Source : La dépêche
Après les suicides du mois de juin dernier, la CGT tire à nouveau la sonnette d'alarme sur «les conditions de travail qui se dégradent» des agents du CHU de Toulouse.
Pression à la polyvalence, surcroît de travail, repos non respectés, postes non remplacés ou supprimés, «management agressif», hier à l'Hôtel-Dieu Saint Jacques, la CGT du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse a de nouveau tiré la sonnette d'alarme sur les conditions de travail des personnels hospitaliers. En toile de fond, une inquiétante vague de suicides – cinq rien qu'au mois de juin dernier (quatre agents et un infirmier) – qui a endeuillé toute la communauté hospitalière.
Submergée par ce «syndrome de France Télécom», la direction du CHU s'apprête à «relancer en 2017 une grande enquête baromètre social, confiée à un cabinet spécialisé, pour (...) interroger les personnels sur différentes thématiques : conditions de travail, organisation, communication, dialogue social, climat de travail et relations avec la hiérarchie». Mais pour la CGT, le «mal» trouve son origine dans les restructurations engagées dans les hôpitaux, depuis la loi Touraine promulguée en janvier dernier, qui «provoquent des mouvements hospitaliers de territoires, une qualité de soins en déliquescence».
«Nous ne sommes pas fatalistes, ni résignés, mais déterminés à combattre, explique Patrick Bourdillon (Fédération nationale CGT-santé). Les professionnels de santé en ont ras le bol et ce qui s'est passé ici est inacceptable».
Les syndicats, qui avancent les chiffres de la restructuration en France (22 000 suppressions de postes d'ici 2017 dans les hôpitaux), se disent également inquiets «du déficit du CHU de Toulouse, entre 20 et 40 millions d'euros», malgré une productivité qui ne cesse d'augmenter. Et se traduit, pour le personnel, par une surcharge de travail qui pousse à la maladie.
Flash info Lundi 12 septembre 2016 : malaise au... par ladepeche
Après les suicides du mois de juin dernier, la CGT tire à nouveau la sonnette d'alarme sur «les conditions de travail qui se dégradent» des agents du CHU de Toulouse.
Pression à la polyvalence, surcroît de travail, repos non respectés, postes non remplacés ou supprimés, «management agressif», hier à l'Hôtel-Dieu Saint Jacques, la CGT du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse a de nouveau tiré la sonnette d'alarme sur les conditions de travail des personnels hospitaliers. En toile de fond, une inquiétante vague de suicides – cinq rien qu'au mois de juin dernier (quatre agents et un infirmier) – qui a endeuillé toute la communauté hospitalière.
Submergée par ce «syndrome de France Télécom», la direction du CHU s'apprête à «relancer en 2017 une grande enquête baromètre social, confiée à un cabinet spécialisé, pour (...) interroger les personnels sur différentes thématiques : conditions de travail, organisation, communication, dialogue social, climat de travail et relations avec la hiérarchie». Mais pour la CGT, le «mal» trouve son origine dans les restructurations engagées dans les hôpitaux, depuis la loi Touraine promulguée en janvier dernier, qui «provoquent des mouvements hospitaliers de territoires, une qualité de soins en déliquescence».
«Nous ne sommes pas fatalistes, ni résignés, mais déterminés à combattre, explique Patrick Bourdillon (Fédération nationale CGT-santé). Les professionnels de santé en ont ras le bol et ce qui s'est passé ici est inacceptable».
Les syndicats, qui avancent les chiffres de la restructuration en France (22 000 suppressions de postes d'ici 2017 dans les hôpitaux), se disent également inquiets «du déficit du CHU de Toulouse, entre 20 et 40 millions d'euros», malgré une productivité qui ne cesse d'augmenter. Et se traduit, pour le personnel, par une surcharge de travail qui pousse à la maladie.
Flash info Lundi 12 septembre 2016 : malaise au... par ladepeche
Julien Terrié (CGT/Purpan) estime que, depuis un an, «c'est 30 % de
personnes qui se sont mises en maladie». «Régulièrement, poursuit-il, ce
sont plus de 1 200 personnes qui sont absentes des services sur 14 000
employés». Pour Patricia Calmettes (CGT/Rangueil), «le suicide est
certes multifactoriel, mais on ne doit pas faire l'économie des
questions qui se posent sur le lieu de travail. Ce qui se joue
aujourd'hui, c'est la question de l'humain qui passe à la trappe».Face à
des situations tendues, les syndicats disent s'organiser comme ils
peuvent. «La direction ne veut pas entendre nos revendications, confie
Julien Terrié. Lorsque quelqu'un est à bout, on peut exercer un droit de
retrait : on lui suggère d'aller directement à la médecine du travail
ou de rester dans le local syndical. On considère que plus de 600
personnes sont cassées par le travail au CHU, on a beaucoup de gens en
souffrance, mais on ne reconnaît pas leur maladie.»
Gérald Camier
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