La Case de santé qui soigne les plus démunis à Toulouse a fermé ses portes.
En équilibre financier précaire depuis de longs mois, les responsables
de l'association ont tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises
devant le manque de moyens alloués.
Sur le budget
prévisionnel de 500.000 euros, il en manque 100.000 euros pour
pérenniser la structure. Vendredi, le rendez-vous de la dernière chance
avec l'Agence régionale de santé n'a rien donné. Une table ronde avec
l'ensemble des pouvoirs publics est programmée mi-novembre.
Le ministère de la santé sollicité
"On
a transmis notre dossier au ministère de la Santé", indique Jérôme, un
travailleur social. Un peu comme la bouée de la dernière chance. En
attendant une réponse du gouvernement, la mobilisation se poursuit.
Devant
le local situé au cœur d'Arnaud Bernard, une poignée d'habitués et de
bénévoles fabriquent des banderoles et des pancartes pour dénoncer la
situation dans laquelle se situe le centre de soins ouvert en 2006.
"Si ça ferme, on va mourir"
Devant
une petite table, Mouzidia, 53 ans, confectionne des pancartes dans des
cartons de déménagement. "Je viens ici pour soigner mon diabète et ma
tension, c'est le seul endroit qu'il me reste quand je suis malade",
explique-t-elle.
A ses côtés, Naila, 37 ans, indique prendre "des
cachets pour dormir depuis qu'[elle] sai[t] que la Case de Santé est en
danger. Si ça ferme, on va mourir!". Muni d'un pinceau, Julia trace de
grandes lettres sur un drap blanc.
"On ne peut pas les abandonner.
Qui va les prendre en charge désormais?" s'interroge le médecin à la
retraite en indiquant les habitués de la Case de Santé. Une question qui
reste en suspens tant que le rideau de la Case de Santé reste baissé.
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