Source : La Marseillaise
Des dizaines de policiers ont vidé vendredi 17 mars au matin les tables et les bancs « artisanaux » de la place Jean-Jaurès de la Plaine à Marseille. Fini l’aire de pique-nique installée par des riverains.
Vers 9h, vendredi matin, la place Jean-Jaurès s’embrase. Dans le
square central, des policiers municipaux s’amassent. Ils encadrent des
agents en gilet jaune venus pour débarrasser les tables et les bancs
aménagés par des riverains. Face à eux, des civils grimpent sur ce
mobilier urbain artisanal. Très vite, la situation dégénère.
« Ils ont tronçonné la grande table sans problème, témoigne une militante du collectif de la Plaine. Peu à peu, des dizaines de personnes sont arrivées, et nous avons tenté de sauver le petit banc. Mais ce fut bien peine perdue car la flicaille en face avait déployé un escadron entier. » Des policiers nationaux viennent en renfort. Munis de boucliers et de casques, ils font barrage. Les yeux rougis, Jean-Michel filme la scène. « Je me suis fait gazer », râle-t-il. A quelques pas, un commissaire en civil, rétorque : « Le maire fait son travail. » Et d’ajouter, bombe lacrymogène vissée à la ceinture : « Je suis là pour sécuriser les lieux. »
Marseille : Intervention musclée sur la place... par Journal_La_Marseillaise
En une heure, l’affaire est bouclée, les tronçons de bois placés dans un camion. Le véhicule démarre sous les huées de la foule. Les forces de l’ordre le suivent de près. « Cinquante condés pour du bois », s’égosille une femme. « Les bancs sont sous contrôle », ricane son voisin. Dans la cohue, deux manifestants sont « interpellés pour outrage à agents et rébellion, précise la préfecture de police. C’est la police municipale qui s’en est chargée. »
Sans doute, la future requalification de la place modifiera-t-elle la donne. Pas sûr, en revanche, que cela soit au goût de tous. Ce réaménagement, qui risque de réduire la taille du marché, est en effet contesté par des riverains, des commerçants sédentaires et les forains. Ces derniers se sont d’ailleurs regroupés en association ou en collectif. Sur Facebook, par exemple, certains ont créé une page baptisée « La coupe est Plaine ». Cette fois, c’est sûr, elle est bien pleine.
« Ils ont tronçonné la grande table sans problème, témoigne une militante du collectif de la Plaine. Peu à peu, des dizaines de personnes sont arrivées, et nous avons tenté de sauver le petit banc. Mais ce fut bien peine perdue car la flicaille en face avait déployé un escadron entier. » Des policiers nationaux viennent en renfort. Munis de boucliers et de casques, ils font barrage. Les yeux rougis, Jean-Michel filme la scène. « Je me suis fait gazer », râle-t-il. A quelques pas, un commissaire en civil, rétorque : « Le maire fait son travail. » Et d’ajouter, bombe lacrymogène vissée à la ceinture : « Je suis là pour sécuriser les lieux. »
Marseille : Intervention musclée sur la place... par Journal_La_Marseillaise
En une heure, l’affaire est bouclée, les tronçons de bois placés dans un camion. Le véhicule démarre sous les huées de la foule. Les forces de l’ordre le suivent de près. « Cinquante condés pour du bois », s’égosille une femme. « Les bancs sont sous contrôle », ricane son voisin. Dans la cohue, deux manifestants sont « interpellés pour outrage à agents et rébellion, précise la préfecture de police. C’est la police municipale qui s’en est chargée. »
Infractions à double vitesse ?
En décembre, une entreprise mandatée par la mairie avait tenté d’enlever le mobilier en bois, scellé au sol. Sans succès . Cette fois, l’opération, bien plus musclée, a réussi. Sur la place, c’est l’incompréhension. Même Cathy - une quinquagénaire qui « refuse d’insulter les policiers qui ne font que leur travail » - reste stupéfaite. « Les mamans profitaient de cette aire de pique-nique pour prendre le goûter avec les enfants, soupire-t-elle. Pourquoi on ne dit rien aux terrasses de bar qui empiètent sur les trottoirs ? » Rien à voir selon Caroline Pozmentier, adjointe au maire déléguée à la sécurité « ces bancs et ces tables n’étaient pas du mobilier urbain. C’est une occupation illégale de l’espace public. Ce n’est pas pareil que des Marseillais qui font des demandes d’autorisation et qui paient leurs taxes. »Sans doute, la future requalification de la place modifiera-t-elle la donne. Pas sûr, en revanche, que cela soit au goût de tous. Ce réaménagement, qui risque de réduire la taille du marché, est en effet contesté par des riverains, des commerçants sédentaires et les forains. Ces derniers se sont d’ailleurs regroupés en association ou en collectif. Sur Facebook, par exemple, certains ont créé une page baptisée « La coupe est Plaine ». Cette fois, c’est sûr, elle est bien pleine.
Marjolaine Dihl
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