Source : Le tour de france des alternatives
Après avoir une première fois fait appel à vous il y a deux ans pour rendre possible mon tour des alternatives, je vous sollicite de nouveau. Cette fois pour financer un projet au moins aussi fou : un livre-reportage au long cours sur la Coopérative intégrale catalane (CIC).
But du projet :
Découvrir et faire découvrir pendant 3 mois les différents projets de la coopérative intégrale catalane, une des expérimentations politiques les plus conséquente, étonnante et radicale en Europe actuellement. Les trois premiers articles sont déjà parus sur le site de Reporterre (et d’autres sont à venir) ainsi qu’un livre qui sortira début 2016.
Pourquoi une collecte de fond ?
Seul un travail de terrain au long cours permet de saisir la complexité d’un projet sans se limiter à une analyse superficielle. Or les journaux aujourd’hui ne permettent plus de prendre le temps, sauf pour les rares grands reporters qui subsistent encore. Le journaliste est souvent contraint d’aller vite, d’écrire beaucoup d’articles en peu de temps, sur des sujets qu’il connaît mal. Si cela permet peut-être de garder un regard neuf, cela empêche souvent de bien saisir les enjeux.
J’ai fait le choix d’écrire peu d’article pour en écrire des meilleurs. En effet, il faut du temps pour comprendre les mécanismes d’un projet, saisir ses dynamiques et découvrir ses limites. Alors plutôt que de passer mon temps à courir derrière des rédacteurs en chef pour qu’ils m’accordent quelques euros afin de pouvoir continuer mon travail, je me tourne directement vers vous, les lecteurs.
Ce travail s’adresse à celles et ceux qui ont envie d’en savoir plus sur cette expérience libertaire et radicale très mal documentée en France qu’est la CIC et/ou souhaitent soutenir un journalisme libéré de la contrainte de la vitesse, un journalisme qui ne prétend pas détenir la vérité mais au moins se donne les moyens de la chercher, un journalisme subjectif qui assume sa sympathie pour ses sujets d’étude, qui dit d’où il parle et ne se cache pas ses opinions derrière une objectivité de toute façon inatteignable.
C’est avec une empathie critique (ou une subjectivité honnête) que je me suis penché sur le cas de la coopérative intégrale. Avec empathie car je suis sensible à toute tentative de s’organiser collectivement et de manière horizontale afin de se libérer des griffes du capitalisme et de l’Etat. De manière critique car toute expérience a ses limites et il me paraît essentiel de les pointer afin que ceux qui voudraient s’en inspirer ne reproduisent pas les mêmes erreurs ou idéalisent un projet en réalité bancal.
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