Ce mardi 31 mars à 9H30, 2 militant-e-s de Bizi, Txetx Etcheverry et Sabrina Ravetta, ont été entendus au commissariat de Bayonne pour « refus de prélèvements biologiques » dans le cadre de la procédure ouverte pour « vol en réunion » de 8 sièges de la banque HSBC de Bayonne. A nouveau, les militants se sont refusés à toute déclaration, réservant leurs explications pour la justice.
Ils étaient accompagnés par maître Hervé Espiet du barreau de Bayonne, qui s’est étonné devant l’officier de police « de ce que l’on ait recours dans le cadre de ce nouveau régime de l’audition libre à une mesure de contrainte qu’est la prise d’empreinte génétique ».
Agissant systématiquement à visage découvert et assumant toujours publiquement leurs actions, les activistes de Bizi ne voient aucune raison pouvant justifier leur fichage génétique. Ils s’étonnent par contre que les mêmes prélèvements d’ADN n’aient pas été proposés aux dirigeants d’HSBC, qui eux ont de toute évidence beaucoup de choses à dissimuler.
Txetx Etcheverry qui était auditionné pour la 3ème fois en un mois a également été à nouveau interrogé sur le fond de l’affaire. La police l’a notamment questionné sur l’implication dans le recel des 5 sièges encore manquant de Thomas Coutrot, président d’ATTAC-France ; Florent Compain, président des Amis de la Terre-France ; Vincent Drezet, secrétaire général du syndicat Solidaires Finances Publiques (1er syndicat de la Direction Générale des Finances Publiques) et Patrick Viveret, président du mouvement SOL, philosophe, ancien conseiller référendaire à la Cour des Comptes et ancien conseiller de Michel Rocard. Txetx Etcheverry n’a rien déclaré à leur sujet. La police veut les entendre à leur tour pour confirmer ou infirmer leur participation au recel des sièges saisis à l’agence HSBC de Bayonne le 12 février dernier.
Selon Txetx Etcheverry « Les moyens incroyables mis dans la recherche de ces 5 chaises soulignent d’autant plus cyniquement l’absence scandaleuse de mesures prises pour retrouver les mille milliards d’euros que coûte chaque année l’évasion fiscale aux recettes publiques européennes, selon l’ancien commissaire Michel Barnier. Si les mêmes moyens étaient utilisés dans ce domaine, des dizaines et des dizaines de dirigeants de banques et de multinationales seraient aujourd’hui en garde à vue, ou sous les verrous. Les Etats ne devront pas s’étonner que les populations les pensent complices de ce racket à grande échelle ; elles qui sont victimes de politiques d’austérité chaque fois plus violentes et alors même que l’argent manque cruellement pour financer la lutte contre le changement climatique, les politiques sociales etc. Notre action vise aujourd’hui à ouvrir le débat sur cette situation inacceptable et nous en assumerons sereinement toutes les conséquences ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire