mercredi 27 novembre 2013

Vous reprendrez bien un peu d’OGM ?

Source : France 5
Alimentation Les OGM sont mal vus par les français, et comme les ¾ de la population je suis contre. Grâce aux images de faucheurs OGM, je sais qu’il est interdit de les cultiver en France depuis plusieurs années (mais cela pourrait changer). Naïvement, je n’avais pas pensé à l’importation pour notre alimentation et l’alimentation animale….



Chaque année, 5 millions de tonnes de soja sont importées en France. Les ¾ seraient transgéniques selon Greenpeace. (Crédit du schéma : Greenpeace).

Non, les OGM ne sont pas cultivés en France. Et pourtant, vous pouvez en manger. Voici quelques pistes pour savoir où en trouver et comment les éviter.
La réglementation européenne distingue les végétaux autorisés à la culture (aucun donc en France) et ceux autorisés à la commercialisation. Peuvent se retrouver dans différents produits alimentaires du maïs, du colza, du soja, du coton (pour des additifs ou de l’huile), les pommes de terre et le sucre de betterave. Le tout génétiquement modifié. Ces matières premières servent à fabriquer divers ingrédients : amidon, sirop de glucose, sauce de soja, lécithine de soja, protéine ou graisses végétales.

80% des animaux d’élevages consomment des OGM
Fort heureusement, les OGM sont quasiment absents de l’alimentation humaine car au-delà de 0,9%, leur présence doit être signalée dans la liste d’ingrédients. Pour ne pas faire fuir les consommateurs, les industriels préfèrent s’en passer.
Pour trouver des OGM, il faut regarder du côté des fourrages pour animaux.  Greenpeace estime qu’à l’heure actuelle, 80 % des animaux d’élevage en France recevraient une alimentation à base d’OGM (notamment de soja, importé du Brésil ou des USA). Il y a donc de fortes chances pour retrouver des traces d’OGM dans la viande, mais aussi dans tous les produits issus de ces animaux : beurre, lait œufs…. Et tout cela, sans étiquetage.
Faire du "sans OGM" un label de qualité
Pour vous aider dans vos recherches, Greenpeace a publié un guide « avec ou sans OGM ».
Pour plus de sureté, tournez-vous vers les produits estampillés bio (qui en contiendront obligatoirement moins de 0,9%) ou vers les produits « sans OGM ». Depuis 2012 seulement, l’affichage de cette allégation positive est autorisé. Les animaux nourris par des filières contrôlées et les produits issus de ces élevages sans OGM sont donc plus visibles pour le consommateur. Un an après la réglementation, l’offre reste encore trop faible pour satisfaire la demande des consommateurs.

Responsabiliser le consommateur
Pour Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l’UFC Que Choisir, l’enjeu est là.
Les producteurs qui font des efforts pour mettre en place ces filières sans OGM ont besoin de visibilité, sans quoi leur travail ne sera ni valorisé ni soutenu. Au Brésil où la production OGM avoisine les 80%, les producteurs de soja non transgénique ont un travail compliqué (éviter les contaminations, moins de rentabilité, des couts élevés..). Et sans un coup de main des consommateurs, la filière risque de ne pas être viable et de disparaitre…
Le "fait maison" premier rempart contre les OGM

Pour le reste de vos courses, faites comme Emilie, notre témoin. Privilégiez les produits bruts que vous transformerez vous-même. Cela permet d’éviter de nombreux additifs voire des traces d’OGM.
On vous en parle souvent mais la solution passe par les produits locaux, la réduction de la consommation de viande et de poisson et la cuisine maison ! Si vous manquez d’idées, faites un tour sur le Blog d’Emilie « Le gout de la vérité », elle vous offre des tas de recettes saines. A vos fourneaux !

Pauline Bernos 



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