Après l’attentat contre Charlie Hebdo, résistons à l’instauration de la terreur d’état !

Tout à l’heure a eu lieu une série d’assassinats au siège du journal Charlie Hebdo à Paris. D’après les premiers témoignages, les tueurs étaient bilingues arabe et français. Le 2 novembre 2011 déjà, un jet de cocktail molotov avait incendié l’immeuble du journal tandis que son site web avait été piraté pour y installer « pas d’autre dieu qu’Allah ». Il y a donc lieu de penser au premier abord que le mobile est une vengeance par des musulmans fondamentalistes, suite à la publication depuis 2006 par le journal de caricatures de Mahomet et de propos visant les pays où la Charia, la loi issue d’une interprétation du Coran, est imposée à la population.

Il me vient immédiatement à l’esprit le souvenir de l’attentat des tours à New-York en septembre 2001. Il y a certes des « barbus » qui en voulaient aux USA et qui ont piloté les avions jusque dans les tours. Mais le haut des tours est descendu à la vitesse de la chute libre, donc c’était donc une démolition contrôlée, prévue donc. Et derrière, politiquement, grâce à l’émotion suscitée, ils ont fait passer des lois pour le contrôle et le fichage de toute la population des USA, ils sont allés en Irak faire des affaires. Ils ont installé un climat de terreur sur le monde entier. Vous savez que la France a toujours entre dix et vingt ans « de retard » sur les Yankees. 2015-2001 = 14 ans…
À qui profite le crime sur Charlie Hebdo ? À ceux qui veulent installer la terreur, c’est-à-dire un régime autoritaire liberticide imposé par une répression aveugle et violente. Et là, il n’y a pas que des fondamentalistes musulmans qui bénéficient de ce crime.
Cet acte barbare arrange aussi le cercle des affaires qui constate qu’en France, bon nombre de personnes ne courbent plus l’échine. Ces cravatés constataient déjà que pas mal de pauvres se construisaient des systèmes économiques parallèles. Ça encore, ça allait, mais maintenant, certains parmi eux entravent les affaires avec le phénomène sociétal des ZAD (Zones À Défendre). C’est ainsi que les travaux d’un aéroport, d’un barrage pour l’irrigation, d’un parc de loisir, sont empêchés par des personnes qui ne se laissent plus conter fleurette, qui ont pour choix de vie d’être hors système. Ça se passe en France. Le cercle des affaires n’a plus qu’un seul moyen : employer la force brute, ce qu’il a fait avec tous les peuples colonisés du monde.
Mais pour utiliser la force brute contre les révoltés, dans le système de démocratie-mon-cul, il faut un climat de terreur. Il faut que les gens, soit approuvent, soit tolèrent sous la menace, l’utilisation de la force contre des pauvres bougres qu’avant, on disait « à la marge », mais qui aujourd’hui, de part leur nombre et leurs capacités d’organisation, deviennent une véritable force sociale parallèle.
Les fonctionnaires et les élus aussi veulent un climat de terreur. Car ils sont là pour prendre leur commission sur les affaires. Eux-aussi sont menacés par les pauvres bougres qui voudraient vivre simplement et qui s’organisent dans ce but. Ils savent que la terreur les protègera, comme le fermier protège ses poules obéissantes.
Ainsi, la terreur est voulue par le cercle des affaires, voulue par les fonctionnaires, voulue par les élus, et surtout, voulue par la Police, c’est son fonds de commerce. Nous devons y résister. Nous ne devons pas accepter que la terreur soit installée suite à cet attentat sur Charlie Hebdo. L’État nous met bien plus en insécurité avec sa loi martiale que les musulmans fondamentalistes !
Ils ferment les lycées, les collèges ? Faisons classe nous-même, dans la rue, chez les uns et chez les autres ! Ils restreignent les transports ? Allons nous promener ! Ils se montrent méfiants envers tout ce qui porte une barbe ? Faisons-la pousser ! Ils nous center-parquent ? Poussons les portes, évadons-nous ! Ils stigmatisent les vêtements d’Afrique du Nord ? Fabriquons-nous des sarouels et des djelabas ! Soyons fiers de croire en un monde meilleur, inventifs face au cercle des affaires et ses poules obéissantes. Résistons à la terreur d’état comme à la terreur des fondamentalistes de tous poils, pour eux, ces artistes qui sont tombés sous les balles des fanatiques, pour la liberté d’expression qu’ils défendent et défendront toujours.

Frédéric Boutet 7 janvier 2015

Vigipirate pour les affaires ! Vigipirate pour les actionnaires de Vinci et leurs banquiers ! Vigipirate pour les cadres de la FFB, de la FNTP, du MEDEF ! Vigipirate pour les poules de la Préfectorale et les X ! Vigipirate pour tous les Pétainistes Pétochards des Partis !