Pour le bitume dégradé par les palettes et les pneus incendiés devant le dépôt de bus de Langlade, à Toulouse,
lors du blocage du 13 juin dernier, et la détérioration de mobilier
urbain, le délégué du procureur de la République a présenté la facture,
hier matin, au palais de justice, aux deux syndicalistes poursuivis,
l'un de la CGT, l'autre de Solidaires. Au total, selon le devis demandé à
Toulouse Métropole, cela fait de l'ordre de 2 700 € à rembourser.
Si les deux manifestants acceptent de payer, dans le cadre de cette procédure alternative aux poursuites, l'affaire sera classée. Hier, les intéressés et leurs avocats ont d'abord choisi de contester le montant de la facture. «C'est un devis folklorique. Il s'agit de dégradations plus anciennes qui remontent à vingt ans», a exposé Me Jean-Marc Denjean à la soixantaine de manifestants rassemblés devant le tribunal. Conséquence, a expliqué l'avocat : «le dossier est reparti chez le procureur qui doit prendre une décision.»
Le 13 juin, quelques centaines de personnes avaient mené une nouvelle action contre la loi Travail en bloquant, en début de matinée, le dépôt de bus Tisséo de Langlade, paralysant le trafic. Lorsque la police les a délogés, deux militants avaient été interpellés et placés en garde à vue. Deux infractions leur ont d'abord été reprochées : la dégradation par substance incendiaire et l'entrave à la circulation. Seule la première a été maintenue.
«Nous luttons pour préserver les libertés syndicales et conquérir de nouveaux droits», a plaidé Cédric Caubère qui demande «une loi d'amnistie» pour les syndicalistes poursuivis lors de manifestations. Et même «une nouvelle loi» qui les protège.
J.-N. G.Si les deux manifestants acceptent de payer, dans le cadre de cette procédure alternative aux poursuites, l'affaire sera classée. Hier, les intéressés et leurs avocats ont d'abord choisi de contester le montant de la facture. «C'est un devis folklorique. Il s'agit de dégradations plus anciennes qui remontent à vingt ans», a exposé Me Jean-Marc Denjean à la soixantaine de manifestants rassemblés devant le tribunal. Conséquence, a expliqué l'avocat : «le dossier est reparti chez le procureur qui doit prendre une décision.»
Le 13 juin, quelques centaines de personnes avaient mené une nouvelle action contre la loi Travail en bloquant, en début de matinée, le dépôt de bus Tisséo de Langlade, paralysant le trafic. Lorsque la police les a délogés, deux militants avaient été interpellés et placés en garde à vue. Deux infractions leur ont d'abord été reprochées : la dégradation par substance incendiaire et l'entrave à la circulation. Seule la première a été maintenue.
«Une attaque politique»
Mais lors de la manifestation, c'est sur le plan des principes que se sont posés les représentants des organisations syndicales. «Criminalisation de l'action syndicale», ont-ils dénoncé. «Lorsque le parquet fait payer, c'est une attaque politique», a lancé au micro Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT de la Haute-Garonne. Pour lui, la «répression est orchestrée par le gouvernement». Même avis de Stéphane Borras : «c'est le fruit d'une politique voulue par l'État». «Nos organisations, a ajouté ce dernier, assument. Nous avons proposé que ce soient les responsables départementaux qui se rendent devant le procureur.»«Nous luttons pour préserver les libertés syndicales et conquérir de nouveaux droits», a plaidé Cédric Caubère qui demande «une loi d'amnistie» pour les syndicalistes poursuivis lors de manifestations. Et même «une nouvelle loi» qui les protège.
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