Une cinquantaine de manifestants ont tenté de bloquer le ministère du Travail vendredi. Une action européenne initiée par le mouvement Blockupy et reprise en France par Nuit debout. L’opération s’est conclut en course-poursuite entre les manifestants et la police.
“Il se passe quoi ici, c’est une réunion tupperware ?”.
Devant le ministère du Travail, la police est n’est guère impressionnée
par la cinquantaine de manifestants réunis. Mobilisés à l’appel de la
commission économie de Nuit debout, l’objectif est d’“Occuper le ministère du travail”. Une action initiée par le mouvement Blockupy qui rassemblait au même moment
un millier d’individus devant le ministère des Finances allemand.
Rapidement stoppés par les forces de l’ordre, les militants ironisent :
“Nous avions déjà des contactes avec le mouvement allemand Blockupy. N’ayant pas assez d’argent pour nous rendre à leur action, nous avons décidé d’organiser la nôtre en France”, explique Kevin 29 ans, de la commission politique de Nuit debout. Une structure déjà à l’origine de la manifestation devant l’Assemblée nationale contre l’usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution.
“Appel à la résistance”
Si les Français sont moins nombreux que les Allemands à s’être mobilisés, le message est identique : “Lutter contre l’oligarchie européenne et ses lois”. Un “appel à la résistance” contre à la loi Travail en France et ses déclinaisons dans les autres pays européens : loi Hartz en Allemagne, Job Act en Italie, loi Peeters en Belgique…
Entre les manifestants et la police commence rapidement un jeu du chat et de la souris. Pour éviter les forces de l’ordre, le cortège s’élance vers une rue adjacente. Rapidement rattrapés, les manifestants s’organisent discrètement : “On va courir vers l’Assemblée. Il faut qu’on y soit avant eux.” Ni une ni deux, les militants se lancent au pas de course. Tant pis pour les retardataires.
À toute vitesse, les militants rejoignent l’Assemblée nationale, la police aux trousses. C’est la confusion. Certains, à la traîne, peinent à trouver leur chemin. Les forces de l’ordre en profitent pour bloquer certains carrefours. Loin d’être impressionnés, quelques-uns tentent tout de même de se faufiler. Ils sont repoussés sans affrontement ni insulte. L’ambiance est presque bon enfant, pour le moment.
Journalistes et manifestants arrêtés
Rue de Bourgogne, une vingtaine d’individus est arrêté. On y croise beaucoup de journalistes parmi lesquelles les photo-reporters Nnoman, Pierre Gautheron. “La police m’a attrapé en disant : ‘tu fais partis de ces gens-là’. J’ai demandé lesquels, on m’a répondu : ‘les perturbateurs’“, explique Nnoman. Immobilisé sur le trottoir, chacun attend que la police ait terminé de relever les identités. Au bout d’une heure et demie, le verdict tombe : “On a vos noms. Vous risquez d’avoir des problèmes si vous organisez un événement“.
“C’est reparti comme avant les vacances… Ça va être de plus en plus difficile de pratiquer notre métier”, déplore un photo-reporter. Les passeports et les cartes de presse rendus, la police encercle le cortège pour le ramener au métro La Motte-Picquet. “Génial on a droit à notre escort”, plaisante une jeune femme. Les policiers étant plus nombreux que les manifestants eux-mêmes, beaucoup évoquent une situation “absurde et disproportionnée”
“Vous n’êtes pas méchants”
Arrivé à destination, le cortège est vidé par groupe de deux. Même les forces de l’ordre se plaignent à demi-mot de telles précautions : “On sait que vous n’êtes pas méchants”, glisse un policier. Malgré la faible mobilisation et sa conclusion malheureuse, les manifestants ne regrettent pas de s’être mobilisés. À l’image de Medhi, 28 ans : “Bien sûr que cette répression m’inquiète. Je me rassure en me disant que tant que je les agace, je suis dans le bon”.
– “Vous ne pouvez pas manifester comme ça. Vous n’avez même pas d’autorisation !”
– “Ce n’est pas une manifestation monsieur. On s’est juste réunis comme ça entre potes…”
“Nous avions déjà des contactes avec le mouvement allemand Blockupy. N’ayant pas assez d’argent pour nous rendre à leur action, nous avons décidé d’organiser la nôtre en France”, explique Kevin 29 ans, de la commission politique de Nuit debout. Une structure déjà à l’origine de la manifestation devant l’Assemblée nationale contre l’usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution.
“Appel à la résistance”
Si les Français sont moins nombreux que les Allemands à s’être mobilisés, le message est identique : “Lutter contre l’oligarchie européenne et ses lois”. Un “appel à la résistance” contre à la loi Travail en France et ses déclinaisons dans les autres pays européens : loi Hartz en Allemagne, Job Act en Italie, loi Peeters en Belgique…
Entre les manifestants et la police commence rapidement un jeu du chat et de la souris. Pour éviter les forces de l’ordre, le cortège s’élance vers une rue adjacente. Rapidement rattrapés, les manifestants s’organisent discrètement : “On va courir vers l’Assemblée. Il faut qu’on y soit avant eux.” Ni une ni deux, les militants se lancent au pas de course. Tant pis pour les retardataires.
À toute vitesse, les militants rejoignent l’Assemblée nationale, la police aux trousses. C’est la confusion. Certains, à la traîne, peinent à trouver leur chemin. Les forces de l’ordre en profitent pour bloquer certains carrefours. Loin d’être impressionnés, quelques-uns tentent tout de même de se faufiler. Ils sont repoussés sans affrontement ni insulte. L’ambiance est presque bon enfant, pour le moment.
Journalistes et manifestants arrêtés
Rue de Bourgogne, une vingtaine d’individus est arrêté. On y croise beaucoup de journalistes parmi lesquelles les photo-reporters Nnoman, Pierre Gautheron. “La police m’a attrapé en disant : ‘tu fais partis de ces gens-là’. J’ai demandé lesquels, on m’a répondu : ‘les perturbateurs’“, explique Nnoman. Immobilisé sur le trottoir, chacun attend que la police ait terminé de relever les identités. Au bout d’une heure et demie, le verdict tombe : “On a vos noms. Vous risquez d’avoir des problèmes si vous organisez un événement“.
“C’est reparti comme avant les vacances… Ça va être de plus en plus difficile de pratiquer notre métier”, déplore un photo-reporter. Les passeports et les cartes de presse rendus, la police encercle le cortège pour le ramener au métro La Motte-Picquet. “Génial on a droit à notre escort”, plaisante une jeune femme. Les policiers étant plus nombreux que les manifestants eux-mêmes, beaucoup évoquent une situation “absurde et disproportionnée”
“Vous n’êtes pas méchants”
Arrivé à destination, le cortège est vidé par groupe de deux. Même les forces de l’ordre se plaignent à demi-mot de telles précautions : “On sait que vous n’êtes pas méchants”, glisse un policier. Malgré la faible mobilisation et sa conclusion malheureuse, les manifestants ne regrettent pas de s’être mobilisés. À l’image de Medhi, 28 ans : “Bien sûr que cette répression m’inquiète. Je me rassure en me disant que tant que je les agace, je suis dans le bon”.
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