mercredi 21 janvier 2015

En Grèce, le taux de mortalité des nouveau-nés grimpe en flèche - Les politiques d'austérité en cause.....

Source : 20 minutes

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Les réductions budgétaires sur le système grec de soins de santé ont fait grimper le taux de mortalité de nouveau-nés de 43 % depuis le début de la crise.

Les politiques d'austérité exigées par la troïka ont aggravé la situation socio-économique en Grèce. Selon l'eurodéputé allemand libéral Jorgo Chatzimarkakis, le pays a atteint le taux de mortalité  de nouveau-nés le plus haut depuis la Seconde Guerre mondiale : il a augmenté de 43 % depuis la mise en place des mesures d’austérité.

Lors d'une intervention au Parlement européen le 5 mars, Jorgo Chatzimarkakis, d'origine grecque, a indiqué que les initiatives autorisées par l'UE allaient à l'encontre des droits de l'Homme.
« Il existe une multitude d'études juridiques qui nous indiquent que la sécurité juridique provenant des droits de l'Homme et des droits civiques de base n’est plus assurée. Angela Merkel et José Manuel Barroso nous présentent une autre Grèce », a ajouté l'eurodéputé.
Il a également déclaré que les politiques d'austérité ne changeront probablement pas pour le moment étant donné que les socialistes et le Parti populaire européen (PPE) occuperaient respectivement la première et la deuxième place selon des sondages sur les élections du Parlement européen.
« C'est peut-être la raison pour laquelle les responsables politiques estiment que l'austérité doit se poursuivre, mais ce n'est pas compréhensible quand on regarde les faits tragiques », a expliqué Jorgo Chatzimarkakis.
La semaine prochaine à Strasbourg, le Parlement votera sur deux rapports relatifs à la politique de la troïka. L'un concernera les questions économiques et l'autre les aspects relatifs à la société.
Selon un rapport récent publié par The Lancet, l'une des revues médicales les plus importantes, des professeurs de l'université d'Oxford, de Cambridge et de la London School of Hygiene and Tropical Medicine ont indiqué que le gouvernement grec a eu tort d'affirmer que les réductions des dépenses publiques n’avaient pas d’impact négatif sur la santé.
Le cœur des Grecs est brisé
Alexander Kentikelenis, sociologue au King's College, a ajouté que la Grèce avait réduit son budget de santé à 6 % du PIB. En d'autres termes, un niveau plus bas que tout État membre qui a rejoint l'UE depuis 2004.
Depuis la crise, le pays a réduit ses programmes de santé destinés aux groupes vulnérables, comme les toxicomanes. Ce phénomène a entraîné une hausse du nombre d'infections par le VIH. En outre, les réductions des allocations ont engendré un allongement des listes d'attente, des quantités énormes de travail et un nombre croissant de personnes sans assurance.
La Grèce compte désormais sur des médecins bénévoles provenant d'organisations défendant les droits de l'Homme pour travailler au cas par cas, a indiqué Alexander Kentikelenis.
Kostas Nikolarakis de la commission grecque médicale panhellénique a affirmé que les hôpitaux ne fonctionnaient plus de manière adéquate au vu des plus grands problèmes constatés dans les grandes villes
« Le cœur de l'Europe bat à Bruxelles. À seulement 3 000 kilomètres toutefois, le cœur des citoyens grecs se brise », a affirmé Kostas Nikolarakis. « Nous ne sommes pas venus ici pour demander la grâce, mais pour montrer qu'il ne s'agit pas seulement d'un problème d'ordre sanitaire, mais également humanitaire et social. C'est sous cet angle qu'il faut l'analyser. Nous souhaitons une Europe sociale pour les citoyens », a-t-il poursuivi.
Jorgo Chatzimarkakis a déclaré qu'il souhaitait présenter les problèmes des soins de santé grecs au médiateur européen et au Conseil de l'Europe étant donné que les droits fondamentaux ne sont plus protégés dans cet État membre.

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