Le Conseil national de la Résistance fut réactivé l'été 2008. Le CNR en Midi-Pyrénées est la déclinaison régionale de ce réseau organisé pour mener une résistance créatrice d'alternatives. Nous contribuons ainsi par notre action politique coopérative à construire Un Autre Monde...
"Créer, c'est Résister. Résister, c'est créer."
Comme tous les derniers samedis du mois, ce 28
Septembre à 11h00, Assemblée Générale (Agora) de la
CIT à la Chapelle 36 rue Danielle Casanova 31000.
Voici le programme ; 1- Introduction - 11h-12h
a) Accueil des nouveaux venus
b) Répartition des rôle durant l'assemblée
2- Auberge espagnole et discussions informelles
avec les nouveaux, chacun amène un petit quelque
chose à partager - 12h-13h
3- Les Groupes d'Action Autonome (santé,
inter échanges, juridique, groupement d'achat,
...) - 13h-15h
a) Restitution par chacun des groupes du travail
accompli depuis la dernière assemblée et de ses
besoins actuels
b) Coordination inter groupe et débat 4- Parole ouverte- 15h-17h
Temps de parole pour les nouvelles initiatives, la
présentation des nouveaux membres, pour communiquer
sur des projets existants, etc... 5- Activité de groupe 17h-19h
Temps d'activité où l'assemblée peut se subdiviser en
groupe pour creuser une question, répondre
immédiatement au besoin d'un groupe d'action autonome,
créer un nouveau groupe d'action autonome suite à une
nouvelle initiative proposée durant la parole ouverte,
etc...
à samedi...
Si vous souhaitez recevoir
les dernières nouvelles et communiquer avec
l'ensemble des acteurs de la CIT vous pouvez
vous inscrire à la liste de diffusion
générale via ce lien : http://listes.cooperative-integrale-toulouse.org/mailman/listinfo/cit.
Pour envoyer un message général, une seule
adresse : cit@listes.cooperative-integrale-toulouse.org Nous vous invitons surtout à
visiter la page de la CIT sur le réseau
social de la Coopérative Intégrale Catalane: https://cooperativa.ecoxarxes.cat/g/cooprative_intgrale_toulousaine
Il s'agit d'une plateforme autogérée
développée à partir de software libre. C'est
un outil qui permet de communiquer et
partager facilement des informations; vous
êtes invitéEs à ouvrir un profil personnel
et vous joindre au groupe pour vous tenir au
courant des activités de la CIC et, de
passage, avoir un panorama complet sur la
Coopérative Intégrale Catalane.
ATTAC Toulouse, Les Amis du Monde
Diplomatique et l'Université Populaire de Toulouse vous proposent une soirée de débat avec
François MORIN
Le Mardi 24 septembre 2013à 20h30 Salle du Sénéchal (17
rue de Rémusat, Toulouse)
Autour de son dernier ouvrage :"La grande saignée, contre le cataclysme financier à venir"
À plusieurs reprises entre le XIVe et le XIXe siècle, les rois de
France n’ont pas hésité à employer la méthode forte pour soulager l’État
de ses dettes : l’incarcération ou la mise à mort pure et simple de ses
créanciers. De telles mesures étaient appelées des "saignées".
Selon François Morin, il faudrait retenir ces leçons du passé pour
avoir une chance de surmonter le désastre financier à venir. Que se
passera-t-il lorsque la bulle obligataire mondiale éclatera ? On peut
craindre, entre mille maux, des explosions sociales massives et un
délitement instantané des tissus économiques. Ni l’inflation ni la
croissance ne réduiront l’endettement mondial. L’effacement de la dette
publique ne manquera pas, alors, d’advenir, soit comme une retombée de
cette formidable secousse financière, soit comme le résultat d’un
nouveau système de financement de l’économie mondiale.
Notre seule planche de salut est de mettre en place ce nouveau
système dès maintenant : il faut saigner la finance avant qu’elle ne
nous saigne !
Professeur
émérite de sciences économiques à l'Université de Toulouse, François
Morin a été membre du conseil général de la Banque de France et du
Conseil d'analyse économique. Il a déjà notamment publié Le nouveau mur de l'argent. Essai sur la finance globalisée (Seuil, 2006), Autopsie d'une crise annoncée (Le Pérégrinateur, 2010), Un monde sans Wall Street (Seuil, 2011).
Conférence environnementale 2013
: rien de nouveau, les décisions urgentes ne sont
toujours pas prises !
Un
an après la première conférence environnementale,
aucune avancée n'a été effectuée et les insuffisances
se confirment. Le retard s'accumule et les décisions
urgentes restent à prendre.
Fessenheim : énième
annonce pour confirmer le flou de la fermeture !
François Hollande a répété que Fessenheim fermerait
d'ici fin 2016. Le gouvernement confirme qu'il continue
d'ignorer les éléments qui témoignent de la dangerosité
de la centrale et justifient son arrêt immédiat.
Par ailleurs, il n'est pas possible de se satisfaire
d'annonces concernant Fessenheim. En un an, mise à part
la nomination d'un délégué interministériel, rien n'a
été fait. Ce n'est pas avec la méthode Coué que la
centrale sera fermée, mais bien avec l'adoption de
mesures qui, jusqu'ici, font toujours défaut !
Réduction de la part du
nucléaire : le calcul ne tient toujours pas !
François Hollande a promis qu'en vertu de la loi sur la
transition énergétique - qui ne sera pas votée avant fin
2014, laissant du temps au lobby nucléaire pour
effectuer son travail de sape - , le gouvernement
reprendrait la main sur la politique énergétique.
Traditionnellement, les gouvernements n'ont jamais eu
besoin de loi pour ouvrir des centrales, pourquoi en
faudrait-il une pour en fermer ?
En l'absence de fermeture de nouveaux réacteurs, on ne
voit toujours pas comment la réduction de la part du
nucléaire va se concrétiser, avec le seul arrêt de
Fessenheim et l'ouverture prévue de Flamanville. En
outre, malgré des annonces carillonnantes sur la
réduction des consommations d'énergie d'ici 2050 - un
objectif bien lointain par ailleurs -, aucune annonce
n'a été faite sur la réduction des consommations
électriques.
L'ignorance du risque
nucléaire perdure
Pendant ce temps, le chantier calamiteux de l'EPR se
poursuit, sans que les pouvoirs publics ne se soucient
des malfaçons.
Pendant ce temps, les centrales vieillissent - et pas
seulement Fessenheim - et accumulent les problèmes
techniques graves, une vingtaine de réacteurs ayant
dépassé les 30 ans. Et la situation du parc nucléaire
français n'inquiète pas que les antinucléaires. Même
Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, a récemment
rappelé qu'il n'était "pas impossible" qu'une anomalie
ou la détection d'une corrosion oblige à fermer
soudainement "de 5 à 10 réacteurs". Il est irresponsable
de la part du gouvernement d'ignorer ces mises en garde
par ailleurs modestes (du fait de la construction en
série du parc, un nombre bien plus élevé de réacteurs
pourrait être concerné).
N'attendons pas un
accident en France pour réagir ! En dépit de
l'inaction du gouvernement, la sortie du nucléaire est
plus que jamais nécessaire et urgente.
Contact presse :
Marc Saint Aroman - 05 61 35 11 06
Chargée de communication :
Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23
SUITE À L'ASSASSINAT DE PAVLOS FYSSAS PAR DES FASCISTES AU PIRÉE + information sur la lutte antifasciste et anticapitaliste en Grèce
DEUX RENDEZ-VOUS À TOULOUSE CE SAMEDI 21 SEPTEMBRE
1) À 15H, AU SQUARE CHARLES DE GAULLE, Métro Capitole Rassemblement à la mémoire de Pavlos
2) À 21H AU CRATÈRE, 95, grande rue St-Michel Sortie du film franco-grec NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVES (présenté pour la première fois dans sa version définitive) https://fifigrot.wordpress.com/2013/08/21/ne-vivons-plus-comme-des-esclaves La projection à 21h sera précédée d’un hommage à notre ami et camarade Pavlos, assassiné par les fascistes ce 18 septembre au Pirée.
Καλο ταξίδι φίλε... Γεια σου ρε Παυλο! Δεν ξεχναμε, δε συγχωρουμε!
Qui aurait pu prévoir le mouvement Occupy wall
street et sa propagation au sein de petites et grandes villes à la manière de
fleurs sauvages ? John Carpenter, aurait pu et il l’a fait. Il y a presque
un quart de siècle le maître de la terreur des soirs de drague (Halloween, The
Thing), écrit et réalisa They live (Invasion Los Angeles, net), un film qui
décrivait l’ère Reagan comme une cataclysmique invasion alien. Dans l’une des
fabuleuses scènes séminales du film, un bidonville du tiers monde se reflète, le
long de l’autoroute, sur les sinistres gratte-ciels entrepreneuriaux aux façades
de miroirs du quartier de Bunker Hill [1]. They live demeure le chef d’œuvre
de subversion de Carpenter. Peu de ceux qui l’ont vu peuvent avoir oublié sa
description de banquiers milliardaires, de médiacrates malfaisants et de leur
pouvoir glacé et zombiesque sur une classe populaire américaine pulvérisée,
vivant dans des tentes plantées à flanc de coteaux caillouteux et mendiant des
emplois. C’est à partir de cette situation d’égalité négative face au désespoir
et à l’absence de toit, et grâce aux lunettes noires magiques trouvées par
l’énigmatique Nada (interprété par « Rowdy » Roddy Piper), que le prolétariat
finit par construire une unité interraciale, et par décrypter les mensonges
subliminaux du capitalisme and se mettre en colère. Très en colère. Oui je
sais, je vais un peu vite. Le mouvement « Occupy the world » cherche encore ses
lunettes magiques (programmes, revendications, stratégies etc.) et sa colère
s’exprime encore à un degré gandhien. Mais, comme le montre la vision de
Carpenter, expulsez assez d’américains de leurs maisons et licenciez-en un
nombre suffisant (ou du moins tourmentez des dizaines de millions d’entre-eux
avec cette possibilité) et quelque chose de nouveau et d’important va commencer
à se trainer vers Goldman et Sachs. Et contrairement au mouvement « Tea Party »,
ce quelque chose n’est, jusqu’ici, pas doté de fils de marionnette. En 1965,
alors que j’avais juste 18 ans et que j’étais élu national du SDS, j’ai organisé
un sit-in à la Chase Manhattan Bank, après le massacre de manifestants
pacifiques, pour attirer l’attention sur son rôle de financeur clef de l’Afrique
du Sud en tant que « partenaires de l’apartheid ». C’était la première
manifestation de cette génération à Wall Street, et 41 personnes furent
embarquées par la police de New-York. L’un des éléments les plus importants
du soulèvement actuel est le simple fait qu’il s’agit d’une occupation de rue et
que le mouvement a créé un lien d’identification existentiel avec les sans-abris
(bien que, franchement ma génération, formée par le mouvement des civils rights,
aurait d’abord pensé à occuper l’intérieur des bâtiments et attendu que la
police les mette à la porte ; aujourd’hui les flics préfèrent les bombes lacrymo
et les « techniques de contrainte par la douleur »). Je pense qu’envahir les
gratte-ciel est une formidable idée mais pour une étape ultérieure de la lutte.
Le génie d’ “occupy wall-street », pour le moment, est que le mouvement a libéré
certains des mètres carrés de terrain les plus chers au monde et qu’il
transformé une place privatisée en un espace public magnétique, catalyseur de
protestation. Notre sit-in d’il y a 46 ans était un raid de guérilla ; la
présente opération est le siège de Wall Street par les Lilliputiens. C’est
également le triomphe du principe supposément archaïque du face à face, de
l’organisation dialogique. Les médias sociaux sont importants mais pas
omnipotents. L’auto-organisation militante – soit la cristallisation à partir de
discussions libres—prospère encore dans les espaces publics urbains
contemporains. Autrement dit, la plupart de nos discours sur internet
prêchent des convaincus ; même des méga-sites comme MoveOn.org sont branchés sur
le réseau des déjà convertis à la cause ou tout du moins sur celui de leur base
démographique. De la même manière, ces occupations sont des paratonnerres qui
attirent avant tout les Démocrates radicaux exclus et méprisés, mais il apparait
qu’ils brisent également les barrières générationnelles, offrant le terrain
commun nécessaire au dialogue et à l’échange d’analyse entre, par exemple, des
enseignants quarantenaires menacés professionnellement et de jeunes étudiants de
troisième cycle précarisés. Plus fondamentalement, les camps sont devenus des
lieux symboliques propices à la réparation des divisions internes qui déchirent
la coalition du new deal née dans les années Nixon. Ainsi que l’analysait Jon
Wiener sur son blog accueilli sur www.TheNation.com, un blog dont
l’intelligence ne se dément jamais : “les ouvriers et les hippies — ensemble,
enfin.” Effectivement. Qui ne serait ému de voir Richard Trumka, le président
du AFL-CIO, qui avait fait venir les mineurs de son syndicat à Wall-street en
1989 au moment de leur grève amère mais finalement victorieuse contre la Pittson
Coal company, demander aux costauds, hommes comme femmes, de son organisation de
« venir protéger » le Parc Zucotti contre une attaque imminente de la police de
New-York ? Il est vrai que les vieux militants de gauche radicale dans mon
genre sont prompts à reconnaître dans chaque nouveau-né le messie ; mais cet
enfant, « occupy wall-street », naît coiffé. Je pense que nous sommes témoins de
la renaissance de ces qualités morales qui ont défini de manière si
caractéristique les immigrants et les grévistes de la grande dépression, la
génération de mes parents : je parle d’une solidarité et une compassion
spontanées et larges fondées sur une éthique dangereusement égalitaire. Une
éthique qui dicte de s’arrêter pour prendre en voiture une famille qui fait du
stop. De ne jamais briser une grève même lorsque le loyer est en souffrance. De
partager sa dernière cigarette avec un étranger. De voler du lait quand vos
enfants en manquait et d’en donner la moitié aux petits d’à coté— ce que ma
propre mère a fait de manière répétée en 1936. Une éthique qui dicte d’écouter
attentivement les gens profondément silencieux qui ont tout perdu sauf leur
dignité. De cultiver la générosité du « nous ». Ce que je veux dire, je
crois, est que je suis extrêmement impressionné par les gens qui se sont joints
aux occupations pour les défendre malgré les importantes différences d’âge, de
classe sociale et de race. Mais pareillement, je suis en adoration devant les
gosses courageux qui sont prêts à faire face à l’hiver et à rester dans les rues
glacées comme leurs frères et sœurs sans-abris. Retour à la stratégie
cependant : quel est le prochain maillon de la chaîne (au sens que donnait
Lénine à cette expression) qu’il faut attraper ? Dans quelle mesure est-il
impératif que les fleurs sauvages tiennent une réunion unitaire, adoptent des
revendications programmatiques, et conséquemment se mettent sur le terrain des
enchères politiques pour les élections de 2012 ? Obama et les Démocrates vont
avoir désespérément besoin de leur énergie et de leur authenticité. Mais il est
peu probable que les occupants offrent leur extraordinaire processus
d’organisation autonome à la vente. Personnellement, je penche du coté de la
position anarchiste et de ses impératifs évidents. Tout d’abord : rendre
visible la douleur des 99% ; faire le procès de Wall Street. Faire venir
Harrisburg, Loredo, Riverside, Camden, Flint, Gallup, et Holly Springs au
centre-ville de New-York. Organiser une confrontation entre les prédateurs et
leurs victimes — un procès national du meurtre de masse
économique. Deuxièmement continuer à démocratiser et occuper de manière
productive l’espace public (voir l’initiative « reclaim the commons »). Le
militant de la première heure originaire du Bronx Mark Naison a proposé un plan
audacieux pour transformer les espaces abandonné et en ruines de New-York en
espaces de ressources (jardins, campements, espaces de jeu) pour les sans-toits
et les sans-emplois. Les manifestants d’Occupy de tout le pays savent désormais
ce que c’est que d’être sans-abri et sous le coup d’une interdiction de dormir
dans les parcs ou sous une tente. Autant de raisons de briser les verrous et de
réduire les barrières qui séparent l’espace inusité des besoins humains
urgents. Troisièmement, rester concentrés sur le véritable objectif. La
question essentielle n’est pas une augmentation de l’imposition des riches ou
celle d’une meilleure régulation du système bancaire. C’est celle de la
démocratie économique : le droit des gens ordinaires de prendre de
macro-décisions sur les investissements sociaux, les taux d’intérêts, les
transferts de capitaux, la création d’emploi, et le réchauffement climatique. Si
le débat ne porte pas sur le pouvoir économique, il est hors de
propos. Quatrièmement, le mouvement doit survivre à l’hiver pour combattre le
pouvoir au printemps prochain. Il fait froid dans la rue en janvier. Bloomberg
et tous les autres maires et responsables locaux comptent sur un hiver difficile
pour défaire les manifestations. Il est donc important de renforcer les
manifestations durant les longues vacances de noël. Enfilez vos
parkas. Enfin, nous devons nous calmer— le tour que peuvent prendre les
manifestations actuelles est totalement imprévisible. Mais lorsque l’on
construit des paratonnerres, il ne faut pas s’étonner si l’électricité finit par
sauter. Des banquiers, récemment interviewés dans le New York Times,
prétendent que les manifestations d’Occupy ne sont guère plus qu’une nuisance
produite par une analyse simpliste de la Finance. Ils devraient être plus
prudents. En effet, ils devraient probablement trembler devant l’image de la
charrette des condamnés. Depuis 1987, les africains-américains ont perdu plus
de la moitié de leurs patrimoine ; la perte patrimoniale des latinos s’élève à
l’incroyable taux de 75%. Depuis 2000, les Etats-Unis ont perdu 5,5 millions
d’emplois dans l’industrie, ont vu 42 000 usines fermer et, depuis cette date,
toute une génération de diplômés de l’enseignement supérieur est touchée par le
plus haut pourcentage de déclassement de l’histoire des Etats-Unis. Brisez le
rêve américain et le peuple vont vous le faire sérieusement payer. Comme
l’explique Nada à ses imprudents assaillants dans le formidable film de
Carpenter : “Je suis venu ici pour mâcher du chewing-gum et casser des gueules…
et je suis à court de chewing-gum. »
La Coordination locale d'actions citoyennes pour les quartiers (CLAQ) etle Droit au Logement (DAL) interpelleront une
nouvelle fois, vendredi 20septembre en début de séance du conseil municipal, les élus sur lebilan des
expulsions/démolitions passées, présentes et à venir desquartiers Mirail/Reynerie,ainsi que les conséquences sur les
familles à la rue ou toujours sanspropositions de relogement.
C'est le nom du énième plan de
réindustrialisation du pays depuis les années 1980, lancé par François Hollande
et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.
Ce plan,
divisé en 34 secteurs qui vont du numérique aux nanotechnologies, en passant par
les nouvelles sources d'énergie, vise officiellement la (re)création de
480 000 emplois.
Ce plan est une escroquerie et une
ineptie.
1) Certes l'emploi n'a pas d'odeur, et les voix des chômeurs,
toujours plus nombreuses, peuvent compter dans les élections à venir. Mais ils
ne verront pas la couleur de ces 480 000 emplois. Les secteurs à forte valeur
ajoutée pour les investisseurs ne sont pas dans l'industrie. On continuera à
exporter la production chez les prolétaires du sud, ou à la confier aux
robots. Les secteurs financés par ce plan visent en réalité des gains de
productivité, autrement dit la destruction d'emplois.
2) Ce plan est
en réalité un plan de développement des hautes technologies pour la mise en
place de systèmes de gestion des ressources et des populations, après 150 ans de
guerre mondiale au vivant par le technocapitalisme. Cette Nouvelle France
Industrielle n'est en fait que la version locale de la troisième révolution
industrielle, et l'application des plans de planète intelligente conçus par
IBM.
3) La planète intelligente, la troisième révolution
industrielle, ne sont que les pseudonymes du capitalisme vert, du Green New
Deal, des éco-technologies ; bref, de tous les nouveaux moyens de la tyrannie
technologique pour maîtriser une population planétaire décuplée, face à la
pénurie alimentaire et à la destruction du milieu naturel.
La
technologie, c'est de la politique. Le fascisme qui vient, c'est
celui-là.
« Les limites nécessaires à la préservation de la vie seront
calculées et planifiées centralement par des ingénieurs écologistes, et la
production programmée d'un milieu de vie optimal sera confiée à des institutions
centralisées et à des techniques lourdes. C'est l'option technofasciste sur la
voie de laquelle nous sommes déjà plus qu'à moitié engagés. » (André Gorz,
Ecologie et liberté, 1977)
Dernières parutions dans la collection Négatif
(éditions lEchappée) : - Sous le soleil de l'innovation, rien que
du nouveau !, par Pièces et main d'oeuvre suivi de Innovation
scientifreak : la biologie de synthèse, par F. Gaillard
- L'Enfer
Vert, un projet pavé de bonnes intentions, suivi de Critique de la
planification écologique, par TomJo
C'est
un "déversement de haine dont est victime Julie del Papa sur le réseau social
Twitter. L'étudiante en philosophie a reçu des menaces émanant de plusieurs
dizaines d'internautes proches de l'extrême droite. Menaces de viol et de mort
lui parviennent depuis qu'elle a participé à la manifestation anti-FN du 14
septembre à Marseille.
Nous dénonçons la banalisation de cette situation, alors que les policiers
du commissariat dans lequel elle s'est rendue l'ont dissuadé de porter plainte,
elle n'a pu pour le moment que déposer une main courante.
Nous demandons au Ministère de l'Intérieur à ce que les auteurs de ces
menaces odieuses soient identifiés et sanctionnés par la justice. Internet ne
doit pas devenir un déversoir de haine.
Laisser de tels propos sexistes et menaçants impunis, c'est laisser des
militants d'extrême droite faire un pas de plus vers le passage à
l'acte,
NO PASARAN !
Cette pétition est à
diffuser par mail et à partager sur les réseaux sociaux. Si vous avez un blog
n'hésitez pas à faire un article à son sujet.
Programmation
Mercredi semaines paires : 14h -18h : atelier vélo Possibilité de réparer son vélo ou d'en fabriquer un à prix libre à partir des vélos qu'on a récupérés.
Mercredi semaines impaires atelier arts plastiques Peinture, dessin, sculture et autres formes d'expression artistiques sont au programme
tous les dimanche 14h - 19h : atelier récup, transformation et permaculture On part vers midi trente faire la récup sur le marché, On trasforme tout ça en confiture et coulis et on cultive le potager ensemble. Possibilité d'avoir sa parcelle. renseignements : Poné : 06 79 51 25 51 ou Emilie : 06 67 94 18 30
association collectif du Maquis : 23 impasse des refractaires et des maquisards, 31100 toulouse (St Simon)
Il a appris la philosophie en prison dans les années 1970-1980 et
s'en sert aujourd'hui pour analyser les paysages politique et économique
français. Pour Bernard Stiegler, il faut mettre en place un nouveau
système, fondé sur le numérique. Grand entretien.
Oubliez BHL, ses chemises blanches, son aisance médiatique. Bernard Stiegler
en est l'exact contraire. Il a appris la philosophie derrière les
barreaux, dans les années 1970-1980 après une série de braquages,
déteste donner son avis sur tout et se fait remarquer, à 61 ans, en
lançant une alerte sur l'arrivée prochaine du Front national au pouvoir.
Engagé à gauche, il pointe les responsabilités de la droite dans le
succès de Marine Le Pen,
mais n'occulte pas celles de son propre camp. Pour lui, cette
irrésistible ascension vient des dérives du capitalisme. Il propose d'y
substituer une économie contributive, fondée sur le numérique, seul
moyen de maintenir les savoirs, de valoriser les hommes. Et de les
éloigner de l'extrême droite.
Dans votre dernier livre, vous êtes très pessimiste: l'arrivée du Front national au pouvoir vous semble inéluctable. Pourquoi?
Sauf
événement majeur, le FN deviendra majoritaire dans les années qui
viennent et sera présent au gouvernement: selon un récent sondage, 40 % des Français affirment aujourd'hui partager ses idées. Cinq ans après la crise de 2008, les Français espèrent l'ouverture d'une véritable perspective, qu'ils ne voient pas venir.
Ils
savent très bien que le modèle du XXe siècle est épuisé et attendent
des responsables politiques un discours clair sur ce point. Espérons que
la mission confiée par le gouvernement à Jean Pisani-Ferry sur la France de 2025 saura leur répondre.
Vous estimez que la gauche est aussi responsable que la droite de l'ascension du FN?
Non. Pas aussi responsable, surtout quand il s'agit de la droite de Sarkozy, mais responsable autrement : par exemple, lorsque Eva Joly,
le soir du premier tour de la présidentielle de 2012, s'en prend à
l'électorat du Front national qu'elle dit être une "tache indélébile sur
le visage de la démocratie".
Dire cela, c'est faire exactement
ce que l'on reproche au Front national, à savoir désigner des boucs
émissaires et fabriquer un exutoire pour éviter de parler des vrais
enjeux. Eva Joly a gravement échoué, parce que son discours n'était
absolument pas à la hauteur de ses ambitions. Les gens souffrent...
Et, selon vous, les électeurs expriment cette souffrance en votant FN?
Les
électeurs, mais aussi ceux qui partagent les idées du Front national
sans voter pour lui. Tous ces gens ne savent pas expliquer les causes de
cette souffrance, ce qui les conduit à s'en prendre à des boucs
émissaires - immigrés, fonctionnaires, étrangers, etc.
Quand on est maltraité, on tend à maltraiter plus faible que
soi. Imaginez que votre rédacteur en chef vous malmène: vous serez de
mauvaise humeur et vous vous vengerez inconsciemment sur votre entourage
- collègue, épouse, enfant, voisin. Lorsqu'il s'agit d'une souffrance
collective, le groupe se met à désigner un autre groupe comme la cause
de ses malheurs, selon la logique du pharmakos (la victime expiatoire en
Grèce antique). Ce mécanisme régressif est aussi celui auquel a cédé
Eva Joly.
Vous estimez qu'il faut "prendre soin" des électeurs du Front national. N'était-ce pas le parti pris de Nicolas Sarkozy quand il affirmait ne pas vouloir les "diaboliser"?
En
aucun cas. Il faut prendre soin de ces électeurs comme de tous les
Français qui sont aujourd'hui abandonnés face à une puissance du marché
qui détruit jusqu'à la possibilité même d'éduquer leurs enfants. Le soin
consiste ici à rompre avec le consumérisme, qui a produit une
insolvabilité généralisée et dégradé les consommateurs sur les plans
physique et psychique.
La société contemporaine est devenue massivement indigne et, à
part quelques imbéciles heureux, tout le monde subit ce désastre.
Nicolas Sarkozy a incarné cette indignité en faisant du consumérisme son
idéal "bling-bling" et en adoptant un comportement et un langage
vulgaires pour se "rapprocher du peuple", qu'en réalité il méprisait comme personne avant lui.
Cette
indignité est devenue insupportable pour la plupart des Français, et
cela ne peut plus durer. Prendre soin des électeurs du Front national,
c'est s'attaquer aux véritables causes du malheur de tous en montrant
que ni les immigrés ni je ne sais quel bouc émissaire ne sont à
l'origine de cette situation: celle-ci résulte du fait que le modèle
industriel qui avait fondé la prospérité du XXe siècle est devenu
toxique.
Pour une immense majorité de Français, ce qui était
bénéfique il y a vingt ans devient maléfique - comme si le progrès
inversait tous ses effets, conduisant à une régression globale. C'est la
logique de ce que Platon appelait un pharmakon : un remède qui peut
toujours devenir un poison. C'est aussi ce que Paul Valéry, Sigmund Freud et Edmund Husserl constatent entre les deux guerres mondiales - au moment où le fascisme puis le nazisme s'emparent de l'Europe.
La crise de 2008 est-elle comparable en cela à celle de 1929?
Quand
le pharmakon devient toxique, on cherche un pharmakos : c'est
précisément ce qui se passe en ce moment, comme c'est arrivé en 1929.
Quant à la crise de 2008, elle a montré l'épuisement du modèle
consumériste, mais celui-ci avait donné des signes de faiblesse dès les
années 1970, avec le choc pétrolier qui révéla les conséquences de la
fin du colonialisme, à savoir que de nouveaux pays industriels allaient
émerger.
C'est dans ce contexte qu'est apparue la révolution
conservatrice, fondée sur l'idée qu'il valait mieux liquider l'Etat et
financiariser le capitalisme, en laissant la production se développer
hors de l'Occident - et cela a été le début du chômage de masse. Le
Front national revendiquait alors le slogan bien connu de Reagan :
"L'Etat n'est pas la solution ; l'Etat est le problème."
Comment le discours du FN s'est-il adapté la nouvelle donne créée par la crise de 2008?
Marine
Le Pen essaie de faire oublier le discours de son père, qui se
définissait lui-même comme le "Reagan français", et qui prônait la
destruction de l'Etat. Les ultralibéraux d'extrême droite avaient alors
pour fonction de discréditer les politiques publiques tout en détournant
l'attention de ceux qui subissent les effets de cette privatisation
généralisée par la désignation de boucs émissaires.
Marine Le
Pen pratique désormais cette logique du pharmakos en abandonnant la
référence à l'ultralibéralisme, massivement discrédité, mais sans
remettre en question le consumérisme.
Comment contrer cette nouvelle extrême droite?
En
ouvrant une véritable perspective. Un nouveau modèle industriel, fondé
sur une économie de contribution, doit être mis en oeuvre par la France
et l'Europe. Les réseaux numériques ne fonctionnent que parce que les
internautes alimentent le Web. Cette infrastructure rend possible une
économie de partage des savoirs, ce dont témoignent le logiciel libre,
les fab labs, les réseaux énergétiques décentralisés, etc.
Cette
économie rompt totalement avec le modèle apparu au XIXe siècle, qui a
engendré d'une part la prolétarisation du travail, autrement dit la
destruction des savoir-faire remplacés par les machines, et d'autre part
la prolétarisation des consommateurs, c'est à dire la destruction de
leurs savoir-vivre remplacés par le marketing.
Concrètement, vous voulez des Google français dans tous les domaines?
Pas
du tout. Outre que Google s'est prémuni contre toute imitation, ce
n'est pas un bon modèle et il rencontrera bientôt ses limites : c'est un
hybride entre la contribution, qui est apportée par les internautes, et
l'hyperconsumérisme, que Google pratique avec son marketing chirurgical
et ses "liens sponsorisés".
La France doit, avec l'Europe, refonder sa politique de
recherche et de formation supérieure sur la base d'une nouvelle
conception du Web intégralement contributive, former en masse les
Français au numérique et développer son industrie numérique en déployant
un modèle alternatif à celui dont Edward Snowden [NDLR : informaticien américain qui a dévoilé les programmes d'espionnage de son pays] a révélé les conséquences gravissimes.
Pour
cela, il faudrait offrir chaque année et dans toutes les disciplines
des centaines de bourses de thèses consacrées à l'impact du numérique
sur toutes les formes de recherche et d'enseignement. Ces thèses
devraient associer enseignants, élèves, parents et élus à un effort
national de conception de nouveaux instruments du savoir rapidement mis
en oeuvre à l'école, dans la société et l'économie (en particulier comme
dispositifs pédagogiques et pour la relance de l'industrie éditoriale
française). Ils permettraient de faire la transition entre le
consumérisme et le nouveau modèle industriel plutôt que de la subir.
Mais que redistribue-t-on dans une économie contributive?
On
redistribue avant tout du savoir. Le Prix Nobel d'économie Amartya Sen a
montré que les habitants du Bangladesh avaient un taux de mortalité
plus bas que ceux de Harlem, à New York. Ceux-ci ont perdu ce que
l'économiste appelle leur "capacitation" - alors qu'au Bangladesh, où il
n'y a ni égouts, ni eau courante, ni hôpitaux, les habitants meurent
plus tard parce qu'ils maintiennent et développent leurs capacités,
c'est-à-dire leurs savoirs.
Le régime des intermittents du
spectacle est un bon modèle qui permet d'alterner travail et création.
Or, avec le numérique, l'automatisation va se généraliser à brève
échéance (Arnaud Montebourg
vient de lancer un plan Robotique), et cette automatisation intégrale -
dans la production, le transport, la distribution, la conception même -
va définitivement compromettre la redistribution des ressources fondée
sur l'emploi salarié.
Cela signifie que le modèle fordiste et
keynésien, qui consistait à redistribuer les gains de productivité pour
distribuer du pouvoir d'achat et "faire tourner" la machine
consumériste, est définitivement mort. Tel est l'enjeu pour la France en
2025.
Votre parcours est atypique. Vous
avez appris la philosophie derrière les barreaux, où vous avez passé
cinq ans, de 1978 à 1983. Le débat fait rage, au sein même de la gauche,
sur la place et le rôle de la prison. Pour vous, elle a plutôt été
bénéfique...
Dans ce malheur, j'ai eu beaucoup de chance et j'ai été très fortement aidé ; par ma famille, par Gérard Granel
[philosophe, 1930-2000], qui devint mon professeur par correspondance,
par l'éducation familiale aussi bien que scolaire que j'avais reçue
avant d'être incarcéré, et qui manque très souvent aux détenus, mais
aussi par l'administration pénitentiaire, qui ne fut jamais malveillante
à mon endroit.
A l'époque où j'étais incarcéré, il y a trente ans, la
situation dans les prisons était incomparablement meilleure
qu'aujourd'hui, même s'il y avait évidemment déjà beaucoup de problèmes.
On croyait alors à la possibilité d'une réinsertion. Dans les
conditions actuelles, calamiteuses, il n'y a pratiquement aucune chance
qu'il sorte quelque chose de constructif d'une incarcération.
Qu'est-ce qui est le plus difficile derrière les barreaux?
Tout
est difficile. Il faut dire les choses très clairement : la vie en
prison est quasiment intenable. Mais la prison donne du temps, et l'on
devrait faire de ce temps une vraie chance pour les détenus -
c'est-à-dire aussi pour la société, car, lorsqu'ils ressortent, s'ils
sont dans une situation pire qu'à leur entrée, c'est nécessairement la
société qui le paie à terme.
Quant à moi, j'ai pu faire de ces
cinq années quelque chose parce que j'ai été aidé pour cela - et aussi
parce que, quand je suis sorti de prison, j'ai été accueilli et
accompagné par ma famille et d'anciens amis. Cela a été possible
précisément parce qu'en prison j'ai fait de ce temps libre, non un temps
de consommation, comme le font aujourd'hui les détenus gavés de
télévision dans des cellules surpeuplées, mais un temps de
"capacitation". C'est un exemple un peu particulier de ce que je vous
disais de la société de contribution.
Pharmacologie du Front national. Flammarion, 448 p., 23 euros.
BERNARD STIEGLER en 8 dates
1952 Naissance à Villebon-sur-Yvette (Essonne).
1978-1983 Passe cinq ans en prison pour une série de braquages.
1984 Devient directeur de programme au Collège international de philosophie.
1993 Soutient sa thèse sous la direction de Jacques Derrida.
1996 Est nommé directeur adjoint de l'Institut national de l'audiovisuel (INA).
2005 Fonde l'association Ars Industrialis, pour mettre la technique au coeur de la philosophie.
2006 Crée l'Institut de recherche et d'innovation (IRI) au centre Pompidou.
2010 Crée une école de philosophie à Epineuil-le-Fleuriel (Cher), où il organise chaque année une académie d'été.
Le principe de base, c'est que dans la vraie démocratie c'est le
peuple qui décide de l'organisation de la société, en assemblée
populaires. Les assemblées sont organisées en réseau horizontal. Dans
les assemblées personne n'est chef et aucune assemblée n'est supérieure
aux autres. Aucun chef dans les assemblées, aucune assemblées cheffes.
II - LES ASSEMBLÉES
Il existe trois rôles dans les assemblées qui sont - facilitateur,
distributeur de parole, scribe. On communique dans les assemblées par
signes et par parole. Les rôles sont donnés aux volontaires pour les
faire et tournent d'une journée sur l'autre. Les discussions sont notées
par le scribe sur un résumé d'assemblée. Les résumés sont ensuite
échangés entres assemblées selon l'idée exprimée ensuite, afin de créer
un débat inter assemblées. III - LES BÂTIMENTS
Il existe trois styles de bâtiments qui font fonctionner la
démocratie. Un bâtiment pour abriter les assemblées, un bâtiment pour
abriter la maison de la démocratie, ou un bâtiment qui abriterai
assemblée et maison de la démocratie. Les assemblées pourraient se faire
en plein air, ce n'est pas forcé d'avoir un bâtiment pour les faire.
Dans un village comprenant 300 personnes, on peut faire 3 assemblées
de 100 personnes et une maison de la démocratie qui relie les
assemblées, ou dans une ville de 10000 personnes, on pourra faire dix
assemblées par maison de la démocratie et une dizaine de maison de la
démocratie. IV - LA MAISON DE LA DÉMOCRATIE
Le bâtiment de la démocratie est composé de deux endroits différents.
A. Un qui sert pour la politique locale avec un tableau sur lequel
sont affichés les différents résumés des assemblées attenantes au
bâtiment. Les résumés sont donc affichés sur un tableau, puis les idées
émises sont rangés par thème, toutes les assemblées abordent les sujets
qu'elles veulent et les thèmes sont souvent les mêmes. Il est également
possible d'adresser par courrier ou téléphone ses propositions, qui
seront affichées sur les tableaux. Les idées de chaque assemblée sont
donc mises ensemble par thème et il est possible de savoir ce que pense
chaque assemblée sur chaque thème. Ainsi lors des assemblées suivantes,
il suffit de lire les résumés de chaque thème en assemblée pour que
chacun puisse savoir ce que les autres dans les assemblées voisines
pensent, sans être avec eux en assemblée. Et il est possible pour chacun
d'analyser les arguments des autres assemblées et de formuler des
réponses qui seront notées sur le résumé puis affiché sur les tableaux
et répétés après en assemblée, afin de créer un débat inter assemblée.
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B. Pour ce qui concerne le deuxième endroit de la maison de la
démocratie, il servirait pour la politique globale. Les résumés des
assemblées sont notés sur un ordinateur, comme pour le tableau. Puis les
résumés sont classés par thèmes sur un forum, comme pour le tableau,
sauf que l'informatique et l'internet permettent d'avoir un nombre
infini d'assemblées et de maisons de la démocratie en réseau, il est
possible de faire un forum local pour traiter des affaires de la ville.
On peut faire un forum pour la région, un pour le continent et ainsi de
suite pour arriver au forum global, regroupant tous les thèmes de toutes
les assemblées. Et les débats peuvent se faire sur internet depuis un
ordinateur ou un téléphone portable, puis les avancées des résultats des
débats sont lus ensuite dans les assemblées avec les arguments des
assemblées voisines qui étaient marqués sur le tableau thématique. Cela
alimente un débat d'idée dans chaque assemblée et les résultats de ces
débats vont ensuite sur les tableaux et les forums, puis reviennent et
ainsi de suite. Comme cela se crée un débat inter assemblées horizontal
au niveau mondial. V - LA PRISE DE DÉCISIONS
Et pour prendre les décisions, on fonctionne au consensus. La
technique de décision au consensus demande de la pratique et de la
méthode [ *1 ], sinon on peut en être dégoûté. Cependant elle
fonctionne. Et l'idéal est l'unanimité, mais c'est compliqué d'atteindre
l'unanimité avec des peuples qui sont en démocraties représentatives ou
en dictatures comme aujourd'hui en 2013. VI - RÉSUMÉ
Il existe donc trois principes qui protègent la démocratie directe telle qu'elle est énoncée ici. Et qui sont :
Aucun chef dans les assemblées, aucune assemblée cheffes [ *2 ].
Les maisons de la démocratie sont tenues sur le modèle de l'autogestion [ *3 ].
On décide au consensus. PRÉCISIONS ANNEXES
1 Méthode pour arriver au consensus et explication de ce qu'il implique
Le consensus est différent de l'unanimité. Et il est beaucoup plus
facile d'utilisation. Le consensus c'est quand personne n'est contre,
quand personne ne fait veto contre la proposition qui est en vote.
L'unanimité c'est quand tout le monde est pour, ce qui implique qu'il
n'y ait aucun désintéressement de ceux qui votent la proposition.
Pour arriver au consensus, il faut prendre en compte toutes les
objections imaginables. Et de remonter aux besoins de base derrière les
décisions permet de réaliser que les points de vue sont bien souvent peu
éloignés. L’écoute active est plus qu’attendre jusqu’à ce que l’autre
ait fini de parler. Ne pensons pas immédiatement à contredire. Dans une
prise de décision au consensus, il n’est pas question de savoir qui
gagne ou qui fait passer ses idées, c’est plus une question de trouver
ce que nous avons en commun et de coopérer.
Évitons la concurrence et laissons les autres inspirer. Là le fait
de ne pas s’identifier à ses propres idées aide énormément, en se
rappelant que, mes idées, ne sont pas les miennes. nous recherchons des
solutions avantageuses pour tous. Ici l’imagination, l’intelligence,
l’expérience, sont les ressources premières souvent il s’agit d’inventer
littéralement de nouvelles solutions.
Les critères ne doivent pas dépendre de la volonté ou du contrôle de
certaines parties en jeu, c’est là qu’en général on exerce plus ou
moins consciemment un usage incorrect et manipulateur du pouvoir. Pour
orienter les choix vers des intérêts partiaux, une bonne communication
est un facteur clé, communiquer c’est gérer la relation et les conflits.
Il faut faire preuve de confiance et de patience, parce que dans un
climat de rancune, d’accusations réciproques et de peur, le temps et les
énergies sont déployés pour détruire et non pour créer. J’ai le droit
d’être traité avec respect, les autres aussi. J’ai le droit d’avoir et
d’exprimer des opinions et des sentiments, les autres aussi. J’ai le
droit d’être écouté et pris au sérieux, les autres aussi. J’ai le droit
de dire non sans me sentir en faute, les autres aussi. J’ai le droit de
demander ce dont j’ai besoin, les autres aussi. J’ai le droit de changer
d’opinion, les autres aussi.
En ayant un regard superficiel, le consensus semble donner un
pouvoir excessif au simple individu, ou à la petite minorité par rapport
au groupe. Le consensus donne effectivement un grand pouvoir à
l’individu, à chaque individu sans distinction parce qu'il en reconnaît
la valeur, la dignité, l’unicité.
Très important, un vote veto doit être justifié, et la raison ne
doit pas être absurde, sinon il n'est pas valide. Un veto doit alimenter
le débat pour faire progresser les idées, c'est une force, pas une
faiblesse. Souvent on croit que le fait de laisser qui que ce soit
pouvoir stopper une proposition va rendre impossible le consensus, mais
un vote contre doit s'accompagner d'un argument, sinon il n'est pas
reconnu. Qui dit véto de l'un, dit écoute des autres de son désir et
volonté commune de trouver une solution pour tout le monde, en faisant
marcher l'intelligence collective.
La prise de décision par consensus est un procédé basé sur la raison du
bon sens. Pour arriver au consensus, on devra débattre avec ceux qui
sont contre la proposition, qui vont expliquer pourquoi. Et s'ils ne le
font pas leur vote contre sera refusé et le consensus sera déclaré
atteint. Si ceux qui sont contre ont une bonne raison, alors cela
emmènera un débat pour trouver une nouvelle solution acceptée par tout
le monde. Si leur raison est dénuée de bon sens, elle est refusée. Le
bon sens est défini par le débat.
Mais il faut reconnaître aussi que même avec une utilisation
parfaite de la méthode et une excellente communication, des problèmes
qui ne sont pas complexes et compliqués peuvent demeurés non résolus sur
le moment. Des observations visant à des améliorations peuvent être
faites. Tous les problèmes peuvent se résoudre avec une discussion plus
approfondie. Il faut aussi pouvoir assumer l’embarras, la fatigue et la
frustration.
Des fois il faut réussir à démontrer la véracité de son idée, c’est à
dire que la décision qui va être prise est bénéfique au groupe ou en
contradiction avec ses principes. Les propositions doivent être
réétudiées jusqu’à ce que tout le monde se sente à l’aise avec elles.
2 Explication en détail d'un fonctionnement horizontal pour une assemblée
Trois rôles sont donnés aux volontaires.
SCRIBE. Ils notent les discussions, ou au moins les grandes lignes,
puis les recopient sur internet afin d'avoir un regard sur ce qui se
passe dans chaque assemblée.
FACILITATEUR. Ils aident au débat en proposant des méthodes,
essayent que l'on suivre l'ordre du jour, calment les tensions, etc. Ils
ne décident rien, c'est important, mais ne font que des propositions
qui sont ensuite votées au consensus par l'ensemble des membres de
l’assemblée. Tout le monde peut proposer un vote. Pour devenir
facilitateur, il suffit d'exprimer son envie pour et qui veut le
devient, que se soit au début ou en cours d'assemblée. Il peut y avoir
plusieurs facilitateur c'est le but, qu'avec l'habitude tout le monde
soit facilitateur et que l'assemblée se facilite toute seule.
DISTRIBUTEUR DE PAROLE. Ils repèrent qui lève la main et ils donnent
la parole aux membres de l'assemblée qui la demande en suivant l'ordre
des signes de mains.
DÉROULEMENT DE L'ASSEMBLÉE.
On fait un tour de cercle ou chacun peut s'exprimer, pour définir les sujets et leur ordre.
On suit l'ordre du jour, sans être trop rigoureux non plus, en s'adaptant aux impatiences.
On aborde chaque sujet et on recherche le consensus lors des prises de décisions.
On défini ensuite les points importants et on peut créer des actions, des groupes de réflexions, etc.
On peut recommencer un nouvel ordre du jour, ou clore.
POUR COMMUNIQUER PLUS FACILEMENT, ON UTILISE DES SIGNES.
Si l'on souhaite prendre un tour de parole, on lève la main.
Si l'on souhaite intervenir directement sur ce que dit
l’intervenant, on agite son index devant soi. La réponse directe est
prioritaire aux tours de paroles. Mais la réponse directe ne doit faire
que quelques mots, il faut répondre d'une façon très concise sinon on
perd le fil de la discussion initiale. La réponse directe permet
d'apaiser les tensions car on peut fixer rapidement les doutes et
incertitudes de chacun quand aux propos tenus.
L'accord avec l'intervenant e est exprimé en agitant les mains en haut, paumes ouvertes.
Le désaccord est exprimé en plaçant ses bras en croix en haut.
Si l'on juge que l'intervention dure trop longtemps, on rapproche les paumes des mains, pour signifier plus court.
Si l'on doit intervenir immédiatement concernant un point technique en dehors des discussions, on place ses mains en T.
Si l'on souhaite que cesse le brouhaha dans l'assemblée, on place ses mains en triangle au dessus de sa tête.
Si on veut que l'intervenant parle plus fort, on lève les paumes des mains.
3 Explication d'un fonctionnement possible de l'autogestion dans une maison de la démocratie
En autogestion, chacun est au même niveau. Aucune personne ne peux
se prétendre ordonner aux autres quoi que ce soit. Chacun peut s'occuper
de ce qu'il souhaite, avec sa bonne volonté et l'intelligence
collective détermine l'efficacité de l'organisation en autogestion.
Il s'agit de faire en sorte que chacun maîtrise le fonctionnement
global du lieu. La logique est de devenir pluridisciplinaire, de
maîtriser plusieurs disciplines. L'autogestion signifie également que
chacun s'occupe de sa gestion. Les conseils se donnent de façon agréable
et se reçoivent avec plaisir. Et pour cela la communication est un bon
outil. Ce peut être en parlant, ou en mettant des écriteaux aux endroits
appropriés, qui expliquent les principes de bases pour chaque poste.
Apprendre aux autre ce que l'on sait et apprendre des autres ce qu'ils
savent. C'est ce qui s'appelle l'éducation populaire. C'est un principe
important de l'autogestion.
Une autogestion dans le domaine du travail, combiné avec une prise
de décision de la gestion du travail dans les assemblées politiques,
aurait pour conséquence de diminuer la durée du travail de chacun, que
ce soit parce que l'on supprimerait l'obsolescence programmée, ou que
l'on supprimerait la concurrence en ce concentrant sur la production
selon les besoins véritables de chacun. Ainsi la diminution de travail
permettrai d'alléger les journées de chacun et de s'occuper de la
politique, en venant aux assemblées.
Le fait d'aborder tous les sujets de société dans les assemblées,
fait que l'on s'instruit et s'éduque les uns les autres par le débat. Ce
qui provoque au final une forme d'éducation populaire et que cela fait
évoluer l'ensemble de la population, cela rend la recherche des
consensus facilité. c'est l'ensemble qui fait que la démocratie directe
telle qu'énoncée ici fonctionne.
Depuis deux semaines, quatre évacuations de squat et une destruction de bidonville ont eu lieu à Calais_. Les gens sont chassés de squat en square, sans qu'aucune solution ne leur soit proposée, comme le préfet est pourtant invité à le faire dans la circulaire du 26 août 2012. Pour protester contre cette nouvelle vague de harcèlement à Calais, nous vous demandons de participer avec nous à *la nuit des veilleurs, vendredi 27 septembre prochain, devant la mairie de Calais* (ci-joint) Il s'agira de passer avec nous une partie de la nuit pour manifester notre colère et soutenir les exilés autour d'un feu et en musique, en textes et en spectacles. Nous vous demandons pour cela de venir avec des couvertures, avec de quoi manger dans la nuit et surtout, avec un objet symbolisant une maison (tuile, brique...). Ces objets seront déposés le lendemain devant la sous-préfecture.
_A Norrent-Fontes_, le camp que nous avons construit ensemble a tenu le premier hiver et nous préparons celui qui arrive. Mais nous espérons qu'à partir de maintenant, nous ne serons pas seuls, avec la municipalité du village, à agir pour le respect de la dignité humaine. Cet espoir repose principalement sur le premier "conseil des migrants" qui se tiendra à la fin du mois et qui réunira les services publics concernés, des associations d'accompagnement social, des élus et Terre d'Errance. Nous espérons que chacun sera à l'écoute et qu'ensemble nous pourrons faire en sorte d'améliorer la situation du camp en impliquant d'avantage les services publics d'aide sociale. Nous vous tiendrons évidement au courant des suites de cette rencontre.
Mais pour l'instant, l'aide repose toujours principalement sur les bénévoles et nous faisons encore appel à vous pour vous demander des matelas, des couvertures et des chaussures chaudes. De même, nous avons toujours besoin de coup de main pour les douches du vendredi après-midi ou pour les lessives du samedi après-midi. Mais aussi pour seconder l'infirmière bénévole, pour les questions juridiques, l'organisation d'évènements de soutien ou l’accompagnement social des demandeurs d'asile...les choses à faire ne manquent pas... Surtout, n'hésitez pas à nous rejoindre, nous vous attendons !
Merci pour votre soutien indispensable, Pour Terre d'Errance, Nan Suel
ps: comme promis depuis trop longtemps, vous trouverez ci-joint le bilan que nous avons dressé lors de notre assemblée générale, en mai dernier.
des actions antipub pour en finir avec la pub à l'école ???
Voilà un joli projet ci-dessous : faîtes tourner auprès des parents et des enfants !
Mise sur orbite de la 1ère Journée nationale « Stop pub à l'école », le 27 septembre prochain.
Journée de sensibilisation, de réflexion... et d'action ! Coup de projecteur sur les intrusions commerciales qui se multiplient, au sein même de l'École...
C'est quoi, au juste, la pub' à l'école ? Des « kits pédagogiques » proposés aux classes « gratuitement »... des affiches de prévention à la cantine, sponsorisées par de grandes marques... des opérations de green-washing de la grande distribution pleines de T-shirt et casquettes publicitaires...
Ce que nous proposons de faire ce 27 septembre ? D'en parler dans les écoles, d'animer des ateliers avec les élèves, de nous signaler les cas concrets rencontrés, et, de mener toute autre action, qui permettrait de rendre visible cette problématique...
Mais ce n'est pas tout ! Le 27 septembre seront également décernés les prix des intrusions publicitaires les plus scandaleuses ! Les publicitaires tremblent déjà de se voir pointés du doigt !
Un site web ressource Recensement des cas concrets, outils pédagogiques pour les enseignants, organisation de cette première journée nationale décentralisée : www.stop-pub-ecole.infini.fr
-- Association "Mais qu'est-ce que tu fabriques ?" Regards sur notre société, Écologie pratique et Promotion de la citoyenneté Maison pour tous - Place de la gare - 29800 LANDERNEAU Retrouvez-nous sur internet : www.fabrikasso.infini.fr
nous
proposons le mardi 10 décembre 2013, une journée d'étude et de
réflexion "Bleu ou Rose?... Fille, garçon, père, mère, les rôles sexués à
l'épreuve des transformations sociales" dans laquelle Gérard Neyrand
(sociologue), Marie-Dominique Wilpert (formatrice) et Sahra
Mekboul (juriste) interviendront.
Cette
journée est adressée aux professionnels de la petite enfance, du social,
du soin, du socioculturel, de léducatif, de la formation et aux étudiants. Elle
se déroulera à la salle des fêtes de Ramonville(commune
limitrophe de Toulouse)
En collaboration
avec les éditions Eres, cette journée fait suite à la
précédente: "père, mère des fonctions incertaines. Les parents changent les
nomes restent?" organisée en décembre 2012 et dont le livre du même nom sera
disponible sur place.
Communiqué
de presse commun - Réseau “Sortir du nucléaire“,
Amis de la Terre, Réaction en Chaîne Humaine, Réseau
Action Climat - 17 septembre 2013
Le nucléaire n'est pas une énergie
décarbonée ! Non aux aides d'État atomiques !
À l’approche de la Conférence environnementale,
le bilan de la politique énergétique française est
affligeant. Au lieu d’agir pour la transition
énergétique, et alors même qu’elle prétend réduire la
part du nucléaire, la France fait des pieds et des mains
pour soutenir l’industrie atomique ! C’est ainsi que,
depuis des mois, EDF, Areva et les autorités françaises
agissent de concert au niveau européen pour que le
nucléaire puisse bénéficier de nouvelles subventions. Le
Réseau “Sortir du nucléaire“, les Amis de la Terre, le
Réseau Action Climat et Réaction en Chaine Humaine
dénoncent ces pratiques de lobbying agressives et
opaques sur un sujet qui concerne le futur de l’ensemble
des citoyens européens.
Inquiète du recul du nucléaire au niveau
international et anticipant sans doute le
renouvellement de son parc nucléaire, la France
soutient dans l’ombre des couloirs de Bruxelles les
projets de la Commission Européenne visant à faire
bénéficier le nucléaire des mêmes subventions que les
énergies renouvelables [1]. Les nouvelles règles
encadrant les aides d’État en Europe sont actuellement
au stade des propositions mais seront très
prochainement soumises à consultation au niveau des
Etats avant leur vote au niveau européen. Ces
consultations se déroulent généralement loin des
débats publics mais plusieurs associations telles que
les Amis de la Terre, le Réseau “Sortir du nucléaire“
et la Réaction en chaîne humaine entendent bien les
mettre sous les projecteurs !
En traitant le nucléaire comme une énergie
“décarbonée“, ce projet est du pain béni pour les pays
pro nucléaires tels que la France, la Grande-Bretagne,
la Pologne et la République Tchèque car il leur
permettrait de financer le nucléaire [2] sans enfreindre les règles de libre
concurrence. Mais, outre le fait que le risque
d’accident et la production de déchets ingérables
devraient suffire à interdire tout recours au
nucléaire, c’est occulter que l’ensemble de la filière
émet bien des gaz à effet de serre [3]. « Plaider le
caractère “décarboné“ du nucléaire est surtout un
excellent alibi pour la France pour maintenir le statu
quo et continuer de financer ses fleurons
industriels », déclare Lucie Pinson des Amis de la
Terre. Les subventions au nucléaire, c’est autant de
fonds qui ne vont pas aux économies d’énergie et aux
énergies renouvelables. C’est pourtant bien celles-ci
et non l’atome qui constituent les vraies solutions au
changement climatique.
Les associations dénoncent en outre un favoritisme
inacceptable pour le nucléaire. « Les aides d’État
étant en principe destinées au soutien de technologies
en développement, il est scandaleux d’en faire
bénéficier le nucléaire : dangereuse et inutile, cette
technologie du siècle dernier a déjà été
sur-subventionnée de manière directe et indirecte »
rajoute Charlotte Mijeon du Réseau “Sortir du
nucléaire“. Financement de la recherche, construction
du parc avec les fonds publics, sous-estimation du
coût des déchets et du démantèlement dans le prix de
l’électricité, réparation et indemnisation par l’Etat
en cas d’accident, garanties de la COFACE pour
soutenir les exportations… la liste est longue ! « En
tant que citoyens européens, nous pensons que seules
les énergies renouvelables et les économies d’énergie,
qui sont d’ailleurs bien plus créatrices d’emplois que
le nucléaire, doivent être soutenues », déclare
Christine Hasse de la Réaction en chaîne humaine.
Mais pour vendre des réacteurs, la France est prête à
toutes les manigances. À travers ces lignes
directrices, la France se fait le relais des intérêts
d’EDF, qui demande à pouvoir bénéficier d’un tarif
d’achat garanti pour l’électricité produite par le
réacteur EPR qu’elle veut faire construire en
Grande-Bretagne pour compenser ses coûts financiers
élevés. Au regard du droit européen actuel, ce mode de
financement est illégal [4] ;
mais si elles entraient en vigueur, les nouvelles
lignes directrices pourraient ouvrir la porte à des
mécanismes qui reportent les coûts sur les
contribuables. Ces tentatives des firmes nucléaires
pour capter l’argent public sont d’autant plus
révoltantes qu’en parallèle, Areva a mené des
démarches auprès de la Commission Européenne pour
demander le « retrait progressif » de « toute une
série de distorsions tarifaires » telles que « les
subventions aux énergies renouvelables et à la lutte
contre la précarité énergétique » [5] ! Ces manoeuvres en sous-main d’un État aux
ordres de l’industrie nucléaire sont inacceptables
et ôtent toute crédibilité à un gouvernement qui
prétend réduire la part du nucléaire dans le mix
énergétique. Sur ces sujets qui engagent l’avenir
énergétique, les citoyens français et européens
méritent des décisions transparentes et soucieuses
du bien commun. Les associations invitent les
citoyens à signer la pétition envoyée à la
Commission Européenne (www.my-voice.eu) pour dénoncer
ces processus non démocratiques et demander une
vraie transition énergétique plutôt qu’un soutien
indécent à une technologie mortifère.
L’Agence Média Palestine
a été lancée suite à un appel de personnalités et de militants
solidaires de la lutte du peuple palestinien au lendemain des
mobilisations historiques contre l’agression israélienne à Gaza. Elle diffuse de l'information concernant l'actualité en Palestine/Israël et soutient différentes campagnes et initiatives de solidarité avec le peuple palestinien. Le Centre d'Information Alternative (AIC) est
une association anti-colonialiste palestino-israélienne qui œuvre à
diffuser une meilleure compréhension des réalités politiques et sociales
en Israël/Palestine dans le but de promouvoir un combat commun contre
le régime colonial israélien ainsi qu’une perspective de co-existence
sur la base de l’égalite entre les deux peuples.
Accords d'Oslo: 20 ans après
Le treize septembre
2013 marque les 20 ans du processus d'Oslo. Il nous a semblé que cela
devrait être l'occasion d'une véritable réflexion politique non
seulement sur le bilan de ces vingt longues années, mais aussi sur les
différentes perspectives d'avenir que l'échec des promesses de ce
processus ouvre pour la région.
Nous avons demandé a plusieurs personnalités de contribuer par leur analyse à ce petit brainstorming.
Michel Warchawski: Vingt ans après Oslo, regard rétrospectif
La
première tribune présentée par l'Agence Média Palestine et
l'Alternative Information Center est celle de Michel Warchawski, à lire
sur Médiapart.
Lignes directrices: Des universitaires et des chercheurs écrivent à l’UE
Environ
500 universitaires et chercheurs, dont plus de 450 appartenant à treize
États membres de l’Union Européenne, ont écrit à l’Union Européenne en
lui demandant de ne pas édulcorer ses nouvelles directives interdisant
tout financement par l’UE pour des projets dans les territoires
palestiniens occupés.
Exposition de photographes palestiniens à Paris du 12 septembre au 2 octobre
Du 12 septembre au 2 octobre 2013 à l’ Espace Central Dupon se tiendra l’exposition photos:
« Keep Your Eye On The Wall: Paysages Palestiniens » réalisée par Taysir Batniji, Rula Halawani, Raeda Saadeh, Steve Sabella (Palestiniens) et Kai Wiedenhöfer (allemand).