Source : La Dépêche
Ariège - Consommation. Les variétés anciennes sont soumises à une réglementation très stricte.
Ils
égayent nos marchés avec leurs couleurs années « 70 » et leurs formes
improbables, à mi-chemin entre des mini Barbapapa amusantes et des sex
toys turgescents. Sauf que… vendre de vieux légumes ou légumes anciens
peut nous mener tout droit au panier à salade. À tout le moins au regard
de la loi. En effet, le commerce de fruits, légumes et semences de
plantes potagères est soumis à une réglementation des plus strictes.
Les maraîchers n'ont pas le droit d'acheter des graines de vieux légumes, a fortiori de les vendre ni même de les échanger. Ne pas respecter cet état de fait s'apparente à un acte répréhensible par la loi, passible d'amendes particulièrement dissuasives, voire de peine d'emprisonnement. Certes, la loi n'est pas véritablement appliquée mais à tout moment sur le marché, la direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pourrait envoyer des contrôleurs et sévir. Ce serait alors prendre le risque de mettre à mal tout un pan de l'économie ariégeoise, du Couserannais notamment, qui n'a pas besoin de cela. Aller faire son marché pour acheter des légumes anciens pour mitonner une bonne soupe de cucurbitacées, comme le faisaient nos arrière-grands-mères, cela devient plus louche que participer à une merguez party avec la voiture de son voisin appaméen un soir d'automne.
Denis, lui, est un petit producteur ariégeois qui ne laisserait son espace de liberté en jachère pour rien au monde. Lui brandit sa philosophie comme un étendard et conforme à ses principes brave l'interdit sur les marchés avec son éternel sourire : « Moi je pense à la santé des gens. Aujourd'hui on trouve des fruits et légumes hybrides, ça vous remplit le bide mais ça ne vous nourrit pas. Les variétés anciennes, c'est sûr, c'est meilleur pour la santé et en terme de valeur nutritive, elles dament le pion aux espèces hybrides autorisées. Pas besoin de compléments alimentaires. Certains lobbies ne veulent pas que les gens soient en bonne santé. Les gens malades c'est un marché. Et puis question rentabilité, la production de variétés anciennes ce n'est pas rentable, donc pas bon pour la grande distribution. Moi j'en vends en petite quantité, et mes clients pètent la forme ! »
Xavier OlmosLes maraîchers n'ont pas le droit d'acheter des graines de vieux légumes, a fortiori de les vendre ni même de les échanger. Ne pas respecter cet état de fait s'apparente à un acte répréhensible par la loi, passible d'amendes particulièrement dissuasives, voire de peine d'emprisonnement. Certes, la loi n'est pas véritablement appliquée mais à tout moment sur le marché, la direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pourrait envoyer des contrôleurs et sévir. Ce serait alors prendre le risque de mettre à mal tout un pan de l'économie ariégeoise, du Couserannais notamment, qui n'a pas besoin de cela. Aller faire son marché pour acheter des légumes anciens pour mitonner une bonne soupe de cucurbitacées, comme le faisaient nos arrière-grands-mères, cela devient plus louche que participer à une merguez party avec la voiture de son voisin appaméen un soir d'automne.
Procédures juridiques et procès
Une législation sous fond de rentabilité, que certaines associations et autres défenseurs de la biodiversité dénoncent avec plus ou moins de virulence. Des groupes de semenciers et de la grande distribution réfutent leurs arguments à grands coups de procédures juridiques et de procès dans certains cas. Dans leur ligne de mire, l'association Kokopelli et des artisans semenciers, comme Biau Germe, qui font de la résistance et contournent la loi. Ces derniers aimeraient réintroduire légalement dans nos assiettes ces variétés de légumes anciens tombés en désuétude mais qui plastronnaient jadis en maîtres dans les jardins sans pesticides et nains de jardin made in China.Denis, lui, est un petit producteur ariégeois qui ne laisserait son espace de liberté en jachère pour rien au monde. Lui brandit sa philosophie comme un étendard et conforme à ses principes brave l'interdit sur les marchés avec son éternel sourire : « Moi je pense à la santé des gens. Aujourd'hui on trouve des fruits et légumes hybrides, ça vous remplit le bide mais ça ne vous nourrit pas. Les variétés anciennes, c'est sûr, c'est meilleur pour la santé et en terme de valeur nutritive, elles dament le pion aux espèces hybrides autorisées. Pas besoin de compléments alimentaires. Certains lobbies ne veulent pas que les gens soient en bonne santé. Les gens malades c'est un marché. Et puis question rentabilité, la production de variétés anciennes ce n'est pas rentable, donc pas bon pour la grande distribution. Moi j'en vends en petite quantité, et mes clients pètent la forme ! »
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