Source : Paris luttes infos
Une
assemblée de grève s’organise le 9 avril, pour essayer de ne pas
laisser à une intersyndicale nos choix quant à la suite de cette grève.
Nous y appelons, pour les raisons qui suivent, mais nous ne sommes pas
les seuls, et la pluralité des discours sur cette assemblée est une de
ses forces.
Appel à l’assemblée de Grève
Une assemblée de grève s’organise pour essayer de ne pas laisser à une intersyndicale nos choix quant à la suite de cette grève. Nous y appelons, pour les raisons qui suivent, mais nous ne sommes pas les seuls, et la pluralité des discours sur cette assemblée est une de ses forces.
Les violences d’État, le flicage des précaires, les coupes budgétaires dans les fonctions publiques, l’externalisation, le travail du dimanche, les contrôles systématiques, la surveillance sur Internet et dans les rues ne sont que différents symptômes du même mal : l’austérité.
En forçant chacun à vivre toujours plus chichement, de plus en plus sans travail, ou avec des conditions inacceptables, les Etats d’Europe condamnent les classes pauvres. Pour qu’elles ne puissent remuer, renforce les contrôles, les surveillances, tuent à l’occasion un opposant ou deux.
L’austérité n’est pas qu’un mot c’est un processus. En ce sens, il ne s’agit pas de mesures ponctuelles auxquelles nous devrions nous accommoder. Si il y a la précarité et que les droits des travailleurs sont bafoués, que les barrières de la sécurité nous enferment chaque jour un peu plus, ce n’est pas une opposition, c’est un processus logique. Si nous ne nous plierons pas à ce mécanisme c’est précisément parce que nous ne voulons pas sauver l’économie : nous voulons la détruire.
Si l’argent ne parvient pas à passer, pour des raisons volontairement très complexes que nous ne pourrons entendre, de la caisse qui permet de dépenser pour les caméras, portes, barbelés, verrous et flics à celle des quelques travailleurs et précaires affamés depuis des siècles, c’est peut etre qu’il faut abolir l’argent et le système de domination qui en découle, c’est à dire le capitalisme.
On appelle élégamment l’austérité le processus qui consiste à nous faire crever de faim à l’ombre d’un bâton.
Aussi, si nous combattons le même processus, nous devons le faire ensemble.
Demander de meilleures conditions de travail, plus de liberté ou la justice pour les personnes mutilées ou exécutées, ne suffit pas, il convient de remettre en cause la globalité de l’organisation de notre monde et aller jusqu’à se demander les bien-fondés des traditions sectorielles, catégorielles pour la victoire des gens sur l’économie et ses dirigeants.
La nécessité de se fédérer en dehors des secteurs et catégories habituelles (à savoir par branche de travailleurs, par syndicats etc.), c’est aussi déborder les organisations obsolètes que sont les syndicats traditionnels. Ainsi, s’auto-organiser de manière collective, sans les intermédiaires des partis politiques et des syndicats, est une nécessité pour remettre en cause globalement une situation. Cela permet de sortir soit d’un passable carnaval réformisme, d’ailleurs à peine défensif et spectaculaire, et de sortir d’une mascarade électoraliste, dans une perspective révolutionnaire.
Des ces constats, ce n’est pas sur l’indignation que nous voudrions rester, mais s’organiser de manière à lutter efficacement et effectivement contre ce système dans une optique révolutionnaire, ou tout du moins de débattre de ces possibilités là.
Une assemblée de grève s’organise pour essayer de ne pas laisser à une intersyndicale nos choix quant à la suite de cette grève. Nous y appelons, pour les raisons qui suivent, mais nous ne sommes pas les seuls, et la pluralité des discours sur cette assemblée est une de ses forces.
Les violences d’État, le flicage des précaires, les coupes budgétaires dans les fonctions publiques, l’externalisation, le travail du dimanche, les contrôles systématiques, la surveillance sur Internet et dans les rues ne sont que différents symptômes du même mal : l’austérité.
En forçant chacun à vivre toujours plus chichement, de plus en plus sans travail, ou avec des conditions inacceptables, les Etats d’Europe condamnent les classes pauvres. Pour qu’elles ne puissent remuer, renforce les contrôles, les surveillances, tuent à l’occasion un opposant ou deux.
L’austérité n’est pas qu’un mot c’est un processus. En ce sens, il ne s’agit pas de mesures ponctuelles auxquelles nous devrions nous accommoder. Si il y a la précarité et que les droits des travailleurs sont bafoués, que les barrières de la sécurité nous enferment chaque jour un peu plus, ce n’est pas une opposition, c’est un processus logique. Si nous ne nous plierons pas à ce mécanisme c’est précisément parce que nous ne voulons pas sauver l’économie : nous voulons la détruire.
Si l’argent ne parvient pas à passer, pour des raisons volontairement très complexes que nous ne pourrons entendre, de la caisse qui permet de dépenser pour les caméras, portes, barbelés, verrous et flics à celle des quelques travailleurs et précaires affamés depuis des siècles, c’est peut etre qu’il faut abolir l’argent et le système de domination qui en découle, c’est à dire le capitalisme.
On appelle élégamment l’austérité le processus qui consiste à nous faire crever de faim à l’ombre d’un bâton.
Aussi, si nous combattons le même processus, nous devons le faire ensemble.
Demander de meilleures conditions de travail, plus de liberté ou la justice pour les personnes mutilées ou exécutées, ne suffit pas, il convient de remettre en cause la globalité de l’organisation de notre monde et aller jusqu’à se demander les bien-fondés des traditions sectorielles, catégorielles pour la victoire des gens sur l’économie et ses dirigeants.
La nécessité de se fédérer en dehors des secteurs et catégories habituelles (à savoir par branche de travailleurs, par syndicats etc.), c’est aussi déborder les organisations obsolètes que sont les syndicats traditionnels. Ainsi, s’auto-organiser de manière collective, sans les intermédiaires des partis politiques et des syndicats, est une nécessité pour remettre en cause globalement une situation. Cela permet de sortir soit d’un passable carnaval réformisme, d’ailleurs à peine défensif et spectaculaire, et de sortir d’une mascarade électoraliste, dans une perspective révolutionnaire.
Des ces constats, ce n’est pas sur l’indignation que nous voudrions rester, mais s’organiser de manière à lutter efficacement et effectivement contre ce système dans une optique révolutionnaire, ou tout du moins de débattre de ces possibilités là.
P.-S.
Qu’importe que ce soit un sabre, un goupillon ou un parapluie qui vous gouverne ! – C’est toujours un bâton.
T. Gautier
T. Gautier
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