Le Conseil national de la Résistance fut réactivé l'été 2008. Le CNR en Midi-Pyrénées est la déclinaison régionale de ce réseau organisé pour mener une résistance créatrice d'alternatives. Nous contribuons ainsi par notre action politique coopérative à construire Un Autre Monde...
"Créer, c'est Résister. Résister, c'est créer."
À Toulouse, des
familles sans-abri plantent leurs tentes devant la veille sociale
Face aux
refus systématiques des services sociaux submergés par les demandes
d’hébergement d'urgence, des familles sans-abri ont planté leurs tentes
dans le quartier Saint-Cyprien.
Depuis lundi 26 septembre, plusieurs familles ont installé des tentes devant le 115 de Toulouse. (Photo : Côté Toulouse/X.L)
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Ces dernières
semaines, le 115, ce numéro d’urgence qui vient en aide aux personnes
sans-abri, ne répond plus. Ou du moins presque plus. En effet,
quotidiennement, ce sont environ 3 500 appels qui arrivent à la veille
sociale. De quoi saturer un standard qui ne parvient, au final, qu’à en
décrocher à peine 10%, soit 350 coups de fils.
Mais avoir un travailleur social au bout du fil n’est pas synonyme,
pour autant, de dormir la nuit suivante avec un toit au dessus de la
tête. En effet, seulement 10% des pris en charge au téléphone
bénéficieront finalement d’un hébergement.
Situation explosive
Un contexte explosif qui conduit à des situations tendues, survenant
de plus en plus régulièrement. Ainsi, ces trois dernières semaines, les
responsables de la veille sociale ont été contraints d’appeler à trois
reprises, chaque semaine, la police, pour faire évacuer l’entrée des
bureaux de la veille sociale, située avenue Étienne-Billières.
On est proche de l’impasse, estime Sylvie Fernandez, représentante du
personnel à la veille sociale. Le nombre de familles qui nous
sollicitent augmente de plus en plus. Cela est lié notamment à des
remises à la rue par l’État, et à une augmentation des expulsions
locatives avant la trêve. On voit également beaucoup de femmes seules
avec des enfants de moins de trois ans depuis qu’elles ne sont plus
prises en charge par le Conseil départemental.
Principalement des familles
En effet, depuis quelques mois, le Conseil départemental ne prend
plus systématiquement en charge les femmes seules avec enfants,
dénoncent des travailleurs sociaux. Un état des lieux démenti en avril
dernier par le Conseil départemental.
Face à des refus systématiques, des familles ont donc décidé de
s’installer avec des tentes, avenue Étienne-Billières, devant les locaux
du 115. Pour le moment, une douzaine de familles s’y seraient
installées. À Toulouse, ce sont 940 places d’hébergement et 120 places
en hôtel qui sont mises à disposition par les pouvoirs publics. En
septembre 2016, ces dispositifs affichent tous complets.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire