à un maximum d’évènements autour de la COP21 ». Ce presque trentenaire compte sur cette journée pour « connaître les risques sur le plan législatif » et « savoir jusque où je suis capable d’aller ».
« Le pire chez un policier c’est la panique, il ne faut pas courir »
Tel est justement le thème du premier atelier. Aux extrémités de la salle, quatre chaises se font face, deux à deux, avec sur leurs dossiers les inscriptions « violent », « non violent », « je ferai », « je ne ferai pas ». A chaque mise en situation proposée par Rémi les participants sont invités à se positionner dans l’espace. « Détruire un champ d’OGM de nuit et cagoulé : le feriez-vous ? Considérez-vous l’action violente ? » Chacun se place au plus proche des pôles qui lui correspondent puis argumente les raisons de son choix. « La violence n’est pas seulement physique elle peut être symbolique et c’est en cela que je considère que c’est violent », avance une étudiante qui vient de finir Bourdieu. Quelques-uns se rapprochent d’elle de quelques pas. « L’objectif de ces formations c’est d’avoir les idées claires sur ce que l’on veut, pour que personne ne se fasse entraîner là où il ne veut pas aller », explique Rémi Filliau. « D’abord, il faut tout faire pour éviter que la police soit présente lors d’une action, ensuite lorsqu’on sent qu’il y a un risque de violence, il faut savoir annuler une action », explique ce désobéissant, pour qui la mort de Rémi Fraisse démontre la nécessité de ces formations. Lorsque les forces troquent leurs lacrymos contre des Flash-Balls et des grenades, les Désobéissants conseillent de se replier : « Vous pouvez vous mêmes être non violent. S’il y a des activistes qui insultent ou jettent des trucs sur les policiers, l’action à laquelle vous participez est devenue violente. La meilleure des choses que vous avez à faire c’est de la quitter. »Dans l’aire de jeux voisine, le groupe se prête à une simulation d’action : le passer un barrage policier.
« Le pire chez un policier c’est la panique, il ne faut pas courir », indique le formateur avant d’égrainer sa litanie de consignes. « Il est important lors d’une action de désobéissance d’avoir ses papiers, de ne pas porter de couteau ou tout autre objet dangereux, évidemment de ne pas consommer d’alcool ou de stupéfiant. Il ne s’agit pas de se retrouver au tribunal bêtement. » S’ensuit un point, à travers un jeu de rôles, sur les droits et les devoirs de l’activiste en interrogatoire et garde à vue. « La vérification d’identité peut durer 4 heures, votre meilleure stratégie est de toujours répondre ‘Je n’ai rien à déclarer’ et de ne pas accepter les comparutions immédiates » , explique Rémi.
Tortue, chenille, anguille
« Je suis là car très envie d’apprendre à faire la tortue », se présente Coline, « militante depuis quinze jours », au sein des Jeunes Amis de la Terre. La tortue est l’un des ateliers pratiques au programme de l’après midi, pile entre l’anguille et la chenille. C’est dans un entrelacs de bras et de jambes que se forme cette animalerie : les activistes apprennent à composer un amas de corps compact afin de compliquer la tâche à qui voudrait les déloger. Quand l’équipe de participants qui joue les policiers parvient à extraire un individu, celui-ci se laisse docilement trainer en se faisant le plus lourd possible.« Le poids mort qui bouge encore » est l’intitulé d’un autre atelier, celui où l’on apprend la technique de l’anguille. « Debout un policier n’aura pas de peine à vous maîtriser. Au contraire si vous vous laissez tomber au sol et ne cessez de rouler sur le côté, il leur faudra être au moins un par membre pour pouvoir vous attraper. » L’autre option, qui est avant tout une technique de diversion, consiste à se jeter dans les bras du policier pour permettre à ses camarades de passer. La technique fonctionne aussi pour le directeur d’une agence BNP Paribas, cible de réquisitions de chaises visant à dénoncer l’évasion fiscale.
« L’argent pour le climat existe il est dans les paradis fiscaux », telle est la phrase que doit avoir en tête chacun des participants : « Avant chaque action vous devez être sûr que chacun des membres est capable d’exprimer sa motivation devant les médias », reprend Rémi Filiau. « A chaque fois, il faut s’interroger sur la manière dont sera reçu votre message, on ne réalise pas ces actions pour se défouler mais pour interpeller », reprend le formateur qui incite à agir à visage découvert pour montrer que chaque action est assumée. « Mais dans quoi on s’est embarqués ? »
Ici on apprend en tâtonnant, et ce n’est qu’au bout de huit heures d’exercices et de dialogue que Rémi se fend d’un cours magistral déroulant un mode opératoire qu’il conseille d’appliquer : identifier ses adversaires, par exemple BNP Paribas, repérer les occasions, par exemple la COP21 , identifier les alliés, élaborer un scénario, réfléchir à un plan B, recruter, préparer les banderoles et T-shirts, donner le lieu de rendez-vous sur un bout de papier ou au dernier moment par SMS... Des peacekeepers, chargés de dialoguer avec les employés de BNP ou les policiers, sont désignés. Chaque commando comprend aussi un ange gardien : « C’est lui retire les lunettes, qui emmène de l’eau aux militants enchaînés », glisse le formateur. « Son rôle est nécessaire lors de certaines actions, les militants de Greenpeace restent parfois 12 heures sur place, insiste-t-il, dans ce cas ils portent de couches. »
« Mais dans quoi on s’est embarqués ? » chuchote Lucie, la benjamine de l’équipe dans un rire nerveux. Hélène, la doyenne, tend l’oreille. Du haut de ses 61 ans, elle s’est portée volontaire pour tous les exercices de la journée. Mais au moment de faire le bilan, elle revoit à la baisse ses ambitions : « Vu l’état de mes articulations je me vois finalement très bien en ange gardien. »
Helène, jeune retraitée en plein exercice de résistance non-violente
Avant de quitter ses élèves épuisés, Rémi conclut : « Vous voulez refaire la tortue, le petit train ou c’est bon vous êtes prêts pour la COP21 ? » Une liste sur laquelle inscrire son adresse mail passe de mains en mains pour que chacun soit tenu informé des actions.
La plus importante est prévue et maintenue pour le 12 décembre, en clôture des négociations. Si un accord satisfaisant n’est pas trouvé, il est question d’utiliser de très symboliques lignes rouges pour ne pas laisser ressortir les délégations du parc des expositions.
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