lundi 26 octobre 2015

Ca se passe en Europe : Les tensions entre le Grèce et ses créanciers réapparaissent

Source : Les Echos

Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission européenne en charge de l’euro, arrive ce lundi à Athènes dans un climat quelque peu détérioré.

Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission européenne en charge de l’euro, arrive ce lundi à Athènes dans un climat quelque peu détérioré. Après le sommet électrique du 13 juillet qui avait débouché dans la douleur sur un nouveau plan d’aides de 86 milliards d’euros sur trois ans à la Grèce, Alexis Tsipras, le Premier ministre, avait pourtant joué au bon élève. Au point que tous ses partenaires, pourtant très critiques quelques semaines auparavant, fassent son éloge.
Mais plusieurs incidents récents viennent assombrir ce tableau. Il y a d’abord les réformes que la Grèce doit lancer rapidement pour obtenir une nouvelle tranche d’aides de 2 milliards d’euros. « Il n’y a pas une minute à perdre », a averti Valdis Dombrovskis dans une interview publiée dimanche dans le journal « To Vima ». La visite de la Troïka la semaine dernière a semblé montrer que le gouvernement grec a pris du retard en la matière. Alexis Tsipras s’est ainsi ému de demandes de ses partenaires touchant les plus démunis, refusant notamment de faciliter les saisies immobilières pour les ménages endettés comme les créanciers ont pu le demander.
Autre point de frictions qui devrait être abordé lors de la visite de Valdis Dombrovskis, le limogeage surprise par le gouvernement grec de sa secrétaire générale aux Recettes publiques la semaine dernière. Cette « Madame fiscalité », Katerina Savvaïdou, a été poussée vers la sortie sur des soupçons d’avantages indus accordés à des chaînes télévisées (via des délais de paiement) ainsi qu’à une entreprise soupçonnée de fraudes fiscales. Dans un pays où la non-collecte de l’impôt est un mal endémique, cette mesure énergique peut sembler se justifier. Mais elle a aussi fait ressurgir le spectre d’un retour de l’interventionnisme politique dans la gestion de l’administration. Katerina Savvaïdou avait en effet été nommée par le prédécesseur d’Alexis Tsipras, Antonis Samaras. Bruxelles devrait du coup demander des clarifications, alors que cette main du politique a souvent été désignée comme une cause du mauvais fonctionnement de l’administration grecque

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