Source : Ici Radio Canada
Plusieurs centaines de retraités grecs ont manifesté vendredi à Athènes contre le projet de réforme présenté cette semaine par le gouvernement Tsipras.
Le premier ministre issu du parti de la gauche radicale Syriza, qui a décrit le système des retraites comme étant au bord du gouffre, entend fixer un plafond mensuel de 2300 euros (3500 $) pour les pensions, avec une limite supplémentaire de 3000 euros pour ceux qui cumulent plusieurs retraites, ainsi qu'un plancher de 384 euros (590 $) par mois.
Le montant moyen des pensions de retraite en Grèce est actuellement de l'ordre de 850 euros (1300 $) par mois.
Augmenter les contributions
Le gouvernement veut également fusionner les six grandes caisses de retraite et augmenter les contributions, d'un point de pourcentage pour les employeurs et de 0,5 point pour les employés.
La mise en oeuvre de cette réforme est indispensable à l'examen du plan de renflouement financier de 86 milliards d'euros approuvé l'été dernier par les partenaires de la Grèce.
La réforme, qui devrait être soumise à la fin du mois au Parlement avec un vote prévu début février, se heurte à l'hostilité des partis d'opposition et d'une partie de la population.
Une « guillotine » pour le système
Réunis vendredi à l'appel du syndicat PAME, affilié au Parti communiste grec, une centaine de manifestants ont dénoncé une « guillotine pour le système des retraites ».
Plusieurs centaines d'autres manifestants, retraités ou fonctionnaires, ont manifesté dans le centre d'Athènes, approchant du siège du gouvernement. La police a fait usage de gaz lacrymogènes alors que le cortège avait forcé le périmètre de sécurité établi autour du bâtiment.
« Le gouvernement a piégé les ouvriers et les paysans en leur faisant croire qu'il créerait une société meilleure, avec davantage de justice et moins de chômage. Mais il va transformer les retraités en mendiants. »— Babis Kattis,74 ans.
Côté européen, une source à l'Union européenne a indiqué vendredi matin que les créanciers d'Athènes et le secrétariat de l'Eurogroupe n'avaient reçu du gouvernement Tsipras qu'une version en grec du projet de réforme et qu'ils en attendaient toujours une traduction.
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