Source : Les Echos
Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission européenne en charge de l’euro, arrive ce lundi à Athènes dans un climat quelque peu détérioré.
Valdis Dombrovskis, le vice-président de la
Commission européenne en charge de l’euro, arrive ce lundi à Athènes
dans un climat quelque peu détérioré. Après le sommet électrique du 13
juillet qui avait débouché dans la douleur sur un nouveau plan d’aides
de 86 milliards d’euros sur trois ans à la Grèce, Alexis Tsipras, le
Premier ministre, avait pourtant joué au bon élève. Au point que tous
ses partenaires, pourtant très critiques quelques semaines auparavant,
fassent son éloge.
Mais plusieurs incidents
récents viennent assombrir ce tableau. Il y a d’abord les réformes que
la Grèce doit lancer rapidement pour obtenir une nouvelle tranche
d’aides de 2 milliards d’euros. « Il n’y a pas une minute à perdre », a
averti Valdis Dombrovskis dans une interview publiée dimanche dans le
journal « To Vima ». La visite de la Troïka la semaine dernière a semblé
montrer que le gouvernement grec a pris du retard en la matière. Alexis
Tsipras s’est ainsi ému de demandes de ses partenaires touchant les
plus démunis, refusant notamment de faciliter les saisies immobilières
pour les ménages endettés comme les créanciers ont pu le demander.
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Autre point de
frictions qui devrait être abordé lors de la visite de Valdis
Dombrovskis, le limogeage surprise par le gouvernement grec de sa
secrétaire générale aux Recettes publiques la semaine dernière. Cette «
Madame fiscalité », Katerina Savvaïdou, a été poussée vers la sortie sur
des soupçons d’avantages indus accordés à des chaînes télévisées (via
des délais de paiement) ainsi qu’à une entreprise soupçonnée de fraudes
fiscales. Dans un pays où la non-collecte de l’impôt est un mal
endémique, cette mesure énergique peut sembler se justifier. Mais elle a
aussi fait ressurgir le spectre d’un retour de l’interventionnisme
politique dans la gestion de l’administration. Katerina Savvaïdou avait
en effet été nommée par le prédécesseur d’Alexis Tsipras, Antonis
Samaras. Bruxelles devrait du coup demander des clarifications, alors
que cette main du politique a souvent été désignée comme une cause du
mauvais fonctionnement de l’administration grecque
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