Le Conseil national de la Résistance fut réactivé l'été 2008. Le CNR en Midi-Pyrénées est la déclinaison régionale de ce réseau organisé pour mener une résistance créatrice d'alternatives. Nous contribuons ainsi par notre action politique coopérative à construire Un Autre Monde... "Créer, c'est Résister. Résister, c'est créer."
mercredi 30 octobre 2013
mardi 29 octobre 2013
Hors série du Lot en Action à paraitre....
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L’ habitat mobile bientôt reconnu comme un logement à part entière
Source : La Croix
Le projet de loi Duflot 2, présenté à l’automne au
Parlement, veut donner un statut de résidence principale aux formes
d’habitats mobiles, dès lors qu’elles sont durablement rattachées à un
terrain
Le logement à l’année dans les campings, bien qu’interdit jusque-là, était toléré par les municipalités.
Avec cet article
Ces habitations mobiles ou démontables, quand elles ont un ancrage durable, pourront bientôt devenir leur adresse officielle, y compris lorsqu’elles sont installées en zone non constructible. Cette mesure est passée assez inaperçue au milieu des 84 articles du projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), présenté le 26 juin dernier en conseil des ministres.
Des milliers de régularisations
Les demandeurs pourront obtenir le statut de résidence principale sur leur terrain, à condition d’y avoir installé l’eau potable, l’électricité, l’assainissement des eaux usées ainsi qu’une sécurité incendie. Cette nouvelle possibilité pourrait s’appliquer tout aussi bien en zone urbaine que dans les zones agricoles ou naturelles.Bien que cette disposition ne soit pas explicitement centrée sur les gens du voyage, elle fera la joie de nombre d’entre eux qui possèdent des parcelles familiales. En effet, sur 350 000 Tsiganes ou manouches vivant sur le territoire, entre 60 et 70 000 seulement sont en permanence sur la route. Les autres sont sédentaires ou semi-sédentaires.
« Cela va permettre de régulariser des milliers de situations qui ne figuraient dans aucun plan local d’urbanisme ou d’habitat, se félicite Laurent El Ghozi, président de la Fnasat-Gens du voyage. J’espère aussi que cette entrée dans le droit commun contribuera à lutter contre les préjugés sur les personnes qui vivent en caravane », poursuit-il.
Payer une taxe d’habitation
La modification de la loi devrait avoir une conséquence directe sur les droits et devoirs de ces habitants, dont le détail devra être précisé pendant la discussion parlementaire. Une fois clairement établie, l’adresse postale personnelle renforcerait l’accès à la citoyenneté – le droit de vote étant soumis à résidence –, aux aides sociales et à la scolarité des enfants. En contrepartie, les propriétaires auraient à payer une taxe d’habitation et des impôts locaux.Le texte, par ailleurs, mentionne la possibilité de « terrains familiaux locatifs », sans plus de détails. L’objectif est de faire en sorte que certains espaces puissent être gérés et aménagés par les offices HLM. Ils seraient alors considérés comme des logements sociaux, et les locataires modestes pourraient toucher l’aide personnalisée au logement (APL).
Le gouvernement, toutefois, ne souhaite pas que les caravanes ou autres habitations légères puissent faire l’objet d’un bail privé. « Nous voulons garder la main sur la qualité du logement, et nous assurer que la loi n’est pas l’occasion de produire du logement indigne », explique-t-on dans l’entourage de Cécile Duflot.
CE QUE DIT LA LOI SUR LES HABITATIONS MOBILES
Vivre à l’année au camping. Il est interdit de résider de manière permanente en camping, quel que soit le mode d’habitation. Face à la crise du logement, cette pratique est toutefois tolérée dans de nombreuses municipalités.
S’installer sur un terrain ou un jardin privé. En principe, cela n’est pas autorisé concernant les mobile homes, qui doivent rester dans des parcs résidentiels de loisir, des villages de vacances ou des campings. Les caravanes et camping-cars peuvent stationner sur le terrain d’une résidence principale, mais seulement entre deux utilisations. Ils ne doivent en aucun cas perdre leur caractère mobile, sans quoi ils seront considérés comme une installation fixe par la commune. Si le véhicule est immobilisé plus de trois mois, il faut faire une déclaration préalable de travaux à la mairie.
Pour les tentes et les yourtes. Elles peuvent être installées sur un terrain privé constructible comme non constructible. Le propriétaire de la parcelle doit toutefois obtenir une autorisation de la municipalité, si l’installation en question est utilisée pendant plus de trois mois. Lorsque les yourtes sont équipées de blocs cuisine ou de sanitaires, ils sont assimilés à des habitations légères de loisirs (HLL). Par conséquent, ces dernières obéissent aux mêmes règles que les mobile homes.
JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS
Des libraires un peu trop tranquilles.
Source : Bordeaux bordel
Plus de trois ans après la diffusion du « reportage sensationnaliste qui fait peur » de France2, intitulé À l’extrême-droite du père et diffusé dans l’émission Les Infiltrés, la constellation catholique intégriste et nationaliste est toujours en place à Bordeaux, nullement inquiétée.Il faut bien avouer qu’elle sait faire profil bas et se montrer extrêmement discrète. Ce qui semble d’ailleurs payer puisque, lorsqu’elle est attaquée, personne ne semble comprendre pourquoi certains s’évertuent à vouloir « dénoncer » les idées de ces gens très discrets et apparemment sans histoire.
Librairie Saint-Jacmes & Livres en famille.
Un exemple de discrétion est le gérant de la librairie Saint-Jacmes qui fait fréquemment les frais de ces dégradations. Ce monsieur discret au costume trois-pièces au style un peu vieillot que l’on aperçoit parfois sous la Grosse Cloche – puisque sa librairie fait face, heureux hasard, à l’église Saint-Eloi – n’apprécie pas qu’on essaie de le prendre en photo et refuse systématiquement toute rencontre avec les médias. Quelque chose à cacher ?
La première étape consiste donc à aller faire une petite recherche sur la société Saint-Jacmes Arts Et Lettres pour tomber sur le nom d’Anne Lundi.
Heureux hasard, j’avais découvert quelques semaines auparavant un site de vente en ligne basé à Bordeaux et diffusant les mêmes types d’ouvrages et de breloques que l’on peut apercevoir en vitrine de la librairie. Ce site, Livres En Famille, est au nom et est géré par une certaine Anne-Charlotte Lundi. On s’aperçoit très rapidement qu’Anne et Anne-Charlotte ne font qu’une, à savoir une fière catholique royaliste dont on peut retrouver la prose sur twitter et facebook, ainsi que sur de nombreux blogs qui aiment à mélanger politique (royalisme) et religion (catholique). Son CV en ligne est également très parlant. On peut en retenir son implication dans la Fondation Jérôme Lejeune (asso chrétienne anti-IVG et anti-euthanasie fondée par un membre de l’Opus Dei), sa participation aux éditions Ulysse dont on parlera plus loin et son passage à Chiré-Diffusion de la Pensée Française (librairie et maison d’édition spécialisées dans les auteurs catholiques traditionalistes et/ou d’extrême-droite).
Il s’avère donc, comme nous le confirment d’ailleurs les CGV du site, que Livres en Famille est en fait l’émanation web de la librairie Saint-Jacmes. Ce qui nous ramène à ce monsieur discret dont nous parlions au début qui n’est autre que l’époux d’Anne-Charlotte, Jean-Luc Lundi qui a tout intérêt, pour le bien-être de sa boutique et de ses clients, à ne pas se mettre en avant. Car en effet il a, selon un article de 2004 lisible sur le site de Réflexes, « été condamné en juin 1996 à un mois de prison avec sursis et 5000 francs d’amende pour vente et exposition d’ouvrages interdits. Ces revues négationnistes ont par ailleurs été détruites et Lundi soumis à cinq ans de mise à l’épreuve. » à l’époque où il co-gérait, toujours d’après ce même article, la librairie Ulysse avec le moins discret Jean-Christophe Alexandridis, skinhead local notoire et créateur de la revue néo-nazie Le Tonnerre. Après appel du Parquet, Lundi sera au final condamné à 10 mois de prison avec sursis, 15000 francs d’amende et deux ans de mise à l’épreuve, si l’on en croit cette vieille discussion. (un grand merci au passage à Unique pour la recherche et l’info !) Voir également cet article de l’Humanité.
Outre la vente d’ouvrages négationnistes donc, Ulysse faisait aussi dans l’édition, avec des auteurs comme Roger Holeindre l’ancien de l’O.A.S. et co-fondateur du FN, André de La Franquerie, le marquis monarchiste catholique pionnier de la théorie du complot, Paul Rassinier, coco puis anar avant de rejoindre Maurice Bardèche et d’initier le négationnisme français, et André Chelain, pseudo commun de Tristan Mordrelle et Henri Roques, négationnistes itou, pour les plus connus.
Et pour en rajouter une couche, remémorons-nous le reportage des Infiltrés cité plus haut. On y voit le journaliste rejoindre les militants de Dies Irae dans leur nouveau local, une cave « prêtée par un militant ». On part d’un plan large qui zoome sur un homme au visage flouté qui ouvre la porte de ce local. Cette rue est très facilement identifiable – il est dit dans le reportage que la cave se situe sous la Grosse Cloche – par n’importe quel bordelais : il s’agit de la rue de Guienne, voisine de la librairie des Lundi. Un check rapide avec google street nous informe que le bâtiment en question porte le n°2. Cette adresse est désormais celle qui correspond au traitement des commandes du site Livres en Famille, comme on peut le voir sur les CGV. Ce n’est donc rien d’autre que la réserve de la librairie Saint-Jacmes qui avait accueilli les fous furieux de Dies Irae…
La Barque des Apôtres & Duc In Altum.
Autre librairie, plus récente et moins connue de par sa situation moins passante (mais plus proche de la mairie, ce qui est plus pratique pour Hugues Martin lorsqu’il souhaite se procurer des brochure Oui à la vie), la Barque des Apôtres est venue il y a cinq ans environ marcher sur les plates-bandes du couple Lundi. Là aussi, outre le site de la librairie, une émanation web existe sous le nom de Duc In Altum. Le propriétaire du lieu et grand manitou des sites web, plus disert que Jean-Luc Lundi, n’est autre que Lionel Marcillaud, également président de Oui à la vie Bordeaux et organisateur de la Marche pour la vie. Marcillaud a également été candidat aux européennes de 2004 sur la liste d’Alliance Royale, mais j’ignore s’il en est toujours membre même s’il les retweete allègrement via son compte twitter.
Ces deux bastions désormais bien installés dans la ville sont des points de ralliement et des centres de propagande pour tout ce qui se rattache au catholicisme traditionaliste et royaliste. Haine et stigmatisation de tout et de tous ceux qui n’entrent pas dans leur conception de l’individu : autres religions, étrangers et non-blancs, non-hétéros, femmes qui souhaitent avorter, etc. Tout ce qui n’est pas comme eux doit, selon eux, être détruit.
Certes, il n’est pas particulièrement malin de foutre en l’air et de graffiter leurs vitrines, mais ce sont des actes compréhensibles quand on voit l’absence totale de réaction quant à ces idées qui s’exposent tranquillement sur les trottoirs de la ville.
Non, ces gens-là ne sont pas aussi tranquilles qu’ils le paraissent. Ils diffusent et portent en eux la haine.
La triste réalité de la vie pour avoir dormi dans la rue !
La triste realidad de este reino:
Una multa de 180 euros por dormir en la calle... La hipocresía de los gobiernos que multan a la gente sin abrigo por ser víctimas de la especulación imobiliaria.
Este caso es uno más que fue presentado a LaFinKa por una persona que después de perder su casa fue multado también por tener que dormir en la calle.
BUSCAMOS URGENTEMENTE trabajadres del sector legal que nos ayuden a formular peticiones (basadas en la declaración universal de los derechos humanos y constituición española) para abolir estos abusos.
¡¡¡BASTA YA!!!
(vía LaFinka Barcelona: www.facebook.com/ lafinkabarcelona)
Una multa de 180 euros por dormir en la calle... La hipocresía de los gobiernos que multan a la gente sin abrigo por ser víctimas de la especulación imobiliaria.
Este caso es uno más que fue presentado a LaFinKa por una persona que después de perder su casa fue multado también por tener que dormir en la calle.
BUSCAMOS URGENTEMENTE trabajadres del sector legal que nos ayuden a formular peticiones (basadas en la declaración universal de los derechos humanos y constituición española) para abolir estos abusos.
¡¡¡BASTA YA!!!
(vía LaFinka Barcelona: www.facebook.com/
Expulsion du CREA ?
Expulsion imminente ?
Communiqué publié lundi matin
La police militaire de la 5e puissance mondiale nous tournoie au-dessus de la tête...
http://youtu.be/xlzglmfWLzo
On s'est pas faits expulser aujourd'hui,
l'huissière est repassée ce matin, elle dit que c'est pour demain. On
est fin prêts pour les accueillir, mais encore besoin de monde, surtout
dans les rues du quartier à partir de 5h30 (du matin) (demain mardi), on
peut encore se serrer dedans, plus il y aura de monde à venir dormir ce
soir, plus l'expulsion sera difficile, on est déjà pas loin de 200
dedans. Venez nous rejoindre, 60 personnes dont 15 enfants veulent
garder leur maison autogérée et ne pas se faire foutre à la rue à
l'entrée de l'hiver.
Vive la résistance populaire
Autogestion : Essai de définition
Source : ALTERAUTOGESTION
Autogestion : Essai de définition
A
partir des travaux de Suzy Canivenc et d’Ingrid Leruth, quelques
tentatives de définition l’autogestion, qui s’inspirent d’écrits
théoriques rédigés principalement dans les années 70 (Bourdet,
Castoriadis, Fay, Guillerm, Rosanvallon, etc.) ou les années 60 pour
Henri Lefebvre.
L’autogestion
est un terme assez récent même s’il a traversé l’histoire de
l’émancipation humaine : la Commune, les soviets, les collectivisations
d’Aragon et Catalogne en 1936, Lip et bien d’autres exemples (que je
vais évoquer).
Pour
Henri Lefebvre (1966), « L’autogestion est à la fois un moyen de luttes
frayant un chemin et un moyen de réorganisation de la société. Elle est
également une culture irriguant la conscience collective ».
L’autogestion est à la fois une approche théorique pour approfondir la démocratie et des pratiques de démocratie directe.
Etymologiquement,
le terme « autogestion » vient du grec "autos", qui signifie soi-même,
et du latin "gestio", action de gérer, d'administrer, l’autogestion signifie donc « la gestion par soi-même, ce
qui implique [….] donc la possibilité pour les individus de s’organiser
collectivement tant dans la vie sociale que dans l’appareil productif »
(V.Fay-1996).
Une organisation autogérée est ainsi une organisation où « toutes les décisions sont prises par la collectivité
qui est, chaque fois, concernée par l’objet de ces décisions.
C’est-à-dire un système où ceux qui accomplissent une activité décident
collectivement ce qu’ils ont à faire et comment le faire » (C.
Castoriadis-1979).
« L’autogestion est donc surtout la réappropriation de la décision par ceux qui auront à exécuter et mettre en œuvre cette décision.
Pourtant, pour beaucoup, l’autogestion se limite à la simple
réappropriation des moyens de production par les travailleurs. Mais
l’autogestion ne peut se réduire à la simple propriété collective. Sa
mise en pratique et les conséquences qui en découlent sont en effet
beaucoup plus larges » (Canivenc-2010).
Pour Henri Arvon (1980), le terme « autogestion » serait « mal approprié »
et les termes anglo-saxons « self-government » et « self management »
semblent beaucoup plus adéquats pour désigner ce modèle d’organisation
particulier en élargissant son domaine d’application de la simple dimension économique à sa dimension politique.
En se replaçant sur le terrain politique, l’idée d’autogestion acquiert ainsi un contenu beaucoup plus large
en proposant de « créer un autre sens du mot politique : à savoir la
prise en main, sans intermédiaires et à tous les niveaux, de toutes les
affaires par tous les hommes » (Guillerm et Bourdet-1975). C’est
par cet ancrage politique même que l’autogestion se distingue de « la
participation, du contrôle ouvrier et des coopératives [qui] ne
concernent guère que la production et l’économie » (Bourdet et Guillerm-1977).
Il
s’agit d’un « mouvement qui vise à transformer la société et plus
précisément à supprimer radicalement la société de classe en instaurant
un système social qui s’organise sans créer de coupure entre dirigeants
et exécutants » (Bourdet-1970).
L’utopie
autogestionnaire « ne conteste pas seulement une société dont la classe
des capitalistes privés aurait été supprimée mais toute organisation
sociale » (Bourdet-1970).
Le principe de base de l'autogestion est la recherche de consensus.
Les règles sont fixées par les personnes concernées. Si la prise de
décisions peut prendre plus de temps, elles seront plus facilement
acceptables.
Pour Pierre Rosanvallon (1976), selon les langages utilisés, l’autogestion recouvrerait un aspect polysémique (c'est-à-dire différentes significations) :
* le langage technocratique
présente l’autogestion comme un modèle de gestion décentralisée des
entreprises, visant à réaliser une direction participative par les
travailleurs ;
* le langage libertaire réalise une totale démocratie directe, par opposition à toutes les formes de représentation et de délégation ;
* le langage communiste prône une société égalitaire par la suppression de la division des classes et de toute forme de domination ;
* le langage conseilliste défend l’organisation de la société sans Etat, dans laquelle des conseils de travailleurs exerceraient le pouvoir ;
* le langage humaniste valorise l’appropriation de comportements sociaux empreints d’altruisme, de dévouement au groupe social.
Enfin, Philippe Brachet (2004) définit l’autogestion comme « cette
idée-force apparemment simple qui désigne une société qui se gérerait
elle-même, c’est-à-dire dans laquelle le pouvoir serait devenu une
fonction assumée par la société dans son ensemble et non plus incarnée
par l’Etat comme appareil qui, issu de la société, la domine, la surplombe comme de l’extérieur, institutionnalisant la domination politique ».
Une fois, ces essais de définition posés, que peut-on retenir ?
D’abord, l’autogestion n’est pas destinée à adoucir les maux de notre société mais elle implique un changement radical et l’instauration d’une autre manière de vivre en commun, entièrement nouvelle.
L’autogestion se situe t-elle avant ou après la révolution ? Ni avant, ni après, elle est elle-même la Révolution. (Bourdet-1970)
Il s’agit donc moins de prendre le pouvoir que de le détruire
et de créer des institutions qui instaureraient un ordre pour lequel
les notions de dirigeants et d’exécutants n’auraient plus de raison
d’être.
L’autogestion est une autre organisation nationale (ou une fédération de nations à vocation mondiale) qui supprime le capitalisme et l’étatisme
au profit d’un ensemble autogéré de coopératives égalitaires associées
selon un plan élaboré par la somme des besoins et des désirs.
Alors
que la participation, le contrôle ouvrier et les coopératives ne
concernent guère que la production, l’autogestion est une transformation
radicale, non seulement économique, mais politique,
en ce sens qu’elle détruit la notion commune de politique : à savoir la
prise en main, sans intermédiaire et à tous les niveaux, de toutes
leurs affaires par tous les hommes et les femmes.
L’autogestion
doit être comprise dans un sens généralisé et elle ne peut se réaliser
que dans et par une révolution radicale, qui transforme complètement la
société sur tous les plans, dialectiquement liés, de l’économie, de la
politique et de la vie sociale.
Sources :
Arvon Henri, « L’autogestion », Presses Universitaires de France, Paris, 1980.
Bourdet Yvon, « La délivrance de Prométhée, pour une théorie politique de l’autogestion », Editions Anthropos, Paris, 1970.
Bourdet Yvon, « Pour l’autogestion », Edition Anthropos, Paris, 1974.
Bourdet Yvon et Guillerm Alain, « L’autogestion », Editions Seghers, Paris, 1975.
Bourdet Yvon et Guillerm Alain, « Clefs pour l’autogestion », Editions Seghers, Paris, 1977.
Brachet
Philippe, « L’autogestion, utopie nécessaireau XXIème siècle », Adels
:Colloque « Autogestion,que reste-t-il de nos amours », décembre 2004.
Canivenc Suzy (2010) « Mais au fait, c’est quoi l’autogestion (2)- Définition générale du terme », consultable sur :
Castoriadis
Cornélius, « Autogestion et hiérarchie », Editions grain de sable,
Extrait de Le contenu du socialisme, Paris : Éditions 10/18, 1979.
Collectif Lucien Collonges, « Autogestion hier, aujourd’hui, demain », Paris, Syllepse, 2010.
Fay Victor, « L’autogestion, une utopie réaliste », Paris : Editions Syllepse, 1996.
Lefebvre Henri, « Problèmes théoriques de l’autogestion », Revue Autogestion, N°1, Décembre 1966.
Leruth Ingrid, « L’autogestion, ses sens, ses sources », Santé conjuguée, Juillet 2008, N°45. Consultable sur : http://www.maisonmedicale.org/L-autogestion-ses-sens-ses-sources.html
Rencontre «éducation et alternatives» au Maquis
Echanges et reflexions dans une perspective
d'actions communes
Nous vous invitons
à une rencontre sur le thème de l’éducation le samedi 16 novembre (14h-19h) au Maquis de
Brugues (23 impasse des réfractaires et des Maquisards, 31100 Toulouse).
Nous souhaitons
mener une réflexion à propos des différentes alternatives liée et issues de
critiques plus ou moins radicales du mode d’éducation de la société occidentale
d’aujourd’hui, afin de proposer des modes d’action qui transformerons peut-être
notre rapport à l’apprentissage, mais aussi notre rapport à l’autre et à
nous-mêmes. Des réflexions donc autour de l’école mais aussi des échanges de
savoirs au delà de toute ségrégation générationnelle.
Nous ne voulons pas faire une énième rencontre sur
l'éducation alternative. Mais nous trouver pour initier des projets concrets. L'idéal serait qu'à la fin de la rencontre, les personnes qui se
sont trouvées sur un projet puissent se transformer en groupe de travail et
donner naissance à une activité réelle.
Cette rencontre
est portée par le collectif du Maquis (maquistoulouse@riseup.net) et par la
Coopérative Intégrale Toulousaine (http://cooperative-integrale-toulouse.org/). la Coopérative Intégrale Toulousaine (CIT)
est une confédération des alternatives
toulousaines se rassemblant autour d'outils mutualisés (une assemblée, des
ressources informatiques, un système d'inter-échange, etc...) avec comme
objectif la transition vers une société post-capitaliste. Il s'agit de
reconquérir notre autonomie politique en permettant à chacun(e) de s'exprimer
et de décider pour lui(elle)-même. Il s'agit de mettre en place une production
et des services publics autogestionnaires.
Déroulé de la journée :
1-Présentation
Chaque personne se présente et exprime la raison
de sa venue (quel type de projet l'intéresse par exemple).
2-Utilisation de supports
Projection du
film sur l'école des Amanins (Colibri) : Quels enfants laisserons-nous à
la planète? de Anne Barth. Le film (60 min) présente une pratique pédagogique
coopérative sur un site agro-écologique de la Drôme.
Présentation de «Pour l’abolition de l’enfance»,
chapitre extrait du livre La dialectique du sexe de Shulamith Firestone (1970)
et de Une société sans école d’Ivan Illich (même date), deux réflexions
critiques fondées sur les analyses historiques par Philippe Ariès de la notion
d’enfance.
3-Activité de groupe
Les personnes se regroupent par affinité de projet
et entament une réflexion collective. Celle-ci a pour perspective (est-il utile
de le rappeler?) des actions pratiques ancrées dans la réalité concrète de ce
qu’on fait pratiquement dans le monde réel de la matière tangible ;) au sein ou
en marge du système institutionnel... certainement les deux, si nous sommes
assez nombreux!
Au
plaisir de vous rencontrer !
Exarcheia la noire
Au cœur de la Grèce qui résiste (octobre 2013)
L’INCROYABLE QUARTIER D’ATHÈNES !
au cœur de la Grèce qui résiste
Format 19x19cm, 136 pages, imprimé par la coopérative ouvrière Imprimerie 34 sur papier glacé recyclé 160g pour les Éditions Libertaires, 14 euros.
Pour soutenir le film ainsi que le dispensaire social d’Exarcheia, vous pouvez nous le commander directement à :
Anepos / Maud Youlountas - BP 10 - 81540 Sorèze
(dédicaces sur demande)
Le livre Exarcheia la noire = 14 euros
3 livres = 36 euros / 5 livres = 55 euros
Le livre Exarcheia la noire + l’affiche 60x80cm + le DVD du film Ne vivons plus comme des esclaves = 20 euros
Pour les associations/collectifs ou pour les particuliers qui font des cadeaux en décembre ou qui souhaitent nous soutenir :
5 livres + 5 affiches + 5 DVD = 85 euros
Port offert, chèque à l’ordre de Anepos
En savoir plus : maud@nevivonspluscommedesesclaves.net
ou 06 18 26 84 95 (Maud).
PDF du bon de commande :
Vous pouvez également vous procurer livres et DVD durant les projections-débats du film : lieux et dates ici.
mardi 22 octobre 2013
La dotation inconditionnelle d'autonomie - Un projet pour la décroissance
Demain soir (mercredi) à 19h à la librairie Terra Nova,
Stéphane Madelaine, un des auteurs du livre " Un projet de décroissance,
la dotation inconditionnelle d'autonomie" vient présenter tout ça. Pour
eux le revenu de base peut-être un tremplin, une première étape vers la
construction (lente) d'une société dite de décroissance.
www.creations-revenudebase.org
www.creations-revenudebase.org
vendredi 18 octobre 2013
Hébergement et mal logement : Lettre ouverte du Collectif SDF 31 /DAL Toulouse / GPS
Source : Blog du GPS
Toulouse, le 16 octobre 2013 A l’attention de : Madame Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales et de la Santé Madame Cécile DUFLOT, Ministre de l'Egalité des territoires et du Logement Monsieur Henri-Michel COMET, Préfet de la région Midi-Pyrénées Madame Monique CAVALIER, Directrice de l'Agence Régionale de Santé Midi-Pyrénées Monsieur Pierre COHEN, Maire de la ville de Toulouse Monsieur Pierre IZARD, Président du conseil général de le Haute-Garonne Monsieur Martin MALVY, Président du conseil régional Midi-Pyrénées Depuis le 16 avril dernier, à la fin de l’accueil hivernal à Toulouse et partout en France, de nombreuses familles avec des enfants en bas âge se retrouvent à la rue. Face à cette situation, le Collectif SDF 31 le DAL (Droit Au Logement), et le GPS (Groupement Pour la défense du travail Social) se sont constitués en collectif pour venir en aide à ces familles. Ce collectif rassemble à la fois des militants, des travailleurs sociaux et des personnes et des familles sans abri. Depuis la fin de l’hiver, nous avons réquisitionné plusieurs bâtiments publics pour y mettre à l’abri ces nombreuses familles dont le nombre ne cesse d’augmenter de manière exponentielle. Mais là n’est pas notre seul objectif, nous revendiquons notre volonté que l’État assume ses responsabilités en matière d’hébergement, de droit au logement et plus largement l’accès aux droits les plus fondamentaux. Nous ne pouvons plus accepter que l’État ait une approche gestionnaire de la précarité prétextant le manque de moyens. Nous pensons fermement que créer des structures d’hébergement pérennes ouvertes toute l’année et en journée, avec des travailleurs sociaux qui auraient pour mission d’accompagner les personnes dans leurs démarches administratives et d’accès à leurs droits reviendrait à terme moins cher à l’État, donc à la Collectivité, qui aujourd’hui dépense des sommes astronomiques dans des nuitées d’hôtel qui profitent en grande partie à des marchands de sommeil. Cette situation dure depuis bien trop longtemps, ce n’est pas faute d’avoir tiré la sonnette d’alarme puisque nous nous attendions à ce type de dérives et de conséquences désastreuses pour les familles et les personnes en situation de grande précarité. Les dispositifs sont saturés, plus de 93% des demandes d’hébergement en Haute-Garonne au 115 n’ont pas de réponse favorable. En 2012 en Haute-Garonne, 27 personnes sont décédées des conséquences de leur vie à la rue. Face à l’inertie des pouvoirs publics, nous n’avions qu’une seule solution: agir. Nous n’avons cependant pas vocation à gérer ces lieux et pallier les carences de l’État, c’est à lui et aux Collectivités Territoriales de prendre leurs responsabilités. Nous tenons également à préciser que, au sein de ces réquisitions citoyennes, un travail sérieux est fait pour accompagner les personnes dans leurs démarches administratives: elles sont orientées dans le cadre du droit commun, en majorité vers le PAIO qui fait en sorte que les familles aient accès à leurs droits (santé, logement, domiciliation postale, droit au séjour, scolarité des enfants…), en lien avec les partenaires institutionnels et/ou associatifs. Nous dénonçons également avec force la répression féroce ayant pour résultat l’expulsion systématique des bâtiments que nous réquisitionnons. Dans bien des cas la Préfecture n’a pas respecté la loi pour nous empêcher de défendre nos droits en utilisant les moyens juridiques et législatifs mis à notre disposition dans ce type de procédure. Malgré l’augmentation de la capacité d’accueil d’hébergement, le nombre de personnes sans domicile fixe a doublé durant les années 2000. Si les logements sociaux, les hébergements, et les réquisitions d’État étaient suffisants, les réquisitions citoyennes ne seraient pas nécessaires. Les familles et personnes concernées par les réquisitions citoyennes n’y vivent que parce qu’elles n’ont pas accès à un hébergement ou un logement social. Cependant nous n’oublions pas que certaines personnes souhaitent vivre dans des habitations alternatives, qu’elles considèrent plus émancipatrices. Nous soutenons leurs droits à y accéder. Nous respectons et défendons le droit de toutes et tous à avoir accès à des solutions adaptées et qui correspondent à leurs besoins. Pas de réquisitions citoyennes de biens appartenant à des petits propriétaires ou des SCI familiales : comme le prouvent les réquisitions du collectif DAL Toulouse- Collectif SDF 31- GPS, nous privilégions les bâtiments de biens appartenant à des bailleurs sociaux ou des grands propriétaires, à défaut de bâtiments de l’État à qui incombe la mise à l’abri des personnes. Bien plus qu’une mise à l’abri… Nos projets participent à l’autonomisation des personnes à travers le droit commun et à la stabilisation de leurs situations par les démarches sociaux-administratives, la scolarisation, l’emploi, la santé… Ces lieux de vie reposent sur le principe de l’autogestion et permettent de sortir les personnes de l’isolement : ouverture sur le quartier, liens avec de nombreuses associations et accompagnement par des travailleurs sociaux militants… Nous attendons la mise en oeuvre par l’État du droit inconditionnel à l’hébergement et du droit au logement opposable. Nous proposons de travailler avec des représentants des collectivités locales et de l’État, avec d’autres associations et avec des bailleurs sociaux afin de concevoir ensemble des projets innovants et diversifiés qui permettront à chacun d’avoir accès à une solution adaptée. Nous déplorons enfin la tentative de division initiée par l’inertie de l’État qui a pour conséquence des poursuites judiciaires intentées par les grosses associations gestionnaires à l’encontre des petits collectifs qui luttent et oeuvrent pour le même objectif : l’hébergement des familles, même s’il existe des divergences sur les solutions pour y parvenir. Nous, le Collectif SDF/DAL/GPS demandons à ce que l’État s’engage à assumer les responsabilités qui lui incombent en matière d’hébergement et de logement, que nous soyons reçus à la table des négociations pour trouver des solutions et que nous puissions proposer notre projet que nous pensons réalisable. Dans le cas d’une fin de non recevoir, nous continuerons sans relâche notre lutte, nos réquisitions citoyennes jusqu’à ce que nous soyons entendus. Il est donc grand temps de stopper la judiciarisation et la financiarisation concernant la précarité et toutes les problématiques qui en découlent. De retrouver du bon sens et une approche humaine dans le traitement de la précarité tant au niveau local que national. Face à l’urgence, l’intolérable, l’inertie des pouvoirs publics, les fins de non recevoir, la répression, les expulsions, nous poursuivrons notre lutte jusqu’à ce nous soyons entendus et reçus. Collectif SDF 31 /DAL Toulouse / GPS Contacts : Corinne 06 75 10 12 49 Thomas 06 01 79 45 72 csdf31.gps.dal@ouvaton.org
Nous demandons le retour de Leonarda
Appel à mobilisation: la FIDL appelle les lycéens à agir devant leur lycées jeudi 17 octobre dès 8h du matin et annonce un rassemblement à 11H à Nation.
Idem pour Vendredi 18 oct.
Nous demandons le retour de Leonarda, 15 ans, arrêtée lors d'une sortie scolaire et expulsée dans la foulée!
La semaine dernière, une mère de famille et ses 6 enfants ont été expulsés. Ils habitaient dans le Doubs depuis plusieurs années et étaient originaires du Kosovo. Mais Leonarda, élève de 3ème au collège André Malraux de Pontarlier était ce jour-là en sortie scolaire. Un agent de la Police de l'Air et des Frontières a alors appelé la professeure d'histoire-géographie de la jeune fille pour lui demander d'arrêter immédiatement le car d’enfants !
"Il m'a dit que nous n'avions pas le choix que nous devions impérativement faire stopper le bus là où nous étions car il voulait récupérer une de nos élèves en situation irrégulière : Léonarda Dibrani cette dernière devait retrouver sa famille pour être expulsée avec sa maman et ses frères et soeurs !"
Les policiers sont venus interpeller Leonarda devant ses camarades sur le parking d'un collège de Doubs. Elle habitait la France depuis plus de 4 ans et ne connait pas le Kosovo mais elle a été expulsée dans la journée. L'histoire a été racontée sur le blog de RESF abrité par Médiapart. Il faut lire ce récit d'une expulsion en France en 2013.
Nous avons honte de cette expulsion. Nous demandons le retour de Leonarda et de sa famille. Des sanctions doivent également être prises à l'encontre du préfet pour que de tels agissements ne se reproduisent pas.Premières et premiers signataires:
- Richard Moyon, militant Réseau éducation sans frontières
- La FIDL, Fédération Indépendante Démocratique Lycéenne
- Cindy Leoni, présidente de SOS Racisme
- Rokhaya Diallo, auteure, journaliste, activiste, Administratrice du Réseau européen contre le racisme
- Lucie Sabau, Osez le Féminisme
- Pouria Amirshahi, Député PS de la 9ème circonscription des Français de l'étranger
- Eva Joly, Eurodéputée EELV, Ile-de-France
- Jean-Luc Melenchon, député européen, co-président du Parti de Gauche
- Pascal Durand, secrétaire national EELV
- Karima Delli, eurodéputée
- Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat
- Esther Benbassa, sénatrice EELV du Val-de-Marne
- Barbara Romagnan, députée PS du Doubs
- Barbara Pompili, députée EELV, co-présidente du groupe EELV à l'Assemblée Nationale
- Raquel Garrido - Porte parole internationale Parti de Gauche
- Denis Baupin , vice Président, Assemblée nationale
- Sergio Coronado, Député de la 2ème circonscription des Français de l'étranger
- Eric Cocquerel, Secrétaire national du Parti de Gauche - Conseiller spécial de Jean-Luc Mélenchon
- Thierry Marchal-Beck, Président du Mouvement des Jeunes Socialistes
- Christophe Najdovski, EELV, adjoint au maire de Paris
- Danielle Simonnet, Conseillère de paris, secrétaire nationale du Parti de Gauche
- Ian Brossat, président du groupe PCF-PG a Paris
- Philippe Casier, Conseil national PS
- Henriette Zoughebi, vice-présidente (PCF-FdG) aux lycées d'Ile de France
- Emmanuel Maurel, conseiller régional, Bureau National du PS
- Nabila Keramane, Conseillère régionale EELV
- Gabriel Massou, président du groupe Front de gauche PCF-GU-AC, lle de France
- Julien Dray, vice-président du Conseil régional d'Ile de France. Bureau national du Parti Socialiste
- Corinne Morel Darleux, Secrétaire nationale du Parti de Gauche, Conseillère régionale Rhône Alpes
- Claude Gourvil, conseiller général, Laval
- Marc Lipinski, Conseiller régional d'Ile-de-France
- Martine Chantecaille, PS, Conseil National du Parti SocialisteSource: Leonarda, 15 ans, arrêtée et expulsée pendant une sortie scolaire (Blog de RESF sur Mediapart)
http://blogs.mediapart.fr/blog/resf/141013/leonarda-15-ans-arretee-et-expulsee-pendant-une-sortie-scolaire
Pétition à signer et faire
circuler :
http://www.avaaz.org/fr/petition/Retour_de_Leonarda_arretee_et_expulsee_pendant_une_sortie_scolaire/?tThOcbb le terrain aux orties
Poésie réaliste
Un de ces jours sans soleil de l'hiver
dernier, au matin du Samedi, une meute de voitures et de motocyclettes encercla
le modeste quartier qu'habitait Leftéris, avec ses fenêtres grillagées de fer et
ses rigoles d'égouts au beau milieu de la rue. Et poussant des aboiements
sauvages, en descendirent des types aux faces coulées dans le plomb et aux
cheveux raides comme la paille. Ordonnant le rassemblement de tous les hommes
sur le terrain aux orties. Et ils étaient armés de pied en cap, avec de ces
fusils aux gueules basses pointées sur le troupeau.Et une grande peur saisit les
garçons , car il se trouvait, presque tous, qu'ils conservaient quelque secret
dans leur poche ou dans leur âme. Mais il n'était pas d'autre issue et faisant
de nécessité devoir, ils prirent place dans l'alignement et les types aux faces
de plomb, aux cheveux de paille et aux lourdes bottes noires, déroulèrent autour
d'eux le fil barbelé. Et ils coupèrent en deux les nuées, si bien que de la
neige fondante se mit à tomber , et même les mâchoires s'efforçaient de garder
les dents à leur place, de peur qu'elles ne fuient ou ne se
cassent.
Alors, depuis l'autre côté, on vit s'avancer
lentement l'Etre au Visage d'Ombre: il leva un doigt et les heures frissonnèrent
à la grande horloge des anges. Et celui devant lequel il venait de s'arrêter,
les autres aussitôt l'empoignaient aux cheveux, et le jetaient par terre en le
piétinant.Jusqu'à ce qu'arrive l'instant d'un nouvel arrêt , et ce fut devant
Leftéris. lequel pourtant ne broncha pas. Il leva seulement les yeux lentement ,
et les fixa d'un coup si loin, -si loin dans son avenir- que l'autre en
ressentit un choc et eut un sursaut de recul dont il faillit tomber.Et fou de
rage, il releva quelque peu le tissu noir de sa cagoule, et lui cracha en plein
visage. Mais Leftéris ne broncha toujours pas.A ce moment précis, le Grand Etranger, celui qui marchait derrière avec ses trois galons sur le col, mit les mains sur les hanches et s'esclaffa: regardez les bien, dit il, les hommes qui croient , parait-il, pouvoir changer la marche du monde! Et ne sachant pas, le misérable, qu'il touchait à la vérité , en plein visage, il le cingla trois fois de sa cravache. Mais pour la troisième fois, Leftéris ne broncha pas . Alors, aveuglé par le maigre succès qu'avait la force de ses mains, l'autre, ne sachant trop que faire, tira un revolver et le lui fit tonner à la racine de l'oreille droite.
Et les garçons furent très effrayés , et les types aux faces de plomb, aux cheveux de paille et aux lourdes bottes noires , palirent comme cire.Ensuite, il y eut effervescence d'allées et venues comme lors d'un seîsme , et des étincelles autour des masures: en bien des endroits le papier goudronné tomba des fenêtres , et l'on vit au loin , derrière le soleil, des femmes qui pleuraient , à genoux, sur le malheureux terrain plein d'orties et de noirs caillots de sang. Alors que les douze coups exactement sonnaient à la grande horloge des anges.
Odysseus Elytis
--
Pour en savoir davantage sur ce poète grec
:
http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/elytis.html
http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/elytis.html
L’état de la pauvreté en France
Article paru dans l'Observatoire des Inégalités
17 octobre 2013 - Combien compte-t-on de pauvres en France ? Comment évolue leur nombre ? Qui est le plus concerné par la crise ? L’Observatoire des inégalités publie une note de synthèse sur la pauvreté.
Télécharger la Note de l’Observatoire, n°1, octobre 2013
Présentation
Combien compte-t-on de pauvres en France ? Comment évolue leur nombre ? Qui est le plus concerné par la crise ? A l’heure où une partie de la population s’offusque de payer trop d’impôts, la situation est de plus en plus critique pour les plus défavorisés, dont le nombre grandit.
La capacité est aussi grande dans notre pays à forcer le trait, à exagérer les chiffres pour mobiliser l’attention. On n’assiste pas à une explosion de la pauvreté et de la misère. Partant de bons sentiments, le catastrophisme finit par décrédibiliser l’information et alimente la critique du modèle social français alors que notre pays est parmi ceux qui s’en sortent le mieux au monde sur ce plan. Pourquoi dépenser autant si l’on compte tant de pauvres ?
Il n’empêche : en considérant la définition la plus restrictive, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté situé à la moitié du revenu médian (autant touche moins, autant davantage) a progressé de 660 000 entre 2008 et 2011. Soit probablement autour de plus de 800 000 personnes si l’on ajoute 2012 et le début 2013. Au cours de la même période, le taux de pauvreté est passé de 7 à 8 % et doit approcher les 9 % aujourd’hui. Un retournement historique qui touche les plus vulnérables.
Contrairement à un discours commun selon lequel la crise serait généralisée à tous les milieux, la pauvreté ne frappe pas au hasard. Une large partie de la population est à l’abri, même s’il est commode à chacun de se l’approprier. En 2010, le taux de pauvreté des employés était 6,3 fois plus élevé que celui des cadres supérieurs. Le taux des sans diplôme trois fois supérieur à celui des diplômés d’un bac +2.
Face à ce constat largement étayé, il ne reste souvent plus que la compassion et l’aumône. Les caisses de l’Etat sont vides. Faute de revenu minimum pour tous, le gouvernement expérimente une « garantie jeune » à 10 000 moins de 25 ans dans quelques territoires : mais combien sont ces jeunes qui, faute de soutien, vivent sous le seuil de pauvreté ? 10, 20 ou 30 fois plus ? Combien d’entre-eux doivent se contenter de revenir au domicile, dormir chez des amis quand ce n’est pas à la rue ?
A l’évidence, les politiques publiques ne sont pas à la hauteur des enjeux. Si le revenu minimum manque pour certains, l’essentiel n’est d’ailleurs sans doute pas seulement financier. Il s’agit de véritables politiques de l’emploi, de construction de logements, d’accès la santé, et en particulier d’une vraie réforme de l’éducation.
Louis Maurin, Valérie Schneider et Nina Schmidt
« La pauvreté en France », Les notes de l’Observatoire, n°1, octobre 2013.
17 octobre 2013 - Combien compte-t-on de pauvres en France ? Comment évolue leur nombre ? Qui est le plus concerné par la crise ? L’Observatoire des inégalités publie une note de synthèse sur la pauvreté.
Télécharger la Note de l’Observatoire, n°1, octobre 2013
Présentation
Combien compte-t-on de pauvres en France ? Comment évolue leur nombre ? Qui est le plus concerné par la crise ? A l’heure où une partie de la population s’offusque de payer trop d’impôts, la situation est de plus en plus critique pour les plus défavorisés, dont le nombre grandit.
La capacité est aussi grande dans notre pays à forcer le trait, à exagérer les chiffres pour mobiliser l’attention. On n’assiste pas à une explosion de la pauvreté et de la misère. Partant de bons sentiments, le catastrophisme finit par décrédibiliser l’information et alimente la critique du modèle social français alors que notre pays est parmi ceux qui s’en sortent le mieux au monde sur ce plan. Pourquoi dépenser autant si l’on compte tant de pauvres ?
Il n’empêche : en considérant la définition la plus restrictive, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté situé à la moitié du revenu médian (autant touche moins, autant davantage) a progressé de 660 000 entre 2008 et 2011. Soit probablement autour de plus de 800 000 personnes si l’on ajoute 2012 et le début 2013. Au cours de la même période, le taux de pauvreté est passé de 7 à 8 % et doit approcher les 9 % aujourd’hui. Un retournement historique qui touche les plus vulnérables.
Contrairement à un discours commun selon lequel la crise serait généralisée à tous les milieux, la pauvreté ne frappe pas au hasard. Une large partie de la population est à l’abri, même s’il est commode à chacun de se l’approprier. En 2010, le taux de pauvreté des employés était 6,3 fois plus élevé que celui des cadres supérieurs. Le taux des sans diplôme trois fois supérieur à celui des diplômés d’un bac +2.
Face à ce constat largement étayé, il ne reste souvent plus que la compassion et l’aumône. Les caisses de l’Etat sont vides. Faute de revenu minimum pour tous, le gouvernement expérimente une « garantie jeune » à 10 000 moins de 25 ans dans quelques territoires : mais combien sont ces jeunes qui, faute de soutien, vivent sous le seuil de pauvreté ? 10, 20 ou 30 fois plus ? Combien d’entre-eux doivent se contenter de revenir au domicile, dormir chez des amis quand ce n’est pas à la rue ?
A l’évidence, les politiques publiques ne sont pas à la hauteur des enjeux. Si le revenu minimum manque pour certains, l’essentiel n’est d’ailleurs sans doute pas seulement financier. Il s’agit de véritables politiques de l’emploi, de construction de logements, d’accès la santé, et en particulier d’une vraie réforme de l’éducation.
Louis Maurin, Valérie Schneider et Nina Schmidt
« La pauvreté en France », Les notes de l’Observatoire, n°1, octobre 2013.
Lire la suite sur l'Observatoire des Inégalités | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
"Mourir aux portes de l’Europe" :
Article de Philippe Rekacewicz, sur les Blogs du Diplo :
Paru également sur blog du GPS
C’est étrange, cette peur paranoïaque de l’invasion (.../...)
lire la suite sur le Blog du Diplo
Paru également sur blog du GPS
« Un
nouveau drame de l’immigration », déclarent les
présentateurs de télévision d’un air contrit : jeudi 3 octobre, le
naufrage, au large de l’île italienne de Lampedusa, d’une embarcation
partie de Libye et qui transportait de quatre
cent cinquante à cinq cents migrants s’est soldé par la mort d’au
moins trois cents personnes. Dans l’exposition d’esquisses
cartographiques « Cartes en colère »,
Philippe Rekacewicz revenait, à partir de plusieurs figures, sur la
« véritable stratégie de guerre » mise en œuvre par l’Europe pour
contenir « l’envahisseur ».
Extrait.
Le monde Interdit
C’est étrange, cette peur paranoïaque de l’invasion (.../...)
lire la suite sur le Blog du Diplo
4G : les électrosensibles réclament l’application d’un principe de précaution
Publié par : http://www.01net.com/
Le : 01/10/13
Le jour du lancement de la 4G, trois associations (Priartèm, Collectif
des électrosensibles, Agir pour l’Environnement) réclament toujours des
études sur les dangers des ondes sur la population.
Pour Fleur Pellerin, les études sont "contradictoires et il n’est pas
question de jouer avec des peurs irrationnelles".
Le 1er octobre va rester une date historique dans les
télécommunications. C’est ce jour que la 4G a été lancée d’abord par
Bouygues Télécom. Pour beaucoup, cette norme est un événement
technologique et commercial qui offrira de nouveaux usages et des
opportunités pour l’économie numérique.
Pour d’autres, elle reste une inquiétude de santé publique. C’est ce
qu’estiment trois associations (Priartèm, Collectif des
électrosensibles, Agir pour l’Environnement) qui reviennent à la charge
pour tenter de rouvrir un dossier qu’ils s’impatientent de voir traiter
par les autorités compétentes, en l’occurrence le ministère de la Santé.
Sur la page d’accueil de son site, pas un mot sur le sujet. Il faut
utiliser le moteur de recherche pour accéder à des informations datant
de 2009. Depuis, c’est le silence.
« Aucune étude d'impact sanitaire »
Dans un communiqué envoyé ce 1er octobre, les trois associations veulent
faire entendre une autre voix. Pour elles, « aucune étude d'impact
sanitaire n'a été diligentée sur la 4G en dépit des signaux de risques
et des plaintes récurrentes des riverains d'antennes et des
électrosensibles, et à seulement quinze jours de la sortie de la mise à
jour de l'évaluation des risques liés aux radiofréquences par l’Agence
Nationale de Sécurité sanitaire et de l’environnement, cet épisode
révèle une fois de plus la prédominance des questions économiques dans
la gestion du dossier de la téléphonie mobile. »
Pour Sophie Pelletier, responsable du collectif des Electrosensibles, il
y a « deux poids, deux mesures ». Cette « électrosensible », aucune
étude n’a été menée sur les répercussions auxquelles sont confrontées
les personnes vivant proches des antennes relais.
« Nous avons des études qui montrent que les effets des ondes ne sont
pas si inoffensifs qu’on le dit », nous a affirmé Mme Pelletier évoquant
les travaux de l’Ineris (Institut National de l’Environnement Industriel
et des Risques) et de l’Université de Picardie Jules-Verne à Amiens.
En 2012, ces deux instituts ont exposé de jeunes rats à une fréquence de
900 Mhz à une puissance de 1 volt/mètre. Les animaux ont développé des
anomalies comme le fractionnement du sommeil paradoxal, des troubles de
la thermorégulation et une augmentation de l’appétit. Pour la 4G, les
fréquences sont de 800 1800 et 2600 Mhz.
Pour Fleur Pellerin, les études sont contradictoires
Pour les associations, il faut appliquer un principe de précaution. «
C’est important à l’heure où les smartphones sont partout et les
tablettes tactiles entrent dans les écoles », estime Sophie Pelletier
qui appelle à mettre en œuvre une « politique de santé publique ». Elle
rappelle que les électrosensibles ne sont qu’une partie du problème. «
Des maladies pourraient toucher les autres. », affirme-t-elle.
Pour le moment, si le ministère de la Santé est discret, celui de
l’Économie numérique tente de rassurer. En janvier, Fleur Pellerin
évoquait les études sur le sujet. « Elles sont contradictoires et il
n’est pas question de jouer avec des peurs irrationnelles pour freiner
le déploiement de la 4G. Il ne faut pas opposer l’économie et
l’écologie. » Elle ajoutait aussi qu’il est nécessaire de poursuivre les
recherches pour avoir plus de certitudes », mais rappelait que la 4G est
un enjeu important. « Il représente un investissement de 3 milliards
d’euros sur 5 ans et des dizaines de milliers d’emplois. »
Le : 01/10/13
Le jour du lancement de la 4G, trois associations (Priartèm, Collectif
des électrosensibles, Agir pour l’Environnement) réclament toujours des
études sur les dangers des ondes sur la population.
Pour Fleur Pellerin, les études sont "contradictoires et il n’est pas
question de jouer avec des peurs irrationnelles".
Le 1er octobre va rester une date historique dans les
télécommunications. C’est ce jour que la 4G a été lancée d’abord par
Bouygues Télécom. Pour beaucoup, cette norme est un événement
technologique et commercial qui offrira de nouveaux usages et des
opportunités pour l’économie numérique.
Pour d’autres, elle reste une inquiétude de santé publique. C’est ce
qu’estiment trois associations (Priartèm, Collectif des
électrosensibles, Agir pour l’Environnement) qui reviennent à la charge
pour tenter de rouvrir un dossier qu’ils s’impatientent de voir traiter
par les autorités compétentes, en l’occurrence le ministère de la Santé.
Sur la page d’accueil de son site, pas un mot sur le sujet. Il faut
utiliser le moteur de recherche pour accéder à des informations datant
de 2009. Depuis, c’est le silence.
« Aucune étude d'impact sanitaire »
Dans un communiqué envoyé ce 1er octobre, les trois associations veulent
faire entendre une autre voix. Pour elles, « aucune étude d'impact
sanitaire n'a été diligentée sur la 4G en dépit des signaux de risques
et des plaintes récurrentes des riverains d'antennes et des
électrosensibles, et à seulement quinze jours de la sortie de la mise à
jour de l'évaluation des risques liés aux radiofréquences par l’Agence
Nationale de Sécurité sanitaire et de l’environnement, cet épisode
révèle une fois de plus la prédominance des questions économiques dans
la gestion du dossier de la téléphonie mobile. »
Pour Sophie Pelletier, responsable du collectif des Electrosensibles, il
y a « deux poids, deux mesures ». Cette « électrosensible », aucune
étude n’a été menée sur les répercussions auxquelles sont confrontées
les personnes vivant proches des antennes relais.
« Nous avons des études qui montrent que les effets des ondes ne sont
pas si inoffensifs qu’on le dit », nous a affirmé Mme Pelletier évoquant
les travaux de l’Ineris (Institut National de l’Environnement Industriel
et des Risques) et de l’Université de Picardie Jules-Verne à Amiens.
En 2012, ces deux instituts ont exposé de jeunes rats à une fréquence de
900 Mhz à une puissance de 1 volt/mètre. Les animaux ont développé des
anomalies comme le fractionnement du sommeil paradoxal, des troubles de
la thermorégulation et une augmentation de l’appétit. Pour la 4G, les
fréquences sont de 800 1800 et 2600 Mhz.
Pour Fleur Pellerin, les études sont contradictoires
Pour les associations, il faut appliquer un principe de précaution. «
C’est important à l’heure où les smartphones sont partout et les
tablettes tactiles entrent dans les écoles », estime Sophie Pelletier
qui appelle à mettre en œuvre une « politique de santé publique ». Elle
rappelle que les électrosensibles ne sont qu’une partie du problème. «
Des maladies pourraient toucher les autres. », affirme-t-elle.
Pour le moment, si le ministère de la Santé est discret, celui de
l’Économie numérique tente de rassurer. En janvier, Fleur Pellerin
évoquait les études sur le sujet. « Elles sont contradictoires et il
n’est pas question de jouer avec des peurs irrationnelles pour freiner
le déploiement de la 4G. Il ne faut pas opposer l’économie et
l’écologie. » Elle ajoutait aussi qu’il est nécessaire de poursuivre les
recherches pour avoir plus de certitudes », mais rappelait que la 4G est
un enjeu important. « Il représente un investissement de 3 milliards
d’euros sur 5 ans et des dizaines de milliers d’emplois. »
Toxique planète, le scandale invisible des maladies chroniques
par André Cicolella
Date de parution 17/10/2013
Editeur Seuil
Collection Anthropocene
Le Mot de l'éditeur : Toxique planète, le scandale invisible...
Notre monde de plus en plus toxique induit non seulement un
développement de l’hermaphrodisme chez les ours blancs et des
changements de sexes des poissons, mais il affecte aussi la reproduction
humaine : diminution de l’âge de la puberté chez les filles,
développement des malformations génitales, baisse de la qualité du
sperme… Si l’inquiétante montée de l’incidence du cancer de l’enfant en
Europe (+ 1 % par an depuis 30 ans) commence à être connue, on sait
moins que les maladies chroniques menacent l’ensemble de la planète :
elles sont une véritable bombe à retardement en Inde et en Chine
notamment. Aujourd’hui, 63 décès sur 100 dans le monde sont le fait des
maladies chroniques (cardiovasculaires, cancers, maladies respiratoires,
diabètes, etc.) contre 37 dus aux maladies infectieuses. La mise à jour
du caractère toxique de milliers de molécules diffusées depuis 1945, la
découverte récente des « perturbateurs endocriniens » et de leurs effets
biologiques et sanitaires, la découverte de l’importance de
l’imprégnation fœtale sur la descendance génétique (hérédité des
influences environnementales acquises, en rupture avec les certitudes de
la génétique du XXe siècle) sont autant d’éléments d’une révolution en
cours dans la pensée biomédicale, et de la nécessité de nouvelles
politiques de santé à l’échelle mondiale. L’OMS qualifiait en 2011 cette
épidémie mondiale de maladies chroniques de « catastrophe imminente ».
Il est temps de comprendre et d’agir.
André Cicolella est l’auteur notamment de Alertes Santé (Fayard) et de
Le Défi des épidémies modernes (La Découverte). Toxicologue, il est
conseiller scientifique à l’Institut national de l’Environnement et des
Risques (INERIS) et enseignant à l’École des affaires internationales de
Sciences Po Paris. Il est cofondateur et président du Réseau
environnement santé qui est à l’origine de l’interdiction du bisphénol A
dans les biberons et les contenants alimentaires, de l’interdiction du
perchloréthylène dans les pressings ou de la prise de conscience des
effets de l’aspartame.
Fiche détaillée : Toxique planète, le scandale invisible des maladies
chroniques
Auteur André Cicolella
Editeur Seuil
Date de parution 17/10/2013
Collection Anthropocene
ISBN 2021061450
EAN 978-2021061451
Date de parution 17/10/2013
Editeur Seuil
Collection Anthropocene
Le Mot de l'éditeur : Toxique planète, le scandale invisible...
Notre monde de plus en plus toxique induit non seulement un
développement de l’hermaphrodisme chez les ours blancs et des
changements de sexes des poissons, mais il affecte aussi la reproduction
humaine : diminution de l’âge de la puberté chez les filles,
développement des malformations génitales, baisse de la qualité du
sperme… Si l’inquiétante montée de l’incidence du cancer de l’enfant en
Europe (+ 1 % par an depuis 30 ans) commence à être connue, on sait
moins que les maladies chroniques menacent l’ensemble de la planète :
elles sont une véritable bombe à retardement en Inde et en Chine
notamment. Aujourd’hui, 63 décès sur 100 dans le monde sont le fait des
maladies chroniques (cardiovasculaires, cancers, maladies respiratoires,
diabètes, etc.) contre 37 dus aux maladies infectieuses. La mise à jour
du caractère toxique de milliers de molécules diffusées depuis 1945, la
découverte récente des « perturbateurs endocriniens » et de leurs effets
biologiques et sanitaires, la découverte de l’importance de
l’imprégnation fœtale sur la descendance génétique (hérédité des
influences environnementales acquises, en rupture avec les certitudes de
la génétique du XXe siècle) sont autant d’éléments d’une révolution en
cours dans la pensée biomédicale, et de la nécessité de nouvelles
politiques de santé à l’échelle mondiale. L’OMS qualifiait en 2011 cette
épidémie mondiale de maladies chroniques de « catastrophe imminente ».
Il est temps de comprendre et d’agir.
André Cicolella est l’auteur notamment de Alertes Santé (Fayard) et de
Le Défi des épidémies modernes (La Découverte). Toxicologue, il est
conseiller scientifique à l’Institut national de l’Environnement et des
Risques (INERIS) et enseignant à l’École des affaires internationales de
Sciences Po Paris. Il est cofondateur et président du Réseau
environnement santé qui est à l’origine de l’interdiction du bisphénol A
dans les biberons et les contenants alimentaires, de l’interdiction du
perchloréthylène dans les pressings ou de la prise de conscience des
effets de l’aspartame.
Fiche détaillée : Toxique planète, le scandale invisible des maladies
chroniques
Auteur André Cicolella
Editeur Seuil
Date de parution 17/10/2013
Collection Anthropocene
ISBN 2021061450
EAN 978-2021061451
mardi 15 octobre 2013
14 juillet 2014 : la Prophétie des clowns…
Le bruit court, court, court… que le 14 juillet 2014
des dizaines, des centaines, des milliers de troupeaux de clowns
marcheront sur les Champs Elynez… et ça recrute, ça entraine, ça bouge
d’ici là… Enragez vous !!!
Et RDV le 14 juillet prochain… pour que la prophétie des clowns s’accomplissent…
Libre à chacunE de nous d’écrire une ou des prophéties, du moment qu’on se retrouve pour libérer la (f)Rance le 14 juillet 2014…
Affaire à suivre… et ci dessous des photos sur l’entrainement du 14 juillet 2013… ainsi qu’un lien en cliquant ici !
Et RDV le 14 juillet prochain… pour que la prophétie des clowns s’accomplissent…
Libre à chacunE de nous d’écrire une ou des prophéties, du moment qu’on se retrouve pour libérer la (f)Rance le 14 juillet 2014…
Affaire à suivre… et ci dessous des photos sur l’entrainement du 14 juillet 2013… ainsi qu’un lien en cliquant ici !
dimanche 13 octobre 2013
La richesse mondiale a doublé depuis 2000
(et 9 autres chiffres révoltants)
Le groupe de services financiers Crédit suisse et la Croix-Rouge viennent chacun de sortir un rapport dont la lecture conjuguée est désespérante.
Le premier (en anglais, PDF) fait un bilan statistique de la richesse mondiale. On apprend qu’elle « a plus que doublé depuis 2000, atteignant un nouveau record historique de 241 000 milliards de dollars ».
Le deuxième (en anglais, PDF) parle des « impacts humanitaires de la crise économique en Europe » (42 pays étudiés dans l’Union européenne, les Balkans, l’Europe orientale). Il constate que « le nombre de personnes dépendant des distributions de nourriture de la Croix-Rouge dans 22 des pays concernés a augmenté de 75% entre 2009 et 2012 ».
Quelques chiffres à retenir de ces deux rapports.
Le pourcent le plus fortuné des ménages commence à 753 000 dollars (557 000 euros) et amasse 46% du patrimoine mondial – part en hausse –, tandis que les deux tiers des ménages, dont le patrimoine reste stable, ne représentent que 3% de la richesse globale.
Il faut avoir un patrimoine de 4 000 dollars (environ 3 000 euros) pour être dans la moitié la plus riche du globe, et de 75 000 dollars (55 500 euros) pour être dans la tranche des 10% les plus riches.
Près de la moité des contrats signés en Allemagne depuis 2008 sont à court terme, sans sécurité sociale, et 1,3 million de travailleurs ne peuvent subvenir à leurs besoins.
Une étude de la Fondation Bertelsmann publiée en décembre 2012 montre que la classe moyenne est passée de 65% de la population en 1997 à 58% quinze ans plus tard :
L’économie actuelle est propice à l’accumulation de fortune : tandis que la richesse mondiale a crû de 4,9%, le nombre de millionnaires a progressé de 6,1% et celui d’ultra-riches de plus de 10%.
En Europe de l’Est, le chômage des jeunes, déjà élevé avant la crise, a atteint des niveaux alarmants. Il a doublé en Croatie, en République Tchèque, en Croatie, en Pologne et dans les Pays baltes.
Le rapport de la Croix-Rouge dénonce l’austérité qui « ajoute de la pauvreté, alors que les autres continents la réduisent avec succès ».
L’immobilier compte pour deux tiers de la richesse et le niveau d’endettement des ménages est en France plutôt faible (12% des actifs).
Le Crédit suisse souligne que l’inégalité financière en France est plus grande que dans la plupart des pays européens : un quart des millionnaires européens réside en France. Cependant, les ultra-riches sont plus nombreux en Allemagne, en Suisse et au Royaume-Uni.
Malgré la crise, cet indice a baissé dans quelques pays d’Europe occidentale : Portugal (18%), Royaume-Uni (16,2%) et Autriche (5,2%). Mais ils constituent des exceptions. Commentaire de la Croix-Rouge :
L’inégalité des richesses en Chine est ainsi relativement faible
comparativement au reste des puissances émergentes. Sa classe moyenne,
moteur de la croissance mondiale se distingue de celle de l’Inde,
quasi-inexistante et coincée entre une majorité de la population très
pauvre et un nombre non négligeable d’ultra-riches.
« C’est dû à l’absence quasi-totale de fortunes héritées et à une division relativement égale des terres agricoles et de l’habitat privé. Les inégalités sont cependant en forte hausse avec l’enrichissement d’entrepreneurs et d’investisseurs », explique Crédit suisse.
Bien d’autres pays européens ont vu leur taux de suicide augmenter pendant la crise, après un long ralentissement, explique la Croix-Rouge.
Dans le monde entier, il y a un milliardaire pour 170 milliards de dollars de richesse. En Russie, le rapport tombe à un milliardaire pour 11 milliards de richesse. Les 110 milliardaires russes selon Forbes – ils étaient huit en 2000 – accumulent 35% de la richesse du pays.
Le premier (en anglais, PDF) fait un bilan statistique de la richesse mondiale. On apprend qu’elle « a plus que doublé depuis 2000, atteignant un nouveau record historique de 241 000 milliards de dollars ».
Le deuxième (en anglais, PDF) parle des « impacts humanitaires de la crise économique en Europe » (42 pays étudiés dans l’Union européenne, les Balkans, l’Europe orientale). Il constate que « le nombre de personnes dépendant des distributions de nourriture de la Croix-Rouge dans 22 des pays concernés a augmenté de 75% entre 2009 et 2012 ».
Quelques chiffres à retenir de ces deux rapports.
46% du patrimoine mondial est détenu par 1% des ménages
La richesse mondiale a crû de 4,9% entre mi-2012 et mi-2013, la période examinée par Crédit suisse, et de 68% ces dix dernières années.Le pourcent le plus fortuné des ménages commence à 753 000 dollars (557 000 euros) et amasse 46% du patrimoine mondial – part en hausse –, tandis que les deux tiers des ménages, dont le patrimoine reste stable, ne représentent que 3% de la richesse globale.
Il faut avoir un patrimoine de 4 000 dollars (environ 3 000 euros) pour être dans la moitié la plus riche du globe, et de 75 000 dollars (55 500 euros) pour être dans la tranche des 10% les plus riches.
Pyramide
de la richesse mondiale. Lecture : « 22,9% de la population mondiale a
un patrimoine de 10 000 à 100 000 dollars, et représente 13,7% de la
richesse mondiale. » (Crédit Suisse)
25% de travailleurs pauvres en Allemagne
Le nombre de salariés allemands ne pouvant subvenir à leurs besoins est en constante augmentation, relève la Croix-Rouge : un quart d’entre eux ont des bas salaires – le montant n’est pas précisé, mais il n’y a pas de salaire minimum en Allemagne.Près de la moité des contrats signés en Allemagne depuis 2008 sont à court terme, sans sécurité sociale, et 1,3 million de travailleurs ne peuvent subvenir à leurs besoins.
Une étude de la Fondation Bertelsmann publiée en décembre 2012 montre que la classe moyenne est passée de 65% de la population en 1997 à 58% quinze ans plus tard :
- 5,5 millions d’Allemands sont devenus « pauvres » ;
- 500 000 sont devenus « riches ».
31 millions : le nombre de millionnaires en dollars
Le nombre de millionnaires en dollars n’a jamais été aussi élevé. Ils sont :- 14 millions aux Etats-Unis ;
- 10 millions en Europe ;
- 6,5 millions en Asie-Pacifique.
L’économie actuelle est propice à l’accumulation de fortune : tandis que la richesse mondiale a crû de 4,9%, le nombre de millionnaires a progressé de 6,1% et celui d’ultra-riches de plus de 10%.
5 : nombre de pays en Europe où le chômage des jeunes dépasse 50%
Bosnie, Macédoine, Serbie, Espagne, Grèce : dans tous ces pays, plus d’un jeune de 15 à 24 ans sur deux, en situation de travailler, était au chômage en 2012. Dans les trois derniers, le chiffre a explosé pendant la crise.En Europe de l’Est, le chômage des jeunes, déjà élevé avant la crise, a atteint des niveaux alarmants. Il a doublé en Croatie, en République Tchèque, en Croatie, en Pologne et dans les Pays baltes.
Le rapport de la Croix-Rouge dénonce l’austérité qui « ajoute de la pauvreté, alors que les autres continents la réduisent avec succès ».
« Les conséquences à long terme de cette crise ne sont pas encore connues. Les problèmes engendrés se ressentiront pendant des décennies même si l’économie s’améliore dans un futur proche [...] Nous nous demandons si, en tant que continent, nous comprenons vraiment ce qui vient de nous arriver. »
7e : la position de la France dans la hiérarchie des plus gros patrimoines moyens
Grâce à la valeur de l’immobilier (parisien, surtout), le patrimoine moyen français est très élevé : 296 000 dollars, soit 219 000 euros. C’est davantage qu’en Allemagne, en Belgique ou au Royaume-Uni.L’immobilier compte pour deux tiers de la richesse et le niveau d’endettement des ménages est en France plutôt faible (12% des actifs).
Le Crédit suisse souligne que l’inégalité financière en France est plus grande que dans la plupart des pays européens : un quart des millionnaires européens réside en France. Cependant, les ultra-riches sont plus nombreux en Allemagne, en Suisse et au Royaume-Uni.
14% de la population française sous le seuil de pauvreté
En 2011, selon l’indice d’Eurostat repris par la Croix-Rouge, le pourcentage de ménages français sous le seuil de pauvreté (moins de 60% de la richesse médiane dans le pays) s’élevait à 14%. Une hausse de 1,3 point, soit 350 000 habitants de plus, par rapport à 2008.Malgré la crise, cet indice a baissé dans quelques pays d’Europe occidentale : Portugal (18%), Royaume-Uni (16,2%) et Autriche (5,2%). Mais ils constituent des exceptions. Commentaire de la Croix-Rouge :
« Non seulement de plus en plus de gens tombent dans la pauvreté, mais les pauvres sont de plus en plus pauvres et il semble que l’écart entre les plus riches et les plus pauvres aille croissant. Ce qui signifie que la “distance sociale” requise pour refaire partie de la société s’agrandit. »
40 : part des Chinois dans la « classe moyenne » mondiale
La Chine a, par rapport à sa population, peu de très pauvres et peu de très riches. En revanche, en rangeant la population mondiale par déciles de richesse, on s’aperçoit qu’elle constitue 40% de la classe moyenne supérieure : celle des déciles 6 à 9.
Composition
régionale de la distribution de richesse en 2013. Lecture : « Il y a
25 à 30% d’Africains dans les 10% de ménages les plus pauvres du
monde. » (Crédit Suisse)
« C’est dû à l’absence quasi-totale de fortunes héritées et à une division relativement égale des terres agricoles et de l’habitat privé. Les inégalités sont cependant en forte hausse avec l’enrichissement d’entrepreneurs et d’investisseurs », explique Crédit suisse.
40% : l’augmentation du taux de suicide en Grèce au premier semestre 2011
Selon le ministère grec de la Santé, le taux de suicide en Grèce a grandi de 40% entre janvier et mai 2011 par rapport à la même période en 2010. Les premiers effets des plans d’austérité se faisaient sentir. Le taux de suicide des femmes a plus que doublé.Bien d’autres pays européens ont vu leur taux de suicide augmenter pendant la crise, après un long ralentissement, explique la Croix-Rouge.
« Un signe clair que le nombre de personnes souffrant de dépression et d’autres maladies mentales est en augmentation. »Dans la plupart des pays européens, l’Etat a coupé dans les dépenses de santé pendant la crise économique, obligeant les associations à remplir de nouvelles missions.
35% de la richesse russe est détenue par 110 personnes
« La Russie a le plus gros niveau d’inégalité financière dans le monde, hormis les petits pays des Caraïbes où résident des milliardaires », souligne Crédit suisse.Dans le monde entier, il y a un milliardaire pour 170 milliards de dollars de richesse. En Russie, le rapport tombe à un milliardaire pour 11 milliards de richesse. Les 110 milliardaires russes selon Forbes – ils étaient huit en 2000 – accumulent 35% de la richesse du pays.
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