mardi 31 mars 2015

A Marseille, les accents latino font groover le Dock.....

Et une * (de +) contre l'obscurantisme et l'uniformisation, la standardisation, la xénophobie, ....

Le 28 mars 2015 par
A Marseille, les accents latino font groover le Dock
Luzmira Zerpa et sa Family Atlantica | GC / RF

Les groupes sud-américains ont donné le ton lors de la seconde journée du festival Babel Med. Rencontre avec le collectif colombien Herencia De Timbiki et le duo Joe Driscoll & Sekou Kouyaté.

Si Babel Med a comme port d'attache la cité phocéenne, ce continent musical éphémère a pris vendredi le large vers l'Atlantique sud où les rythmes africains et latino fusionnent dans un groove bouillonnant. Après l'Afrique de l'ouest jeudi, l'Amérique du Sud et les Caraibes offrent au public du festival des groupes syncrétiques qui mixent leurs racines africaines aux beats sud-américains : Family Atlantica, La Dame Blanche, Herencia De Timbiqui...
Alexandre Desurmont, programmateur musical de FIP, a rencontré William et Begner du collectif afro-colombien Herencia De Timbiqui... composé de 11 chanteurs et musiciens sur scène ! Un projet qui mixe l'héritage du folklore musical de la côte pacifique colombienne à des rythmes plus urbains :

Voir et écouter la suite ici FIP Radio

Espagne: vague de perquises et d’expulsions pendant l’opération Piñata. Au moins 28 arrestations !

Source : Squat.net

csoalaquimera-versus-cops
Le matin du lundi 30 mars 2015, l’État espagnol a lancé l’opération Piñata (faisant suite à l’opération Pandora de décembre dernier): les flics ont perquisitionné et parfois expulsé au moins 17 centres sociaux squattés et arrêté au moins 28 personnes à Barcelone, Madrid, Palencia et Grenade.
La majorité de ces perquisitions et expulsions ont été effectuées sans aucun ordre faisant suite à une décision de justice. L’ordre provenait du juge d’instruction numéro 6 de l’Audiencia Nacional. Les personnes arrêtées font toutes partie du mouvement anarchiste et sont accusées d’appartenir à une « organisation criminelle ». On est complètement dans la continuité de la répression anti-anarchiste menée avec l’opération Pandora.
Parmi les squats perquisitionnés, le 13-14, à Madrid, qui a déjà rédigé un article relatant l’intervention policière entre leurs murs (en espagnol).
Le centre social (ré)occupé La Quimera, dans le quartier Lavapiés, à Madrid, a été expulsé. Les flics sont entrés dans le squat à 6h30 et n’ont justifié l’expulsion par aucune décision de « justice ».
Toujours à Madrid, le local anarchiste Magdalena et la Enredadera de Tetuán ont été perquisitionnés.
À Grenade, le CSOA La Redonda a écrit un communiqué racontant les événements depuis chez eux.
Le soir-même, des rassemblements et manifs de solidarité a eu lieu à Madrid, Grenade et Barcelone.
Sur Squat!net, des infos sur l’opération Piñata sont également disponibles en espagnol, en catalan, en allemand et en anglais.
Plus d’infos prochainement.
SOLIDARITÉ !

Les Chantiers d'Espoir



Je signe l’appel

La publication de l’appel « Chantiers d’Espoir » était initialement prévue le jeudi 8 janvier 2015. Le dramatique attentat ciblant Charlie Hebdo et la terrible tuerie antisémite de Vincennes ont bouleversé la situation politique et le pays tout entier. À l’horreur générée par une telle barbarie a succédé une formidable mise en mouvement citoyenne. Il importe aujourd’hui que cet élan de solidarité ne reste pas sans suites : pire, que ce souffle libérateur ne soit pas anéanti par les préjugés et le racisme dont les musulmans et les juifs sont au cours de cette période les principales victimes et qui montrent à quel point la haine et la peur ont été déverrouillées ; que le repli sur soi et la surenchère sécuritaire ne viennent pas étouffer le débat pluraliste, la liberté d’expression et confisquer la parole citoyenne dans une société où les injustices et la ségrégation n’ont jamais été aussi fortes. Les enjeux du vivre ensemble, de la fraternité, de l’égalité et de la laïcité sont essentiels pour rendre possible une véritable république, une société plus juste et plus démocratique. Une question a émergé avec force des rassemblements spontanés qui ont eu lieu : « dans quelle société voulons-nous vivre ? » De ce point de vue le travail envisagé à travers les « Chantiers d’Espoir » nous paraît plus nécessaire que jamais.


 


"Chantiers" parce que nous voulons construire une alternative. "Espoirs" parce que nous sommes convaincus, chacune et chacun, forts de la diversité de nos engagements et points de vue, que cette alternative est possible.

Cet appel et le processus qu'il initie sont nés de l'urgence de reconstruire une perspective commune face aux inégalités qui explosent, à la stigmatisation, au déclassement et à l'abandon organisé de franges entières de la population...

Comment un Président élu avec la force de 17 millions de voix a-t-il pu mettre en œuvre une politique qu’il dénonçait hier ? Comment une partie de la gauche, qui affirmait pourtant un idéal de changement, de progrès social et de justice, a-t-elle pu à ce point tourner le dos aux exigences qui l'ont portée au pouvoir ?

Pour nous, cette sidération s’est transformée en colère. Une colère qui s’est exprimée par de multiples mobilisations sociales portées par des associations, des syndicats, des partis ou des collectifs. Pour d’autres, cette sidération s’est traduite par un désintérêt de la politique et l’abstention, ou pire encore par un vote de repli et de haine.

Nous refusons de laisser les responsables politiques au pouvoir mener notre pays dans le mur.Nous refusons le « il n’y a pas d’autre solution possible » qui sert de prétexte à tous les renoncements. Cette impasse de la soumission renforce le poids des idées de régression,galvanise le MEDEF, accélère le retour d'une droite revancharde et place l’extrême droite au cœur du débat de société. Nous refusons la logique libérale et productiviste qui détruit nos vies, enferme des millions de gens dans le chômage et la précarité et menace l’avenir de la planète.

Nous croyons aux valeurs d’égalité, de justice et de solidarité dont la gauche a été porteuse historiquement. Nous voulons agir pour redonner goût à la citoyenneté, à la fabrication de la politique et de la démocratie, et inventer les contours d’un projet émancipateur du XXIè siècle.
Nous pensons que le temps est venu que les hommes et femmes de bonne volonté, convaincus qu’il est possible et nécessaire de changer le réel, prennent la parole. Membres ou pas d’une association, d’un syndicat ou d’un parti politique, nous pouvons, nous allons faire renaître l’espoir. Un autre partage des richesses et des ressources est possible. Une transition écologique est urgente. L’égalité entre les individus, quels que soient leur sexe, couleur de peau, origine, religion, sexualité, handicap est une condition de la démocratie. Des réponses au chômage peuvent et doivent être apportées sans attendre un hypothétique retour de la croissance. La vie politique peut s’écrire autrement que par une succession d’affaires financières et juridiques qui détériorent toujours plus l'action publique. Il est temps de construire une démocratie « vraie » dépassant la monarchie élective de la 5ème république pour se réapproprier la souveraineté populaire, lui offrir de nouvelles formes d’expression, et créer des institutions qui permettent la participation effective de toutes et tous aux affaires qui les concernent.

Nous voulons dépasser la résignation et proposons d’échanger pour construire ensemble un autre chemin collectif. Un chemin dans lequel le progrès humain sera possible pour nous,pour les générations futures.

Nous mobiliser, ensemble, pour élaborer une alternative politique, sociale et écologiste : c’est l’objet des chantiers d’espoir que nous vous proposons de construire. À travers ce rassemblement inédit, l’objectif est de mettre en mouvement nos concitoyens et bâtir ainsi une majorité d’idées dans le pays, de montrer qu’il est possible de faire autrement en dessinant les mesures urgentes de transformation sociale et écologique que mettrait en œuvre un gouvernement qui ne renonce pas face à la finance.

Dans cette perspective, nous proposons de susciter des rencontres, partout en France, dès aujourd'hui, pour tracer un nouveau chemin. Des rencontres partout en France, connectées,pour échanger et inventer ensemble le projet et la stratégie à mettre en œuvre pour mettre un coup d’arrêt à l’avancée de la droite et de l’extrême droite. Et de redonner des couleurs, de la saveur et du tranchant aux valeurs d’égalité et de liberté, de faire émerger une alternative à gauche porteuse d’une politique, citoyenne, féministe, écologiste et solidaire.


[signature]


RDV le 11 avril !

Des réunions des signataires Chantiers d’espoir auront lieu partout en France, samedi 11 avril après-midi, pour réfléchir, imaginer, espérer et agir ensemble.

La carte des réunions

Après les élections. Placé joue le PS, l’alliance des écologistes et du Front de gauche se dessine

Source : Reporterre

Le deuxième tour des élections départementales a consacré le profond malaise d’EELV dans son alliance avec un PS malade. Pendant que les élus du parti écologiste jouent le gouvernement, une large part du mouvement réfléchit à l’union à gauche. Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel à une « nouvelle alliance populaire »
Les mouvements écologistes n’avaient plus grand chose à espérer du second tour des élections départementales, dimanche 29 mars. Ils étaient encore moins nombreux qu’après le premier tour à s’être déplacés au siège d’EELV (Europe Ecologie Les Verts) ou du Front de Gauche.
Pourtant, on pouvait y observer nettement le théâtre de la recomposition qui s’opère actuellement, du côté des écologistes. D’un côté, Jean-Vincent Placé enchaîne les plateaux de radio et de télévision, se montre ami-ami avec le socialiste Julien Dray et dénonce le « repli identitaire » de Jean-Luc Mélenchon. De l’autre, la direction du parti écologiste pointe les responsabilités du Gouvernement, la secrétaire nationale Emmanuelle Cosse évoquant « une déroute pour la gauche » et le porte-parole Julien Bayou s’inquiétant du « dangereux déni » de Manuel Valls.
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Emmanuelle Cosse
Le sénateur Placé construit une confédération de personnalités politiques identifiées comme écologistes et favorables à un retour au gouvernement, parmi lesquelles des députés EELV, mais aussi Jean-Luc Bennahmias, Corinne Lepage voire l’ex secrétaire général du Parti communiste Robert Hue. Le nom de ce mouvement n’est pas encore connu, mais un premier rassemblement est prévu samedi prochain .
Le reste du parti tend plutôt à marquer définitivement la rupture avec la politique que mène le gouvernement socialiste. Au siège d’EELV, seul le discours du premier ministre Manuel Valls réveille la quinzaine de militants qui paraît plutôt résignée. On rigole au reproche du « dispersement de la gauche », on moque ce premier ministre qui dit s’être « beaucoup impliqué », et on s’exclame de stupeur lorsque ce dernier fait allusion à des impôts trop élevés… Vincent, un jeune militant, croit voir la « résurgence de Raymond Barre, avec un discours digne des années 70 ! ».
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Sur l’écran, Manuel Valls
Quelques minutes plus tard, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, fait un appel du pied explicite aux écologistes, en appelant à la construction d’une « alliance de la gauche et des écologistes pour les prochaines élections ». Emmanuelle Cosse confirme la réception d’une délégation d’EELV, lundi après-midi, au siège du PS rue de Solférino, au cours de laquelle elle veut alerter sur le « deuxième acte du quinquennat » et ses trois urgences : démocratiques, environnementales et sociales.
Mais pour beaucoup d’écologistes, la rupture avec la politique du Parti socialiste est consommée. Si le nombre de conseillers reste finalement à l’identique – 39 conseillers départementaux élus contre une quarantaine de conseillers généraux sortants – EELV le doit certes en grande partie à ses alliances avec le PS sur le terrain. C’est pourtant auprès du Front de Gauche, avec qui les alliances ont mené à de belles victoires à Grenoble dans deux cantons de la ville, mais aussi dans le Gard, dans l’Eure ou même à Gardanne où un projet de centrale thermique fait polémique, que les regards se tournent pour l’avenir.

Le Parti de Gauche appelle à l’alliance

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Jean-Luc Mélenchon
Au Parti de gauche, l’ambiance n’est pas plus à la fête. Dans les couloirs, on parle de sept à neuf cantons remportés, les résultats n’étant pas encore définitifs. Et on regrette le score trop élevé du Front national. Pour Jean-Luc Mélenchon, l’avancée de l’extrême droite n’est pas une spécificité française : « Après le Danemark, la Norvège, la Hongrie et combien d’autres pays, la face obscure du vieux continent gagne du terrain comme chez nous. La cruelle politique imposée par l’Union européenne en est la cause commune ».
Une référence aux politiques d’austérité menées par l’UE et auxquelles le gouvernement adhère pleinement selon le leader du Front de gauche : « En France, le quinquennat de François Hollande et la primature de Manuel Valls sont ceux de la soumission sans condition à ses diktats. C’est la principale cause du résultat de ce soir ».
Face aux résultats du soir, le coordonnateur du Parti de gauche, Eric Coquerel, dénonce un tripartisme de fiction. Il constate un "déni de démocratie" en rappelant que 50% des votants ne se sont pas déplacés. Avant d’insister sur la nécessaire alliance des forces de gauche : c’est bien là tout l’enjeu pour le parti. Afin de peser sur les prochaines élections régionales en décembre, il a besoin d’établir une coalition large : « J’en appelle à tous ceux qui se sont rassemblés au premier tour : EELV, Front de gauche, Nouvelle Donne au rassemblement. Il faut construire une alternative, quelque chose de lisible nationalement pour une reconquête ».
Jean-Luc Mélenchon devrait cette semaine proposer une rencontre aux partis concernés pour définir une stratégie commune. Et envisager plus concrètement ce qu’il a appelé dimanche soir « la nouvelle alliance populaire »  : « crédible, indépendante de ce gouvernement avec lequel rien n’est possible, sans alliance à géométrie variable, une alliance visible c’est-à-dire ayant le même sigle dans tout le pays pour que chacun puisse l’identifier, une alliance clairement ancrée dans l’intérêt général humain, avec Les partis et personnalités de l’opposition de gauche, avec des assemblées citoyenne ouverte à tous ».
Les « chantiers d’espoir », prévus samedi 11 avril, devraient offrir une occasion intéressante de rencontre entre ces mouvements.

Le printemps de Sivens

Un grand rassemblement populaire, convivial et autogéré est organisé les 25 & 26 avril prochain dans le Tarn

infos sur https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/

Près de Toulouse, AgitaTerre, le Festival des alternatives durables et soutenables

Source : Reporterre


L’association d’éducation à l’environnement 3PA organise la Deuxième édition du Festival AGITATERRE, consacré aux alternatives durables et soutenables.
C’est une grande fête populaire organisée autour du mieux vivre ensemble et de l’écologie pratique.
Dimanche 5 Juillet 2015
à Poucharramet :
conférences, marché de Pays, concerts, ateliers et convivialité !
- Toutes les informations ici

3PA est une association d’éducation à l’environnement basée à Poucharramet (35 km au sud ouest de Toulouse) créée en 2004. Elle travaille principalement sur le thème de la transition écologique et citoyenne avec de nombreuses actions (Plus d’infos : www.3pa.info).

Le Contrarien matin



EDITION DU 31 MARS 2015 EDITO DE CHARLES




« Le coup de barre à droâte du gouvernement de gôche ! »


Lire l'article

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Comme vous l’avez compris, je revendique le « ni-ni ». Ho, rassurez-vous, je ne parle pas du « ni-ni » politiquement incorrect concernant le FN. Non. Je parle de mon « ni-ni » à moi. Je l’ai déjà dit et répété mais une fois de plus, pour les nouveaux abonnés du Contrarien Matin, ce ne sera pas une mauvaise idée.
J’assume mon dédoublement de la personnalité et ma schizophrénie économique (et c’est un mal qui touche en réalité la plus grande majorité d’entre nous). Je me sens très socialiste et très de gôche lorsque l’on parle de mon repos dominical (même si je bosse le dimanche) ou des 35 heures de ma femme ainsi que de ses jours de RTT. Je suis également encore plus de gôche lorsqu’un « vilain » médecin fonctionnaire de l’hôpital sauve mon gosse à 3 h du matin et me laisse partir sans payer, moi qui étais venu les mains dans les poches…
D’un autre côté… lorsque je fais ma déclaration d’impôts je hurle, je rouspète, je vitupère, contre ces socialos de merde qui font la générosité aux autres avec mon pognon. Bref, je suis autant de gôche que je suis de drôate et pas par manque de convictions, loin de là.

Je suis un « ni-ni » parce que le bon sens ne doit pas avoir de parti !

J’aime les bonnes idées, les idées justes et j’irai même plus loin… j’aime la rectitude, la probité, la droiture et cela doit aussi exister dans les idées. En ce sens, je suis fondamentalement pour le « ni-ni » car si être de droâte c’est aussi endosser les crétineries de droâte, alors non. Et évidemment réciproquement pour les fausses bonnes idées de gôche et des forces du prôôôôôgrèèèèès.
Pourquoi je vous parle de tout ça ? Parce que notre gouvernement de gôche a fichtrement envie de donner un grand coup de barre à « droâte » en libéralisant encore plus notre économie pour évidemment lutter contre le chômage.

La lutte contre le chômage, l’alibi pour vous faire avaler n’importe quoi !

Une idée stupide reste une idée stupide. Et l’idée qui consiste à dire qu’il faut libéraliser pour créer du boulot, précariser pour renforcer la croissance ou encore baisser les salaires (les nôtres hein, pas les leurs évidemment) pour gagner en compétitivité c’est tout simplement stupide et faux.
C’est faux parce qu’aux USA ou au Royaume-Uni ils n’ont ni la CGT ni Force Ouvrière (eux aussi c’est le « ni-ni ») et pourtant ils ont tout plein de chômeurs comme nous. Le même nombre. Pourtant, là-bas, il y a nettement moins de droits sociaux… et pourtant leur reprise économique n’est pas flamboyante, leurs dettes sur PIB sont aussi importantes que les nôtres, leurs déficits pas mieux ! Bref, le problème de l’emploi est mondial et il est une évidence qu’en France, virer un salarié c’est facile. Même en CDI ! Tout cela c’est de l’hypocrisie. C’est facile et pas très cher, mais le patronat voudrait (logiquement) que ce soit encore moins cher.
Et c’est tout cela que va faire ce gouvernement de gôche, celui qui lutte pour la jûûûsticeuuuu sociale et le prôôôôôgrèèèèèès… Faux culs oui !
Tenez, jugez par vous-même avec cet article du Parisien (qui lui aussi fait plutôt dans le « ni-ni ») :

« Imposer une baisse des salaires et augmenter le temps de travail, plutôt qu’envoyer les gens au chômage… »

Ce qui aura pour effet évidemment de baisser vos salaires, d’augmenter votre temps de travail et de toutes les façons, si on travaille tous plus pour moins cher… eh bien il est à peu près certain que les entreprises n’auront pas du tout, mais alors pas du tout besoin d’embaucher.
Soyons précis. Si lorsque l’on baisse le temps de travail, cela ne crée par forcément d’emploi parce que les employeurs peuvent « compenser » cette baisse du temps de travail par une amélioration de la compétitivité, il est en revanche sûr et certain que si chaque bonhomme travaille plus d’heures, le besoin de recruter de nouveaux bonhommes n’existe plus. Résultat : une baisse du temps de travail n’est pas synonyme de création de postes mais une augmentation du temps de travail est synonyme d’une baisse des besoins en recrutement.
Donc vous dire qu’il faut travailler plus pour moins cher pour faire baisser le chômage c’est nous prendre pour des cons. Tout simplement.

Autre piste « géniale » : la suppression du licenciement économique !

« Autre modification en vue : les salariés refusant ces modalités bénéficient actuellement d’un droit au licenciement économique, plus avantageux en termes de formation et d’allocations. À l’avenir, ce serait un licenciement simple. »
Ou encore « enfin, il est envisagé de revoir la définition jugée trop vague et trop restrictive des difficultés économiques qu’une entreprise doit démontrer pour bénéficier de cette mesure. Syndicats et patronat auront apparemment beaucoup de choses à se dire… Le gouvernement, lui, devra s’assurer que sa majorité accepte ce coup de barre libéral ».
Ha ben oui, alors l’année dernière les forces proôôôôgressites de gôche m’expliquaient qu’on allait renforcer les protections de nos concitoyens licenciés économiques, avec des formations, reclassement et tout le tintouin (c’était l’époque de Nono le Montebourg maintenant mamamouchi chez Habitat). Maintenant, il va falloir vite supprimer tout ça puisque cela coûte juste trop cher aux entreprises, et cela vient diminuer les dividendes… pas bon pour les bonus de nos mamamouchis.
Alors voilà, je ne suis ni de gauche ni de droite parce que si vous regardez les choses avec objectivité, nos mamamouchis ne prennent pas des décisions dans l’intérêt de leur peuple mais dans l’intérêt des lobbies financiers et patronaux. Nous, nous sommes la piétaille qui sert de contrepartie, nous sommes de la chair à canon ou encore une simple variable d’ajustement.
Je le dis et je le répète. La bataille de l’emploi est déjà perdue et cela fait 40 ans que l’on nous explique que l’on « va lutter contre le chômage ». Plus on lutte, plus ça monte. Plus on lutte, plus on devient pauvre.
C’est pour cela que je vous incite jour après jour à vous préparer à faire face à un monde économiquement difficile pour rester encore « optimiste ». Vous devez intégrer la réalité d’un monde sans emploi et développer vos propres stratégies pour y faire face.
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.
« L’Assemblée nationale est toujours otage de Thomas THÉVENOUD qui est toujours député. Pensons à elle. Ne l’oublions pas. »
(Pour protester pacifiquement et avec humour, n’hésitez pas à reprendre cette formule en bas de tous vos mails, de vos articles ou de vos publications, il n’y a aucun droit d’auteur !!)
Source Le Parisien ici

Cinéma-debat : "La Tourmente Grecque" jeudi à Toulouse

Source : Université populaire de Toulouse 

Le jeudi 2 avril à 20h30, à la Bourse du Travail, Toulouse :




Débat autour du documentaire la Tourmente Grecque en présence de l’auteur Philippe Menut et de Nikos Smyrnaios à l’initiative de UD CGT 31, de la FSU 31,
de SOLIDAIRES 31 avec la participation de l’Université Populaire de Toulouse le jeudi 2 avril à 20H30 à la Bourse du Travail.

LA TOURMENTE GRECQUE donne la parole aux salarié-e-s, militant-e-s, économistes, médecins, ministres, chômeurs-euses, philosophes...
Ils-elles donnent leur éclairage sur la crise vécue de l’intérieur, et témoignent de la résistance du peuple grec.
Une analyse précise et claire des mécanismes de l’austérité et de la dette publique. Cette crise est celle d’une Europe livrée au capitalisme financiarisé où
la Grèce est un laboratoire. Le film ouvre le débat sur l’avenir de l’Europe.

Les avant-premières ont été soutenues par Attac, Les Amis du Monde diplomatique, CADTM-CAC, La Ligue des Droits de l’Homme, ACRIMED,
Oser Le Féminisme, La CGT, Solidaires, Ensemble-FdG, PCF, Parti de Gauche, EE-les Verts, Nouvelle Donne, NPA .

« Je n’ai pas fait un film pour dire ce que je savais ; ce que j’explique, je l’ai compris en tournant le film » (Philippe Menut).L’Université Populaire de Toulouse et la Fondation Copernic 31 ont décidé de suivre de prés la campagne électorale grecque et les premiers pas du gouvernement de Syriza.
Pour ce faire nous avons créé un portail dédié à l’adresse http://scoop.it/t/syriza-podemos

Soirée culturelle sur la question de l'organisation politique


Jeudi 9 Avril 2015 à 20h à Avignonet-Lauragais
Salle d'exposition, maison des associations, à côté de la médiathèque

Nous accueillons d'une part Floréal Roméro, co-auteur du livre "Murray Bookchin : pour une écologie sociale", et d'autre part Françoise Arnoult et Jacques Pillet auteurs du documentaire "Les chemins d'acratie" qui sera projeté par eux.

Sur fond de désastre écologique et social, de remise en question de celui qui tire les ficelles, avec le 9 avril un appel à la grève générale inter-professionnelle lancé contre la loi Macron, les invités évoqueront leurs connaissances théoriques et pratiques sur les formes d'organisation sans domination institutionnalisée. Comprendre l'histoire, enchanter notre présent, pour que le futur immédiat soit meilleur. Ce jeudi 9 avril 20h, c'est l'occasion de rencontrer des personnes qui y réfléchissent depuis longtemps !

L'organisation : Puissance Plume et Le Piaf
contact : Fred Boutet 05 34 66 17 46 f@p-plum.fr

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Murray Bookchin pour une écologie sociale et radicale
par Vincent Gerber et Floréal Romero et Murray Bookchin
Éditeur : "le passager clandestin"
Collection : LES PRÉCURSEURS DE LA DÉCROISSANCE


Pour Murray Bookchin (1921-2006), fondateur de l’écologie sociale, c’est au cœur même de nos institutions que se situent les causes de notre rapport destructeur à la nature. Les principes de domination induits par la « société de marché » ont fini par envahir tous les domaines de la vie, colonisant nos valeurs et nos modes de pensée. Le modèle économique du capitalisme est donc à condamner sans détours et sous toutes ses formes. Mais la force de cette pensée réside surtout dans la proposition du « municipalisme libertaire » : un retour à une gestion à échelle humaine des affaires publiques. En instaurant la propriété communale des moyens de production, il s’agit de créer des espaces – ouverts sur l’extérieur –, où, en harmonie avec l’environnement, chacun, en prenant part aux décisions collectives, exprime pleinement son potentiel et ses aspirations.

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Les chemins d'acratie
par Françoise Arnoult et Jacques Pillet

S'il y a un terme utilisé fréquemment de manière péjorative dans notre vocabulaire, c'est bien celui d'« anarchiste », qualificatif souvent employé pour désigner le désordre, le chaos...
Et pourtant... L'analyse de la révolution sociale espagnole devrait suffire à nous faire comprendre que les libertaires de l'Espagne de 1936 ont créé le mouvement révolutionnaire le plus profond et le plus égalitaire jamais réalisé jusqu'ici à une telle échelle et ayant résisté aussi longtemps, malgré l'acharnement des franquistes, soutenus par les armées allemandes et italiennes.
C'est cette histoire que nous vous proposons de découvrir aujourd'hui, en compagnie de Martin Arnal Mur, guerillero libertaire d'Aragon. Cette histoire, c'est la sienne. Celle d'un adolescent de 15 ans, domestique agricole depuis l'âge de 11 ans et demie et qui retournera dans son village natal d'Angües, pour y mener avec les siens, ce magnifique combat pour la liberté.
Nous découvrirons avec lui le fonctionnement de la collectivisation, en particuliers des collectivités agraires d'Aragon, qui firent des prodiges pour nourrir les populations, assumer les besoins des combattants du front, et accueillir les réfugié-e-s qui fuyaient devant l'avancée des fascistes.
À travers le parcours de ce combattant à qui rien ne fût épargné : l'assassinat de ses deux frères, l'exil, les camps de concentration en France, mais qui garde intacts sa capacité de révolte et son désir d'un monde libre de toute emprise capitaliste, nous découvrirons à quel point  les idées généreuses d'auto-gestion continuent à faire leur chemin, en particulier dans les démarches collectives, çà et là, entre Tarn et Aragon...


Ligne LGV Bordeaux Toulouse : avis défavorable de la commission d'enquête.

GPSO : avis défavorable de la commission d'enquête Bordeaux-Toulouse et
Bordeaux-Dax (30 mars 2015)

Source : change.org

Par arrêté du 25 août 2014, Michel DELPUECH, préfet de la région
Aquitaine, préfet de la Gironde a prescrit une enquête publique afin
d'informer le public et de recueillir son avis sur le projet des lignes
nouvelles Bordeaux Toulouse et Bordeaux Dax, dans le cadre du Grand
Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO).
Cette enquête publique s'est déroulée du 14 octobre au 8 décembre. La
commission chargée de l'exécution de l'enquête vient de remettre son
rapport au Préfet. Elle a émis, dans ses conclusions, un avis
défavorable sur le projet de déclaration d'utilité publique des travaux
des lignes nouvelles Bordeaux Toulouse et Bordeaux Dax.
Conformément aux dispositions du Code de l'Environnement, le préfet va
diffuser ce rapport à l’ensemble des communes où s'est déroulée
d'enquête, en leur demandant de le tenir à la disposition du public
pendant un an.
Il va simultanément adresser au maître d'ouvrage (SNCFSociété nationale
des chemins de fer français-Réseau) copie du rapport et des conclusions.
Il appartiendra au maître d'ouvrage de formuler ses observations sur le
rapport de la commission d’enquête.
Après recueil de l’ensemble de ces éléments, le préfet transmettra au
ministre chargé des transports le rapport de la commission d’enquête,
ainsi que les observations du porteur de projet. Il y adjoindra un
rapport présentant le déroulement de l’enquête publique, son analyse des
conclusions de la commission d’enquête, et son avis sur le projet.
Il convient de rappeler que le Gouvernement dispose d’un délai de 18
mois après la clôture de l’enquête publique, soit jusqu’au 8 juin 2016
pour se prononcer, après avis du Conseil d’État, sur la déclaration
d’utilité publique du projet.

Le rapport est disponible dès à présent sur le site Internet des
services de l’état en Gironde :
http://www.gironde.gouv.fr/Publications/Publications-legales/Grand-Projet-Ferroviaire-du-Sud-Ouest-GPSO/Lignes-nouvelles-Bordeaux-Toulouse-Bordeaux-Dax/Rapport-et-conclusions-de-la-commission-d-enquete/Rapport-et-conclusions-de-la-commission-d-enquete


https://www.change.org/p/non-%C3%A0-la-cr%C3%A9ation-d-une-nouvelle-lgv-entre-toulouse-et-bordeaux/u/10263556?tk=KERy-1Z-o9oFnFFWalE8Dd14EABDJB0Ts9mqzfIXp2Q&utm_source=petition_update&utm_medium=email

Les peuples unis ne seront jamais vaincus !

Déclaration de l’Assemblée des mouvements sociaux 
Forum social mondial 2015 
Tunis 27 mars


Nous, réuni-e-s lors de l’Assemblée des mouvements sociaux du Forum social mondial 2015 à Tunis, avec notre diversité, pour construire un agenda commun de luttes contre le capitalisme, l’impérialisme, le patriarcat, le racisme et toutes les formes de discrimination et d’oppression.

Nous avons construit une histoire et un travail commun qui a permis des avancées, avec l’espoir de réaliser la victoire contre le système dominant et concrétiser plusieurs alternatives pour un développement socialement juste et respectueux de la nature.
  
Les peuples du monde entier subissent aujourd’hui l’aggravation d’une crise profonde du capitalisme dans laquelle les sociétés privées transnationales, les banques, les conglomérats médiatiques, les institutions financières internationales cherchent à accroître leurs profits au prix d’une politique interventionniste et néo-colonialiste, avec la complicité des gouvernements libéraux.

Guerres, occupations militaires, traités néo-libéraux de libre-échange (Transatlantique, transpacifique, ALECA, UE-MERCOSUR, APE, MERCOSUR-Israël et différents traités bilatéraux)  et politiques d’austérité se voient traduits en paquets économiques qui privatisent les biens communs et les services publics, baissent les salaires, violent les droits, augmentent le chômage, la précarité et la surcharge des femmes dans le travail de soins et détruisent la nature.

Ces politiques néolibérales affectent lourdement à la fois les pays du Sud et les pays du Nord, augmentent les migrations, les déplacements forcés, les délogements, l’endettement et les inégalités sociales. Elles renforcent le conservatisme et le contrôle sur le corps et la vie des femmes.  Elles nous imposent "l’économie verte" comme fausse solution à la crise environnementale et alimentaire, ce qui non seulement aggrave le problème, mais débouche sur la marchandisation, la privatisation et la financiarisation de la vie et de la nature.  
  
Nous affirmons que les peuples ne sont pas responsables de cette crise et ne doivent pas en payer le prix, et qu’il n’y a pas d’issue possible au sein du système capitaliste. Ici, à Tunis, nous réaffirmons notre engagement pour la construction d’une stratégie commune de lutte contre le capitalisme. C’est pour ça que, nous, les mouvements sociaux luttons: 
§ Contre les transnationales et le système financier (FMI, BM et OMC), principaux agents du système capitaliste, qui privatisent la vie, les services publics et les biens communs comme l’eau, l’air, la terre, les semences, les ressources minérales, promeuvent les guerres, violent les droits humains et pillent les ressources. Les transnationales reproduisent des pratiques extractivistes nuisibles à la vie, accaparent nos terres et développent des semences et aliments transgéniques qui  privent les peuples de leur droit à l’alimentation et détruisent la biodiversité.
Nous luttons pour l’annulation de la dette illégitime et odieuse qui est aujourd´hui un instrument global de domination, de répression et d´asphyxie économique et financière des peuples. Nous refusons les accords de libre-échange que nous imposent les États et les transnationales et nous affirmons qu’il est possible de construire une mondialisation d’un autre type, par les peuples et pour les peuples, fondée sur la solidarité et sur la liberté de circulation pour tous les êtres humains.

Nous soutenons l’appel à la journée d’action internationale contre les traités de libre échange prévue le 18 avril 2015.

§ Pour la justice climatique et la souveraineté alimentaire parce que nous savons que le réchauffement global est le résultat du système capitaliste de production, distribution et consommation. Les transnationales, les institutions financières internationales et les gouvernements qui sont à leur service ne veulent pas réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Nous dénonçons « l’économie verte », et refusons les fausses solutions à la crise climatique comme les agrocarburants, les organismes génétiquement modifiés, la géo-ingénierie et les mécanismes de marché de carbone, comme le REDD (Réduction des Émissions liées à la Déforestation et à la Dégradation), qui font miroiter aux populations appauvries des progrès, tout en privatisant et transformant en marchandises les forêts et territoires où ces populations ont vécu pendant des millénaires.

Nous défendons la souveraineté alimentaire et l’agriculture paysanne qui sont les solutions réelles à la crise alimentaire et climatique, ce qui signifie aussi l’accès à la terre pour celles et ceux qui la travaillent.

Nous appelons à une grande mobilisation sur le climat au mois de décembre 2015 à Paris en marge de la COP21. Faisons de 2015 l’année des mobilisations des mouvements sociaux partout dans le monde pour la justice climatique.

§ Contre la violence envers les femmes qui est exercée régulièrement dans les territoires occupés militairement, mais aussi contre la violence dont souffrent les femmes quand elles sont criminalisées parce qu’elles participent activement aux luttes sociales. Nous luttons contre la violence domestique et sexuelle qui est exercée sur les femmes quand elles sont considérées comme des objets ou marchandises, quand leur souveraineté sur leur corps et leur spiritualité ne sont pas reconnues. Nous luttons contre la traite des femmes, des filles et garçons.
Nous défendons la diversité sexuelle, le droit à l’autodétermination du genre, et nous luttons contre l’homophobie et les violences sexistes.

Nous appelons à soutenir les actions de la 4ème marche mondiale des femmes entre mars et octobre 2015.

§  Pour la paix et contre la guerre, le colonialisme, les occupations et la militarisation de nos territoires. Nous dénonçons le faux discours de défense des droits humains et des combats aux intégrismes, qui sont souvent utilisés pour justifier les interventions militaires. Nous défendons le droit à la souveraineté et à l’auto-détermination des peuples. Nous dénonçons l’installation des bases militaires étrangères pour fomenter des conflits, contrôler et piller les ressources naturelles et promouvoir des dictatures en divers endroits du monde.

Nous exigeons des réparations pour tous les peuples du monde victimes du colonialisme.

§  Pour la démocratisation des médias de masse et la construction de médias alternatifs, qui sont fondamentales pour faire renverser la logique capitaliste.

§ Pour la résistance et la solidarité : Nous luttons pour la liberté de nous organiser dans des syndicats, des mouvements sociaux, des associations et toutes autres formes de résistance pacifique.

Nous dénonçons l´intensification de la répression contre les peuples rebelles, les arrestations,  emprisonnements et assassinats des activistes, des étudiants et des journalistes. Ainsi que la criminalisation de nos luttes.

Inspirés par l’histoire de nos luttes et par la force rénovatrice des peuples dans les rues, l’Assemblée des mouvements sociaux appelle toutes et tous à développer des actions de mobilisation coordonnées au niveau mondial dans une semaine globale de luttes contre le capitalisme du 17 au 25 octobre 2015.

Mouvements sociaux du monde entier, avançons vers une unité globale pour défaire le système capitaliste !

Renforçons notre solidarité avec les peuples du monde qui luttent au quotidien contre l’impérialisme, le colonialisme, l´exploitation, le patriarcat, le racisme et l’injustice, en Tunisie, en Palestine, au Kurdistan, en Syrie, en Irak, en Lybie, en Grèce, en Espagne, au Burkina Faso, au Mali, au Congo (RDC), en Centre Afrique, au Sahara occidental…

Vive la lutte de tous les peuples!

Les peuples unis ne seront jamais vaincus !

Médecins de l'Humus ? : Le couple Bourguigon prend le maquis....



 Un Voyage entre Sol et Terre [ Doc ]


 Ils ont pris le maquis ... 

... pour (ré)apprendre aux agriculteurs à prendre soin de leur terre, de leur sol, de notre sort. Claude et Lydia Bourguignon on quitté les laboratoires de l'INRA (l'Insitut national de la Recherche Agronomique), non contents du traitement qui était accordé aux résultats de leur recherches, jugées trop anti-systèmes par leur hiérarchie. Car forcément leur conception de l'agriculture dérange. Claude et Lydia font partie (comme Jean Pierre Berlan), de la génération d'ingénieurs agronomes qui ont vu et cru, pendant leur études peut être au "progrès agronomique" avant de déchanter et de réaliser, l'illusion technologique qui s'était mise en place : arrivée des plantes hyper productives (Histoire du maïs hybride par exemple), recours systématiques aux intrants (insecticides et pesticides). Claude et Lydia se sont alors spécialisés dans la microbiologie des sols (ils créent le LAMS, Laboratoire d'Analyse de la Microbiologie des Sols), c'est à dire : l'anaylse de "l'Etat de santé" des sols. Ils recueillent tout un nombre d'informations qu'ils peuvent alors communiquer au producteur sur l'Etat de son sols et les raisons de ses soucis. Mais au delà des mesures "chimiques", le couple ré apprendre aux paysans à "lire et sentir" leur sols ...

Une (ré)éducation
 Ce couple, dans la vie comme au travail, bouscule les idées reçues sur les "bonnes pratiques" agricoles, ces pratiques qui en réalité on été modifiées depuis les années 50 avec l'industrialisation de l'agriculture. Par exemple, si jusque là il était de mise de labourer profondément les sols pour "aérer la terre", lorsque les Bourguignon arrivent chez les agriculteurs qui leur demandent pourquoi leur sols est si tassé, ils leur répondent : "Arrêtez de labourer si profondément, vous violez votre terre, et vous détruisez ceux qui font le travail pour vous : les vers de terre !"
Dans son excellent documentaire, Jean Will part sur la route, avec Claude et Lydia, à la rencontre des agriculteurs européens. Leur objectif ? Aider les agriculteurs à retrouver leur connaissance de la Terre coûte que coûte !

Voir le reportage ici 


Voyage entre sol et terre - France 3 par non-merci

La psychose post-Charlie touche aussi l’Institut des langues orientales

Paris Luttes info

Un exemple de la manière dont nos vies sont transformées par la domination policière.

J’étudie l’arabe levantin à l’Inalco [1]. Depuis la fusillade dans les locaux de Charlie Hebdo, on nous a collé, comme dans nombre d’autres endroits, des chasseur-euse-s de pirates à l’entrée de l’établissement.
Jusqu’à aujourd’hui, j’ai accepté, comme l’écrasante majorité des étudiant-e-s, de montrer patte blanche à l’entrée, en ouvrant mon sac et en présentant ma carte d’étudiant-e (ou ma pièce d’identité les jours où j’avais oublié ma carte d’étudiant-e). En tirant la gueule bien sûr.
Tout le monde tire la gueule, mais tout le monde accepte. Comme on a accepté le fait que des hommes en camouflage patrouillent les rues avec un flingue en bandoulière depuis 20 ans ! [2]
Mais ce matin, j’ai oublié ma carte d’étudiant. Et là, à nouveau, devant la mine impassible de l’agente Securitas, mon sang ne fait qu’un tour. Je commence par dire calmement que je n’ai pas ma carte. Elle me rétorque qu’il faut que je présente une pièce d’identité et que j’inscrive mon nom sur un formulaire posé à côté d’elle.
Pas de pièce d’identité. Je lui dit que je n’ai pas de temps à perdre avec leurs fantasmes sécuritaires, qu’un attentat faisant dix morts tous les dix ans ne constitue pas une menace. Elle se braque, me bloque le passage, répète qu’il faut une pièce d’identité. Je me braque aussi, ras-le-bol de faire des concessions sur nos libertés tout le temps.
Elle appelle du renfort : deux mecs en rouge débarquent et bombent le torse, me répètent la même chose que leur collègue. Je suis soudainement infantilisé, réduit à mon statut de sujet. On me dit que c’est comme ça, que je n’ai pas le choix. Obéir, me plier à la sacro-sainte injonction de la loi anti-terroriste. Je ne me suis jamais senti en danger dans cette société, si ce n’est dans mon rapport conflictuel à l’État, mais là je dois intégrer les angoisses sécuritaires d’une majorité qui vit sa vie dans la peur de l’Autre.
Je leur dis qu’ils sont des robots, des petits soldats, qu’il n’y a rien qui justifie que je doive me soumettre à un contrôle de papiers pour aller en cours. Puis je me casse. Ma prof arrive, me convainc de revenir, dit qu’elle va essayer de me faire rentrer. On revient vers la petite soldate, qui reste imperturbable : "Il faut qu’il présente ses papiers". Je lui demande "Et les étudiants sans papiers, qu’est-ce qu’ils font dans ce cas, s’ils n’ont pas leur carte d’étudiant ?" Elle me répond : "Ils rentrent chez eux".
Tout est contenu dans cette réponse : accepte ou ferme ta gueule, intègre les règles ou reste chez toi.
Au final, la secrétaire du bureau des études arabes vient présenter mon certificat de scolarité. La petite soldate ne veut toujours pas céder, transférant sa responsabilité vers la sécurité de l’université, qui finit par accepter de me laisser passer, non sans me sermonner comme un collégien : "Il ne faut pas nous insulter. Si vous nous insultez, nous ferons un rapport et vous serez exclu de l’Inalco".
"Petits soldats", on fait pire comme insulte. Je décide de ne rien ajouter, je les laisse parler. Je me dis que je m’en fous royalement s’ils m’excluent de leur système de reproduction des élites. Tout ce que je veux, c’est apprendre l’arabe pour parler avec mes potes de Palestine et de Syrie. Pour certain-e-s, comme Alain Bauer [3], c’est sans doute déjà suspect.
Pendant ce temps, un défilé ininterrompu d’étudiant-e-s continue de passer docilement par le checkpoint de l’entrée, sans qu’à aucun moment qui que ce soit ne s’oppose à ce qui est déjà devenu une habitude.
C’est comme si tout le monde acceptait de nier l’évidence : les terroristes qui ont mené des actions en Europe ces vingt dernières années avaient quasiment tous des papiers européens en règle. Beaucoup étaient même nés en Europe. Celui ou celle qui voudra se livrer à une attaque en règle présentera donc gentiment ses papiers comme tout-un-chacun et cachera son arme sous ses habits. Aucun-e agent-e de sécurité ni aucun-e militaire en promenade n’y pourra rien changer...
Mais encore une fois, la raison d’État l’a emporté. Le désert gagne du terrain.

Notes

[1I.n.a.l.c.o. institut national des langues et civilisation orientales au 65 rue des Grands Moulins paris 13° métro BFM, l.14
[2Le plan vigipirate est en vigueur de manière continue depuis l’attentat de Villeurbanne le 8 septembre 1995.
[3Alain Bauer est un conseiller en sécurité des gouvernements, enseignant en criminologie au CNAM et ami intime de Manuel Valls, qui contribue à vendre de la peur, notamment par le biais de bouquins qui caricaturent la réalité et livrent des analyses géopolitiques douteuses. Partisan de la prévention situationnelle, c’est notamment lui qui a, en 2007, acheté à tous les chefs de la DCRI des exemplaires de "l’insurrection qui vient" en les accompagnant d’une note les invitant à se méfier de l’ultra-gauche. C’était très peu de temps avant l’affaire Tarnac. Plus récemment, celui-ci affirmait, avec tout le professionnalisme qui le caractérise, que la plupart des djihadistes s’entraînaient sur "Call of Duty".

De la grève et des ondes

Source : Paris luttes info

La grève dure depuis jeudi 19 mars à Radio France. Résumé de la lutte en cours à l’ORTF, la précarité, la politique de la direction et les stratégies de division mais aussi ce qui est défendu par les grévistes et les solidarités qui se nouent.
Mercredi 25 mars. Le studio 105 de la Maison de la radio est bondé, il y a plus de 500 personnes, les gens s’entassent dans les escaliers, sur la scène. Pour le 7e jour consécutif, l’AG des salariés de Radio France a revoté à l’unanimité la grève. Ils se rassembleront ce mercredi après-midi dès 14h30 devant le ministère de la culture à Palais Royal.

Radio France, c’est quoi ?

On connaît les stars et leur penchant pour les paillettes et leurs révoltes à deux balles (le cas Pascale Clark récemment), leur soumission au monde politique en place (qui peut encore écouter la matinale d’Inter ou les chroniques de Brice Couturier sans s’énerver ?), les recrues venues de la télé pour copier les radios privées (Nagui, etc.), mais ce n’est que l’infime partie émergée d’un immense iceberg.
Radio France (RF), ce sont 7 radios, 44 antennes locales, deux orchestres, deux chœurs, des sites Internet, une maison d’édition, des comédiens (RF est le premier employeur de France de comédiens), des journalistes, des réalisateurs, des techniciens, des documentalistes, des attachés d’émission, des agents de service de sécurité, des garagistes, des pompiers, des serruriers, des plombiers, des menuisiers et tout un tas d’ouvriers qui n’ont pas forcément de rapport direct avec ce que nous entendons à l’antenne mais contribue à la fourmilière radiophonique.
Radio France, ce sont plus de 5 000 travailleurs et travailleuses.

Pourquoi la grève ?

Depuis l’annonce à l’automne dernier d’une dette qu’il faudrait éponger, la révolte gronde dans les couloirs de la maison ronde. En effet, les comptes sont dans le rouge à la suite de la baisse de la subvention d’État issue de la redevance télé, et à un chantier de rénovation dont le coût ne cesse de se multiplier au fil des années.
Pour « faire des économies », le big boss Mathieu Gallet veut virer des gens (on parle de 500 personnes à « accompagner au départ »), externaliser des services (il a commencé avec le ménage), mettre plus de pubs, arrêter la diffusion en grandes ondes, rationaliser les moyens en mettant les réalisateurs et les techniciens sous la hiérarchie directe des producteurs alors qu’ils en sont encore indépendants.
Le tout en continuant de développer des services (nouvelles antennes locales de France Bleu, développement des web radios) et de rajouter des travaux colossaux qui impliqueront des fermetures de studios, stoppant certaines productions (comme les fictions). Ces travaux délocaliseront une partie des personnels en dehors de la Maison.
Le PDG vend aussi ce qu’il appelle « la marque », « le label » Radio France, en louant des espaces de productions radiophoniques à des entreprises du CAC 40 pour boire du champagne face à la Seine. Rien que depuis le début de l’année, des espaces ont été privatisés pour Pernod Ricard, Vuitton et d’autres, le tout en leur affectant des salariés de Radio France.
Lundi 23, l’AG a appris l’organisation de "croisières France Culture" avec des stars de la chaîne sur un bateau d’une agence de voyage luxueuse.
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La croisière "France Culture"
Emmanuel Laurentin, producteur de la très bonne émission "la Fabrique de l’histoire", annoncé sur cette prestation, est venu en AG pour s’en expliquer. Devant une mauvaise défense, il a été conspué par l’assemblée alors qu’il est gréviste et plutôt populaire dans les personnels. Il a finit par admettre qu’il ne s’était peut-être pas rendu compte de "sa prise d’otage" par la "direction de la diversification".
Pour ce qui est du ménage, l’externalisation a déjà commencé, humiliant les derniers agents de nettoyage salariés de RF en les reléguant aux sous-sols du bâtiment, les isolant du reste du personnel.
C’est tout ça que les grévistes refusent. Déjà acculés par des réductions de moyens datant de plusieurs années, il n’est pas question de se sacrifier pour payer les pots cassés.
A travers ce refus des « solutions » de la direction, c’est aussi la défense du service public que les personnels en lutte veulent défendre. Il n’est pas question de privatiser Radio France, comme il est important d’afficher une certaine différence avec les autres radios : ici on ne produit pas des programmes rentables car contrairement aux radios privées, les rentrées d’argent ne dépendent pas de l’audience (qui fixe le prix de la pub).
Dans le service public de la radio, contrairement à France télévision, on produit tout ce qu’on fait, on n’achète aucun programme à des boites de prod, on rejette la publicité qui était jusque-là très faible à l’antenne.
Car, même si on ne perçoit pas forcément la différence avec RTL lorsqu’on écoute les émissions phares des locomotives de la maison (Inter et Info), des zones de liberté d’expression se nichent à Radio France, notamment dans la production des fictions, des documentaires, dans la programmation musicale de FIP...
C’est cette conception d’une radio différente, non soumise aux lois du marché, que l’homme au bureau à 100 000 dollars, Mathieu Gallet, a du mal à comprendre.

Le cas Mathieu Gallet

Mathieu Gallet est un jeune loup du management, fabriqué et formaté dans les mêmes usines que Macron et tous ces trentenaires décomplexés du capitalisme pour qui justice sociale est un terme à bannir.
Sa nomination à la tête de Radio France est une première : historiquement, la Maison ronde a toujours été dirigée par des gens plus ou moins proche de la radio et de ses métiers. Même le prédécesseur de Gallet, Jean-Luc Hees, quoiqu’on puisse penser de sa nomination et de son allégeance à Sarkozy, était quelqu’un qui a commencé comme pigiste dans la maison. Mine de rien, ça change les choses. Mathieu Gallet, lui assume : la radio, il s’en fout, il est manager.
Et il le paie aujourd’hui dans sa manière de parler aux personnels en général et aux grévistes en particulier.
Le 2e jour de grève , il a été convoqué par l’assemblée générale des salariés. Il a bien compris que les grévistes iraient le chercher s’il ne descendait pas. Il s’est donc retrouvé face à 500 personnes dans le prestigieux studio 104. Alors qu’il allait commencer un discours, il a été vite interrompu par une l’intervention d’un salarié lui rappelant qu’il était là pour répondre à des questions précises, et non pour servir un discours de communicant, avec les mêmes mots en boucle « rentabilité – rationalisation - diversification ».
A écouter, le son très signifiant de l’échange entre l’AG et Mathieu Gallet le 20 Mars (son intégral et sans montage.)
AG avec intervention de Mathieu Gallet
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Après 1h15 de débats houleux, Catherine Sueur, son bras droit, lui fait signe discrètement de quitter la scène. Il s’exécute sous les huées de l’assemblée.

Une grève audible ?

Il est parfois difficile de comprendre ce qui fait qu’une émission peut être assurée ou pas, à l’antenne ou pas. Dans tous les cas, les directions vont tout faire pour assurer leurs « primetime » (le 7-9, le midi et le 18-20). Pour cela, ils ont anticipé la grève en injectant des CDD dans le planning de l’antenne. C’est-à-dire des personnels précarisés qui peuvent difficilement refuser.
Mais comme la grève (sur des préavis illimités) dure depuis 6 jours, le pool de CDD s’amenuise et depuis lundi matin, la matinale de Patrick Cohen (l’émission la plus écoutée de France, avec plus de 6 millions d’auditeurs) a été remplacée par un flux musical.
Aujourd’hui, pratiquement l’intégralité des antennes de Radio France, y compris les locales (France Bleu) sont fortement perturbées. Et c’est là, un vrai moyen de pression sur la direction qui a peur pour ses prochains sondages d’audience.
Certains auditeurs se plaignent de l’absence de programme mais beaucoup envoient des messages de soutien et cette petite marque de solidarité est très importante pour les grévistes. Car beaucoup d’entre eux culpabilisent de pénaliser "leurs auditeurs" et surtout ils sont accusés par la direction d’être des preneurs d’otage.
Aujourd’hui, la direction joue sur les chiffres. Il n’y aurait "que" 10 % de grévistes selon elle. Sauf que le mouvement s’annonce long, les gens se relaient. Par exemple dans une équipe de production d’une fiction de 5 personnes. Il suffit qu’une seule se mette en grève pour que le tournage n’est pas lieu. Alors tous les jours, c’est l’une des 5 personnes qui se déclare gréviste.
La direction annule aussi des productions pour faire baisser le taux de grévistes. Par exemple, une technicienne qui devait assurer la sonorisation d’un concert, ce mercredi dans un studio, a été mise en disponibilité (remplacée par un CDD sans doute) et ne peut plus se déclarer gréviste.
Il y aussi tout le personnel pas directement lié aux antennes qui ne se met pas forcément en grève, estimant que leur débrayage ne "s’entendrait" pas. Mais ils soutiennent, participent aux AG, et alimentent la caisse de grève.

Convergences

À Radio France, les salariés sont répartis entre différentes directions selon leurs métiers.
Avec cette organisation du travail, il serait facile pour la direction de diviser les grévistes en jouant sur les fibres corporatistes. Mais ce qui est beau dans ce mouvement, c’est la convergence.
Les AG sont pleines. Évidemment, on ne peut pas nier qu’elles ne sont pas organisés de manière vraiment horizontale, que les syndicats y gardent une place primordiale dans le temps et la distribution du temps de parole. Mais malgré ça, la parole fuse, des groupes affinitaires se forment, et certains témoignages sont émouvants.
Mardi 24, une ancienne de RFI a tiré les larmes de l’assemblée en racontant comment les noms des "partants" avait été annoncé lors du plan social de 2012 dans la radio cousine (RFI, qui a longtemps été dans la Maison de la radio, ne fait pas partie du groupe "Radio France").
Ce mercredi matin, l’assemblée a ovationné les femmes et les hommes de ménage qui tiennent depuis jeudi dernier une grève non-stop malgré les pressions qu’elles ont subies de la part de leur employeur externe.
Le premier jour de grève, jeudi 19 mars, Mathieu Gallet a annulé le concert de l’Orchestre national de France, privant ses musiciens de leur droit de grève... Abasourdis, les musiciens présents dans l’auditorium pendant l’AG, ont décidé d’interpréter le quatrième mouvement de la Symphonie de Haydn pour les salariés. Ils terminent le concert avec une adaptation maison du « Chant des partisans ». Ovation des salariés, le mouvement est lancé !
Chant des partisans à Radio France
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Un autre exemple : à l’issue de l’AG avec Mathieu Gallet, tous les agents de sécurité, remontés contre la piètre prestation du patron, se sont mis en grève. La sécurité a dû être assurée par un CDD et le directeur (le règlement prévoit que s’il n’y a plus d’agents, la maison doit être évacuée).
Ou encore ce mardi 24 mars, certains producteurs « stars » ont apporté leur soutien aux grévistes. Et la convergence est là. Encore.
La direction essaie de faire pression, pour maintenir coûte que coûte une « antenne » dite « dégradée » en forçant les producteurs d’émission à parler au micro, même si leur équipe est gréviste. L’équipe de la direction est très investie pour tenter de casser la grève. Pendant le week-end, un salarié gréviste en train de coller des affiches a été contrôlé par le directeur d’établissement. Il a dû montrer son badge comme on doit montrer ses papiers face à un flic. En réaction, l’AG de lundi a voté une motion de défiance à l’égard de ce directeur.
Malin, Olivier Poivre d’Arvor, le directeur de France Culture tente, lui, de faire copain/copain avec les grévistes en proposant aux animateurs de parler de la grève pendant 10 minutes s’ils reprennent l’antenne. Ce matin il a même proposé aux salariés de la chaine de se réunir "pour discuter" autour d’un croissant et d’un café. Il semble ignorer que les gens se parlent comme jamais depuis le début du mouvement et libre à lui de prendre part aux discussions.
Ce mercredi matin toujours, c’est un pompier qui a raconté comment le directeur des ouvriers a mis la pression sur un plombier accusé d’avoir coupé l’eau ou comment les agents de sécurité sont menacés à base "si tu fais grève, quand il y aura l’externalisation, tu seras pas repris".
On a par ailleurs appris ce matin un nouveau projet couteux du remplacement d’une grande partie des agents d’accueil et de sécurité par l’installation de vidéosurveillance, de portiques à badges, surveillant, comptant et régulant les flux dans cette grande maison alors qu’on s’y déplace librement aujourd’hui.
Malgré tout ça, la convergence persiste. Le mouvement pourrait durer même s’il commence à coûter cher aux grévistes. Des soirées des soutiens s’organisent, une caisse de grève a été mise en place. Espérons que le mouvement sauve ce qu’il y a encore à sauver de ce service public, soutenons-le, encourageons les grévistes !
« Laisse béton » des grévistes
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P.-S.

À lire sur La Rotative, un entretien avec un précaire de Radio France qui a cumulé 180 CDD en 10 ans : De l’air à France Inter ? « L’idéologie de l’entreprise privée est déjà hyper prégnante ».
Rappel : une soirée de soutien aura lieu vendredi 27 mars à la Parole errante