Source : Actu.fr
À Toulouse, 45 citoyens qui, après analyse, ont un taux de glyphosate élevé dans leurs urines, vont porter plainte devant le Tribunal de grande instance. Ce que l'on sait.
Les résultats sont sans appel. Le 21 décembre dernier, 48 personnes ont fait analyser le taux de glyphosate dans leurs urines. Un prélèvement effectué entre 6h et 8h du matin, à Toulouse,
sous le contrôle de deux huissiers de justice. Les échantillons ont été
analysés par un laboratoire. Pour rappel, le glyphosate est une
molécule chimique, aux puissantes propriétés herbicides, présent
notamment dans le Roundup, un désherbant courant produit par Monsanto.
L’association assure qu’à titre d’échelle, « le taux de glyphosate pour qu’une eau soit jugée conforme selon la réglementation actuelle est fixé à 0,1 mg/L, soit 31 fois moins !».
Jacques Dandelot, un des bénévoles du collectif toulousain, explique à Actu Toulouse :
Des plaintes qui seront déposées collectivement le jeudi 13 février 2019, devant le Tribunal de grande instance de Toulouse. Car les Toulousains ne sont pas les premiers à avoir mener cette campagne, née d’un collectif de faucheurs volontaires d’Ariège, « qui avaient été poursuivis pour avoir barbouillé des bidons de pesticides dans des jardineries. Pour avoir des éléments concrets de contamination à exposer pour leur procès, ils avaient eu l’idée de faire analyser leurs urines. Et ils se sont aperçus qu’il savaient tous du glyphosate dans leurs urines », rappelle Jacques Dandelot.
Des taux de glyphosate élevés
Verdict : en moyenne ce sont 1,113 mg/L de glyphosate qui ont été retrouvés dans les urines des participants à cette opération organisée par l’association Campagne glyphosate Toulouse Métropole. Le taux le plus fort atteint les 3,139 mg/L. Il s’agit d’un étudiant âgé d’une vingtaine d’années, qui vit dans la Ville rose.L’association assure qu’à titre d’échelle, « le taux de glyphosate pour qu’une eau soit jugée conforme selon la réglementation actuelle est fixé à 0,1 mg/L, soit 31 fois moins !».
Jacques Dandelot, un des bénévoles du collectif toulousain, explique à Actu Toulouse :
J’habite en proche banlieue, à Colomiers. Je mange à 80 % bio et je mène une vie de retraité paisible. Les résultats indiquent que j’ai un taux de glyphosate au dessus de la moyenne dans mes urines, de 1,63 mg/L. Je ne suis pas tant inquiet par le taux, mais la vraie question que je me pose c’est pourquoi ? Pourquoi tout le monde, quel que soit son mode de vie et son lieu d’habitation, a un taux de glyphosate important dans ses urines ?
45 plaintes bientôt déposées
Pour tenter d’obtenir une réponse, 45 personnes qui ont participé à ce prélèvement ont décidé de porter plainte, à titre individuel. Les plaignants Toulousains entendent déposer plainte contre «toute personne impliquée dans la distribution et la large diffusion dans l’environnement de molécules probablement cancérigène de glyphosate » pour « mise en danger de la vie d’autrui », « tromperie aggravée » et « atteinte à l’environnement ».Des plaintes qui seront déposées collectivement le jeudi 13 février 2019, devant le Tribunal de grande instance de Toulouse. Car les Toulousains ne sont pas les premiers à avoir mener cette campagne, née d’un collectif de faucheurs volontaires d’Ariège, « qui avaient été poursuivis pour avoir barbouillé des bidons de pesticides dans des jardineries. Pour avoir des éléments concrets de contamination à exposer pour leur procès, ils avaient eu l’idée de faire analyser leurs urines. Et ils se sont aperçus qu’il savaient tous du glyphosate dans leurs urines », rappelle Jacques Dandelot.
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De nombreuses plaintes en Ariège
En Ariège, ces dernières semaines, près de 70 plaintes ont été déposées de manière nominative devant le tribunal de Foix, en juin et en octobre 2018. Et 250 autres citoyens doivent encore faire analyser leurs urines. La procureure de la République de Foix s’est quant à elle dessaisie du dossier au profit du pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris, en charge des investigations. C’est a priori le même scénario qui devrait se dérouler à Toulouse, lorsque les plaintes seront déposées. L’initiative ariégoise a en tout cas fait des émules puisque de nombreux collectifs de « pisseurs involontaires de glyphosate » se sont créés un peu partout en France.Nouveau prélèvement
En parallèle, une nouvelle prise d’urines sera organisée, entre 6h et 8h du matin, le 7 février 2019 (sur inscription par mail*) au Hangar de la Cépière, à Toulouse, auprès d’une cinquantaine de nouveaux volontaires. « Tant qu’il y aura des volontaires, nous réaliserons des campagnes de prélèvement d’urines », assure Jacques Dandelot.
Infos pratiques :
* Pour contacter l’association, c’est par mail en cliquant ici.
* Pour contacter l’association, c’est par mail en cliquant ici.
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