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Le : 01/10/13
Le jour du lancement de la 4G, trois associations (Priartèm, Collectif
des électrosensibles, Agir pour l’Environnement) réclament toujours des
études sur les dangers des ondes sur la population.
Pour Fleur Pellerin, les études sont "contradictoires et il n’est pas
question de jouer avec des peurs irrationnelles".
Le 1er octobre va rester une date historique dans les
télécommunications. C’est ce jour que la 4G a été lancée d’abord par
Bouygues Télécom. Pour beaucoup, cette norme est un événement
technologique et commercial qui offrira de nouveaux usages et des
opportunités pour l’économie numérique.
Pour d’autres, elle reste une inquiétude de santé publique. C’est ce
qu’estiment trois associations (Priartèm, Collectif des
électrosensibles, Agir pour l’Environnement) qui reviennent à la charge
pour tenter de rouvrir un dossier qu’ils s’impatientent de voir traiter
par les autorités compétentes, en l’occurrence le ministère de la Santé.
Sur la page d’accueil de son site, pas un mot sur le sujet. Il faut
utiliser le moteur de recherche pour accéder à des informations datant
de 2009. Depuis, c’est le silence.
« Aucune étude d'impact sanitaire »
Dans un communiqué envoyé ce 1er octobre, les trois associations veulent
faire entendre une autre voix. Pour elles, « aucune étude d'impact
sanitaire n'a été diligentée sur la 4G en dépit des signaux de risques
et des plaintes récurrentes des riverains d'antennes et des
électrosensibles, et à seulement quinze jours de la sortie de la mise à
jour de l'évaluation des risques liés aux radiofréquences par l’Agence
Nationale de Sécurité sanitaire et de l’environnement, cet épisode
révèle une fois de plus la prédominance des questions économiques dans
la gestion du dossier de la téléphonie mobile. »
Pour Sophie Pelletier, responsable du collectif des Electrosensibles, il
y a « deux poids, deux mesures ». Cette « électrosensible », aucune
étude n’a été menée sur les répercussions auxquelles sont confrontées
les personnes vivant proches des antennes relais.
« Nous avons des études qui montrent que les effets des ondes ne sont
pas si inoffensifs qu’on le dit », nous a affirmé Mme Pelletier évoquant
les travaux de l’Ineris (Institut National de l’Environnement Industriel
et des Risques) et de l’Université de Picardie Jules-Verne à Amiens.
En 2012, ces deux instituts ont exposé de jeunes rats à une fréquence de
900 Mhz à une puissance de 1 volt/mètre. Les animaux ont développé des
anomalies comme le fractionnement du sommeil paradoxal, des troubles de
la thermorégulation et une augmentation de l’appétit. Pour la 4G, les
fréquences sont de 800 1800 et 2600 Mhz.
Pour Fleur Pellerin, les études sont contradictoires
Pour les associations, il faut appliquer un principe de précaution. «
C’est important à l’heure où les smartphones sont partout et les
tablettes tactiles entrent dans les écoles », estime Sophie Pelletier
qui appelle à mettre en œuvre une « politique de santé publique ». Elle
rappelle que les électrosensibles ne sont qu’une partie du problème. «
Des maladies pourraient toucher les autres. », affirme-t-elle.
Pour le moment, si le ministère de la Santé est discret, celui de
l’Économie numérique tente de rassurer. En janvier, Fleur Pellerin
évoquait les études sur le sujet. « Elles sont contradictoires et il
n’est pas question de jouer avec des peurs irrationnelles pour freiner
le déploiement de la 4G. Il ne faut pas opposer l’économie et
l’écologie. » Elle ajoutait aussi qu’il est nécessaire de poursuivre les
recherches pour avoir plus de certitudes », mais rappelait que la 4G est
un enjeu important. « Il représente un investissement de 3 milliards
d’euros sur 5 ans et des dizaines de milliers d’emplois. »
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