Source : Actu Cote Toulouse
À Toulouse, des familles sans-abri plantent leurs tentes devant la veille sociale
Face aux refus systématiques des services sociaux submergés par les demandes d’hébergement d'urgence, des familles sans-abri ont planté leurs tentes dans le quartier Saint-Cyprien.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Ces dernières
semaines, le 115, ce numéro d’urgence qui vient en aide aux personnes
sans-abri, ne répond plus. Ou du moins presque plus. En effet,
quotidiennement, ce sont environ 3 500 appels qui arrivent à la veille
sociale. De quoi saturer un standard qui ne parvient, au final, qu’à en
décrocher à peine 10%, soit 350 coups de fils.
Mais avoir un travailleur social au bout du fil n’est pas synonyme, pour autant, de dormir la nuit suivante avec un toit au dessus de la tête. En effet, seulement 10% des pris en charge au téléphone bénéficieront finalement d’un hébergement.
Face à des refus systématiques, des familles ont donc décidé de s’installer avec des tentes, avenue Étienne-Billières, devant les locaux du 115. Pour le moment, une douzaine de familles s’y seraient installées. À Toulouse, ce sont 940 places d’hébergement et 120 places en hôtel qui sont mises à disposition par les pouvoirs publics. En septembre 2016, ces dispositifs affichent tous complets.
Mais avoir un travailleur social au bout du fil n’est pas synonyme, pour autant, de dormir la nuit suivante avec un toit au dessus de la tête. En effet, seulement 10% des pris en charge au téléphone bénéficieront finalement d’un hébergement.
Situation explosive
Un contexte explosif qui conduit à des situations tendues, survenant de plus en plus régulièrement. Ainsi, ces trois dernières semaines, les responsables de la veille sociale ont été contraints d’appeler à trois reprises, chaque semaine, la police, pour faire évacuer l’entrée des bureaux de la veille sociale, située avenue Étienne-Billières.On est proche de l’impasse, estime Sylvie Fernandez, représentante du personnel à la veille sociale. Le nombre de familles qui nous sollicitent augmente de plus en plus. Cela est lié notamment à des remises à la rue par l’État, et à une augmentation des expulsions locatives avant la trêve. On voit également beaucoup de femmes seules avec des enfants de moins de trois ans depuis qu’elles ne sont plus prises en charge par le Conseil départemental.
Principalement des familles
En effet, depuis quelques mois, le Conseil départemental ne prend plus systématiquement en charge les femmes seules avec enfants, dénoncent des travailleurs sociaux. Un état des lieux démenti en avril dernier par le Conseil départemental.Face à des refus systématiques, des familles ont donc décidé de s’installer avec des tentes, avenue Étienne-Billières, devant les locaux du 115. Pour le moment, une douzaine de familles s’y seraient installées. À Toulouse, ce sont 940 places d’hébergement et 120 places en hôtel qui sont mises à disposition par les pouvoirs publics. En septembre 2016, ces dispositifs affichent tous complets.
Xavier Lalu
Journaliste, chef de projet à Côté Toulouse
Lire aussi : Les Sans abris les oubliés de l'été. Publié par la FNARS Baromètre du 115
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