Source : Initiative citoyenne
Est-ce que l'anticonformisme et le franc-parler sont une maladie mentale ? Selon la dernière édition du DSM-V(Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) oui.
Ce
manuel identifie une nouvelle maladie mentale appelée « trouble
oppositionnel avec provocation » ou TOP. Cette maladie est définie comme
un « schéma continu de désobéissance, d’hostilité et de provocation »
et les symptômes incluent la remise en question de l’autorité, la
négativité, la défiance, la contradiction, et le fait d’être facilement
agacé.
Le
DSM-V est le manuel utilisé par les psychiatres pour diagnostiquer les
maladies mentales, et à chaque nouvelle édition, il y a des dizaines de
ces nouvelles maladies. Sommes-nous en train de devenir de plus en plus
malades ? Est-ce qu’il devient plus difficile d’être en bonne santé
mentale ? Les auteurs du DSM-V déclarent que c’est parce qu’ils sont
plus à même d’identifier ces maladies aujourd’hui.
Les
nouvelles maladies mentales identifiées par le DSM-V incluent
l’arrogance, le narcissisme, la créativité supérieure à la moyenne, le
cynisme, et le comportement antisocial. Ce que nous appelions des traits
de personnalité autrefois sont désormais des maladies mentales. Et il
existe des traitements.
Au
cours des 50 dernières années, le DSM-V est passé de 130 à 357 de ces
maladies. La majorité de ces maladies frappent les enfants. Bien que ce
manuel soit un outil de diagnostic important pour l’industrie
psychiatrique, il a également été responsable des changements sociaux.
L’augmentation des TOP, des troubles bipolaires et des dépressions chez
les enfants a été en grande partie à cause du manuel qui identifie
certains comportements comme des symptômes. Un article du Washington
Post a fait remarquer que, si Mozart était né aujourd’hui, il serait
diagnostiqué avec un TOP et il serait médicamenté jusqu’à ce qu’il
redevienne normal.
Selon
le DSM-V, les adultes peuvent souffrir des mêmes maladies que les
enfants. Cela devrait donner une raison de s’inquiéter aux libres
penseurs. L’Union Soviétique utilisait de nouvelles maladies mentales
pour les répressions politiques. Les gens qui n’acceptaient pas les
convictions du Parti communiste développaient une nouvelle forme de
schizophrénie. Ils souffraient du délire de croire que le communisme
n’était pas une bonne chose. Ils ont été isolés, médicamentés de force
et ont subi une thérapie répressive pour les ramener à la raison.
Lorsque
la dernière édition du DSM-V a été publiée, l’identification de
symptômes de diverses maladies mentales chez les enfants a entraîné une
augmentation significative de la médication des enfants. Certains États
ont même des lois qui permettent aux agences de protection de soigner de
force, et ont même rendu le refus de prendre des médicaments passible
d’amende ou d’emprisonnement. Cela donne un image effrayante à tous ceux
qui sont non-conformistes. Bien que les auteurs de ce manuel affirment
ne pas avoir d’arrière-pensées, qualifier la libre-pensée et la
non-conformité de maladie mentale est une bombe à retardement d’abus en
tout genre. Cela peut facilement devenir une arme dans l’arsenal d’un
État répressif.
Source : Metatv.org
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