Source : La dépêche
Société - Hébergement d'urgence
En
2015, 28 Toulousains sont morts dans les rues de la Ville rose. Leur
moyenne d'âge était de 48 ans. Pour les travailleurs sociaux de la
veille sociale (115) qui en sont à leur deuxième grève depuis le début
du mois de janvier, «ces 28 personnes sont décédées du fait des
conditions de vie à la rue. Mais également à cause du manque criant des
places d'hébergement et de structure adaptées pouvant les accueillir».
«Chaque soir, 250 personnes sont laissées à la rue
parce que nous n'avons pas de place à leur proposer. Mais ce chiffre ne
prend en compte que les personnes identifiées par le 115, ce qui ne
correspond pas à la réalité puisque 90 % des 4 000 appels adressés
chaque jour à la veille sociale ne sont pas traités», explique un
travailleur social.
En 2015, malgré cette déperdition de 90 % des appels, les
demandes d'hébergement d'urgence ont augmenté de 15 % et les sans-abri
se fondent désormais dans la population. «ce sont des victimes de la
crise économique, des personnes expulsées de leurs logements ou qui ont
perdu leur emploi, des femmes victimes de violence mais également des
étudiants et des retraités».
Pour être capable de répondre un peu mieux à leurs besoins,
les salariés du 115 demandent la création immédiate d'une cinquantaine
de places d'hébergement pour les hommes, de 20 places pour les femmes et
un poste d'écoutant pour améliorer l'accueil téléphonique.
La préfecture leur a promis 1 000 nouvelles places en Cada
sur l'ensemble de la grande région afin de faire face à l'afflux de
réfugiés mais sans avancer de calendrier.
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