Le Conseil national de la Résistance fut réactivé l'été 2008. Le CNR en Midi-Pyrénées est la déclinaison régionale de ce réseau organisé pour mener une résistance créatrice d'alternatives. Nous contribuons ainsi par notre action politique coopérative à construire Un Autre Monde...
"Créer, c'est Résister. Résister, c'est créer."
mercredi 28 septembre 2016
200 emplois menacés à Paul-Sabatier : le conseil d'administration sous protection policière
Mercredi 28
septembre, le conseil d'administration de l'université Paul-Sabatier
doit se réunir pour entériner le pacte pour le développement, dans
lequel 200 postes sont menacés.
200 emplois pourraient être supprimés à l'université Paul-Sabatier de Toulouse. (Photo : DR)
La présidence parle de « gel ». Les syndicat de «
suppression ». Malgré cette nuance, 200 postes sont bel et bien menacés à
l’université Toulouse 3 Paul-Sabatier, dans le cadre d’un pacte pour le
développement. Cette annonce sera à l’ordre du jour du conseil
d’administration qui se tiendra mercredi 28 septembre 2016, au rectorat.
Les syndicats ont prévu de se rassembler dès 9 h. Un dispositif
policier sera mis en place afin d’éviter que le conseil ne soit
perturbé.
Jean-Pierre Vinel, président de l’université, assure ne pas avoir le
choix. « L’établissement fait face à un énorme déficit et nous devons
ramener le budget à l’équilibre. » Un équilibre qui doit passer par des
coupes dans les effectifs.
Si nous devons maintenir au mieux le fonctionnement de
l’université, notamment avec un nombre sans cesse croissant d’étudiants
(35 000 en 2016-2017), nous devons faire avec ce que nous alloue l’État,
afin de ne pas être placé sous tutelle.
Des alternatives
Un argument balayé par les syndicats. La CGT insiste sur le fait
qu’il existe des alternatives. « Le président a les moyens de faire
pression sur le gouvernement afin d’éviter le non remplacement des
départs à la retraite et de faire appel à des contrats précaires. »
Etienne Fieux, enseignant-chercheur à l’Institut de mathématiques et
membre du syndicat Sud, rappelle que le président n’a pas été élu pour
supprimer des postes et évoque lui-aussi des solutions :
Des sommes d’argent, qui sont allouées dans le cadre des
investissements d’avenir notamment, ne sont pas réparties de manière
équitable entre tout le monde.
Elles pourraient donc contribuer au fonctionnement des établissements.
La session du CA suspendue
L’annonce de suppression ou de gel des 200 postes, du « jamais vu en
France depuis 2012 » selon Etienne Fieux, a conduit à des échanges très
tendus entre les syndicats et le président. Le 19 septembre, Jean-Pierre
Vinel a décidé de suspendre le conseil d’administration après une
intervention des représentants du personnel s’opposant au pacte. « Le
président n’a même pas essayé de discuter et a décidé de reporter le CA
dans un lieu sécurisé », assure l’enseignant en mathématiques.
Pour éviter qu’un tel événement ne se reproduise, les forces de
l’ordre seront mobilisées devant le rectorat, mercredi 28 septembre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire